A la reprise de l’audience (après la suspension due au malaise de Christian Penda Ekoka), les juges ont estimé qu’il est préférable de suspendre les travaux et prononcer un renvoi pour le 08 octobre prochain. Les raisons avancées, pour comparution de tous les accusés et notification des procès verbaux des derniers interrogatoires.
Ils étaient en tout 90 personnes à s’être présentés devant les juges du tribunal militaire de Yaoundé. Maurice kamto et 89 autres prévenus. Le procès qui a débuté à la mi-journée s’est finalement achevé deux (02) heures plus tard.
Un procès marqué par une présente policière toute particulière. Les chars anti émeutes, les policiers suréquipés, des gendarmes sur le qui-vive, participant par leur dispositif à donner un cachet exceptionnel audit procès. A l’extérieur des milliers de militants, sympathisants et curieux venus assister au procès du leader du MRC. Il faut tout de même rappeler qu’il s’agit du jugement de la personnalité arrivée deuxième à la dernière élection présidentielle. Election dont il se réclame d’ailleurs vainqueur.
Malheureusement, le procès se sera tenu dans une salle inappropriée pour la circonstance. Pas d’aération de nature à pouvoir permettre à plus d’une centaine de personnes d’y tenir, une étroitesse qui ne facilite pas l’accès au public. Une audience à laquelle aucun média autre que le média d’Etat, la CRTV, ne pouvait couvrir. Tous les médias nationaux et internationaux venus pour assurer la couverture médiatique de l’évènement ont été maintenus hors du camp militaire. Une discrimination qui ne se justifie pas. Sinon par la volonté de contrôler l’information et de faire un compte rendu univoque de la circonstance. Un procès public qui se déroulait dans un quasi huis clos.
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D’après des acteurs de la société civile qui ont pu se glisser entre les mailles pour trouver une place au sein du tribunal, les organisateurs de ce spectacle grandeur nature ont fait installer dans la salle, en lieu et place du public venu nombreux, des agents de renseignements en civil. Leur rôle, se faire filmer par les caméras de la CRTV pour montrer aux yeux de ceux qui regarderont que la salle était pleine et que le procès était public.
Le collège d’avocats de Maurice Kamto et des coaccusés a rappelé aux juges du tribunal militaire de respecter scrupuleusement les dispositions qui garantissent un procès juste et équitable, comme indiqué par l’article 302 de la police d’audience. Notamment, une salle plus spacieuse, l’ouverture des audiences au public et à tous les médias. La suite c’est pour le 08 octobre prochain. Cela fera alors un an que l'élection ainsi contestée s'est tenue.
Stéphane NZESSEU