La prochaine audience aura lieu le 26 novembre 2019.
Amadou Vamoulke l’ancien Directeur général (Dg) de la Cameroon radio and television (Crtv) va rester en prison. Il n’a pas bénéficié d’une remise en liberté provisoire, telle que souhaitée par ses avocats. Ceux-ci dans la composition du dossier de cette demande, ont indiqué que l’ancien Dg de la Crtv est malade. D’après eux, Amadou Vamoulke souffrirait d’une pathologie sévère attestée par deux neurologues. Pour appuyer leur demande, la défense a porté à l’attention du Tribunal criminel spécial (Tcs), les rapports médicaux de l’accusé. Ils ont souligné que Vamoulke a impérativement besoin d’être hors de prison pour suivre un traitement adapté à son état de santé. En dépit de cet argumentaire, l’avocat général a rejeté ladite demande. Ses raisons étant que du fait des charges qui pèsent contre Amadou Vamoulke, il ne peut bénéficier des «dispositions bienveillantes» du Code pénal. La prochaine audience a donc été fixée au 26 novembre prochain.
A titre de rappel, Amadou Vamoulke a été arrêté en juillet 2016. Il est accusé d’avoir détourné la somme de 6 millions d’Euro au profit de la CRTV qu’il a dirigé entre 2005 et 2016. On lui reproche un gonflement de la redevance audiovisuelle. Ce que ses conseils ont toujours trouvé impossible partant du fait que leur client ne pouvait pas manipuler un compte logé au trésor public. Ils ont affirmé que leur client a été inculpé sur la base d’un rapport de Contrôle de vérification des inspecteurs des services du Contrôle supérieur de l’Etat, sur la gestion de Gervais Mendo Ze et celle d’Amadou Vamoulke. Les avocats des deux anciens Dg de la Crtv ont toujours estimé qu’ils devaient comparaître dans la même affaire. Etant donné que c’est sur la base d’un seul rapport d’audit qu’ils ont été inculpés.
Liliane N.
L’une des choses à retenir du passage du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) au Tribunal militaire le 7 mai 2019, est le rejet de 27 demandes de remise en liberté provisoire de certains militants du parti politique de Maurice Kamto. « Comme d’habitude l’audience d’habeas corpus du jour s’est transformée en audience aveugle de rejets systématiques des recours formulés par les prisonniers politiques des marches blanches… Ainsi donc la Cour d’appel faisant la sourde oreille aux demandes fermes d’audiences publiques et en salle des prisonniers politiques comparaissant a sur 31 dossiers enrôlés, vidé 27 d’entre eux en utilisant la formule: «la Cour publiquement, en la forme reçoit l’appel. Au fond, rejette comme non fondé. Confirme l’ordonnance, condamne l’appelant aux dépens », déclare Olivier Bibou Nissack dans les colonnes de Mutations numéro 4852. Il convient de noter que les 31 dossiers du Mrc ont été enrôlés au titre de nouvelles affaires.
En sa qualité de porte-parole de ce parti de l’opposition, Olivier Bibou Nissack ajoute « quant aux demandes de mise en liberté des cinq autres détenus, le juge d’instruction visiblement de bonne foi, a affirmé à la défense ne les avoir pas vues. La défense n’a pas caché sa stupéfaction, puisqu’elle disposait des décharges correspondant aux autres demandes de mise en liberté ».
Le 08 mai 2019 après que les demandes de remise en liberté provisoire des militants du parti aient été rejetées, il se trouve qu’une fois de plus certains détenus du Mrc incarcérés à la prison de Kondengui à Yaoundé, ont décliné la compétence du Tribunal militaire. Olivier Bibou Nissack explique que ces prisonniers «ont décliné la compétence du Tribunal militaire à juger des civils tels qu’eux, se conformant ainsi à la posture de Maurice Kamto et ses alliés de la coalition gagnante, tous poursuivis dans cette même affaire ».
A titre de rappel le président du Mrc, ses plus proches collaborateurs et certains militants ont été arrêtés dans le cadre des marches organisées le 26 janvier 2019.
Liliane N.