Herman Cohen estime, « les séparatistes anglophones du Cameroun ont raison de rejeter le statut spécial » unilatéralement accordé par le Parlement camerounais. Dans la foulée, il fait aussi savoir que les séparatistes ne peuvent aucunement forcer les anglophones à l’acceptation de l’indépendance.
Pour une sortie définitive de crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun (NOSO), le diplomate américain, suggère sur son compte twitter « un cessez-le-feu immédiat, et le début de négociations transparentes conduisant à une véritable autodétermination pour le peuple anglophone ».
Herman Cohen a écrit mardi dernier sur la toile que les séparatistes anglophones ont raison de s’opposer au statut spécial des régions anglophones initié par Paul Biya pour venir à bout de la crise anglophone.
Il convient de remarquer que les relations diplomatiques entre le Cameroun et les Etats-Unis se présentent comme tendues depuis quelques temps. Les récentes sanctions économiques américaines contre le Gouvernement camerounais est une illustration. Certaines indiscrétions font même clairement savoir que des responsables américains établis dans la capitale camerounaise seraient dans une logique de soutien des séparatistes anglophones dans les régions du NOSO. Ce qui fait donc croire à plus d’un que les Etats-Unis auraient un agenda caché au Cameroun.
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Innocent D H
L’Ambassade des Etats-Unis au Cameroun précise que les américains prennent part au grand dialogue national en tant qu’observateurs.
En réponse aux publications d’une certaine presse, l’Ambassade des Etats-Unis au Cameroun vient de produire un communiqué pour apporter des éclaircis sur sa participation au grand dialogue national en cours. Selon le communiqué parvenu à notre rédaction, les américains affirment qu’ils assistent à ce dialogue, dans la posture d’observateurs neutres du processus. Ils indiquent que les informations véhiculées par la presse sont erronées. Même s’ils reconnaissent qu’ils se sont proposés à un moment donné, pour jouer un rôle dans l’identification d’une solution éventuelle, ils précisent qu’ils auraient eu besoin d’être sollicités par les deux parties engagées dans le conflit avant d’assumer ce rôle.
Dans le même communiqué, l’Ambassade apporte un démenti sur le fait que le haut responsable du département d’Etat américain à la retraite se soit proposé pour être le porte-parole de l’Etat fantôme d’Ambazonie. « Herman Cohen… a démenti aujourd’hui la rumeur selon laquelle il aurait accepté de devenir le porte-parole de «l’Ambazonie» et a déclaré qu’il ne serait pas en mesure de participer à ces négociations. Les États-Unis demeurent un partenaire et un ami engagé du Cameroun », peut-on lire dans ledit communiqué.
Profitant de cette mise au point, les américains indiquent leurs attentes par rapport au grand dialogue national. « Notre désir est que tous les Camerounais vivent en paix. L’Ambassade exhorte toutes les parties impliquées dans le conflit dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest à renoncer à toute nouvelle violence et à engager un dialogue ouvert sans conditions préalables », a écrit leur Ambassade.
A titre de rappel, hier 30 septembre 2019, les assises du grand dialogue national se sont ouvertes au Palais des congrès de Yaoundé. Elles courent jusqu’au 04 octobre prochain. La cérémonie d’ouverture dudit dialogue a été suivie par de nombreuses personnalités, des diplomates à l’instar de Peter Henry Balerin l’Ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun.
Liliane N.