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C’était à l’occasion d’un déjeuner organisé à leur intention le week-end dernier à Yaoundé, moment convivial, certes mais qui a par ailleurs servi de cadre pour faire le bilan des activités ainsi que  de l’actualité ayant marqué l’année qui s’achève.

 

C’est ainsi que de nombreux sujets ont été abordés, avec un accent particulier sur la place qu’occupe le Journaliste au Cameroun. Dans son propos de circonstance, Samuel Billong – président de cette formation politique, a entre autres estimé que : « Sans Média, il n’y a point de Démocratie … C’est bien dans la manière de traiter la presse et les journalistes qu’on apprécie le mieux la caractéristique liberticide d’un régime ».

Constant dans sa logique, le leader du Mouvement Réformateur est revenu sur quelques exemples dont le plus parlant a été celui de  « Samuel Wazizi dont le procès s’est poursuivi de manière scandaleuse alors qu’il était déjà mort «en exploitation» sous la responsabilité de l’armée nationale ».

Il a en outre regretté que «  le Décès de Bibi Ngota – n’ait pas apporté la prise de conscience qui aurait permis que les Journalistes, dans l’exercice de leur fonction, ne soient plus inquiétés ;

Car pour lui, « Ceux qui s’attaquent délibérément aux femmes et hommes des medias sont des ennemies de la liberté. Tuer un journaliste c’est se dresser contre la liberté de pensée et de conscience qui est le cœur de la démocratie… ».

Parce qu’il était question de louer les efforts de ceux qui en principe constituent le 4ème Pouvoir mais travaillent dans un environnement qui ne leur  est pas favorable, les solutions selon le leader du Mouvement Réformateur sont toutes trouvées afin de sortir les Hommes et Femmes des Médias de la clochardisation, qui, de son avis « est l’autre arme des bourreaux de la liberté », il est urgent de créer : « Un fond citoyen d’aide à la presse ; une réponse des démocrates et autres défenseurs de libertés pour donner véritablement aux journalistes les moyens d’un déploiement efficient… ».

Restriction des libertés ?

De l’avis de Samuel Billong, la frontière est très mince entre ce que vivent les Journalistes et les Hommes Politiques et, la réponse donnée à cette interrogation est bien évidemment positive.

Afin de soutenir sa position, il relève que : « L’année 2020 qui s’achève a été terrible pour notre jeune démocratie, pour notre démocratie en construction. Elle a sans conteste marqué un recul de la démocratie tant au regard des abus gouvernementaux en matière de restriction des libertés individuelles et collectives qu’au regard de la faiblesse de la justice qui s’est laissé instrumentalisé de manière totalement inacceptable… » ;

C’est la raison pour laquelle le Mouvement Réformateur est engagé « Pour la construction d’une véritable démocratie » en passant par la « La critique sans laquelle, aucun progrès n’est possible ».

La crise sécuritaire dans les Régions du Nord et du Sud Ouest, avec son contingent d’horreurs,  la crise sanitaire du Covid 19 et son contingent de décès, les questions liées aux ressources Foncières  de même que la « gestion gouvernementale approximative » de tous ces problèmes et de bien d’autres, ont été évoqués au cours de cette rencontre.

Des pistes de solutions existent t –elle ?

Pour chaque problématique évoquée, le président du Mouvement Réformateur a laissé entendre que la Formation Politique dont il a charge a repris du poil de la bête il y’a quelques, en nourrissant l’ambition de « Construire une alternance de gouvernement ».

Répondant aux questions des Journalistes, Samuel Billong a fait savoir qu’en fait, « Il est de leur responsabilité de trouver des solutions efficientes aux préoccupations de leurs concitoyens dans un rapport de vérité et de clarté…Il est question de construire un projet d’avenir susceptible de conduire à l’émergence de notre pays ».

 

Nicole Ricci Minyem

 

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Maximilienne Ngo Mbe la Directrice exécutive du Réseau de défense des Droits humains en Afrique centrale s’offusque du fait qu’aucune enquête n’ait été prescrite, pour élucider les circonstances de la mort de Samuel Wazizi.

 

Le Réseau de défense des Droits humains en Afrique centrale (Redhac) n’entend pas lâcher le gouvernement au sujet de la mort de Samuel Wazizi. Le Redhac veut avoir des éclairages sur les circonstances qui ont conduit à la mort de ce camerounais. Dans l’édition du 6 juillet 2020 du quotidien Le Jour, Maximilienne Ngo Mbe qui est la Directrice exécutive de ce Réseau, dénonce le fait que depuis que l’Ambassadeur de France au Cameroun au sortir d’une audience au Palais de l’Unité, a déclaré que le Chef de l’Etat allait ordonner une enquête à ce sujet, rien a changé dans l’affaire Wazizi. 

 

« Samuel Wazizi a été victime d’une exécution extrajudiciaire. Il a été soupçonné d’une infraction et est mort au courant d’une enquête. Nous avons entendu de la voix de l’ambassadeur de France, à qui le Président de la République avait accordé une audience que le Président de la République avait pris sur lui d’ouvrir une enquête. Ça fait un mois. Mais si on se veut indulgent, parce qu’on se dit qu’il y a la gravité de la lutte contre le Covid-19, qui a tout bouleversé », a déclaré Maximilienne Ngo Mbe engagée dans les droits humains.

 

Maximilienne Ngo Mbe appelle donc les associations qui militent pour les droits de l’homme, les journalistes et les intellectuels du Cameroun, à s’unir, pour que lumière soit faite sur l’affaire Samuel Wazizi. Il faut indiquer qu’au cours de l’émission du 5 juillet 2020 de “La vérité en Face” d'Équinoxe, à laquelle le Capitaine de Frégate Cyrille Serge Atonfack a pris part, il a indiqué qu’une enquête sur cette affaire était en cours. Il a fait savoir que la dépouille de  Samuel Wazizi est scellée, et ne sera restituée à sa famille qu’à la fin de l’enquête prescrite par le Chef de l’Etat.

 

Liliane N.

 

 

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Interrompu dans leur élan il y’a quelques jours dans la cité économique du Cameroun, après le refus de la version donnée par le ministère de la Défense concernant le décès de ce Camerounais, Aristide Ekambi - président de la corporation au Littoral s’explique.  

 

« Nous souhaitons que la justice dise le droit…

Nous commençons par préciser qu’il n’a jamais été question d’organiser une marche à Douala ce jour 09 juin 2020, d'aller à un affrontement avec les forces de maintien de l'ordre. Notre action  consistait informer nos membres de la décision de  remettre un courrier adressé au Chef de l’Etat sous pli fermé à  M. Le Gouverneur de la Région du Littoral ou à son collaborateur désigné pour transmission. Nous devons ensuite les retrouver pour leur rendre compte

Pour cela, nous avons pris la peine d’informer les services de la Région de notre venue. . Grande a été notre surprise de constater que le lieu choisi pour échanger avec les camarades est quadrillé par les forces de maintien de l’ordre. Ceci bien avant notre arrivée. A la région (service du Gouverneur), les camarades qui s’y sont rendus pour déposer le courrier ont été éconduits. Mais, nous restons sereins et unis car, nous servons une cause noble et nous avons le droit d’exprimer librement nos opinions. 

Nous félicitons tous les camarades (hommes et femmes) qui ont répondu  à cet appel et nous leur demandons de rester sereins.

Nous remercions aussi le Bureau Exécutif National pour son encadrement.

L’action engagée ce jour nous a permis de mesurer l’étendue de la mission qui est la nôtre : Défendre les droits  et assurer la sécurité des travailleurs de médias en général et nos membres en particulier.

Notre ambition consiste à susciter de nouvelles vocations et semer de l’espoir en ces jeunes qui rêvent de pratiquer le plus beau métier du monde dans notre pays.  C’est pourquoi nous allons utiliser tous les canaux légaux pour continuer à réclamer qu’une commission d’enquête indépendante soit mise sur pied et que toute la lumière soit faite sur l’arrestation, l’incarcération et la mort du citoyen camerounais, membre de notre syndicat le camarade Samuel Wazizi.

Nous souhaitons que la justice dise le droit. Que la solidarité de tous soit la garantie de la sécurité de chacun ».

En attendant les résultats de l’enquête prescrite par le Chef de l’Etat Camerounais, nombreux sont ceux qui affirment que l’homme qui est au centre de l’actualité depuis quelques jours n’était pas un journaliste, car travaillant pour une radio communautaire, en tant qu’animateur.

Ils se basent sur les textes de loi, régissant le fonctionnement de ces outils de communication.

 

Nicole Ricci Minyem

 

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Pour le ministère de la défense, Samuel WAZIZI n’a pas été arrêté en tant que journaliste ou animateur, mais parce qu’il était membre de plusieurs groupes séparatistes qui sèment la terreur dans le Nord-Ouest. Il était le principal logisticien de ces différents groupes. La version que vient de servir le capitaine de frégate Atonfack fait froid au dos, et laisse croire qu’une machination internationale est en marche pour fragiliser l’armée du Cameroun.

 

Face aux accusations et à la mobilisation que les hommes de média et les défenseurs des droits de l’homme expriment depuis quelques jours, le ministère de la Défense a apporté des éclaircis sur les détails des évènements qui ont entraîné la mort de monsieur Wazizi.

Selon le Mindef, Samuel Wazizi a été arrêté le samedi 03 Août au cours d’une opération de terrain. Il a été conduit dans les locaux du 21e bataillon d’infanterie motorisée. Le communiqué du Mindef fait savoir qu’à cette étape déjà on a remarqué l’Etat de santé dégradé de celui qu’ils considèrent comme un terroriste travaillant de mèche avec les milices séparatistes.

Il va être transféré à Yaoundé. Une fois entre les mains de la brigade antiterroriste, ne pouvant l’exploiter ils vont le référer à l’hôpital militaire. Il va décéder le 17 Août 2019 à 02 heures 13 min du matin. Le communicant de l’armée camerounaise fait savoir que son certificat de genre de mort a tout de suite été établi.

D’ailleurs le capitaine Atonfack précise dans sa communication que sa famille de Buea était régulièrement en contact avec le jeune Samuel Wazizi. Immédiatement après son décès, sa dépouille a été déposée à la morgue de l’hôpital militaire d’Ekounou. Depuis 10 mois donc, sa famille n’a intenté aucune procédure pour récupérer le corps. Il y serait certainement encore en ce moment.

Sur la question de son statut de journaliste, il apparaît dans la communication de l’armée que ce n’est aucunement un statut qui lui est reconnu et c’est encore moins pour des activités de journalisme qu’il a été arrêté. Mais bien pour sa participation dans des groupes séparatistes qui ont causés des pertes dans les rangs de l’armée de la République.

Dans sa communication, l’armée camerounaise fat remarqué que l’effet d’annonce de cette situation en ce moment et sa comparaison avec des évènements en cours outre-mer, sont des logiques de déstabilisations des troupes camerounaises. Ces actions auraient pour seul objectif de plomber le moral des hommes de l’armée de la République.

 

Stéphane NZESSEU

 

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Le journaliste Samuel Abuwe Ajekiaeh, plus connu sous le nom de Samuel WAZIZI a été arrêté dans les bureau de la station de télévision dont il était le directeur des programmes. C’est sans résistance qu’il a suivi les forces de police venu l’interpeller. Mais il était loin de s’imaginer que c’était un voyage sans retour dans lequel il était embarqué.

 

C’est dans la journée du vendredi 02 Août 2019 que des policiers du commissariat de police du 3e District de Buea, vont venir interpeller celui qu’on appelle affectueusement « Hall ya matter ». Le présentateur de la très écoutée émission en pidgin diffusée sur CMTV va suivre les policiers sans faire de bruit. Il va être jeté en cellule.

On l’accuse entre autres d’avoir cédé une parcelle de ses terres à un groupe de séparatistes. Parcelle que ceux-ci utiliseraient comme camp de base et de formation de leurs miliciens. De plus, les policiers vont l’accuser d’avoir à plusieurs reprises diffusées sur sa chaîne dans messages des séparatistes.

De cette proximité, les forces de l’ordre soupçonnent d’autres complicité entre Samuel WAZIZI et d’autres groupes armées qui commettent des exactions dans la contrée et qui avaient ces derniers temps fait de nombreux morts parmi les soldats. Le journaliste va tout nier en bloc.

Il passera deux jours dans les cellules du commissariat (le week-end), puis le lundi matin, il va être conduit dans les cellules de la police judiciaire de Buea. Alors que famille et avocats s’attendent à ce qu’il soit produit les preuves des accusations fait à l’endroit du jeune homme de 32 ans, il va tout simplement disparaître.

On apprendra plus tard qu’il a été emmené par les hommes de la 21e brigade d’infanterie motorisée vers leur camp militaire. On ne saura pas exactement à quel moment il va se retrouver dans les cellules du SED à Yaoundé. Où il va subir des interrogatoires musclés. Les hommes de la gendarmerie y seraient allés un peu fort.

Le journaliste a été rapidement interné à l’hôpital militaire , mais hélas il se faisait trop tard. Samuel WAZIZI a rendu l’âme. Comme si cela ne suffisait pas, la grande muette a décidé de mettre un embargo sur cette information. Jusqu’à ce que la télévision Equinoxe annonce le décès du journaliste.

Samuel WAZIZI n’aura pas la chance de comparaître devant un tribunal pour se défendre comme l’exige l’Etat de droit. Et c’est pour mener ces revendications que des journalistes ont improvisé une marche de revendication ce matin dans les rues de Buea. Ils disent non à l’injustice et à la torture dont a été victime le journaliste et plus globalement, dont sont victimes les hommes de médias.

 

Stéphane NZESSEU

 

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Le président du Front Démocratique camerounais (FDC) a choisi de ne pas se taire devant cet acte ignoble qui émeut tous les camerounais et plus encore le monde des médias.

 

L’annonce du décès du journaliste Samuel WAZIZI ne laisse personne indifférent. Puisque dans notre pays s’exprimer par des marches est fortement réprimé, les acteurs de la scène politique se contentent de simples pamphlets pour dire leur compassion à la suite de telles exactions des agents du gouvernement.

« Le FDC profondément choqué, indigné et dévasté par les crimes à répétition dont sont victimes les hommes et femmes de média dans notre pays condamne avec la dernière énergie ce barbarisme d'une autre époque. » Comme le rappelle ici Denis Emilien Atangana, ce n’est pas la première fois que des agents de l’Etat se livrent à de telles atteintes sur les journalistes dans notre pays.

« Le FDC s'inquiète de la violation perpétuelle des traités et conventions internationales relatives à la protection des hommes de média d'une part, et d'autre part du traitement des détenus et prisonniers de tout genre, curieusement ratifiés par le Cameroun. »

Dans la suite de son adresse, l’homme politique demande qu’il soit mis sur pied une commission d’enquête indépendante. Une commission qui se chargera de faire la lumière sur les conditions réelles de détention puis de décès de ce jeune camerounais qui ne voulait que donner de bonnes informations à ses téléspectateurs.

« Le FDC tout en exprimant par ma voix ses sincères condoléances à sa famille biologique et à ses confrères des médias, exige qu'une commission d'enquête indépendante soit instituée pour clarifier les circonstances de ce crime ignoble et que les responsables soient sévèrement punis. Conformément à la loi. » Un vœu pieux pourrait-on penser. Car il est difficile pour le gouvernement de faire Hara Kiri. Même si ces derniers temps l’Etat a réussi à inculper des soldats véreux. On peut donc rêver.

Arrêté parce que soupçonné d’être proche des séparatistes, Samuel WAZIZI a été détenu pendant longtemps au noir. Il va subir des atrocités. Du fait de ses blessures, il va être transporté à l’hôpital militaire de Yaoundé où il va rendre l’âme. Plus d’un an plus tard, ni sa famille, ni ses avocats ne sauront où est passé leur fils pourtant arrêté par les forces de l’ordre.

 

Stéphane NZESSEU

 

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Le décès de cet homme des médias, dans des circonstances qui restent inconnues pour le commun des Camerounais n’a laissé personne indifférent. Dans le chorus des condamnations, l’on a relevé les messages de Cabral Libii, président du Pcrn ainsi que celui du Mrc. 

 

 

Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale

« J'ai appris avec stupeur et chagrin, le décès du journaliste Samuel Wazizi dans des circonstances troubles.

J'adresse mes sincères condoléances à la famille du défunt et au corps des médias camerounais.

Je demande au gouvernement de faire toute la lumière sur cette affaire et de tirer toutes les conclusions qui s'imposeront à l'issue d'une enquête diligente et impartiale.

Je réaffirme mon attachement à la liberté de la presse et à la dignité des journalistes et des citoyens camerounais victimes des privations de liberté.

J'en appelle une fois de plus à la libération sans délais de toutes les personnes injustement ou longuement incarcérées dans une perspective d'apaisement du climat social et de la lutte contre la pandémie à coronavirus, dont la prison est un terrain fertile de propagation.

Le pouvoir de Monsieur Biya reste l'unique responsable de cette situation et devra rendre des comptes à la famille du défunt et au peuple camerounais ».

Décès de Samuel Wazizi : Les Journalistes prennent position  

 

Mouvement pour la Renaissance du Cameroun

« Arrestation arbitraire suivie de la torture à mort de Samuel Abuwe Ajiekah dit «  Samuel Wazizi

Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) a appris avec consternation et stupeur, le décès révoltant du journaliste Samuel Abuwe Ajiekah, dit « Samuel Wazizi », annoncé le 02 juin 2020.

M. Abuwe Ajieka avait fait l’objet d’une arrestation arbitraire le 02 août 2019 à Buea, dans la Région du Sud-Ouest, suivie de sa détention au secret depuis le 07 août 2019, détention au cours de laquelle il a subi les pires actes de torture et des traitements cruels, inhumains et dégradants qui ont entraîné sa mort. 

Le MRC présente à sa famille, ses amis, ainsi que l’ensemble de la corporation des journalistes Camerounais, ses condoléances les plus attristées, auxquelles il joint l’expression de sa sympathie émue.

Le MRC condamne sans réserve ces actes et traitements odieux et barbares d’un régime pour lequel la vie des Camerounais n’a aucune valeur. Il rappelle que le jeune Abuwe Ajieka n’est qu’une victime de plus, après tant d’autres, qui ont payé de leurs vies le prix de l’exercice de leur métier.

Le MRC n’exige que les responsables de ces actes, à tous les niveaux, y compris les donneurs d’ordre, soient identifiés, poursuivis devant les tribunaux et sanctionnés selon la loi.

Le MRC, dont nombre de ses membres ont connu dans leur chair la barbarie du régime de Monsieur BIYA, et dont quinze (15) d’entre eux font toujours l’objet d’une détention arbitraire dans des conditions inhumaines, appelle les Camerounais à s’indigner face à la barbarie et à se mobiliser pour arracher leur dignité et leur liberté confisquées par ce régime criminel ».

 

 

N.R.M

 

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Le Snjc et Camasej exigent que ce soir à 18 au plus tard, les autorités compétentes se prononcent sur les circonstances exactes de la mort de Samuel Ajiekah Abuwe

 

Le Communiqué

« Les organisations nationales des journalistes SNJC et CAMASEJ ont appris avec indignation, le décès de leur camarade Samuel Ajiekah Abuwe alias « Wazizi » alias « Halla ya Matta » Journaliste à la Chillen Muzik and Télévision (CMTV) de Buea.

Interpellé le 2 août 2019, notre confrère a été incarcéré dans les locaux de la police de Buea avant d'être exfiltré pour une destination inconnue. Son décès serait survenu à l'hôpital militaire pendant cette détention préventive au secret.

Le SNJC et CAMASEJ annoncent la constitution d'un collectif « Justice for Wazizi » sur ce décès. Ce collectif, tout en s'inclinant devant la disparition tragique de ce confrère, adresse ses condoléances à sa famille nucléaire.

Le collectif, exige la constitution d’une commission d’enquête nationale pour faire toute la lumière sur cette mort, et demande que soit communiqué à la famille et à l’opinion : le lieu, la date exacte, l’endroit où se trouve la dépouille ainsi que les circonstances de ce décès au plus tard le 4 juin 2020 à 18 heures.

Devant une telle inhumanité et barbarie, le collectif :

Condamne fortement et catégoriquement cet assassinat de trop perpétré sur un journaliste.

Dénonce ce comportement revanchard du pouvoir et de l’armée sur le journaliste.

Rappelle que nous sommes en présence d’une violation de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, partie intégrante de la Constitution du Cameroun, dans ses articles 3, 5 et 11 qui stipulent :

Art 3. Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.

Art 5. Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.

Art 11. Toute personne accusée d'un acte délictueux est présumée innocente jusqu'à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d'un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées.

Nul ne sera condamné pour des actions ou omissions qui, au moment où elles ont été commises, ne constituaient pas un acte délictueux d'après le droit national ou international. De même, il ne sera infligé aucune peine plus forte que celle qui était applicable au moment où l'acte délictueux a été commis.

S'offusque du silence gardé par les autorités, donnant ainsi un blanc-seing aux auteurs de ce crime crapuleux.

Prenant le peuple, l’opinion nationale et internationale à témoin, le collectif, scandalisé par le silence de toutes les institutions, exprime une énergique protestation et en appelle à tous les journalistes et les professionnels de la communication à agir pour condamner cet assassinat de trop et à rester mobilisé pour des actions. Car trop c’est trop ».

 

N.R.M

 

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C’est à travers un tweet que le président du Syndicat National des journalistes du Cameroun a passé son message. 

 

« Le SNJC confirme la mort de Samuel Wazizi. Il est décédé à l'hôpital militaire de Yaoundé où il a été transféré après plusieurs mois de torture. Tous les journalistes doivent se mobiliser pour répondre au mot d'ordre que le SNJC et CAMSEJ vont annoncer dans quelques heures ».

L’homme de média travaillait-il en intelligence avec les terroristes ?

C’est l’information qui a circulé sur les réseaux sociaux depuis son interpellation le 13 Août 2019 à Buéa, chef lieu de la région du Sud Ouest. Il était l’un des présentateurs vedette des émissions en Pidgin pour le compte de la chaîne CMTV basée à Buéa.

Et, dans l’élément diffusé ce mardi par Cédrick Noufele lors de la grande édition du journal télévisé de 20 heures sur Equinoxe Télévision, l’on a appris qu’ « après la détention au secret de ce journaliste et l’absence totale de nouvelles le concernant, il est finalement mort ».

Une information qui aurait été donnée au collaborateur de Séverin Tchounkeu par « des sources proches de la haute hiérarchie militaire. Après son arrestation à Buea, il a subi des sévices à tel point que son état de santé s’est dégradé. Transféré à Yaoundé pour une prise en charge médicale, il a succombé à ses multiples sévices ».

Ils ne sont pas les seuls à en avoir parlé

Sur sa page Facebook, faisant un parallèle avec la mort par asphyxie du noir américain George Floyd, Ernesto Yene invite lui aussi les Camerounais à s’émouvoir face au décès de leur compatriote :  

« Les Camerounais qui pleurent l’américain Floyd aidez-nous à pleurer ce Camerounais… Détenu durant 300 jours. Personne n'a eu accès à Samuel Wazizi ni même l'apercevoir. Ni ses avocats, encore moins sa famille, ses collègues et amis.

Après mille et une démarches et recours pour le voir, le faire juger, l'assister rien, No Samuel Wazizi. Alors que ses avocats se tournent vers la justice internationale, les autorités annoncent son décès ».

Les explications des autorités attendues

Soupçonné d’être de connivence avec les ambazoniens qui depuis de nombreuses années sèment mort, désolation et psychose dans les régions du Nord et du Sud Ouest, le journaliste Samuel Abuwe communément appelé Wazizi est finalement décédé.

Les réponses sur les motifs de son interpellation, les circonstances exactes de son incarcération et ensuite les causes de son décès vont faire taire la polémique qui tend à prendre de plus en plus de l’ampleur au sein de l’opinion nationale.

 

Nicole Ricci Minyem

 

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Me Edward Lyonga Ewule, avocat du journaliste Samuel Wazizi alias Halla Ya Matter, a déclaré que le présentateur de Pidgin News sur le CMTV basé à Buea a été transféré mercredi de la garde à vue au 21e bataillon d'infanterie motorisée (BIM).

 

Le journaliste est détenu en raison de la situation sociopolitique actuelle dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, rapportent des sources médiatiques. "Il est accusé d'avoir aidé des séparatistes dans leur action terroriste. Il est également accusé de diffuser des informations séparatistes concernant les villes mortes et ainsi de suite", a déclaré Me Ewule à nos confrères de Cameroun-Info.Net.

L'avocat dit que Wazizi a été arrêté au niveau du commissariat de police de Muea et y a été détenu pendant environ cinq jours. "Quand j'y suis allé, j'ai discuté avec le commissaire. Je lui ai dit qu'en matière de terrorisme, le commissariat de police de Muea manque de compétence. Il m'a informé que l'affaire allait être transférée à la police judiciaire", a déclaré l'avocat.

L'avocat Ewule a dit que toutes les tentatives de libération sous caution de Wazizi étaient vaines. Il regrette que la déclaration du journaliste ait été prise à la police de Muea sans son avocat. "Je tiens également à préciser que son droit à l'assistance d'un avocat a été respecté. J'avais le droit de le voir à tout moment. Les membres de sa famille ont également eu accès à lui au niveau de la police de Muea", a dit Ewule, regrettant que son client ait été conduit au BIM au lieu de la police judiciaire.

"J'ai été informé que les choses avaient changé et que Wazizi avait été remis au BIM - le 21e Bataillon d'infanterie motorisée. Nous savons tous que le BIM ne mène pas d'enquêtes. Donc, c'était un peu inquiétant pour moi. J'ai donc décidé de rencontrer le chef de la police judiciaire ce matin. Et au moment où nous avons rencontré le chef de la police judiciaire et d'autres journalistes, il nous a assuré que c'était un moment de crise et que d'autres options étaient prises pour mener des enquêtes. Que nous devrions tous être calmes. Que le BIM les aide aussi d'une manière ou d'une autre à obtenir de l'information. Que le BIM veut simplement obtenir des informations de sa part, après quoi il sera remis à la police judiciaire".

Le Comité pour la protection des journalistes affirme que le Cameroun est le troisième plus grand geôlier de journalistes en Afrique, après l'Egypte et l'Erythrée, avec au moins sept journalistes derrière les barreaux pour leur travail au 1er décembre 2018, selon le recensement annuel des prisons du CPJ. C'est le deuxième pire geôlier de journalistes accusés de fausses nouvelles dans le monde, après l'Égypte, selon le recensement.

"Les autorités camerounaises devraient cesser d'essayer d'intimider et de censurer les journalistes qui ont le devoir de tenir les citoyens informés de la situation politique et économique", a déclaré Angela Quintal, coordinatrice du programme Afrique du CPJ, à New York en janvier 2019, après que des journalistes ont été arrêtés.

 

Otric N.

 

Published in Défense






Sunday, 05 June 2022 11:01