Ce dimanche 13 décembre 2020, le membre titulaire du comité central du Rassemblement démocratique du Peuple camerounais (Rdpc), était invité à l’émission « Droit de réponse » sur les antennes de Equinoxe Tv. Au sujet de la libération de Maurice Kamto, le Pr Messanga Nyamding met en garde le président national du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Rdpc) sur d’éventuels comportements visant à défier l’autorité de l’Etat.
Sur le plateau de Droit de réponse ce dimanche à Equinoxe Tv, le Pr Messanga Nyamding lance : « Je vous met en garde. Si vous recommencez, tant pis pour vous ! Si Kamto recommence, il part en prison ». Une mise en garde qui s’apparente ainsi à un coup de gueule en destination du Pr Maurice Kamto, le leader du MRC.
Pierre Emmanuel Binyam, qui représentait le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun à Droit de réponse, a soutenu pour sa part : « Au Rdpc, vous avez dit que nous sommes des talibans. Oui nous sommes des talibans parce que nous sommes dans la résistance ».
De son côté, Me Lavoisier Tsapi, représentant du Social democratic front (Sdf) a dit à Messanga Nyamding sans contours ni détours que le parti de la balance se réveille enfin de son sommeil profond. « Monsieur Messanga Nyamding, le Sdf s’est réveillé vous allez dorénavant avoir face à vous plusieurs fronts », a-t-il expliqué. Le Parti du chairman Ni John Fru Ndi qui était d’ailleurs réuni ce samedi, 12 décembre 2020 dans le cadre d’un conclave de son comité exécutif. Une occasion de jeter les jalons d’une nouvelle feuille de route de cette formation politique de l'opposition.
Innocent D H
Le juge d’instruction du Tribunal militaire a décidé d’une mise en liberté d’office pour la présidente des femmes du Mouvement pour la renaissance du Cameroun pourtant condamnée à 6 mois de prison.
Awasum Mispa la présidente des femmes du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) a été libérée depuis le vendredi 27 novembre 2020. Me Hyppolite Meli Tiakouang du Collectif d’avocats Sylvain Souop qui se charge de la défense des militants du MRC détenus, rapporte que sa consoeur Awasum Mispa a été relâchée après une mise en liberté d’office du juge d’instruction militaire.
Toutefois l’avocat Hyppolite Meli Tiakouang indique que la libération de la présidente des femmes du MRC ne signifie pas l’abandon des charges, parce que « les investigations vont se poursuivre jusqu’à une ordonnance de clôture de l’information judiciaire militaire ».
Il convient de noter que Awasum Mispa a été inculpée par Antoine Fackwi le juge d’instruction du Tribunal Militaire de Yaoundé, pour «complicité de révolution et rébellion». Elle a été arrêtée pour avoir conduit de nombreuses militantes du MRC qui réclamaient en petite tenue, le samedi 21 novembre 2020 à Yaoundé, la fin de l’assignation à résidence de Maurice Kamto le président national du MRC. L’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2018 est gardé chez lui par des hommes en tenue depuis le 22 septembre 2020, pour les marches de protestation d’organisation des élections régionales et d’appel au départ du Président de la République qu’il a initiées.
Awasum Mispa avait écopé dans un premier temps de 6 mois de détention provisoire. Il convient de noter que toutes les femmes qui ont marché avec elle le 21 novembre dernier, ont été libérées. Après sa libération, elle a remercié ses avocats et posté le message qui suit sur sa page Facebook : «Un plaisir d’être libérée ce soir».
Liliane N.
La décision d’interdiction prise par le Sous-préfet, Julien Eymard Plong date de mardi, 24 novembre 2020. Elle rejette ainsi une demande de manifestation déposée dans ses services le 20 novembre dernier par « le collectif citoyen contre les souffrances du peuple ».
A y voir de plus près, c’est une demande qui a été introduite par le porte-parole du collectif, Jean Pierre Boutche, par ailleurs Secrétaire de la fédération communale du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) à Maroua, région de l’Extrême-Nord, qui vient d’être rejetée par le Sous-préfet de Maroua IIème. Julien Eymard Plong précise, « toutes marches, activités, publications, réunions et manifestations publiques projetées par le Collectif citoyen contre les souffrances du peuple sur l’étendue de l’arrondissement de Maroua II sont interdites ».
Le Sous-préfet de cet arrondissement motive sa décision en indiquant que la demande introduite par « le collectif citoyen contre les souffrances du peuple », souffre d’un défaut de déclaration. Aussi l’autorité administrative redoute une menace de trouble à l’ordre public. Julien Eymard Plong évoque d’ailleurs dans la foulée qu’il s’agit d’« une démarche visant à porter atteinte à l’unité et à la paix sociale ».
Par cette interdiction, le Sous-préfet de Maroua reste donc prudent quant à toute forme d’initiative d’objet implicite de déstabilisation de la quiétude sociale, surtout au moment la crise sociopolitique dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du pays n’a pas encore cessé de crystaliser les attentions. Et la région de l’Extrême-Nord qui, elle aussi n’a pas oublié les stigmates des attaques terroristes de Boko Haram, se doit de rester très vigilante face à des entreprises de récupération partisane et même politicienne.
Innocent D H
Divergence d’opinion, incompréhension, mauvaise lecture de la situation, l’homme politique a tenu, il y a quelques instants à apporter des clarifications au camarade politique de Maurice Kamto.
Sa réponse
« Parce que ce jeune paraissait se tromper sincèrement, je vais prendre une minute pour restituer les faits :
Voici la vérité
1- Le 08 septembre 2020, j'ai rencontré Kamto à Yaoundé et non à Douala
2- Pendant notre rencontre, nous avons parlé de la construction d'une large coalition des partis et associations
3- Kamto ne m'a jamais parlé du projet de marches du 22 septembre
4- Le Mrc n’a jamais invité ni le Mdi, ni le C3 à participer aux marches.
5- J'ai appris dans les médias que ce parti avait des marches prévues mais je n'ai pas l'habitude d'aller assister à un événement sans y être formellement invité.
6- Si j'avais été invité à participer, j'aurais rappelé à Kamto qu'au cours de notre discussion du 8 Septembre, nous avions discuté des causes de l'échec des marches antérieures.
7- J'avais dit et il avait approuvé qu'une marche qui a une centaine de manifestants est une question de trouble à l'ordre public. Une manifestation qui a des dizaines de milliers de participants est un acte politique
8- Aucune organisation au Cameroun ne peut aujourd'hui organiser toute seule une manifestation non autorisée ayant des dizaines de milliers de personnes.
Le seul moyen d'atteindre cet objectif est de Mutualiser les énergies au sein d'une large Coalition qui appellera le peuple à sortir autour de thèmes unificateurs et non partisans
9- Or une coalition se construit méticuleusement, avec sérieux et humilité. Ça prend du temps et plusieurs réunions car les décisions doivent toujours être consensuelles.
10- L'organisation d’une manifestation qui ne sera pas autorisée par le régime nécessite aussi une démarche méticuleuse et appropriée. Étant donné les risques inhérents pour les manifestants chaque étape doit être préparée avec le plus grand soin. Il n'y a pas de place pour l'amateurisme.
11- Il est donc clair qu’entre le 8 et le 22 septembre, il n'y avait pas le temps de construire la coalition d'une part et de lancer une manifestation sérieuse au nom de cette coalition
12- Ceci dit cela reste le droit inaliénable de chaque organisation de lancer des petites marches de temps en temps. Mais le résultat est connu d'avance. Beaucoup de buzz mais très peu de manifestants qui seront traités invariablement comme des voyous qui troublent l'ordre public.
13- Je répète, la police peut taper et arrêter 100 manifestants mais jamais elle ne peut affronter 100 000 manifestants encore moins les arrêter tous. Donc, si on veut du succès politique avec nos marchés, nous savons quoi faire: on construit la coalition et la coalition appelle à une marche.
14- Comme on pouvait s'y attendre, le pouvoir a profité du petit nombre des manifestants du 22 septembre pour refuser de considérer le caractère politique de la manifestation. Ceux qui ont été arrêté on été traduits devant les tribunaux.
15- Le Mdi par ma voix a condamné cette violation des droits civiques et politiques et demandé la libération des manifestants pacifiques.
Nous sommes aussi en contact permanent avec Me Simh qui dirige l'équipe des avocats qui œuvrent pour la libération des prévenus.
16- En attendant, nous continuons à œuvrer discrètement pour la construction d'une large coalition car sans elle, on ne pourra jamais faire bouger les lignes ».
N.R.M
Le Pr Mathias Eric Owona Nguini pense que le Mouvement pour la renaissance du Cameroun veut attaquer le Rassemblement démocratique du peuple camerounais dans son recevoir politique du Grand Nord.
Les déclarations que le Pr Mathias Eric Owona Nguini a faites dimanche dernier sur le plateau du programme dominical «Info presse», diffusé sur Info Tv ont étonné certains camerounais. Le Vice-recteur en charge de la coopération et des relations avec le monde des entreprises à l’Université de Yaoundé 1 a accusé le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) parti politique de Maurice Kamto, de manipuler le Mouvement 10 Millions de Nordistes, qui vient d’être interdit par Paul Atanga Nji le Ministre de l’Administration territoriale (Minat).
«Je comprends que le MRC ayant clairement perçu que sa stratégie première qui était de prendre le pouvoir en s’appuyant à tort ou à raison sur le foyer communautaire grassfields-Bamiléké, d’abord dans son terroir géographique puis dans ses prolongements dans un certains nombres de régions du Cameroun est un échec, a décidé d’attaquer le RDPC dans son recevoir politique du Grand Nord », a déclaré le Pr Mathias Eric Owona Nguini.
Poursuivant dans son argumentaire, le politologue a indiqué que le MRC arrive à manipuler en surfant sur «les problèmes structurels, parce qu’il sait que ces problèmes créent de la frustration chez une grande parti de la population notamment chez les jeunes, pour créer les tensions…Ces tensions-là vont se convertir en tension identitaire et on va aller sur un terrain du même type que celui du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ».
Toutefois, depuis la mise sur pied du Mouvement 10 Millions de Nordistes jusqu’à son interdiction, on n’a pas vu une sorte de lien ou d’accointance avec le parti politique de Maurice Kamto. En rappel, le Minat a interdit toute activité, publication et manifestation organisée ou soutenue par le Mouvement suscité qui avait pour coordonnateur, le journaliste Guibaï Gatama.
Liliane N.
Le Pr Jacques Fame Ndongo affirme que Maurice Kamto ment lorsqu’il traite le Cameroun de dictature.
Le Pr Jacques Fame Ndongo a réagi au communiqué que Maurice Kamto a publié le 22 novembre 2020. Dans sa déclaration intitulée «la liberté n’est pas le libertinage», le Secrétaire à la Communication du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), affirme une fois de plus, que le président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) a sorti aux camerounais un gros mensonge. Le Pr Jacques Fame Ndongo n’accepte pas que le Pr Kamto qualifie le régime de Paul Biya, d’un régime dictatorial.
«Il (Maurice Kamto Ndlr) se délecte de ses chimères en estimant (il n’est pas interdit de vivre dans un monde onirique) que le Cameroun est une dictature. Ou bien, il ne connait pas le sens du lexème «dictature» ou bien, il vit dans la lune. Le Cameroun est bel et bien un Etat de droit et des libertés : les lois sont votées par une Assemblée nationale exclusivement RDPC et promulguées par le Président de la République, S.E Paul Biya, le 19 décembre 1990 ont résolument optimisé l’arrimage du Cameroun à l‘ère du pluralisme d’opinions et de la démocratie avancée. Toutefois un Etat de droit n’est pas un Etat de non droit (une abbaye de Thélème où la devise était : «fay ce que vouldras») et la liberté n’est pas le libertinage. Tout contrevenant aux lois et règlements de la République s’expose aux sanctions subséquentes», a écrit le Pr Jacques Fame Ndongo.
Maurice Kamto
En parlant de son assignation à résidence, de la mise en détention de certains cadres de son parti comme Me Mispa AWASUM, Présidente nationale des Femmes MRC survenue le samedi 21 novembre, Me Richard TAMFU, Maurice kamto a affirmé que le «régime dictatorial en place a décidé de décapiter le MRC et d’anéantir sa capacité à déployer ses activités politiques pour le réduire au silence». Kamto dans son communiqué rendu public hier, a demandé à comprendre comment «expliquer qu’un régime qui revendique brillamment d’être l’artisan d’une « démocratie avancée » dans notre pays se donne pour activité la traque de ses opposants politiques ?».
Pr Fame Ndongo
Le Pr Fame Ndongo qui a indiqué qu’être un Etat de droit ne signifie pas être un Etat de non droit, réaffirme que ne pas se soumettre aux lois du pays, c’est s’exposer aux sanctions subséquentes.
«Dans tous les pays du monde, cette règle est dirimante. Et nul n’est censé ignorer la loi, nous apprennent les juristes. Nous attendons avec une savoureuse impatience le prochain gros mensonge de M. Kamto, désormais volontairement confiné dans la rédaction de son manuel de politique-fiction», a écrit le Secrétaire à la Communication du Comité central du RDPC.
Liliane N.
Cette décision de justice a été rendue en appel, par le Tribunal de Première Instance d’Ekounou.
C’est hier jeudi 29 octobre 2020, que le Tribunal de Première Instance (TPI) d’Ekounou a décidé, de ramener la peine de prison de Mamadou Mota le 1er vice-président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), à 18 mois au lieu de 24 tel que rendue en septembre2019. Ayant donc déjà passé 16 mois en prison, on peut s’imaginer qu’il ne reste plus qu’un mois de détention au cadre du MRC, et qu’il peut être ou devrait être libéré en décembre 2020.
Il convient de préciser que Mamadou Mota a été déclaré non coupable de destruction de bien public, mais coupable de rébellion en groupe par la Cour d’appel du centre dans le cadre du procès lié à la mutinerie survenue à la prison centrale de Kondengui, en juillet 2019. Il y a aussi les militants du MRC appelés Serge Blanco Nana et Wilfried Siewe qui ont été reconnus non coupables de destruction de bien public comme Mota.
C’est en fait depuis le mois de juin 2019, que le 1er vice-président du MRC a été interpellé, dans le cadre des marches de son parti déclarées illégales par les autorités. Ces marches avaient été organisées par son parti politique pour réclamer une victoire à l’élection présidentielle de 2018, que Maurice Kamto affirmait que Paul Biya et le Rassemblement démocratique du Cameroun (RDPC) lui ont volé.
Cependant dans l’intervalle, en juillet 2019, Mota est accusé d’avoir conduit une mutinerie, à la prison centrale de Kondengui, à Yaoundé, dans laquelle il est incarcéré. Il sera reconnu coupable et de « rébellion en groupe » et condamné à 24 mois ans de prison en septembre 2019.
Liliane N.
René Emmanuel Sadi le Ministre de la Communication affirme qu’un parti politique peut bien poser les conditions de sa participation à une élection.
Ce qui est permis à un parti politique de faire en ce qui concerne une élection, est qu’il peut conditionner sa participation à ce processus électoral. Cependant, le parti en question ne peut pas poser des conditions à l’organisation d’une élection, comme l’a fait le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), avec les toutes premières régionales que le pays va organiser le 6 décembre 2020. René Emmanuel Sadi le dit dans la réponse du gouvernement au communiqué de presse des experts du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme sur la situation du Mrc et ses partisans, qu’il a rendue publique hier 14 octobre 2020.
Rappel
Il faut rappeler que Maurice Kamto le leader du Mrc a demandé aux autorités, de résoudre la crise anglophone et de réformer de façon consensuelle le Code électoral avant la convocation de tout corps électoral. Kamto avait indiqué que si les choses ne se passent pas ainsi, il appellerait au départ du Président de la République et lancerait un nouveau Plan de résistance nationale.
«Organiser des élections régionales ou toute autre élection politique dans ces conditions ne serait rien moins qu’un mépris supplémentaire des préoccupations constantes des Camerounais et des suggestions réitérées des partenaires internationaux de notre pays. Aussi, j’annonce que toute convocation du corps électoral par le gouvernement illégal et illégitime de Yaoundé, avant la prise en compte et une mise en application effective des deux exigences rappelées ci-dessus, emportera AUTOMATIQUEMENT lancement d’une gigantesque campagne nationale d’APPEL AU DÉPART PUR ET SIMPLE DE M. PAUL BIYA DU POUVOIR, sans qu’il y ait besoin d’attendre une nouvelle communication à cet égard», avait-il déclaré le 24 août 2020 en conférence de presse.
Emmanuel Sadi
Dans la réponse faite suite au communiqué de presse des experts de l’Onu, René Emmanuel Sadi note que le Mrc a déjà eu à participer à des élections organisées dans ce pays avec le même Code électoral. Et pour ce qui est de la crise anglophone, le porte-parole du gouvernement indique qu’il y a des avancées.
«S’agissant principalement des motifs invoqués pour justifier les marches du MRC, il convient de relever d’une part, que le Code Electoral en vigueur aura permis l’organisation de plusieurs scrutins antérieurs auxquels tous les partis politiques ont pris part, y compris le MRC, et que, d’autre part, la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest connait une évolution positive réelle et que tout est mis en oeuvre par le Gouvernement, sous la Très Haute Impulsion de MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, SON EXCELLENCE PAUL BIYA, pour parvenir à un retour définitif à la paix et à une vie normale dans ces deux régions», peut-on lire dans la réponse du gouvernement.
Liliane N.
Le Collectif d’avocats Sylvain Souop affirme que le Ministre Atanga Nji, le Délégué général à la Sûreté nationale Martin Mbarga Nguele et Landry Galax Etoga le Sécrétaire d’Etat à la Défense sont appelées à la discussion contradictoire et publique.
Ce jeudi 15 octobre 2020, le procès de Maurice Kamto président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) va s’ouvrir au Tribunal de Première Instance de Yaoundé centre administratif. Le leader du Mrc assigné à résidence depuis le 20 septembre 2020, a décidé d’engager une procédure judiciaire contre l’Etat du Cameroun représenté par les autorités en charge du maintien de l’ordre à savoir le Ministre de l’Administration territoriale, la Délégation général à la sûreté nationale et le Secrétariat d’Etat à la Défense. Dans le communiqué que le Collectif d’avocats Sylvain Souop a rendu public, il est dit que la demande de procès de Maurice Kamto est fondée sur le grief de «voies de fait administratives», qu’il subit depuis le 21 septembre 2020.
Le procès de ce jour s’ouvre dans un contexte où l’assignation à résidence de Maurice Kamto fait débat. A titre de rappel le 13 octobre 2020, les experts des Droits de l’homme de l’Organisation des Nations unies (Onu) ont demandé aux autorités de libérer Maurice Kamto et tous ceux qui ont été arrêtés dans le cadre des manifestations du 22 septembre 2020. Ils ont par ailleurs demandé une «enquête impartiale» sur les témoignages de disparitions forcées, détention arbitraire et mauvais traitements infligés aux manifestants.
En réponse à cela, le 14 octobre 2020 hier, René Emmanuel Sadi parlant au nom du gouvernement a rappelé que les manifestations publiques au Cameroun sont régies par la loi. Il a indiqué entre autres, que personne n’est au-dessus de la loi. Et il a trouvé que le rapport des experts des Droits de l’homme de l’Onu n’est pas impartial.
Liliane N.
Le Pr Jacques Fame Ndongo le Secrétaire à la Communication du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais rappelle au Mouvement pour la renaissance du Cameroun, que le pays est un Etat de droit régi par des lois et des règlements codifiés.
Dans une déclaration intitulée «le Chef d’Etat n’est pas le valet des anarchistes», le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) sous la plume du Pr Jacques Fame Ndongo indique au Mouvement pour la renaissance du Cameroun du Pr Maurice Kamto, que le pays n’est pas régi par la rue, plutôt par des lois et règlements codifiés. Le parti au pouvoir rappelle au Mrc que ce n’est que par la voie des urnes, qu’on peut arriver à faire partir un Président de la République démocratiquement élu.
«Quelle est la règle (dans notre arsenal juridique), qui permet de «marcher» voire de «courir», pour «chasser» du pouvoir un Président démocratiquement élu par le peuple camerounais libre, souverain et maître de son destin? Au Cameroun, aucune règle, en matière de droit positif n’accorde ce droit. Le RDPC veut qu’on lui prouve le contraire, en s’appuyant sur les lois et règlements de la République. Seules les urnes permettent de faire partir du pouvoir un président de la République élu démocratiquement. Celui qui « chasse » un chef d’Etat démocratiquement élu, en faisant fi des lois et règlements de la République, court le risque d’être, à son tour, « chassé » le lendemain ou le même jour, dans un tohu-bohu infernal et tonitruant (l’anarchie appelle l’anarchie)», peut-on lire dans la nouvelle déclaration du Secrétaire à la Communication du Comité central du Rdpc.
Crise anglophone et Code électoral
Le Mrc de Maurice Kamto ayant demandé la réforme du Code électoral, le Pr Jacques Fame Ndongo lui fait noter qu’il faut être au Parlement pour procéder à de tel changement. Et pour ce qui est de la résolution de la crise anglophone, le Pr Jacques Fame Ndongo fait constater que le sujet a fait l’objet d’un examen lors des assises du Grand dialogue national.
«Si quelqu’un veut changer la loi (le code électoral, en l’occurrence) qu’il se fasse élire au Parlement (ce que le MRC a refusé de faire le 09 février 2020) et soumette à l’Assemblée Nationale une proposition de loi (le projet de loi, lui, émane du gouvernement). Mais, encore faut-il qu’il puisse obtenir la majorité des voix (article 70 de la loi du 9 septembre 2014 portant règlement intérieur de l’Assemblée Nationale). Mieux, il faut que la proposition de loi soit déposée au Bureau de l’Assemblée Nationale. La recevabilité de ce texte est décidée par la conférence des présidents (article 38 du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale). Quant à la question anglophone, elle a été examinée, avec rigueur et méthode lors du Grand Dialogue National (sans sujet tabou) par les divers segments sociaux du Cameroun (Partis politiques, haute administration, société civile, Camerounais de l’intérieur et de la diaspora etc)», a écrit le Pr Jacques Fame Ndongo.
Liliane N.