Les avocats de Mamadou Mota le premier vice-président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun ont fait appel du jugement, du Tribunal de première instance d’Ekounou qui l’a condamné avec ses coaccusés à 2 ans de prison.
Après la condamnation à 2 ans de prison de Mamadou Mota, ses conseils ont décidé de faire appel. Selon la programmation faite à la Cour d’appel du Centre, le premier vice-président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) doit être ce 15 juin 2020 à la barre de cette juridiction. Au terme, on sera fixé si le cadre du parti politique de Maurice Kamto aura gain de cause. Ou alors s’il va devoir continuer à purger sa peine à Kondengui.
Il faut rappeler que Mamadou Mota a été condamné à 2 ans de prison ferme pour des faits de rébellion en groupe lors de la mutinerie survenue à Kondengui le 22 juillet 2019. « Ma condamnation est purement politique. Je ne suis pas un rebelle. Lors de la mutinerie de la prison, j’avais été appelé par le régisseur pour apaiser les détenus (anglophones) », a-t-il déclaré en septembre 2019. Outre la rébellion, le premier vice-président du Mrc a été aussi condamné pour tentative d’évasion et destruction en coaction.
Pour revenir à la mutinerie, des détenus de la crise anglophone avaient lancé une manifestation à l’intérieur du pénitencier de Yaoundé. Ils demandaient une amélioration de leurs conditions de détention et leur jugement. Mamadou Mota avait alors été vu au milieu des manifestants. Le bilan de cette prison faisait état de plusieurs bâtiments incendiés et saccagés.
Il faut dire que c’est depuis le mois de juin 2019 que Mamadou Mota est aux arrêts. Il a été interpellé pour les marches blanches du Mrc organisées dans le cadre du hold-up électoral.
Liliane N.
L’arrondissement de NGONG est situé dans le département de la Bénoué dans la région de l’Adamoua. La fédération communale de cette localité est dans l’émoi. Depuis plusieurs mois, ce démembrement du parti de la réunification décrie un crime crapuleux sur un de leur militant. Un crime qui aurait été perpétré par un gendarme, un crie qui reste jusqu’ici impuni.
Le jeune militant du MRC aujourd’hui décédé se nommait Mbainoudji Abdoulaye. Dans la nuit du 12 au 13 Mai 2019, le jeune citoyen camerounais et ses frères reviennent d'une veillée funèbre sis au quartier Marouare - le, lorsque brusquement ils croisent une patrouille mixte. Aussitôt les hommes en patrouille leur demande de monter derrière le pick-up. Le pick-up de gendarmes.
Alors que le militant Mbainoudji veut expliquer aux gendarmes d'où ils viennent et pourquoi ils rentrent à cette heure tardive, notamment leur dire que ses frères et lui reviennent d’un lieu de deuil. La maison de deuil n’avait pas assez de place pour accueillir tout le monde, ils ont décidé de reprendre le chemin pour leur maison qui n’est pas si loin. Ils ont préféré rentrer dormir chez eux pour revenir le lendemain matin.
Les gendarmes ne l’écoutent pas et ils prennent cela comme un affront et l'un d'eux lui assène quelques coups de crosse de son fusil au niveau de la poitrine jusqu'à ce qu'il tombe. Entre temps les autres faisaient monter d'autres qui portaient leurs marchandises et même les femmes. Au moment de partir, le gendarme revient vers Mbainoudji lui ordonnant de se lever et monter comme les autres.
À ce moment le jeune militant du MRC gémit et se tord de douleur. Le gendarme, croyant qu'il joue au malin, lui rue encore de quelques coups. Voyant qu'il ne se levait pas, un autre gendarme les approcha et prennent le malheureux, l'un par les pieds et d'autre par les bras et le balancèrent derrière le Pick-up par déçu les premiers occupants.
Arrivé à la brigade, lorsque tous les autres furent dans la cellule, les gendarmes reviennent traiter Mbainoudji comme lors de l'embarquement et se retrouve à même le sol dans la cellule, gémissant et se tordant de douleur. Vers 1 heure du matin d’après le témoignage de ses codétenus, le militant du MRC demande de l'eau à voir mais il n'a personne qui l'écoute.
C'est vers les environs de 4 h qu'il commence à convulser. Il tremble de tout son corps. Une dame qui était près de la porte frappa à la porte avec insistance dans le but d'attirer l'attention du gendarme de garde. Ce dernier arrive, ouvre la porte et applique une gifle magistrale à la dame et referme aussitôt la porte. Un autre reprend les bruits pour attirer l’attention des gendarmes en frappant à la porte.
Le gendarme revient et demande qu’on lui montre le jeune homme. Malheureusement, il gisait raid mort à même le sol de la cellule de gendarmerie. Il l'approche et constate qu'il est effectivement mort. Il appelle son patron, le commandant de brigade TER. Ce dernier arrive en catastrophe et constate à son tour le décès et appelle à son tour son patron qui est le commandant de compagnie.
Il était déjà 6 h lorsqu'ils décident de l'emmener à l'hôpital de district de NGONG. Le médecin de garde constate qu'il était déjà mort avant même d'arriver dans ses services et le fit remarquer aux gendarmes. On alla le jeter dans une case abandonnée sur un vieux lit. C'est à 8 h que le père du défunt apprend le décès de son fils.
Le père de ce jeune homme a porté plainte pour homicide volontaire contre les gendarmes de NGONG. Une plainte qui est sans suite jusqu’ici et les gendarmes fautifs sont encore impunis. Les militants du MRC de Benoue Sud réclament justice.
Stéphane NZESSEU
Le décès de cet homme des médias, dans des circonstances qui restent inconnues pour le commun des Camerounais n’a laissé personne indifférent. Dans le chorus des condamnations, l’on a relevé les messages de Cabral Libii, président du Pcrn ainsi que celui du Mrc.
Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale
« J'ai appris avec stupeur et chagrin, le décès du journaliste Samuel Wazizi dans des circonstances troubles.
J'adresse mes sincères condoléances à la famille du défunt et au corps des médias camerounais.
Je demande au gouvernement de faire toute la lumière sur cette affaire et de tirer toutes les conclusions qui s'imposeront à l'issue d'une enquête diligente et impartiale.
Je réaffirme mon attachement à la liberté de la presse et à la dignité des journalistes et des citoyens camerounais victimes des privations de liberté.
J'en appelle une fois de plus à la libération sans délais de toutes les personnes injustement ou longuement incarcérées dans une perspective d'apaisement du climat social et de la lutte contre la pandémie à coronavirus, dont la prison est un terrain fertile de propagation.
Le pouvoir de Monsieur Biya reste l'unique responsable de cette situation et devra rendre des comptes à la famille du défunt et au peuple camerounais ».
Décès de Samuel Wazizi : Les Journalistes prennent position
Mouvement pour la Renaissance du Cameroun
« Arrestation arbitraire suivie de la torture à mort de Samuel Abuwe Ajiekah dit « Samuel Wazizi
Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) a appris avec consternation et stupeur, le décès révoltant du journaliste Samuel Abuwe Ajiekah, dit « Samuel Wazizi », annoncé le 02 juin 2020.
M. Abuwe Ajieka avait fait l’objet d’une arrestation arbitraire le 02 août 2019 à Buea, dans la Région du Sud-Ouest, suivie de sa détention au secret depuis le 07 août 2019, détention au cours de laquelle il a subi les pires actes de torture et des traitements cruels, inhumains et dégradants qui ont entraîné sa mort.
Le MRC présente à sa famille, ses amis, ainsi que l’ensemble de la corporation des journalistes Camerounais, ses condoléances les plus attristées, auxquelles il joint l’expression de sa sympathie émue.
Le MRC condamne sans réserve ces actes et traitements odieux et barbares d’un régime pour lequel la vie des Camerounais n’a aucune valeur. Il rappelle que le jeune Abuwe Ajieka n’est qu’une victime de plus, après tant d’autres, qui ont payé de leurs vies le prix de l’exercice de leur métier.
Le MRC n’exige que les responsables de ces actes, à tous les niveaux, y compris les donneurs d’ordre, soient identifiés, poursuivis devant les tribunaux et sanctionnés selon la loi.
Le MRC, dont nombre de ses membres ont connu dans leur chair la barbarie du régime de Monsieur BIYA, et dont quinze (15) d’entre eux font toujours l’objet d’une détention arbitraire dans des conditions inhumaines, appelle les Camerounais à s’indigner face à la barbarie et à se mobiliser pour arracher leur dignité et leur liberté confisquées par ce régime criminel ».
N.R.M
Depuis la création de ce parti, il a eu du mal à définir une logique propre de fonctionnement. De frustrations en frustrations, ils sont nombreux qui claquent la porte ou alors qui cessent de s’impliquer dans les activités du MRC.
Premièrement, le MRC n’a pas encore réussi à se départir de son statut de parti d’élites. Au départ, on se serait dit que c’était d’un grand avantage qu’un tel mouvement politique regorge d’autant d’intellectuels et de juristes. Mais finalement, ils ont caporalisé le parti. Certaines classes n’ont pas leur mot à dire. Même s’ils figurent sur les documents du parti, c’est juste pour faire bonne figure. Au moment de prendre les décisions, ce sont à quelque chose près les mêmes personnes qui décident. Or le plus souvent, ce ne sont pas des politiciens de carrière. Ils ont pour seul atout leurs brillantes carrières et leur talent oratoire. Et les choix proposés ne sont pas toujours bénéfiques dans la communication d’une bonne image du parti.
L’un des faits qui illustre bien ce qui est dit plus haut, c’est la guéguerre qui persiste jusqu’aujourd’hui entre le patron de la communication du parti et le porte-parole de Maurice Kamto. Une superposition de rôle qui a participé à faire éclater au jour une des nombreuses dissensions qui couvent au sein de ce parti.
Ils sont nombreux les militants qui croient que le Président est embrigadé par cette élite du parti qui se réjouit des multiples procès que le MRC engage sur le plan national et même à l’international. Ils ont proposé que Maurice Kamto s’associe les efforts des autres forces de l’opposition. Mais l'orgueil de ses conseillers à toujours tout fait foirer. Pour la simple et unique raison qu’il faut faire passer les intérêts de Maurice Kamto avant ceux des camerounais. Car si des alliances sereines et sincères sont établies avec les véritables acteurs politiques de terrain, le MRC aurait pu reconstituer la force qui avait fait mordre la poussière au système BIYA en 1992. Mais hélas ! Il se complait dans son solo.
La dernière actualité autour du boycott des élections a fini de convaincre plusieurs de l’égoïsme qui anime les hommes du sommet du mouvement. Tout pour le seul Président et rien pour les autres. « Puisqu’ils ont déjà gagné leurs vies, et que leurs familles sont bien situées, ils peuvent se permettre de faire ce qu’ils veulent même si ce n’est pas efficace », nous fait savoir un militant rencontré à l’entrée du siège du MRC à Odza.
Un militant dépité qui est prêt lui aussi à jeter le tablier comme de nombreux autres qui l’ont fait sans crier gare. « Vous savez, si nous nous engageons en politique c’est parce qu’on croit à un Cameroun différent. Mais quand vous constatez que les « vieux » d’ici reproduisent souvent les mêmes schémas dans la gestion interne, il y a des raisons de s’interroger. » Et la dernière sortie de Maurice KAMTO demandant aux militants d’aller à nouveau s’inscrire sur les listes électorales ne va pas pour arranger les choses.
Stéphane NZESSEU
Le président du MRC dans un récent discours a appelé ses militants à s’inscrire massivement sur les listes électorales. Or dans le même discours, il dénonce le code électoral et le dispositif électoral actuel. Une contradiction et il y en a plus, qui donnent de s’interroger sur la cohérence de la logique stratégique du leadership du MRC.
Novembre 2019, alors que de nombreux militants du MRC se préparent à déposer leurs dossiers de candidatures pour les législatives et municipales annoncées, Maurice Kamto sort de sa réserve et prend tous les membres de son parti à contre pied en annonçant que le parti boycotte lesdites élections. Ce qui fâche c’est que le Président ait choisi le jour même de clôture des dépôts pour faire cette annonce. Or quelques jours plus tôt, il était confiant et donnait les raisons pour lesquelles il fallait prendre part à cette élection. Des contradictions qui se poursuivent encore aujourd’hui.
Alors que le patron du MRC entrevoit une certaine modification du code électoral, il fait une déclaration. Seulement, dans sa déclaration politique il se livre à des contradictions incompréhensibles pour un juriste de son calibre. Comment demander à ses militants d’aller s’inscrire sur des listes électorales alors que quelques jours auparavant on portait des critiques à l’endroit de ce système électoral ? Et c’est en se fondant sur ces critiques qu’il a dit ne pas participer à ces doubles élections. Comment comprendre ces logiques à géométries variables.
Si le président du MRC a raison en croyant qu’il y aura effectivement une élection présidentielle anticipée, il va de soi qu’il se prépare déjà pour candidater. D’où cet appel pour ses militants de s’inscrire à nouveau dans un processus électoral qu’il les a amenés à vomir. Une instrumentalisation des électeurs qui trahit les réelles intentions de ce leader politique. Serait-il un homme politique égoïste ? Qui ne pense qu’à sa propre élection ? Qui n’a eu aucun dédain à sacrifier l’ambition électorale de ses militants et accompagnateurs ? Qui est véritablement Maurice KAMTO ?
Considérer ses accompagnateurs comme du bétail électoral ne serait finalement pas que le propre des occupants actuels du pouvoir de Yaoundé. Si ces soupçons se confirment, il va de soi que ce sera la déchéance politique de Maurice KAMTO et du rêve qu’a fait naître le MRC chez certains camerounais. La suite nous le dira.
Stéphane NZESSEU
Dans un discours vidéo ce 01er juin 2020 devenu viral sur les réseaux sociaux, le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun fait savoir qu’une succession de « gré à gré » est en gestation au Cameroun. Maurice Kamto exclut toutes pistes de nouvelles élections populaires dans le pays sans résolution préalable de la crise anglophone, mais aussi de la réforme consensuelle du système électoral.
Dès l’entame de son allocution, le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) parle des manœuvres visant selon lui, à organiser la succession de gré à gré à la tête de l’Etat.
« Je puis vous dire aujourd’hui que les choses se précisent. Les artisans du gré à gré sont plus que jamais à l’œuvre. Par ce biais, ils veulent accélérer le cours de l’histoire à leurs fins, au mépris de toutes les règles démocratiques de dévolution du pouvoir et des souffrances du peuple camerounais, je voulais dire de vos souffrances », exprime Maurice Kamto.
L’opposant politique camerounais souligne qu’aucune forme de succession de gré à gré ne saurait être acceptée. « Nous nous dresserons contre toute manipulation, même constitutionnelle, tendant à l’accession à la fonction suprême par des moyens autres qu’effectifs. Nous nous mobiliserons contre l’organisation de nouvelles élections populaires au Cameroun sans que soient remplis les deux préalables majeurs que sont la résolution du conflit armé dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, et la réforme consensuelle du système électoral. Rien ni aucune circonstance politique, même exceptionnelle, ne pourra être invoquée pour organiser de nouvelles élections sans le respect de ces deux préalables. Nous n’avons cessé de faire des propositions concrètes de l’une et l’autre crises », prévient-il.
Présidentielle de 2018
Le candidat arrivé deuxième à la présidentielle de 2018, n’a décidément pas tourné la page de ce scrutin. Il rappelle à sa guise, les circonstances ayant entouré l’élection notamment le contentieux post électoral avec l’entrée en scène du Conseil électoral. « Le Conseil électoral a porté un coup dur à la démocratie camerounaise, en déclarant vainqueur un candidat qui n’avait pas réuni la majorité des suffrages dans leurs urnes », lance Maurice Kamto.
L’homme politique ne fait pas abstraction, de la brutalité et de la torture qu’ont subies des militants et sympathisants du Mrc avant d’être jetés en prison pour avoir protesté pacifiquement contre ce « hold-up électoral », contre la crise dans le NoSo et contre la prévarication des ressources dédiées à l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2019, finalement retirée au Cameroun.
Maurice Kamto note les efforts de ses compatriotes qui, dit-il sont restés debout, fiers de mener le combat pour la libération du pays. Il fait allusion à leur adhésion à l’appel au boycott du double scrutin législatif et municipal du 09 février 2020 que le Mrc a lancé le 25 novembre 2019. « Nous sommes rendus à un tournant de notre histoire. Il s’agit de ces moments où chaque peuple doit trouver au fond de lui le ressort et le sursaut indispensable pour choisir le cours de son destin. Par notre vigilance collective et notre sens du devoir patriotique, nous devons épargner à notre pays un nouveau désastre de presqu’un demi-siècle qu’on lui prépare à travers l’usurpation du pouvoir », ajoute Kamto.
Contexte de Covid-19
« Trop c’est trop ! Le peuple camerounais a assez souffert de la gloutonnerie de quelques personnes dont toute l’incompétence, l’irresponsabilité et le cynisme s’étalent encore de façon dramatique à la face du monde dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Covid-19, et qui croient pouvoir conserver éternellement le pouvoir uniquement par la terreur d’Etat. Il est temps que la dévolution du pouvoir dans notre pays passe enfin par des processus démocratiques admis dans toutes les sociétés modernes ; que le peuple camerounais ait la possibilité de se donner librement et dans la transparence des dirigeants légitimes, qui sont tenus de lui rendre comptes sur la gestion des affaires publiques. Nous sommes prêts ! Les tortures, les emprisonnements arbitraires et les humiliations, nous les connaissons déjà ! Quinze d’entre nous, dont le premier Vice-président du Mrc, Mamadou Yacouba Mota, sont encore en prison. Et si la mort doit venir pour cette cause, qu’elle vienne ! », s’exclame le président du Mrc.
Pour finir, Maurice Kamto déclare, « tenez-vous prêts, mes chers compatriotes, afin qu’ensemble nous engagions la phase ultime de la lutte pour la libération du Cameroun et l’avènement de la démocratie dans la vie politique de notre pays. Vous devez enfin pouvoir peser sur le destin de notre nation, compter sur un meilleur avenir pour vos enfants, construire un pays fort et lui assurer un rayonnement international ».
Le Mrc porte plainte contre Orange et Mtn Cameroon en Côte d’ivoire
Innocent D H
Alors qu’ils suivaient la stratégie de résistance du MRC face à ce qu’ils qualifient de Hold Up électoral, de nombreux militants de ce parti étaient descendu dans les rues de Yaoundé le 1er Juin 2019. Bravant ainsi les interdictions de manifester édictées par l’administration de la République. Un an plus tard, ils sont 15 militants qui sont encore dans les murs de la prison de Kondengui. Alors qu’en ce jour anniversaire, ils devaient comparaître devant le Juge de la Cour d’Appel du Centre, pour une 7e fois d’affilée, le procès est renvoyé.
1er Juin 2019 – 1er Juin 2020, voici un an jour pour jour que des centaines de militants du MRC sous la conduite de son 1er Vice-Président Mamadou Mota, ont été arrêtés par les Forces de Maintien de l’Ordre de la république. Quelques mois après l’arrestation d’une première vague de militants qui manifestaient en compagnie du Président du parti, Maurice KAMTO (Février 2019), c’était au tour de Mamadou MOTA qui avait alors la direction du parti de se jeter dans la gueule des FMO pour revendiquer la cessation de la guerre dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, une meilleure gouvernance et protestaient contre le Hold Up électoral qu’ils avaient subi en octobre de l’année d’avant.
Ils seront conduits au SED (Secrétariat d’Etat à la Défense) où ils vont subir de nombreux sévices corporels. Par la suite, ils seront transférés à la prison centrale de Kondengui. Mais ils auraient dû être relachés à la suite de la décision du Chef de l’Etat de cesser les poursuites contre tous les militants du MRC.
Seulement, il était intervenue quelques semaines avant, une mutinerie au sein de la prison de Kondengui (dans la nuit du 22 au 23 juillet 2019). Au cours des enquêtes qui ont suivi cette mutinerie, la justice va reconnaître l’implication des quinze militants du parti de la renaissance en question. Ils seront jugés et condamnés pour deux ans de prison ferme. Ils ont fait appel à cette décision. Mais la justice semble traîner le pas.
Ils sont répartis aujourd’hui dans les prisons de MFOU, Mbalmayo et Yaoundé. Ces quinze militants sont : Mamadou Mota ; Chief Sylvanus Mutagha ; Nana Branco ; Eric Siewe ; Wilfried Siewe ; Sitchou Sadio ; Guy Martial Tamonang ; Megapche Ghislain ; Christophe Tchatchoua ; Alexis Kouam ; Tchinda Mathieu ; Idric Dongmo ; Nyayo Michael et Yemga Serges.
Stéphane NZESSEU
Le parti politique de Maurice Kamto a saisi la Cour Commune de Justice et d’Arbitrage de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires, pour le gel de ses fonds récoltés par l’initiative Survie Cameroun Survival Initiative.
Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) a décidé de saisir l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (Ohada), dont le siège se trouve à Abidjan, pour le gel de ses fonds récoltés pour la lutte contre la pandémie du Coronavirus. La révélation de ces plaintes déposées à l’Ohada a été faite par Christian Penda Ekoka le président du Comité de gestion de Survie Cameroun Survival Initiative (Scsi), dans une vidéo postée sur YouTube. Dans ladite vidéo postée sur le compte YouTube de Scsi, l’allié inconditionnel de Maurice Kamto dresse un bilan à mi-parcours de l’initiative.
« On a porté plainte. Ça va se traiter conformément à l’Arbitrage et au Droit Ohada. Ce sont des entreprises camerounaises, et la plainte est portée contre cet acte illégal sur instruction du Ministre Atanga Nji. Ça se retrouvera dans les instances arbitrales de l’OHADA qui est Abidjan », déclare Christian Penda Ekoka, qui n’a pas révélé les sommes exigées par le Mrc en guise de dommages et intérêts. Il a toutefois laissé comprendre, qu’elles sont assez colossales.
Il faut rappeler que c’est sur la demande de Paul Atanga Nji le Ministre de l’Administration territoriale (Minat), que les opérateurs de téléphonie mobile ont procédé aux gels de comptes de la Scsi. Le Minat avait de ce fait saisi par voie de correspondance, les Directeurs généraux de Mtn et d’Orange. Dans la dernière correspondance qu’il avait adressée à celui d’Orange, il précisait que « l’appel à générosité publique doit être expressément autorisé par le Minat même s’agissant d’un parti politique légalement reconnu. Le caractère illégal de la démarche du Mrc demeure donc tant que le Minat n’aura pas formellement autorisé cet appel à générosité publique. Je vous réitère par conséquent de clôturer le compte Mrc-Dons ouverts dans vos livres et de geler les fonds qui s’y trouvent ».
Liliane N.
Le premier vice-président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun dans une interview accordée à notre confrère Jeune Afrique réaffirme son engagement à soutenir son parti politique, dans ses revendications post-électorales de la Présidentielle de 2018.
En dépit du fait qu’il est incarcéré à la prison de Kondengui pour les marches de résistance organisées par son parti politique, Mamadou Mota reste attaché aux revendications du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc). Au cours de l’interview accordée à Jeune Afrique, il a abordé la question de l’abandon ou pas du hold-up électoral.
Il faut rappeler que cette question est à la base d’une certaine divergence au sein du parti de Maurice Kamto. Des cadres du parti comme Me Michèle Ndocki pensent qu’il est temps de tourner la page. D’autres comme Me Roland Dieuwou estime que dans la posture de républicain, le non au hold-up électoral est un impératif permanent. Mamadou Mota épouse lui aussi cette position.
“Ma position est sans équivoque, je soutiens sans réserve le "non au hold-up électoral". D’ailleurs je ne pense pas qu'il y ait débat. Une de nos amies politiques, pour qui j’ai beaucoup de considération, a donné son point de vue (Michelle Ndoki, qui a plaidé récemment pour que cette stratégie soit “remplacée par ce qui peut servir à rendre l’alternance démocratique effective. Un seul mot : rassembler », NDLR). Nous sommes en démocratie. Ceux qui veulent voir le MRC éclater sur la base de divergences d'idées se trompent gravement sur la maturité de ce mouvement populaire. Le directoire du MRC est, avec l'assemblée générale, la seule instance à pouvoir mettre un terme à ce pilier du mouvement de résistance. Nous en sommes à la troisième phase, et notre porte étendard est le Pr Maurice Kamto. Si des gens veulent faire des propositions, le parti dispose de mécanismes et de canaux qui permettent aux membres d'exprimer leurs désaccords. Les opinions que les uns et les autres expriment relèvent de ce que l’on pourrait qualifier de brainstorming, qui débouchera, ou pas, sur un débat sur la pertinence de maintenir la stratégie actuelle”, a déclaré Mamadou Mota.
Hors du Mrc, des voix se sont élevées également pour demander au parti de Maurice Kamto de laisser derrière lui, le slogan du hold-up électoral. On se souvient qu’Edith Kah Walla la présidente du Cameroon people’s party a fait cette demande, en indiquant que la maintenir, empêche les forces vives du pays de se rallier au Mrc.
A ce point de vue d’Edith Kah Walla, Mamadou Mota oppose l’argumentaire suivant : “Quand on est sérieux, une divergence de vue sur un point ne peut pas empêcher une union sacrée autour d'un combat qui libérera le peuple camerounais. Certains acteurs politiques s'accrochent malheureusement à des détails pour justifier leur défection, alors que l’essentiel est ailleurs. Ce sont ces mêmes acteurs qui n’ont pas été en mesure de donner une consigne de vote en notre faveur, alors que leurs formations politiques ne prenaient pas part à la présidentielle“, a-t-il déclaré.
Manifestations devant le domicile de Maurice KAMTO : Pourquoi ces menaces de mort ?
Liliane N.
Le Dr Malachie Manouda le Ministre de la santé affirme, que le si le Mouvement pour la renaissance du Cameroun se présente dans son département ministériel, avec un don pour la lutte contre le Coronavirus, il va le réceptionner.
Le Ministre de la Santé (Minsante) a eu la possibilité ce 26 mai 2020, de faire des clarifications, sur un don apporté dans son département ministériel et qu’il a demandé à être conduit plutôt au Ministère de l’Administration territoriale (Minat).
Sur le plateau du programme “Tour d’horizon” de Vision 4, édition de ce jour, il a déclaré de façon formelle, déjà pour lever l’équivoque, qu’il n’a jamais reçu un don du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc). Il ne peut pas refuser un don venant du parti politique de Maurice Kamto. “Le Mrc n'est jamais venu avec un don”, a-t-il déclaré. “On ne peut pas refuser un don du Mrc si le président kamto vient avec le don je vais le réceptionner”, a-t-il ajouté.
Le Ministre de la Santé a indiqué qu’il a par contre reçu un don apporté par une association jugée illégale du point de vue de la loi. Et c’est le don de ladite association qu’il n’a pas réceptionné. Il demandé qu’il soit emmené au département ministériel de Paul Atanga Nji.
Pour mieux comprendre les clarifications du Dr Malachie Manaouda, il convient de rappeler que le 30 avril 2020, Christian Penda Ekoka le président du comité de gestion de l’opération Cameroun Survie Survival Initiative s’est rendu avec une délégation au Ministère de la Santé, pour remettre au Dr Malachie Manaouda, un don pour la lutte contre le Coronavirus. Ledit don était composé de masques de protection, de gels hydro alcooliques et de tests de dépistage. Il n’avait pas été accepté. Un geste qui est resté visiblement incompris des donateurs et de certains camerounais.
Pourtant le Dr Malachie Manaouda avait apporté une explication de son refus. “Dans un communiqué, qu'il a signé hier, il précisait les raisons de ce refus, en faisant mention de la loi. «J'ai l'honneur, conformément aux dispositions juridiques relatives à l'appel à générosité publique, et celles importantes sur la liberté d'association au Cameroun, de vous inviter à bien vouloir prendre attache avec le ministre de l'Administration Territoriale, en vue de la mise à contribution de votre don au profit du gouvernement dans la lutte contre le COVID-19”, pouvait-on lire dans le communiqué qu’il avait sorti à ce propos.
Liliane N.