Le Président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun au cours d’une adresse à ses militants ce vendredi a fortement interpellé le Chef de l’Etat sur son silence face à cette crise sanitaire que vit le Cameroun.
« Monsieur Paul BIYA doit assumer pleinement et par lui-même la fonction présidentielle qu’il usurpe depuis le hold-up électoral d’octobre 2018, faute de quoi le peuple camerounais sera en devoir de constater sa défaillance et d’en tirer toutes les conséquences politiques ».
C’est par ces propos que Maurice KAMTO ouvre son adresse aux camerounais au sujet de la crise sanitaire. Pour le Président du MRC, « les camerounais sont abandonnés à leur triste sort par celui qui prétend assumer la fonction de Chef d’Etat ».
Or au cœur de la crise, dans tous les pays du monde, les populations sont conduites et informées par leurs principaux leaders qui mouillent le maillot dans cette situation pour améliorer les conditions de prise en charge.
« Les questions que les Camerounais de tous bords se posent depuis deux semaines au moins sont les suivantes : où est passé Monsieur Paul BIYA ? Le pays est-il gouverné ? Si oui par qui ? Est-il simplement conscient de sa responsabilité en tant que Président de la République, même illégal et illégitime, dans la préservation de la vie des Camerounais ? ».
Des questions et bien d’autres que plusieurs concitoyens se posent au jour d’aujourd’hui. Or du haut de sa stature, il est le seul capable de donner du poids aux actions menées par le ministre de la santé. Seule une réelle implication de Paul BIYA peut amener une véritable discipline au sein du gouvernement et des hauts responsables de l’Etat comme les députés et sénateurs soupçonnés par le ministre de la santé d’être contaminés.
Le président de la République est en parfaite santé
Par ailleurs, Paul BIYA est le seul à même de faire une ordonnance pour le déblocage d’une somme d’argent conséquente susceptible de permettre de passer les commandes des outils nécessaires pour la prise en charge dans les hôpitaux, bref l’organisation d’une véritable riposte nationale.
« Prenant à témoin le peuple et la communauté internationale sur cette situation inadmissible, je l’engage sous sept (07) jours, à compter de la publication de la présente communication, à s’adresser aux Camerounais, lui-même, pour leur dire quelle est sa riposte contre le COVID-19 et surtout, pour annoncer les moyens de financement nécessaires, aussi bien aux ménages qu’aux entreprises, pour assurer l’efficacité du confinement. En l’absence de telles mesures d’accompagnement, les directives de son gouvernement resteront stériles au regard de la décrépitude du tissu social, de la pauvreté et de la précarité des populations engendrées par son régime depuis 40 ans ».
Ce qu’il faut également dire, c’est que cette exigence de Maurice KAMTO cache son ambition de donner aux camerounais de savoir si effectivement le Chef de l’Etat est en parfaite santé comme cela est dit ci et là. Et mettre fin à la rumeur sur sa vie ou sa mort.
Stéphane NZESSEU
Le président du MRC, à la suite des mesures prises par le gouvernement de Joseph Dion Ngute, se félicite du réveil même tardif de l’exécutif. Mais parce que l’EPIDEMIE DE CORONAVIRUS EN COURS EST UN GRAVE DANGER POUR NOTRE PAYS, le Président Maurice KAMTO souligne des points à améliorer pour une meilleure efficacité des actions de prévention.
Le républicain Maurice KAMTO commence par saluer les initiatives du gouvernement de Paul BIYA. « Je salue d’emblée les mesures prises le 17 mars dernier, car elles sont de nature à préserver la santé des Camerounais face à cette redoutable épidémie. Je resterai optimiste tant que j’aurai l’assurance que les mesures annoncées sont effectives et s’exécutent en toute responsabilité. » Mais avec son équipe, ils ont noté quelques points qui devraient être mieux calibrés pour une meilleure implémentation des mesures du gouvernement.
Au sujet des mesures de mise en quarantaine des voyageurs venus de l’étranger, Maurice KAMTO note des insuffisances. « Des hôtels réquisitionnés pour accueillir les cas suspects n’ont pas été préparés à l’avance alors qu’en principe, une telle opération requiert à la fois une préparation psychologique et pratique du personnel de l’hôtel, une identification précise des couloirs sanitaires au sein de l’établissement et un déploiement des mesures d’asepsie avant, pendant et après l’épidémie. Si de telles mesures ne sont pas prises au préalable, une propagation du virus au-delà des espaces requis est probable et serait un facteur de contamination d’un grand nombre de personnes. Des pays plus développés que le Cameroun ont consacré deux semaines pour cette préparation ; au Cameroun, le régime veut nous faire croire que cette opération n’est pas indispensable. »
Maurice KAMTO revient également sur la violation de ces règles sanitaires par le Président de l’Assemblée Nationale. « Le non-respect des mesures de confinement par certaines personnes, y compris des responsables publics. C’est notamment le cas de Monsieur Cavaye Yéguié Djibril, qui, revenant de France, un pays où le rythme de propagation du coronavirus s’est accéléré au point de l’amener à déclarer une guerre sanitaire contre cette épidémie, s’est soustrait à cette mesure de prévention, au mépris de la santé des autres camerounais. ».
Dans la suite, le leader du mouvement de la Renaissance va faire des propositions. La première, interpeller chaque citoyen sur sa responsabilité individuelle. « Au-delà des errements du Gouvernement, la gravité de la situation requiert que chacun apporte sa contribution pour une gestion réussie de la lutte contre l’épidémie de Covid-19. (…) Dans cet esprit, je demande que soient mises en place sans délai le dispositif suivant :
- La création des camps de mise en quarantaine dédiés au suivi des personnes suspectes ou confirmées infectées par le Covid-19. Il pourrait s’agir des hôpitaux ou des salles de classe réquisitionnées, exclusivement consacrés au suivi des cas de cette épidémie, et mis sous la surveillance de la force publique. A ce titre, une réquisition des forces de 2ème catégorie pourrait s’avérer nécessaire, en fonction de l’évolution de la situation, pour assurer le respect strict des règles de sécurité et la surveillance des camps de mise en quarantaine.
- La gratuité et la systématisation des tests pour tous les cas suspects, ainsi que la simplification de leurs procédures d’acquisition et la juste répartition géographique des tests en fonction de la demande réelle. Il est inadmissible que de longues procédures bureaucratiques soient requises pour pouvoir effectuer un test diagnostique en urgence. Les responsables des formations sanitaires ou, à défaut, les gestionnaires des centres de mise en quarantaine doivent être des ordonnateurs de l’utilisation des tests diagnostiques.
- La gratuité de la prise en charge médicale et psychologique des cas confirmés.
- La création d’une Commission Nationale Chargée de la Gestion de l’Epidémie du Covid-19 et de la Protection des Camerounais face à cette maladie. Cette Commission doit être présidée par le Président de la République et non pas par un tiers. Devant la gravité de la situation, chacun doit prendre ses responsabilités et non plus les déléguer comme d’habitude. Cette Commission devrait être subdivisée en plusieurs Sous-Commissions dont :
- Une Sous-Commission Sanitaire composée des experts de la santé clinique, de la santé publique et des professionnels de l’industrie pharmaceutique et biomédicale. Elle devrait définir les protocoles de prise en charge dans les centres de mise en quarantaine ; elle devrait également concevoir les contenus et les supports des messages à diffuser dans le grand public. Cette Sous-Commission devrait par ailleurs élaborer le protocole d’approvisionnement, de stockage et de distribution des intrants et matériels utilisés dans la prise en charge des personnes infectées.
- Une Sous-Commission Para-Sanitaire chargée de la définition et de la mise en œuvre des mesures complémentaires aux mesures sanitaires (mesures non sanitaires).
- Une Sous-Commission de Sûreté dont les actions d’intelligence et de sécurisation devrait s’inscrire dans l’objectif de l’éradication du Covid-19 au Cameroun. Cette Sous-Commission devrait donc assurer, entre autres, la mise en œuvre des mesures contraignantes prises aux frontières et à l’intérieur du territoire national.
- Par ailleurs, j’exige que soient publiés les chiffres réels des personnes déjà infectées. Des informations dignes de foi font état d’un nombre bien plus important de Camerounais déjà infectés. Je demande également que soient prises des mesures d’accompagnement des opérateurs économiques ainsi que les ménages dont les activités seront affectées par les mesures prises par le Gouvernement. La protection des personnes et des biens est une mission régalienne de l’Etat. Je serai particulièrement attentif au sujet de ces mesures d’accompagnement. »
Telles sont les propositions formulées par le MRC pour venir à bout de cette crise sanitaire. Puissent-elles trouver des oreilles disposées.
Stéphane NZESSEU
Dans sa communication de ce Samedi, René Emmanuel Sadi s’est montré clair à propos de ce qui est apparu au fil des heures comme une recherche effrénée de buzz et un besoin de nuire à un sous Officier en services commandés
« Le Gouvernement de la République à la connaissance de l'opinion, que le vendredi 13 mars 2020, aux environs de 13 heures 30 minutes, un Sous Officier de la Gendarmerie Nationale, en service à la Région de Gendarmerie à Garoua dans le Nord, a été violemment molesté par des partisans du parti politique dénommé, Mouvement de la Renaissance du Cameroun (MRC), membres de la délégation du leader de ladite formation politique de passage dans la ville de Garoua.
Les images relayant les actes de brutalité d'une violence inouïe, perpétrés contre cet élément des Forces Nationales de Défense et de Sécurité, sont largement diffusées dans les médias sociaux depuis la survenance de cet inadmissible incident.
Sans le moindre remords, ni même un simple regret au regard de la gravité de Pacte posé, quelques militants dudit parti politique ont de façon malencontreuse tenté de justifier les voies de fait commises à l'égard d'une personne' de la Gendarmerie Nationale, en alléguant que ce dernier a tenté de porter atteinte à l'intégrité physique du leader de leur parti politique.
En tout état de cause, les informations recoupées par les services spécialisés en la matière confirment de façon incontestable, que le Maréchal des Logis-Chef violenté, et quelques-uns de ses collègues, étaient régulièrement commis à une mission classique de renseignement, choses conformes max usages professionnels et aux prérogatives de droit dévolues aux Forces de Maintien de l'Ordre, et n'étaient nullement chargés d'attenter à la personne du leader du MRC.
Par ailleurs, il convient de souligner que le Sous-officier de la Gendarmerie Nationale concerné, se déployait en motocyclette de service pour se frayer du chemin dans la foule, comme c'est souvent le cas en pareille circonstance, quand il a été pris à partie.
Avec assurance et calme, il a promptement décliné son identité et son statut professionnel. C'est alors qu'à sa grande surprise, des militants du parti politique MRC, vont se ruer sur lui et sans la moindre retenue, vont lui arracher son arme de dotation.
C'est le lieu de préciser que dans le respect scrupuleux des règles qui encadrent les missions des Forces de Défense et de Sécurité, ce Sous-officier de la Gendarmerie Nationale n'a pas fait usage ou tenté de faire usage de son arme de service, du reste, soigneusement rangée dans son étui au moment des faits.
Le Gouvernement condamne avec la plus grande fermeté cet acte de violence délibérée contre un représentant de la Force Publique dans le plein exercice de ses fonctions, et dénonce avec la dernière énergie, toutes les allégations mensongères proférées inlassablement par certains acteurs de la classe politique, dans le but évident de manipuler et d'instrumentaliser l'opinion nationale et internationale.
Au demeurant, une enquête a été prescrite par le Haut Commandement et conduite par la Légion de Gendarmerie du Nord, aux fins d'établir les responsabilités dans cette affaire, conformément aux lois et règlements de la République ».
N.R.M
Dans une publication faite sur son compte Facebook, l’écrivain Patrice Nganang parle d’un parti politique qui pourrait voir le jour pour l’échéance de 2025.
Dans la publication qui date du 3 mars 2020, l’écrivain Patrice Nganang évoque l’idée de créer un parti politique. Ce parti pourrait servir pour l’élection présidentielle de 2025. L’écrivain indique que ledit parti ne sera que pour Bagangté, une ville logée dans la région de l’Ouest. La publication qui semble avoir été faite pour répondre à un certain Rodrigue Batogna, interpelle aussi le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), le parti politique de Maurice Kamto.
« Avec un parti spécifique pour le Nde, même Atanga Nji n'aura aucun problème à régulariser cela, car son calcul c'est évidemment d'affaiblir le MRC chez les Bamiléké dont c’est la base, il va donc dire, go ahead - problème de papiers résolu vite vite, et en 2025, deux sièges de députés assurés donc. Le RDPC peut laisser cela si on fait une bonne campagne, avec les Bangangte, le tout financé par la diaspora Bangangte, les Bangangte ayant l'une des diaspora les plus grandes de ce pays. Nous mettons tout l'argent nécessaire à la disposition de ce parti, les Camerounais vont se mettre en rang pour porter le dossier de ce parti au pays du clé et argent en main. Resultat donc: 2 députés », a écrit l’écrivain.
Non pas sans manquer de s’en prendre à Maurice Kamto, l’écrivain affirme que le Mrc a temporisé avec le chassement du régime actuel. On pourrait donc comprendre que le parti dont il évoque, s’il voit le jour, viserait à changer ledit régime.
« Le leader du MRC fait espérer les camerounais et juge quand il doit mener une approche contre le régime Biya. Même ses proches ignorent ses stratégies jusqu'à la dernière minute. « Attendez mon mot d’ordre », a-t-il dit à Douala. On attend donc tous. Conséquence, il donnera son mot d’ordre quand il l’aura souhaité, quand il aura le temps. Il le fera quand ça lui chante, quand son calendrier le lui permet. Comme de 2011 on s’est retrouvé en 2018 vite-vite, eh bien, on va se retrouver en 2025 très vite aussi », a-t-il ajouté.
Dans un communiqué rendu public ce mercredi Appollinaire Legrand Oko, Secrétaire National chargé de la Santé et de la Protection Sociale au sein de cette formation politique donne les raisons qui les amènent à émettre ces doutes.
Pour le Mouvement pour le renaissance du Cameroun (Mrc), les dispositions qui ont été prises par les autorités notamment le Ministère de la Santé, ne sont pas rassurantes, pour ce qui est de la lutte, la prévention et de la prise en charge des personnes pouvant contracter l’épidémie du Coronavirus.
C’est la substance du communiqué que signe le Dr Appollinaire Legrand Oko, Secrétaire National en Charge de la santé et de la protection sociale au Directoire du Mrc. Dans ledit communiqué, ce responsable du parti politique de Maurice Kamto donne les raisons pour lesquelles, le Mrc juge insuffisantes les mesures mises en place par le Dr Malachie Manaouada et le Ministère de la Santé qu’il dirige depuis le dernier remaniement ministériel.
Les manquements dénoncés par le Mrc
« Le manque de formation du personnel hospitalier à la gestion des cas de Covid-19 ; l’absence d’un programme national de Prévention et Contrôle des Infections ; le manque de formation du personnel de santé sur la Prévention et Contrôle des Infections ; l’absence d’un Centre de Traitement conforme; l’absence d’un stock de médicament pour la prise en charge symptomatique des cas », peut-on lire dans ledit communiqué.
Tout en exigeant que les manquements qu’il observe soient corrigés au plus vite, le Mrc affirme que le gouvernement manque de volonté pour protéger la vie des camerounais.
« Malgré les limites technologiques de notre système de santé, elles-mêmes liées à l’absence d’une politique sanitaire globale du pays, rien ne peut justifier l’absence de formation du personnel hospitalier à la gestion des cas de Covid-19 et l’absence de médicament pour la prise en charge symptomatique des malades d’une épidémie qui a déjà fait plus de 3.000 morts en moins de 3 mois », écrit le Dr Appollinaire Legrand Oko.
Les mesures querellées par le Mrc
A titre de rappel, il faut indiquer que depuis la survenue de l’épidémie du Coronavirus en Chine, le Ministère de la Santé a rendu public un certain nombre de mesures prises pour faire face à cette maladie.
On peut entre autres citer au niveau des portes d’entrées c’est-à-dire des aéroports, les contrôles au thermomètre laser effectués, la mise sur pied d’un système de prise de paramètres rapides des passagers, qui est suivi du remplissage d'un formulaire, qui donne des informations complémentaires sur l’état de santé de celui-ci.
Dans le cas où un passager venait à présenter des signes de maladie, il est ipso facto placer dans une salle affrétée pour la mise en quarantaine. Et il sera suivi par un médecin puis transporté dans une formation sanitaire.
Le Ministère de la Santé a mis en place le numéro 1510, pour tout informer les autorités, sur tout cas qui peut paraître suspect ou douteux. Le Dr Malachie Manaouda a prescrit aux populations le respect des règles d’hygiène parmi lesquels, se laver régulièrement les mains. Le Ministre a indiqué qu’un dispositif a également été mis en place au niveau des frontières.
A côté de ce qui est suscité, le Cameroun bénéficie de l’aide des Etats-Unis. Ce pays partenaire du nôtre envoie des kits et réactifs au Centre pasteur de Yaoundé par le biais de leur Centre pour le contrôle et la prévention des maladies. Cette aide vise à augmenter la capacité de diagnostic du Centre pasteur.
Réaction du Dr Malachie Manaouada
Ayant eu vent des dénonciations qui sont faites au sujet des mesures prises par le gouvernement, le Ministre de la Santé s’est offusqué du fait que certains camerounais peinent à voir les efforts fournis pour faire face à l’épidémie du coronavirus. «C'est extraordinaire! Au lieu que les camerounais soient fiers des efforts déployés par leur pays dans le cadre de la préparation contre cette épidémie, ils sont les premiers à dénigrer ce qui est fait, alors que certains pays en sont admiratifs. Nous ferons notre part de travail», a-t-il écrit le 2 mars 2020 sur son compte Twitter.
https://twitter.com/DrManaouda/status/1234535378348134400
Liliane N.
Le De Cujus de l’avocat décédé dans des conditions curieuses a été examiné ce samedi dans un hôpital de la ville de Yaoundé. Des médecins légistes commis par l’ordre national des médecins du Cameroun cherchent les causes réelles du départ brusque et tragique du célèbre défenseur des faibles.
Les enquêtes autour du décès tragique de Maître Sylvain SOUOP sont en cours. Dans le cadre de ces enquêtes différents corps professionnels ont demandé à en savoir plus sur les circonstances du décès de cet illustre spécialiste de la plaidoirie. L'autopsie a été réalisée le week-end dernier, sur la dépouille de Maître Sylvain SOUOP. Un exercice qui devrait à terme élucider et donner de savoir avec exactitude ce qui a amené le décès de l’avocat. Soit c’est une complication liée à son accident de la circulation, soit c’est une erreur médicale du fait des médecins du Centre des Urgences de Yaoundé.
L'opération a été faite samedi à Yaoundé par l'équipe de médecins et de médecins légistes commise par l'ordre national des médecins du Cameroun. La dépouille du leader du collectif des Avocats du MRC a été longuement auscultée par les experts en présence du groupe d'avocats commis par l'ordre des Avocats du Cameroun. La première organisation veut savoir si c’est une erreur médicale afin de nettoyer dans ses rangs ; le barreau quant à lui souhaite savoir ce qui est arrivé à leur confrère, question d’engager éventuellement des poursuites pour que réparation soit faites et que les coupables soient punis.
Après cette étape, le rapport d'autopsie est attendu. Il devrait permettre d'établir les responsabilités dans le cadre du décès de l'avocat de renom mort dans des circonstances troubles au Centre des Urgences de Yaoundé après avoir été victime d'un accident de la circulation. C’est après cette étape que le De Cujus sera remis à la famille qui pourra alors décider du programme des obsèques de Maître Sylvain SOUOP.
Par ailleurs, les résultats de ces enquêtes en cours ont aussi un enjeu majeur, elles permettront peut-être de réconcilier les citoyens avec l’hôpital public et le personnel de santé des centres de santé du Cameroun. Car il faut le reconnaître, le décès brutal de Maître Sylvain SOUOP jette un important discrédit sur le corps des professionnels de la santé dans notre pays. Vivement les résultats de cette autopsie.
Stéphane NZESSEU
Dans les colonnes du quotidien Le Messager, parution du 14 février 2020, le président du Mouvement Patriotique pour un Cameroun Nouveau (MPCN) parle des incohérences politiques de Maurice Kamto.
Paul Eric Kingue s’exprime d’entrée de jeu en ces termes, « en tant que directeur de campagne de Maurice Kamto à la présidentielle 2018, il me souvient que nous avions reçu des appels des gens du Noso (Nord-ouest et Sud-ouest Ndlr), nous demandant de ne pas aller à la présidentielle pour être solidaire de leur cause. Kamto disait non dans les réunions. Il soutenait que nous irons à l’élection et nous y sommes allés (…). Qu’est-ce qui s’est passé pour qu’il change d’avis sur la participation au vote ? Si on disait à Kamto de ne pas aller à la présidentielle, il pouvait devenir fou. Il est allé quand même ».
Pour le président du MPCN, ancien Maire de Njombé-Penja, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun aurait pu faire démissionner son seul député, Lazare Souob, de l’Assemblée nationale lors de la précédente mandature. Paul Eric Kingue soutient, «si vous dites qu’aller aux urnes n’apportera rien de nouveau, commencer par faire démissionner votre singleton député ».
Le politique fustige aussi la logique de Maurice Kamto d’avoir appelé de tous ses vœux au boycott des récentes élections législatives et municipales alors que son parti n’y prenait pas part. Il estime par la même occasion que le président du MRC, en raison de son abstention à participer aux élections a emporté avec lui les rêves de ses nombreux militants aux rangs desquels Célestin Djamen, qu’il ’ironise en disant, « Mon ami Célestin Djamen, en quelque huit mois de prison, a vu sa barbe devenir toute blanche. En cinq ans, il deviendra à coup sûr imberbe ».
Mort annoncée du MRC
« Les sous-préfets doivent les laisser curer les caniveaux pendant cinq ans. Faire de l’investissement humain durant les cinq ans en les encadrant car politiquement, ils sont morts », renchérit par ailleurs le leader Du MPCN pour prédire la mort imminente du MRC. Celui-ci annonce soutirer bientôt des militants dans les rangs du parti de Kamto pour injecter du sang neuf dans son propre parti. « Le MPCN va aussi recruter dans le MRC sauf les talibans. C’est un parti appelé à vider de tous ceux qui ne sont pas talibans », annonce Paul Eric Kingue.
Le MPCN a remporté les mairies de Ndjombé-Penja et de Dibombari aux municipales du 09 février 2020. Pour ce qui est des législatives, Paul Eric Kingue était tête de liste de son parti dans le Moungo. L’ancien directeur de campagne de Kamto pour le compte du MRC lors de la présidentielle de 2018, fait savoir qu’il préférait travailler comme maire, même s’il venait à être élu député.
Innocent D H
Il y a quelques heures, il occupait encore le poste d’adjoint départemental dans la commune d’arrondissement de Douala 3ème et, membre nommé à la région du Littoral. Plusieurs unités MRC ont été crée par lui. Le contenu de sa correspondance à Maurice Kamto.
« Monsieur le président,
Je viens respectueusement auprès de vous dans cette circonstance vous signifier ma démission du MRC.
En effet, mon retrait de cette aventure qui nous a uni avant la naissance du parti notamment de la préparation de sa convention de 2012 à ce jour est motivée par plusieurs motifs graves. Ce pendant ces motifs sont dominés par mes raisons personnelles telles que ma volonté d’être indépendant d’esprit et libre de mes analyses et opinions pour la prospérité et la postérité, et mes occupations professionnelles et familiales qui nécessitent une concentration aiguë.
Neutre désormais, j’espère ainsi en tant qu’observateur jouer mon rôle d’analyste, de critique ou de soutient a toute initiative positive de toute opposition pour la culture de l’alternance au Cameroun afin d’avoir un pays prospère par une saine compétitivité démocratique avant mon entrepreneuriat politique futur.
Monsieur le président, tout en prenant acte de ma décision avec tous le respect qui nous a toujours animé, en tant qu’adjoint au départemental de Douala 3, en tant que membre nommé à la région du Littoral 1, en tant que promoteur de plusieurs unités MRC, je vous souhaite a vous et a mes anciens camarades une belle aventure.
Cordialement.
Takam Blaise ».
Une démission qui fait couler beaucoup d’encre et de salive
Certes, il ne s’agit pas d’un fait isolé car, les démissions au sein des formations politiques sont légions surtout depuis l’élection présidentielle d’Octobre 2018 cependant, au regard de ce que d’aucun qualifie comme une « prétention » de Mrc, l’information n’est pas passée inaperçue.
Et comme pour les précédents départs, celui de l’ex adjoint départemental dans la commune d’arrondissement de Douala 3ème a généré insultes, dénigrement et propos discourtois de la part de ses anciens camarades.
On peut notamment lire :
Télesphore Fotso : « C’est un espion au sein de la renaissance et sa démission n’est pas surprenante. Très bientôt, il ira rejoindre les rangs des voleurs et mangeurs de pain sardine ou alors, il ira chez l’affamé de kerozène. Cela ne change rien à l’avancée de notre leader… ».
Sinclair Kemogne : « Ah, son départ change quoi ? Il apportait d’abord quoi à la renaissance ? C’est un espion et c’est bien qu’il parte. Pour nous c’est un non évènement et, nous savons qu’il n’a jamais arrêté de fonctionner avec les sardinards et on s’en F… ».
Kemguia Baudelaire : « Qu’il aille rejoindre les pourfendeurs de notre pays. Nous n’en voulons pas des traîtres comme lui et notre combat ne va pas s’arrêter parce qu’un sardinard traître dans les rangs de la renaissance rejoint ceux qui l’ont envoyé chez nous… ».
Des propos qui déterminent malheureusement le comportement de certains Camerounais aujourd’hui car tous les moyens sont bons pour arriver à Etoudi et ceux qui pensent le contraire méritent la géhenne.
Regrettable
Nicole Ricci Minyem
Le Secrétaire général adjoint du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, dans une série de tweets, donne l’explication de ce qu’il entend par petit parti.
On se rappelle que le 09 février 2020, juste après avoir accompli son devoir civique, Paul Biya le Président de la République en s’adressant aux camerounais, a indiqué que les formations politiques qui ont appelé au boycott des élections locales, ne sont que de “petits partis”. Il n’aura pas fallu attendre toute une journée pour avoir la réaction du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), qui s’est sans nul doute senti indexé. En sa qualité de porte-parole de Maurice Kamto le président du Mrc, Olivier Bibou Nissack a posté un message dans lequel, il laisse entendre que cette qualification du Président est méprisante.
« Le mépris est la marque des «petits» esprits car les grands recourent au dédain. En outre, on ne parle pas de ce qui est négligeable… si jamais on le fait c’est que cette quantité n’est pas aussi négligeable qu’on le laisse à croire, bien au contraire ! Cependant merci pour la pub », a écrit Olivier Bibou Nissack sur son compte Twitter.
En sa qualité aussi de Secrétaire général adjoint du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), le parti au pouvoir, Grégoire Owona tenu à clarifier l’expression “petits partis” utilisé par le Chef de l’Etat. « Le terme petit parti utilisé par le Chef de l'Etat n'a rien ni de méprisant ni d'insultant mais décrit une réalité bien connue dans la typologie des partis politiques ; tout en respectant chaque formation politique bien sûr ! », peut-on lire dans son premier tweet.
Continuant dans son explication du terme “petits partis”, Grégoire Owona a écrit «quand un parti n'a qu'un député sur 180. zéro sénateur sur 100, 18 conseillers municipaux sur près de 11.000, comment le désigne-t-on? Quand un parti va aux élections de temps en temps sans jamais rien gagner, comment le désigne-t-on?
Quand un parti à peine créé se disloque, comment le désigne-t-on ? Quand un parti n'arrive pas à faire la moindre discipline dans ses rangs et ne reconnaît de leader en personne, comment le désigne-t-on? Quand un parti pour avoir 14% à une élection présidentielle doit coaliser avec 4, 5 ou 6 autres partis, comment les désigne-t-on? Quand un parti ne peut pas aller aux élections municipales et législatives faute de candidats, comment le désigne-t-on?», demande le Sg du Comité central du Rdpc.
Après la série d’interrogations, le Sg du Comité central du parti au pouvoir répond « on le désigne dans un français châtié et juste comme l'a fait Paul Biya par "petits partis". Nous n’allons pas lui reprocher de parler si bien français et de souvent trouver la bonne formule ou le bon mot au moment opportun ».
Liliane N.
Dans une correspondance adressée aux électeurs, il a relevé les nombreuses incohérences qui ont fondé au cours des dernières années la démarche du leader du Mouvement de la Renaissance du Cameroun
« A propos du double scrutin du 09 février
I. Les élucubrations naufrageuses de Kamto à Paris n’entraîneront que son propre naufrage.
Le corps électoral camerounais a été convoqué par l’élu de la Nation entière, à élire, le 09 février prochain, les députés et conseillers municipaux, qui représenteront le peuple souverain à l’Assemblée Nationale, et dans les exécutifs municipaux, pour les 05 prochaines années. Il s’agit là d’un moment historique à ne louper sous aucun prétexte, précisément parce qu’il consacrera l’élection des nouveaux acteurs de la décentralisation, qu’on peut identifier comme des « porteurs de cause », en attendant le vote futur des conseillers régionaux.
Il importe toutefois de le souligner : la décentralisation, selon plusieurs analystes, n’est pas un phénomène nouveau dans notre pays. La nouveauté vient dans l’adoption d’une démarche innovante englobant le renforcement des pouvoirs des collectivités territoriales qui existaient déjà, et la création de nouvelles catégories de collectivités locales, à savoir, les régions.
Par la réforme institutionnelle de 1996, notre loi fondamentale est venue affermir l’Etat de droit au Cameroun (consécration des droits fondamentaux, création de nouvelles institutions : Sénat, régions…).
On le sait, le Président Paul Biya a pour crédo : de faire de chaque citoyen camerounais, l’artisan de son destin individuel et du destin collectif, par la codification de ses droits, et l’arrimage de la vie politique et économique aux exigences d’une société qui se développe.
Le nouveau code de la décentralisation, qui précède justement les élections sus-évoquées, dévoile, une fois encore, l’esprit d’authentique fédérateur de Paul Biya, homme d’ouverture et de progrès, avant tout soucieux du respect des droits du citoyen ; autant que du développement de son pays, dans l’unité et la paix.
C’est pour cela que le code de la décentralisation, sort enrichi encore d’avantage, par un plus grand élargissement de ses cadres d’exercice, l’approfondissement de son objet, la recherche accrue de l’intégration nationale, avec l’adoption d’un statut spécial tenant compte des spécificités culturelles et autres, des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest.
A n’en point douter, la mise en œuvre de cette réforme consolidera la cohésion nationale, si indispensable à l’affermissement de la paix sociale, si nécessaire au développement de notre beau pays. Seuls donc, les ennemis de la Nation, peuvent appeler au boycott de ce scrutin à enjeu national, espérant perpétuer les troubles dans le Nord-ouest et le Sud-ouest du Cameroun, dans l’objectif antinational et cynique, de profiter du chaos ainsi engendré, pour brader le Cameroun aux multinationales étrangères.
En effet, l’action politique de Maurice Kamto, est élaborée par les forces de dehors, une minorité qui s’échine à déposséder les acteurs locaux, l’immense majorité, de leur initiative politique et de leur capacité à donner du sens à leur intégration dans leur communauté, décrétant des mêmes suites, la mort de l’Etat, de la société conçue comme le fruit d’une construction commune (un cas de figure vérifiant les analyses bien pertinentes du philosophe polonais Zygmunt Bauman).
Dans sa stratégie funeste, Maurice Kamto, a d’abord pris une posture de gourou, en s’autoproclamant vainqueur d’une élection qu’il était à mille lieux de pouvoir gagner. C’était ensuite, pour obliger ses partisans zombifiés : A reconnaître ses orientations comme loi, sans considération aucune de leur contenu… A procéder par un bombardement massif concerté, des éléments deØ langage partagés dans les réseaux sociaux, lesquels cachent mal leur caractère mensonger.
Kamto étant, par ailleurs, le parangon de cette opposition politique qui hystérise la vie politique du Cameroun, en imputant tout mal de notre société à Paul Biya, qu’il a naguère servi et dont il a loué ses immenses vertus ; notamment d’homme d’Etat, patriote, Paul Biya qu’il n’hésite pas aujourd’hui à désigner à la vindicte, pour espérer mobiliser autour de lui.
Ainsi, en se camouflant derrière des concepts galvaudés de droits de l’homme, de démocratie… il invente un pseudo-ennemi au peuple camerounais. Il agite aussi un épouvantail, « le Cameroun est face à un désastre », hurle-t-il, épouvantail qu’il décrit, droit dans les yeux, plus important qu’il ne l’est réellement.
Tout ce mensonge droit dans les yeux, montre clairement que kamto et ses partisans instrumentaux, savent bien que s’ils décrivent leur produit dénommé BAS tel qu’il est réellement, à savoir, un gang d’irrédentistes tribalistes mus uniquement par la soif de s’emparer du pouvoir en tant que tribu, ils feront, et on n’en est pas loin, l’unité du grand Cameroun contre eux.
Ce mauvais penchant du BAS se nourrit à la mamelle du désir de dominer de kamto qui, selon ceux qui le connaissent bien, se camoufle derrière sa faiblesse phycologique, son incapacité à se dominer soi-même, et à se faire respecter d’autrui, Kamto, le constitutionnaliste à rebours, théoricien de l’insurrection pour arriver au pouvoir, expose une violence qui ne s’inscrit pas dans la nécessité, mais dans la cruauté de la violence gratuite ; « sans objet ».
La dévolution du pouvoir d’Etat, est en effet régie par les lois de la République, dont la loi fondamentale. Cela se voit donc comme le nez au milieu de la face : l’ennemi réel de la Nation c’est bien Maurice Kamto. Les camerounais ne se laisserons pas impressionner ou duper, par les plaidoyers antipatriotiques de Kamto et de ses milices BAS. Encore moins, par son vagabondage politique à travers des pays qui sont, peut-être ses pays, mais pas le Cameroun, en aucune hypothèse ; pour y battre campagne et conquérir le pouvoir chez nous. Jamais. Les élucubrations naufrageuses de Kamto à Paris n’entraîneront que, son propre naufrage. Nous n’avons pour le moment qu’un seul leader national : Paul Biya.
II. Paul Biya et le RDPC : la seule voix à écouter, la seule voie à suivre.
Il ne saurait en être autrement. Voyons : Kamto refuse de jouer le jeu démocratique, c’est qu’il sait très bien que les techniques de scrutin exigent un immense effort collectif qu’il est loin, bien loin de soutenir. Lui qui ne sait s’appuyer que sur un gang tribal, lequel a causé, sa déroute à la dernière élection présidentielle.
Il se trouve dans l’impasse, abandonnant au passage ses partisans au carrefour, pour une agitation hors sol absolument contre productive. En effet, seules les voies électorales, celles que Paul Biya a institutionnalisées au Cameroun, permettent plus facilement de détruire un régime.
Mais Kamto qui fausse le jeu démocratique, en faisant du changement au Cameroun, sa chose, est englué dans un prophétisme pathologique, qui le fait croire, qu’il a trouvé, ou même que lui seul , peut trouver la solution, « idoine », « définitive », et « totale », pour sortir le Cameroun de ce que lui-même appelle, le « désastre ».
Ce « syndrome d’utopie » hypertrophié par une minorité hors sol, dont les pouvoirs sont démultipliés par le numérique, et les réseaux sociaux, minorité qui dépossède Kamto et ses alliés locaux, ceci au détriment des intérêts vitaux de leur pays, de toute initiative politique et, de leur capacité même à donner du sens à leur intégration dans notre communauté nationale, n’a abouti qu’au choix de l’extrémisme, de la violence socio-politique.
Aux antipodes du diviseur sus-évoqué, le Président Paul Biya est l’architecte éclairé de la construction au Cameroun d’un Etat intégrateur et développementaliste, qui s’adosse sur notre loi fondamentale. Laquelle loi fait de tout citoyen Camerounais, l’artisan de son destin individuel et du destin collectif, ainsi que relevé plus haut. Une constitution qui est selon l’analyse du constitutionaliste Alain Ondoua, « un instrument juridique d’inspiration libérale, qui multiplie les possibilités d’expression de l’individu par la réduction de la sphère d’intervention de l’Etat, confortant ainsi le statut du citoyen dans l’ordre juridique Camerounais.
Notre loi fondamentale qui incarne l’esprit d’authentique homme d’ouverture du Président Paul Biya ; un démocrate avisé, méthodique, soucieux du respect des droits du citoyen et du développement harmonieux de son pays, donne bien raison au Général de Gaulle qui disait : une constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ».
Dans sa pratique politique qu’il nous lègue en héritage, le Président Paul Biya sait, avec Auguste Comte, que l’évolution historique des sociétés s’accompagne d’une transformation de leurs structures, que le célèbre auteur attribue au progrès des connaissances. Pour cela, il intègre dans son action progressiste, les capacités de recyclage des citoyens, somme toute encore en apprentissage de la démocratie, comme Kamto et ses hommes, les capacités de recyclage des élites…
Le changement ne saurait être une étape spontanée. D’où la prudence, la patience, la tolérance, que nous enseigne le grand Maître Paul Biya. Toutes choses qui valent aujourd’hui au fugitif leader du M.R.C. , lui qu’on vient de voir en osmose avec les milices BAS, et qui ne peut plus nier d’avoir été l’auteur intellectuel du pillage et de la destruction de nos ambassades, de vagabonder à travers le monde, alors qu’il aurait dû mettre politiquement à profit, la liberté retrouvée grâce à la magnanimité du leader national, en participant au double scrutin du 09 février prochain. Quel gâchis !
Au demeurant, depuis son accession à la magistrature suprême, la démarche politique du président Biya est faite de prudence, de sagesse et de pédagogie. Parce qu’il ne veut pas être le « roi Christophe » du Cameroun, fauché dans son action généreuse par sa soif de la démesure, il a opté pour le réformisme.
De fait, depuis 1982, notre pays connaît une mue réformiste sans précédent dans notre histoire politique, tournant ainsi le dos au penchant révolutionnaire toujours violent et souillé du sang des innocents. Nous sommes là aux antipodes des mensonges d’un Kamto qui caricature le Président Paul Biya en sombre dictateur au pays duquel, les opposants ne peuvent se permettre aucune manifestation publique, au point de solliciter ailleurs, une hospitalité en pointillées.
Cette caricature acide est bien surréaliste. En effet, comme dit plus haut, le Président Paul Biya depuis 1982, a entrepris de déconstruire ce qu’on appelle sous d’autres cieux, « l’omni présidence » ou « l’Etat président », pour signifier la trop grande présence présidentielle dans la vie des institutions. Notamment, en renforçant constitutionnellement la séparation des pouvoirs et la décentralisation du pouvoir exécutif ; en désacralisant la figure du leader présidentiel, par la levée de la censure administrative qui naguère, limitait la liberté de presse ; en abolissant la législation d’exception…
De plus, si l’on analyse objectivement la mise en œuvre des politiques publiques au Cameroun, on verra très bien que l’Etat du Cameroun, comme tous les Etats démocratiques, est dans la conduite desdites politiques, en interaction, mieux en négociation constante avec les groupes qui le composent au-dedans, avec ceux qui lui sont assujettis, comme avec la société internationale, au dehors.
On le voit bien, la caricature acide, et faible en économie, d’un Paul Biya dictateur cynique, ne peut prospérer.
D’ailleurs, pour la gouverne de celui qui se laisse vassaliser par des élites hors sol, il convient de relever que, bien de dirigeants mondiaux saluent les qualités d’homme d’Etat humaniste, grand patriote, du Président Camerounais.
Lisons à cet égard, ces déclarations de l’ancien Président Ivoirien, Laurent Gbagbo :
«… Paul Biya est l’un des rares dirigeants africains qui sortent vraiment du lot et que je consulte assez régulièrement. C’est un stratège politique hors pair vis-à-vis des puissances prédatrices étrangères, doué d’une grande vision et clairvoyance pour son pays, son peuple et L’Afrique… Ses avis et conseils comptent beaucoup pour moi et m’ont très souvent inspirés… »
Du reste, de nombreux observateurs et analystes soutiennent que c’est justement pour cela, que d’aucuns le combattraient.
Pourtant, si l’on considère la vision des relations internationales exposée à la tribune des nations Unies le 24 septembre 2019 par le Président Américain Donald Trump, l’on ne peut manquer de relever de nombreux points de convergence sur les vecteurs du progrès, de la paix, de la démocratie… entre le Chef de la Maison Blanche et le Président Camerounais, Paul Biya.
Morceaux Choisis
Pour Trump comme pour Paul Biya, tout repose sur la nation, « l’avenir appartient aux nations souveraines et indépendantes qui protègent leurs citoyens, respectent leurs voisins et honorent les différences qui rendent chaque pays spécial et unique…». Fustigeant l’internationalisme, Le Président Trump demande à tous ceux là qui sont contre leurs propres pays, d’aimer leurs nations, parce que « l’avenir appartient aux patriotes ».
Pour Trump, le monde libre doit se baser sur des fondations nationales. Il ne doit pas essayer de les effacer ou de les remplacer. Car si l’on regarde autour de nous, sur cette grande et magnifique planète, la vérité saute aux yeux : « si vous voulez la démocratie, défendez votre souveraineté. Si vous voulez la liberté, soyez fiers de votre pays. Si vous voulez la paix, aimez votre Nation ».
« Tout comme mon pays bien aimé (les U.S.A), chaque pays possède une histoire, une culture et un patrimoine qui lui sont chers, qui valent la peine d’être défendus et célébrés, et qui lui confèrent un potentiel et une force unique »
« Aujourd’hui, j’ai un message à communiquer à ces défenseurs des frontières ouvertes qui clament la justice sociale. Vos politiques ne sont pas justes, vos politiques sont cruelles et néfastes. Vous donnez à des organisations criminelles les moyens de s’en prendre à des hommes, des femmes et des enfants innocents. Vous faites passer votre propre conception de la vertu avant la vie et le bien-être d’innombrables innocents lorsque vous sapez les droits de l’homme et la dignité humaine. »
« La tyrannie progresse sous divers noms et diverses formes. Mais à la base, il est toujours question de vouloir dominer. Elle protège non pas les intérêts d’un grand nombre de personnes, mais les privilèges de quelques unes »
« Nos fondateurs nous ont donné un système conçu pour restreindre cette dangereuse impulsion. Ils ont choisi de confier le pouvoir américain à ceux qui sont les premiers concernés par le destin de notre pays, à savoir notre peuple fier et farouchement indépendant ».
Paul Biya a manifestement les mêmes préoccupations cognitives que son homologue américain. Lisons plutôt le Président : ‘’L’unité du Cameroun est donc un héritage précieux avec lequel nul n’a le droit de prendre des libertés. Et quelle que soit la pertinence d’une revendication, celle-ci perd toute légitimité, sitôt qu’elle compromet, tant soit peu, la construction de l’unité nationale…’’ ‘’Nous devons rester ouverts aux idées mélioratives à l’exclusion toutefois, de celles qui viendraient à toucher à la forme de notre Etat…
Nous sommes disposés, à la suite et dans l’esprit des artisans de la réunification, à créer une structure nationale dont la mission sera de nous proposer des solutions pour maintenir la paix, consolider l’unité de notre pays et renforcer notre volonté et notre pratique quotidienne du vivre ensemble’’. ‘’ Et cela, dans le strict respect de notre constitution et de nos institutions…’’ ‘’
J’en appelle justement aux pays qui abritent ces extrémistes. S’ils se soucient réellement de la situation des populations du Nord-ouest et du Sud-ouest, qu’ils agissent contre ces criminels. La plupart n’ont plus la nationalité camerounaise, mais ils passent leur temps à collecter des fonds pour perpétrer des actes terroristes au Cameroun à commanditer des incendies, des kidnappings et des assassinats et à lancer des mots d’ordre pour empêcher les enfants d’aller à l’école et les citoyens de vaquer à leurs occupations…’’
‘’… nous avons prouvé que lorsque nous sommes unis, il n’y a pas de difficulté que nous ne puissions franchir…’’ ‘
’L’avenir de nos compatriotes du Nord-ouest et du Sud-ouest se trouve au sein de notre République’’ (Paul Biya discours à la nation du 10 septembre 2019). Le Président peut-il avoir meilleur allié que Trump ? Non. Le contraire questionnerait la sincérité du discours public au sommet, dans le pays de l’Oncle Sam.
A contrario, les larges extraits de la vision de la politique étrangère des U.S.A sous Donald Trump, suscitées, convoque à cette question lancinante : existe-t-il un plus farouche opposant à l’action de monsieur Afrique de Trump, au Cameroun, le nommé Tibor Nagy?
Voilà donc un monsieur qui se fiche pas mal de notre souveraineté. Il disqualifie le Grand Dialogue National convoqué par le Chef d’Etat Camerounais, dialogue auquel a participé l’immense majorité du peuple Camerounais qui est, pour reprendre Trump « le premier concerné par le destin » de notre pays. Il fait « progresser la tyrannie en protégeant, non pas les intérêts d’un grand nombre de personnes, mais les privilèges de quelques unes ».
Il donne à ses ambazoniens, toujours pour parler comme Trump, les moyens de s’en prendre à des hommes, des femmes et des enfants innocents. Et les abritant dans la grande démocratie américaine, puisqu’il les utilise, Tibor Nagy et ses multinationales font « passer leur propre conception de la vertu avant la vie et le bien-être d’innombrables innocents ». Il sape ainsi les droits de l’homme et la dignité humaine si chers à son pays et à son Président.
Cet antagonisme entre un Président et son sous-secrétaire d’Etat, n’est il pas révélateur de cette guerre contre l’espace menée par l’élite extraterritoriale contre le local et contre les pouvoirs politiques incarnés par les Etats ; révélateur de cette opposition entre les « pouvoirs mondiaux » et les « locaux », entre les forces économiques et les politiques, que le polonais Zygmunt Bauman met en lumière dans ses analyses ?
Nous avons la faiblesse de penser que nous y sommes, avec l’irruption de Boko Haram, des Kamto, des ambaboys… sur l’espace politique du Cameroun.
Mais le bateau Cameroun a le bonheur d’être piloté par un orfèvre capitaine. Il reste ferme dans ses interpellations, déterminé en même temps dans l’action, action su laquelle, il serait ici fastidieux de revenir. Notons toutefois que ‘’de multiples et pressants appels à la paix ont été lancés. De nombreuses mesures ont été prises pour que des personnes qui se sont insurgées contre leur patrie déposent les armes et retrouvent la voie de la raison en se réinsérant pacifiquement dans la société… L’action déterminée de nos forces de défense et de sécurité pour protéger les concitoyens du Nord-ouest et du Sud-ouest a permis d’améliorer considérablement la situation.
Pour l’avenir, on peut espérer que les nouvelles dispositions prises à la suite du Grand dialogue national contribueront au retour définitif au calme et à la paix.
Tout est dit : Camerounaises, Camerounais, allons massivement le 09 février prochain, élire nos députés et nos conseillers municipaux. Ne laissons personne entraver la belle fête que nous devons tous réserver à cette décentralisation relookée, qui rendrait les mauvais esprits jaloux, puisqu’il vient cimenter notre vivre-ensemble, et promouvoir notre développement et notre bien-être. N’ayons plus peur. Il n’y a rien.
Nous nous permettront à cet égard, de paraphraser l’apôtre Paul, s’adressant aux prisonniers qui avaient embarqué avec lui pour un voyage fort périlleux en Italie :’’allons donc voter massivement, car cela est nécessaire pour la survie de notre pays, et il ne se perdra pas un cheveu de la tête d’aucun de vous’’.
En effet, l’activisme déstabilisateur des Kamto et autres amba-boys, menace notre Nation dans son existence même. Il en appelle au resserrement de notre cohésion nationale, au renforcement de notre vigilance, voire de notre agressivité, face au mal qui s’échine à nous guetter».
Simon Pierre MFOMO – Enseignant chercheur