La manifestation anti-régime Biya est prévue pour le samedi 3 juillet 2021, à Paris.
Depuis des jours déjà, voire des semaines, des camerounais connus pour être de véritables pourfendeurs du régime Biya annoncent la tenue d’une grande manifestation à Paris en France. Ils invitent les compatriotes de la diaspora à y prendre massivement part. Valsero rappeur engagé explique que cette manifestation, a pour but de dénoncer la corruption et les détournements de fonds au Cameroun, ainsi que les atteintes à la dignité de la femme.
«Nous sommes tous d’accord, que voir voler 180 milliards de FCFA destinés au COVID est horrible. Nous sommes tous d’accord que les coupables doivent payer. Nous sommes tous d’accord que nous ne pouvons pas laisser les gens qui ont volé et humilié notre pays continuer de vivre tranquillement…Le 3 juillet à Paris, le peuple camerounais, tous bords confondus, qui est au moins d’accord sur ce point, devra se retrouver Place de la République pour manifester son indignation. Cette manifestation aurait eu plus de poids, encore plus de force si elle avait eu lieu au Cameroun. Mais au Cameroun, les gens focalisent encore sur ceux qui les divisent au lieu de focaliser sur ce qui les unit. Un groupe de cyberpornographie, dangereux pour la vie des jeunes filles au Cameroun, a été mis à nu. Une fille, une enfant, une camerounaise a été humiliée et exposée sur les réseaux sociaux. Nous sommes au moins d’accord ensemble que les responsables doivent payer de leur crime. Pour ça le 3 juillet à Paris, les Camerounais de la diaspora vont se lever pour marcher. Voler les milliards de la CAN est une humiliation, les Camerounais vont se lever pour dire non au braquage à ciel ouvert», a déclaré Valsero dans une vidéo postée sur la toile.
Wilfried Ekanga le militant du Mouvement pour la renaissance du Cameroun dans un post fait sur sa page Facebook, a tenu à préciser que cette manifestation n’est pas organisée pour magnifier Maurice Kamto, le président de son parti politique.
«Comme convenu, ce sera donc ce samedi 3, que des hordes de Camerounais hostiles à ce régime malfaisant déferleront sur la capitale française, pour manifester leur désir d’avoir un pays jouissant d’au moins le semblant de liberté que ceux dans lesquels ils vivent. La mobilisation n’a pas pour socle l’adoration de Maurice Kamto, mais la démonstration de notre ras-le-bol devant les velléités de tribalisme d’Etat, de banditisme gouvernemental, de tortures policières, d’assassinats de bébés, de viols, de chantage administratif, de passation sur gré à gré…», a-t-il écrit.
Liliane N.
Valsero n’est pas d’accord avec les déclarations de Me Michelle Ndocki au sujet du boycott des élections législatives et municipales de 2020 décidé par le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun.
Pour mieux comprendre la sortie de Valsero qui interpelle sa camarade de parti Me Michelle Ndocki, il convient d’indiquer que cette dernière intervenant sur la chaîne radiophonique ABK, est revenue sur l’épisode des élections législatives et municipales boycottées par le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC). Elle a affirmé que la décision de ne pas aller aux élections suscitées, a été prise de façon unilatérale par quelques personnes.
«Concernant le fait que le MRC ait décidé de boycotter les dernières élections législatives et municipales, sincèrement Je n'étais pas très à l'aise avec le processus ayant conduit à cette décision. Je trouve regrettable que la décision a été prise le dernier jour du délai d'inscription aux élections. Elle a été prise de façon unilatérale par un ou quelques membres du parti», a déclaré Me Michelle Ndocki.
Tout en indiquant que le boycott des législatives et municipales relève à présent du passé, la vice-présidente de l’organisation des femmes du MRC, au cours de son interview à ABK Radio jeudi matin, a précisé qu’elle n’a pas l’intention de quitter les rangs du parti politique de Maurice Kamto. En dépit de cette affirmation, Valsero l’allié de Maurice Kamto a décidé d’interpeller cette dernière. Son souci étant de lui faire remarquer que la cible est Maurice Kamto et non elle, qu’il n’y pas un réel intérêt porté sur sa personne.
Retrouvez ci-dessous la sortie intégrale de Valsero
«Ils ne s’intéressent à vous que parce que vous avez une carte de membre du MRC et que vous parlez de Maurice Kamto. La seule chose qui vous rend intéressant à leurs yeux c’est qu’à travers vous ils peuvent nuire à Maurice Kamto. Ils se sentent menacés par les activistes seulement parce qu’ils pensent que derrière tous les activistes se cache l’ombre de Maurice Kamto
Une fois que vous aurez démissionné, parce que vous finirez par démissionner, vous n’aurez plus la moindre valeur à leurs yeux, votre activisme ne sera que l’expression d’une grande frustration sans la moindre possibilité de les inquiéter. Alors ils vous jetteront comme une orange pressée. Les exemples sont légions.
Ce n’est pas vous qui les intéressez.... non les enfants descendez de vos arbres, ce n’est pas de vous dont ils ont peur mais C’est de Maurice Kamto qu’ils ont peur. C’est lui qu’ils redoutent. Comme quoi ce n’est pas Maurice Kamto qui a besoin de nous, mais c’est nous qui avons besoin de lui. Papa.»
Liliane N.
Cabral Libii le Député du Parti camerounais pour la réconciliation nationale affirme que l’acte posé par le boxeur international Francis Nganou.
La polémique ne cesse d’enfler après la visite que l’international camerounais Francis Nganou a faite la semaine dernière au Bataillon d’intervention rapide (Bir). Le boxeur a passé trois jours en immersion au camp du Bir à Man O War Bay. Après que les images de ce passage du sportif dans les locaux de l’armée aient été mises sur la place publique, des avis assez partagés ont fusé de part et d’autres.
Par exemple, le rappeur Valsero a remis en question le patriotisme du sportif. Dans une vidéo qui circule sur la toile, il fait savoir au boxeur qu’il a tourné le dos au peuple camerounais. «Tu sais, quand tu dis que tu es patriote. Le mot patriote n’existe que lorsqu’on est attaqué, lorsqu’on est dans une dictature, lorsqu’on se bat contre un étranger. Mais le gouvernement Camerounais ne se bat pas contre les étrangers, il se bat contre les camerounais. L’armée camerounaise ne tue pas des étrangers, elle tue les camerounais. Ce gouvernement qui ne t’apporte rien, ce peuple qui reste à 2h, 3h, 4h du matin pour te voir battre des gens à la télé. Ce peuple-là, tu lui as tourné le dos pour aller tapiner avec le gouvernement», déclare le rappeur engagé Valsero.
Réactions
Pour le Député Cabral Libii du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn), l’acte posé par le boxeur Francis Nganou est à saluer. C’est un acte patriotique qu’il a posé. «L'acte de patriotisme du Champion Francis Nganou est à saluer. Il porte haut l'étendard Cameroun. L'initiative de communier avec les forces de défense en rajoute à sa noblesse. Du bord du lac de Maga, je dis Chapeau bas Champion! », a tweeté l’élu du Pcrn.
La position du Député Cabral est aussi partagée par Maboula Mboya le Président de l’Alliance Républicaine. Pour lui, il n’est pas mal de montrer son attachement pour son pays. «Affirmer son attachement au combat pour l'intégrité nationale et la paix durable au Cameroun est une nécessité et devoir non négociable pour tout citoyen. Sinon il y a bien des pays d'accueil pour ceux qui ne se reconnaissent pas où plus en le Cameroun. Francis NGANOU THE KING », a-t-il écrit.
Liliane N.
Dans une sortie sur son compte Facebook, le Général Valsero s’indigne. Il fustige la situation dans laquelle se trouve aujourd'hui l’artiste Ngea Laroute. Il rappelle que c’est la situation de nombreux artistes camerounais qui ne bénéficient pas de l’attention de Facebook. A qui la faute ?
Bonjour à mes collègues artistes.
Regardez bien cette photo, gardez en mémoire cette image.
Avant l’avènement des réseaux sociaux, beaucoup d’autres collègues ont finis dans cette état et dans l’indifférence totale. Misère, pauvreté, indigence et finalement mort misérable. Cette grande dame de la culture camerounaise se voit partir morceau par morceau dans une extrême souffrance en direct dans les réseaux sociaux. Une morbide télé réalité.
Elle est dans cet état parce qu’elle est pauvre. Elle ne peut pas payer les frais pour un traitement de qualité. Elle n’est pas suffisamment importante pour que le père de la Nation ou la mère des orphelins ordonne une évacuation sanitaire. Privilège réservé au président du sénat et autres dignitaires qui bizarrement pourraient se payer eux-mêmes le voyage.
Ces messieurs et dames dont vous scandez les noms dans vos chansons et à qui vous attribuez la grandeur et la générosité. Ces messieurs qui en une session parlementaire pourraient enfin nous octroyer un statut légal. Ces messieurs qui ont la responsabilité de mettre en place une politique culturelle qui permettent à l’artiste camerounais, pas à vivre de son art car de toute façon il n’a pas choix, mais à vivre de ses œuvres, pas à vivre de son travail, mais du fruit de son travail.
Les cachets pour une prestation ne sont pas des droits. Les droits garantissent la retraite. J’ai entendu dire qu’elle avait gagné de l’argent quand elle avait du succès... Je pense personnellement que c’est très naïf comme approche. Tout est politique mes frères et sœurs, il s’agit de développement, d’infrastructures, et de structuration. Il s’agit de vol et d’impunité, de corruption et de trafic. Nous sommes les victimes d’une politique qui a sacrifié l’art et la culture au service de la conservation de pouvoir. Nous ne sommes plus des artistes, nous sommes devenus des instruments de propagande qui survivent grâce au farotage. Même dans nos chansons leurs noms ont pris plus d’importance.
Nous avons droit à un statut, nous avons droit à des salles de spectacles, nous avons droit à une société de droits d’auteurs qui protège nos œuvres, nous avons droit à la sécurité sociale, nous avons droit à une industrie. Nous ne sommes pas obligés d’avoir du succès pour toucher nos droits d’auteurs. Voilà de quoi il s’agit. Avant d’être des artistes nous sommes des citoyens avec une obligation de conscience politique. Nous ne sommes pas des objets de divertissement qu’on jette après usage ou quand ils sont démodés.
C’est à nous de dire ça suffit… Stop nous ne sommes pas des jouets.
Je m’arrête avant d’alourdir mon nombre de fautes. Je crois qu’on s’est compris.
Prenez soins de vous.
Valsero.
Par Stéphane NZESSEU
Sa sentence, comme celles de Mancho Bibixy, Félix Ngalim, Penn Térence et bien d’autres est tombée ce lundi au tribunal de première instance de Yaoundé à Ekounou
Ils ont été condamnés dans le cadre de l'affaire de la mutinerie à la prison centrale de Yaoundé le 22 juillet dernier. Ce sont les vingt dernières personnes qui restaient à juger dans le cadre de cette affaire.
C’est à l’issue de l’audience du 13 Août dernier que le délibéré avait été fixé et, on se souvient que le premier vice président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun avait alors dénoncé l'acharnement politique contre sa personne. 244 personnes étaient concernées par ce procès.
Un autre proche de Maurice Kamto devant les institutions judiciaires
Il est présenté comme un défenseur de la politique prônée par le leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun. Engelbert Lebon Datchoua, cadre de cette formation politique est lui aussi au tribunal ce lundi. Il doit passer devant le commissaire du Gouvernement du tribunal militaire de Yaoundé.
Sur sa page Facebook, David Eboutou qui a donné cette information, a précisé que Lebon Datchoua, chef d’entreprise, interpellé vendredi dernier alors qu'il souhaitait prendre part à la première audience du procès de Maurice Kamto et incarcéré au Secrétariat d’Etat à la Défense, espère que seul le droit sera dit et qu’il aura l’occasion de se défendre avec tous les moyens consacrés par le nouveau code de procédure pénale.
Il y'a quelques mois déjà, il faisait une mise au point sur sa page Facebook pour condamner et se dissocier de ce qui n'était alors qu'une rumeur qui associait son nom dans une capture d'écran Whatsapp.
Accusation fondée sur des captures d'écran de messages qu'on lui attribue dans le cadre d'une conversation qu'il aurait eu avec un centrafricain. L'intéressé dénonce un montage odieux orchestré par le pouvoir afin de s'acharner sur sa personne.
C'est malheureusement cette affaire qui semble être celle qui le confronte à une enquête depuis quatre jours.
Ce n’est donc pas son premier séjour dans une maison carcérale. Il avait déjà passé près de trois mois à la prison centrale de Kondengui, après les marches du parti en janvier dernier avant d'être libéré est accusé pour des faits de trafic d'armes.
Mais, on ne parle pas seulement de prison dans la famille politique du professeur Maurice Kamto
Le week-end dernier, le rappeur camerounais Valsero, de son vrai nom Gaston Abe Abe a convolé en justes noces avec la diplomate finlandaise, en charge de la section politique de la délégation de l’Union Européenne au Cameroun.
Nicole Ricci Minyem