Deux procédures, l’une en vue de l’arrêt des poursuites devant le tribunal militaire, l’autre souhaitant juste que la possibilité lui soit donnée de comparaître libre dans le cadre de la procédure en diffamation qui l’amène devant la justice.
La Cour d’Appel du Centre a rejeté ce jeudi 29 Août 2019, le recours déposé par les avocats de Maurice KAMTO et ses coaccusés. Inculpés pour hostilité à la patrie et bien d’autres chefs d’accusations qui sont de la compétence « rationae materiae » du tribunal militaire de Yaoundé. Or, d’après le corps des avocats de Maurice Kamto et ses alliés, la loi qui donne cette compétence au tribunal militaire et qui lui confère le pouvoir de juger des civils va complètement en violation de la Constitution et de nombreux textes ratifiés par le Cameroun et qui ont une valeur supra légale.
Sur la base de ces principes, les avocats du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun ont déposé un recours devant la Cour d’Appel pour demander au Tribunal Militaire de se dessaisir de l’affaire. Mais la décision de la Cour d’Appel rendue ce jeudi apparaît plus comme une fuite en avant. En effet, le juge a estimé qu’il ne peut demander au juge de se dessaisir du dossier étant entendue que le juge militaire s’est déjà saisi de l’affaire. Une décision qui signifie que Maurice Kamto et ses alliés seront toujours poursuivis devant le tribunal militaire.
La veille, le tribunal de premier instance de Yaoundé centre administratif a également rejeté la demande de libération provisoire introduite par George Gilbert Baongla. Pour ce dernier, le ministère public a tout simplement demandé et reçu le rejet de cette demande qui est pourtant fondé d’un point de vue du droit. En effet, le président du Parti Républicain, George Gilbert Baongla est une personnalité connue, jouit d’un domicile et est disposé à mettre à la disposition de la justice des garants crédibles pour sa caution.
D’après les propos de Me Tchoungang « Il est arrivé au tribunal aujourd’hui (mercredi 28 août Ndlr) et dans le dossier nous découvrons qu’il a introduit un demande de mise en liberté provisoire, ce qui a été rejetée par le tribunal pour conditions non réunies, notamment le problème de domiciliation ». Le patron du collectif des avocats de Amougou Belinga estime que George Gilbert Baongla veut faire retarder le procès par ses différents recours. Et pourtant il est légitimement en droit de bénéficier d’une libération provisoire. Une décision de refus de libération provisoire qui n’use aucunement le moral du Président du Parti Républicain.
Stéphane NZESSEU