L’arrondissement de NGONG est situé dans le département de la Bénoué dans la région de l’Adamoua. La fédération communale de cette localité est dans l’émoi. Depuis plusieurs mois, ce démembrement du parti de la réunification décrie un crime crapuleux sur un de leur militant. Un crime qui aurait été perpétré par un gendarme, un crie qui reste jusqu’ici impuni.
Le jeune militant du MRC aujourd’hui décédé se nommait Mbainoudji Abdoulaye. Dans la nuit du 12 au 13 Mai 2019, le jeune citoyen camerounais et ses frères reviennent d'une veillée funèbre sis au quartier Marouare - le, lorsque brusquement ils croisent une patrouille mixte. Aussitôt les hommes en patrouille leur demande de monter derrière le pick-up. Le pick-up de gendarmes.
Alors que le militant Mbainoudji veut expliquer aux gendarmes d'où ils viennent et pourquoi ils rentrent à cette heure tardive, notamment leur dire que ses frères et lui reviennent d’un lieu de deuil. La maison de deuil n’avait pas assez de place pour accueillir tout le monde, ils ont décidé de reprendre le chemin pour leur maison qui n’est pas si loin. Ils ont préféré rentrer dormir chez eux pour revenir le lendemain matin.
Les gendarmes ne l’écoutent pas et ils prennent cela comme un affront et l'un d'eux lui assène quelques coups de crosse de son fusil au niveau de la poitrine jusqu'à ce qu'il tombe. Entre temps les autres faisaient monter d'autres qui portaient leurs marchandises et même les femmes. Au moment de partir, le gendarme revient vers Mbainoudji lui ordonnant de se lever et monter comme les autres.
À ce moment le jeune militant du MRC gémit et se tord de douleur. Le gendarme, croyant qu'il joue au malin, lui rue encore de quelques coups. Voyant qu'il ne se levait pas, un autre gendarme les approcha et prennent le malheureux, l'un par les pieds et d'autre par les bras et le balancèrent derrière le Pick-up par déçu les premiers occupants.
Arrivé à la brigade, lorsque tous les autres furent dans la cellule, les gendarmes reviennent traiter Mbainoudji comme lors de l'embarquement et se retrouve à même le sol dans la cellule, gémissant et se tordant de douleur. Vers 1 heure du matin d’après le témoignage de ses codétenus, le militant du MRC demande de l'eau à voir mais il n'a personne qui l'écoute.
C'est vers les environs de 4 h qu'il commence à convulser. Il tremble de tout son corps. Une dame qui était près de la porte frappa à la porte avec insistance dans le but d'attirer l'attention du gendarme de garde. Ce dernier arrive, ouvre la porte et applique une gifle magistrale à la dame et referme aussitôt la porte. Un autre reprend les bruits pour attirer l’attention des gendarmes en frappant à la porte.
Le gendarme revient et demande qu’on lui montre le jeune homme. Malheureusement, il gisait raid mort à même le sol de la cellule de gendarmerie. Il l'approche et constate qu'il est effectivement mort. Il appelle son patron, le commandant de brigade TER. Ce dernier arrive en catastrophe et constate à son tour le décès et appelle à son tour son patron qui est le commandant de compagnie.
Il était déjà 6 h lorsqu'ils décident de l'emmener à l'hôpital de district de NGONG. Le médecin de garde constate qu'il était déjà mort avant même d'arriver dans ses services et le fit remarquer aux gendarmes. On alla le jeter dans une case abandonnée sur un vieux lit. C'est à 8 h que le père du défunt apprend le décès de son fils.
Le père de ce jeune homme a porté plainte pour homicide volontaire contre les gendarmes de NGONG. Une plainte qui est sans suite jusqu’ici et les gendarmes fautifs sont encore impunis. Les militants du MRC de Benoue Sud réclament justice.
Stéphane NZESSEU