Venus en grand nombre devant le tribunal militaire ce matin, les militants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun n’ont pas pu avoir accès à l’intérieur du Quartier Général de l’armée abritant les locaux du Tribunal militaire de Yaoundé.
Il n’est pas facile d’être militant du MRC ce matin a l’entrée du tribunal militaire de Yaoundé. Les militants du MRC sont venus très nombreux ce matin dans la rue qui passe devant le Quartier Général de l’Etat Major de l’armée marine. Il s’agit de la rue qui va du carrefour de la total Elig Essono au carrefour de la pharmacie de l’intendance. Ils sont venus de plusieurs régions du Cameroun. Il y en a qui sont venus de nuit en provenance de la région de l’ouest Cameroun, d’autres qui sont venus du littoral et de Douala précisément. Ils se sont donnés rendez vous ce matin devant le tribunal militaire de Yaoundé pour vivre en direct le procès de Maurice Kamto et ses coaccusés devant le tribunal militaire.
Dès les premières heures de la matinée, cette rue a été occupée par les hommes et femmes de la police camerounaise. Des policiers armés, munis de leur dispositif anti émeutes, ils sont sur le qui vive. Quelques militants qui ont essayé d’avoir accès à l’enceinte du tribunal ont été tout simplement refoulés. Seuls sont admis dans l’enceinte du tribunal les acteurs directs du procès, notamment les magistrats, les avocats des différentes parties, et les autres personnels de la justice militaire ou de l’état major. De toute façon, il faut montrer pattes blanches pour avoir accès au tribunal militaire ce vendredi matin.
Les militants refoulés ont constitués de petits regroupements devant le tribunal, juste à l’entrée du supermarché Espace LandMark. Seulement, les policiers qui ne veulent aucun attroupement dans les encablures du tribunal, vont venir disperser les partisans du MRC. Ils seront invités à se déplacer progressivement jusqu’au carrefour de l’intendance situé quelques 300 mètres plus bas. Pendant tout ce cirque, les militants entonnent des chants à la gloire de Maurice Kamto et des coaccusés. A d’autres moments, ceux-ci se contentent de crier à haute voix et à de multiples reprises le nom de Maurice Kamto, suivis de long applaudissements. Un enthousiasme qui visiblement exaspère les hommes en tenus. Mais ils restent courtois jusqu’ici, tout en invitant les uns et les autres à ne pas franchir le cordon de sécurité établi. Ainsi va l’ambiance devant le tribunal militaire ce matin.
Stéphane NZESSEU