Dans ce long courrier intitulé « Monsieur le président, j’ai enfin décidé de vous accompagner » l’acteur de la société civile se dit entre autres inquiet de la dégradation de l’environnement sociopolitique au Cameroun.
« Monsieur le Président, j’ai en enfin décidé de vous accompagner » Il y a des moments dans la vie où le silence peut être assimilé à de la complicité. Depuis quelques années la situation sociopolitique du Cameroun se dégrade. La guerre continue de cumuler des milliers de morts et de centaines de milliers de déplacées ; le crime devient banal et les perspectives de fin du drame ne se perçoivent pas à l’horizon…, même un horizon lointain. L’heure est donc grave.
Il faut faire quelque chose. Hélas, le premier capitaine du navire Cameroun ne semble plus répondre. On se croirait en mode pilotage automatique. Il faut faire quelque chose, sinon le bateau coule… Il faut aider le capitaine, pour un atterrissage, …. Même si cet atterrissage doit être forcé, peu importe ; la vie de millions de citoyens est en danger.
Excellence, Monsieur Biya Paul, Enfin, Enfin, j’ai décidé de vous accompagner…. Oui je suis volontaire pour vous accompagner… C’est un appel du destin, c’est une responsabilité historique ! Oui, j’ai enfin décidé de vous accompagner. Je m’excuse d’emblée d’avoir été si longtemps « amnésique », si longtemps presque amaurose à votre endroit, malgré les signaux en Orange du tableau de bord Cameroun. Trois récents événements m’ont définitivement convaincu que vous avez un réel problème.
*En effet, par deux de vos désormais attendus tweets, vous avez appelé au Patriotisme et ensuite au pardon. J’avoue que j’ai d’abord douté que ces tweets soient de vous. Mais après confirmation, j’ai compris que vous avez un problème… Un réel problème. Car j’en étais convaincu depuis des lustres que ce 3ème élément de la devise de notre pays : la Patrie, ne vous concernait plus.
Puisqu’enfin le patriotisme semble vous préoccuper, alors j’ai décidé de vous accompagner. Oui, je vous accompagnerai à la prison principale de Kondengui voir Alain ! Je vous y accompagnerai voir, mon ami le Professeur Alain Fogué TEDOM. Ce Patriote qui , bien que très sollicité par diverses universités Françaises après la brillante soutenance de sa thèse en 2002 à l’université Robert Schuman de Strasbourg, malgré une situation sociale et financière très stable et même des garanties professionnelles alléchantes, a décidé de retourner au Cameroun mettre son savoir à la disposition des jeunes camerounais.
En quelques années d’enseignement, le prof Alain Fogué s’est imposé comme une référence dans la formation des étudiants, des futurs officiers supérieurs de nos forces de défense, et autres. Toujours soucieux d’offrir plus aux jeunes camerounais victimes de votre mal gouvernance, Alain FOGUE a mis en place des unités commerciales et entrepreneuriales permettant ainsi à de nombreux jeunes Camerounais d’obtenir des emplois.
Voilà un vrai patriote donc votre régime a décidé qu’en lieu et place des amphis où les milliers d’étudiants pleurent son absence, sa place est désormais à la Prison principale de Kondengui. Parce que je crois par votre Tweet que vous ignorez cette situation, j’ai décidé de vous accompagner à la Prison de KONDENGUI le rencontrer. Oui, j’ai aussi décidé de vous accompagner à la Prison de Kondengui voir Maurice ! Je vous y accompagnerai voir mon aîné, le Prof Maurice KAMTO.
Puisque vous parlez de patriotisme, je ne puis comprendre que vous soyez au courant que ce Camerounais soit en prison. Que l’un des principaux acteurs de la récupération de notre territoire Bakassi soit en prison. Je ne puis comprendre que celui qui a œuvré par PATRIOTISME pour que ce Cameroun que vous voulez aujourd’hui (c’est normal) INDIVISIBLE, qui jadis était divisé, redevienne UN, soit en prison.
J’ai décidé de vous accompagner à la prison de Kondengui voir les lieux et cadre désormais affectés aux PATRIOTES de la trame de Maurice Kamto. Oui, grand père Biya Paul, j’ai enfin décidé de vous accompagner à KONDENGUI pour voir Gaston. Je vous y accompagnerai pour voir mon ami Abe Gaston, le Général Valsero. Cette icône de la jeunesse camerounaise qui, depuis plus 10 ans se bat pour une patrie juste, pour un Cameroun qui ambitionne d’assurer, par le patriotisme des dirigeants, un avenir CERTAIN pour les jeunes et pour les prochaines générations.
Je vous accompagnerai voir ce jeune leader qui, au prix des risques énormes (au regard de la nature criminelle de votre Régime) s’est fait la voix des jeunes camerounais, en vous adressant, dans deux chansons à succès, deux Lettres : la 1ère Lettre au Président n’ayant pas fait l’objet de réaction de votre part ( les jeunes continuant d’être sacrifiés par la gérontocratie gouvernante), il a décidé de vous en écrire une 2ème, Lettre, à titre de rappel. Mais en guise de réponse, il a été envoyé à Kondengui … peut être par PATRIOTISME selon votre conception de ce terme. Oui, je vous accompagnerai en prison voir le Général Valsero. M. Biya Paul, je suis de plus en plus convaincu que ce n’est pas du même patriotisme que nous parlons.
Ce patriotisme qui, s’entend dans la langue française comme l’Amour de la patrie; désir, volonté de se dévouer, de se sacrifier pour la défendre ». Peut-être et par extraordinaire vous n’êtes plus au courant que tout le Pays a été vendu. Oui votre régime a ‘vendu’ tout le Cameroun. Pour ne citer qu’un exemple : la mafia Bolloré. Votre patriotisme vous a inspiré de ventre à Bolloré et sa Mafia, nos ports, nos chemins de fer, nos forêts, etc.
Je vous accompagnerai voir nos rails, désormais propriétés de Bolloré, nos gares (construits avec notre argent) désormais propriétés de Bolloré, nos terres, emprises des rails et des gares, désormais propriétés de Bolloré. Oui, je vous accompagnerai saluer M Vincent Bolloré, qui a « tchop le coté et le Nguyo, pour citer Lapiro de Mbanga lui aussi sacrifié) et qui nous nargue. Vous semblez être un quasi objet pour certains. Même votre retraite (méritée ou pas), on vous en prive. Vos créatures vous enlacent, vous encerclent, vous enceignent, vous livrant au passage en spectacle à l’opinion nationale et internationale. Or, vous êtes encore porteur du sceau de notre souveraineté. Vous êtes toujours le PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DU CAMEROUN.
Ce faisant, cet horrible spectacle auquel vous vous livrez avec vos créatures, m’affectent ; affectent les citoyens. Nous sommes donc les victimes premières de ce mauvais scénario, de ce mauvais film. Non, le pays de Um Nyobe, Ernest Ouandié, Ossendé Afana, Felix Moumié, Tchuindjang Pouemi, et autres patriotes … ne mérite pas d’être la risée du monde.
Lorsque je vous ai vu hier, ce 20 mai 2019, à la soirée que vous organisez chaque année pour engloutir de nos milliards de francs, j’ai compris que le destin impose que l’on vous accompagne… J’ai pensé, à mon grand-père qui, à votre âge était dans un état tel que nous avions l’obligation d’organiser périodiquement son assistance au même titre que celui d’un bébé de 06 mois, à qui l’on doit, entre autre, changer à intervalles d’heures des couches.
J’ai pensé à mon oncle, votre ex-collaborateur, A. F qui déjà à 76 ans, se croyait obligé de me raconter la même histoire tous les jours : il ne se souvenait pas que c’est à moi que la veille, la même histoire avait été contée avec force détails. Je m’étais refusé de croire que vous êtes après tout, un Humain. Que malgré l’engloutissement de nos milliards de francs dans les hôpitaux européens tous les ans pour votre santé, vous ne pouvez pas changer le cours du destin. Hélas, vous êtes un humain, vous n’êtes qu’un humain, appelé à mourir, et donc à affronter les étapes si pénibles menant à cette FIN. Vous n’avez pas le droit de nous laisser un pays en lambeaux alors que vous l’avez hérité en paix et en stabilité financière.
Vous n’avez pas le droit d’essayer d’organiser une succession de gré à gré. Par contre vous avez droit à la retraite : qu’elle soit méritée ou pas, vous y avez droit. Vous avez sûrement peur ; peur du sort qui pourrait vous être réservé si vous quittez le pouvoir. C’est normal au regard de tout le mal que vous avez fait aux Camerounais. Mais rassurez-vous, nous sommes un peuple qui connait le sens du mot RÉCONCILIATION ; Le sens du PARDON. Je sais le remugle que vous redoutez des prisons camerounaises ; ces prisons où vous avez, sans gêne aucune, décidé d’y parquer vos anciens collaborateurs, qui pour beaucoup n’ont pour seul crime que d’avoir essayé de lorgner le fauteuil présidentiel- que dis-je- votre TRÔNE.
Rassurez-vous, nous ne sommes pas comme nos amis Soudanais. Mais la moralité du cas El Béchir devrait vous édifier : Si vous n’anticipez pas, malgré ma bonne volonté et celle de quelques autres combattants de la liberté, cela peut arriver… je ne le souhaite pas. Vous devez donc anticiper en posant le seul acte citoyen encore possible : convoquez les ASSISES NATIONALES qui permettront de préparer la Transition politique. Ce faisant, vous aurez droit à notre pardon. Oui les vôtres aussi auront droit à notre pardon. Et le schéma de ce pardon a déjà été clairement précisé dans l’Offre Orange. En continuant d’ignorer nos offres de sortie de crise, vous éloignez les perspectives du PARDON CITOYEN. M. Biya Paul, que cela soit clair : Nous n’avons rien de commun.
Et Nous n’aurons rien de commun demain, car je ne m’associerai JAMAIS à votre régime. Mais par altruisme, je peux vous montrer la SORTIE… J’ai donc décidé de vous accompagner. Personne ne m’empêchera de le faire. Je vous ai combattu pendant 27 ans, et aujourd’hui, je m’engage à vous accompagner. A vous accompagner à la porte de la retraite. A la porte de sortie !
Très PATRIOTIQUEMENT
Citoyen Hilaire KAMGA
Mandataire de L’offre Orange Porte-parole de la Plate-forme de la Société Civile pour la Démocratie