Voici ce que le CPP a dit à Michelle Bachelet sur le conflit armé dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et sur l’atmosphère politique actuelle au Cameroun.
Madame le haut-commissaire,
Nous voulons vous accueillir dans notre beau pays le Cameroun. Ce pays extraordinaire se désintègre sous les yeux du monde en raison d'une gouvernance caractérisée par:
Madame la Haut-commissaire, vous ne connaissez que trop bien les faits et les chiffres.
o 170 000 dans l'extrême nord
o environ 5 000 personnes dans l'Adamaoua
o 530 000 dans le nord-ouest et le sud-ouest
Ces crises se sont aggravées fin 2018 avec une élection simulée qui a permis au président Paul Biya à l'âge de 85 ans et après 36 ans de règne, de recommencer un mandat de 7 ans. Tous les observateurs ont considéré l'élection imparfaite avec de nombreuses irrégularités et fraude. Maurice Kamto, président et candidat du MRC lors de cette élection présidentielle a contesté les résultats officiels et s'est déclaré gagnant. Lui et les membres de son parti ont organisé des manifestations non violentes à cet égard.
Ils ont été arrêtés illégalement et plus de 100 d'entre eux sont en détention depuis plus de trois mois aujourd'hui.
Nous pourrions continuer encore et encore. Le Cameroun est sans aucun doute dans une crise nationale aiguë sans moyens viables en dehors.
Le gouvernement du Cameroun est pleinement responsable de ces crises et de la catastrophe leur gestion, ce qui a entraîné de nouvelles violations des droits de l'homme et une aggravation du conflit.
Aujourd'hui, les Camerounais ne font pas confiance à :
Madame le haut-commissaire,
Les tensions au Cameroun aujourd'hui sont sociales, politiques et économiques. Ces tensions sont si puissantes que le chaos général et / ou une guerre généralisée est aujourd'hui une probabilité élevée. Nous non plus, en tant que Camerounais, ni vous en tant que monde ne pourrez vous cacher derrière l'excuse "nous ne l'avons pas vu venir". Nous l'avons vu venir. Nous savons exactement ce qui se passera si ces crises ne trouvent pas de solution à l’avenir.
Alors, que pouvons-nous faire en tant que Camerounais et vous, en tant que communauté internationale ?
Dans l'immédiat, il est essentiel que la communauté internationale :
Ou nous, Camerounais, il est clair que le régime de Biya ne peut plus gouverner le Cameroun. Par conséquent, nous exigeons une transition politique. Cela implique :
Nous le ferons par le biais de manifestations de grande envergure et sans violence. Nous nous attendons à ce que le monde nous soutenir comme nous le faisons.
Madame le haut-commissaire,
Nous avons l'intention de mettre un terme à ces crises et d'y mettre fin, d'éviter une guerre de grande ampleur et de reconquérir notre pays. C'est le nôtre. J'espère sincèrement que le monde sera à nos côtés.
Pour le Cameroon People’s Party,
Edith Kahbang Walla.
L’information a été révélée dans le site de Jeune Afrique. Parmi les sujets abordés pendant les assises, la crise anglophone dans les régions du Nord et Sud Ouest Cameroun.
En dépit des réticences africaines, le Conseil de sécurité de l'ONU va tenir sa première réunion sur le Cameroun le 13 mai prochain, à l'initiative des États-Unis. Parmi les principaux sujets à l’ordre du jour, la situation humanitaire dans le pays dont certaines parties sont secouées depuis 2017, par un conflit armé entre « séparatistes » anglophones et les autorités centrales.
Une rencontre informelle avec la possibilité d’intervenants extérieurs. Aucun texte, déclaration ou communiqué du Conseil, n’est attendu à l’issue de cette session : « Cela fait longtemps que le Conseil de sécurité devrait s’intéresser à ce qui se passe au Cameroun, où nous voyons une crise humanitaire dévastatrice. Nous espérons que cette réunion permettra d’encourager une réponse régionale et internationale plus robuste (…) afin d’éviter une dégradation de la situation plus importante », a souligné la mission américaine à l’ONU.
S’agit–il de divergences diplomatiques ?
Ceux qui attaquent, violent, tuent et décapitent les populations civiles et, les forces de défense et de sécurité et, qui se font appeler séparatistes prétextent qu’ils veulent créer un état indépendant dans les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest. Pour parvenir à l’atteinte de leurs objectifs, ils ne rechignent devant aucune atrocité pour se faire entendre, filmant et mettant dans les réseaux sociaux, leurs actes d’une barbarie insoutenable.
Malgré les dispositions prises par le pouvoir de Yaoundé, pour répondre aux demandes de ceux qui sont les instigateurs de cette crise (enseignants et avocats), la création d’un comité de désarmement et bien d’autres institutions pour favoriser la paix et la cohésion sociale, quelques individus, retranchés dans les brousses entretiennent un conflit qui n’a de cesse de prendre de l’ampleur.
Depuis deux ans, aucun membre du Conseil de sécurité n’a demandé de réunion sur ce sujet. Plusieurs de ses membres, notamment africains, considèrent qu’il s’agit d’une affaire interne au pays dont l’ONU n’a pas à se mêler, ou pour laquelle l’Union africaine est plus à même d’aider à une résolution du conflit.
Plusieurs États membres jugent qu’une « diplomatie bilatérale » et « discrète » est préférable pour faire pression sur le pouvoir afin de parvenir à une solution pacifique, selon certains diplomates, qui se basent sur les rapports de certaines ONG et, font fi du traumatisme vécu par les populations de ces régions.
L’argument d’une déstabilisation régionale
Selon le centre d’analyses géopolitiques International Crisis Group, en vingt mois le conflit a fait 1 850 morts. Il a déjà forcé plus de 530 000 personnes à fuir leur domicile. Le Nigeria accueille 35 000 réfugiés, pour la plupart des femmes et des enfants, d’après les Nations unies.
Sur le plan humanitaire, 1,5 million de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire au Cameroun et, cette situation est sévère pour 8% d’entre elles. Selon l’ONU, le conflit a conduit à la fermeture de 80% des écoles, à la destruction de 75 bâtiments scolaires et à l’enlèvement d’élèves et de personnels éducatifs.
La déstabilisation régionale représente un argument pour ceux qui veulent porter le dossier dans une enceinte multilatérale.
Nicole Ricci Minyem
Lundi dernier, 29 avril 2019, les soldats du Bataillon d'intervention rapide (BIR) se sont déployés dans la région du Sud-Ouest, précisément dans la localité de Lokando II, commune de Mbonge, le département de la Meme. Alors que les sécessionnistes continuent leur sale besogne, paralysant les activités économiques dans plusieurs régions du Cameroun, les forces de sécurité restent loyales et ne se lassent pas de défendre les civils. Des exactions se multiplient au quotidien et lorsque les choses semblent se calmer, ces rebelles multiplient les embuscades, faisant ainsi perdurer les affrontements. Soldats et civils sont tués, villages entiers incendiés, économie en berne, perspective d’une rupture de confiance entre deux entités linguistique, sécession fortement envisagé, sont entre autres exactions menées par ces combattants. Ces militants pris pour cible de part et d’autres des extrémistes séparatistes et gouvernementaux : des cadres (maires, sénateurs…), familles des membres du gouvernement enlevées, domiciles incendiés…
Le conflit qui est né en fin 2016 par des revendications des avocats et enseignants, ne cesse donc ainsi de s'embraser, sous le regard plus ou moins approbateur des organisations humanitaires internationales telles que Human Rights Watch ou Amnesty International. Ces dernières, donnent de plus en plus l'impression d'avoir pris position et de faire partie de tous ces sponsors officieux grâce à qui les rebelles s'approvisionnent en matière de financement.
Cette semaine encore, cette crise défraie la chronique au Cameroun. En effet, au moins 07 séparatistes ont été tués et plusieurs autres blessés dont certains ont réussi à s'enfuir. C'était au terme d'une opération militaire à Babesi département du Ngo-Ketundja région du Nord-Ouest dans la nuit de lundi à mardi. Selon une source militaire, l’armée a procédé à une opération de ratissage pour la sécurisation des personnes et des biens dans plusieurs localités du Ngo-Ketundja dont Ndop est la principale ville. Cette opération Rechercher opération a débouché sur le démantèlement d’un camp d’entraînement des sécessionnistes. Plusieurs armes et munitions appartenant aux séparatistes ont été saisies.
En plus, l'ONG International Crisis Group dans son dernier rapport publié sur la crise qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest, dénombre 1 850 morts après 20 mois d’affrontements au Cameroun. Chiffre en majorité constitué de civils abattus froidement et sauvagement par les séparatistes. « Après vingt mois d’affrontements l’on dénombre 1 850 morts, 530 000 déplacés internes et 35 000 réfugiés au Nigéria voisin. » Selon le rapport de l’ONG, au moins 235 militaires et policiers, 650 civils et près d’un millier de séparatistes présumés ont été tués. Mais les autorités camerounaises, elles, estiment le nombre de morts à 1 600 donc 400 civils, 160 militaires et policiers et un millier de séparatistes, indique International Crisis Group.
Voir en images de l'intervention du BIR à Lokande II, Mbonge :
« Après vingt mois d’affrontements l’on dénombre 1 850 morts, 530 000 déplacés internes et 35 000 réfugiés au Nigéria voisin. » Selon le rapport de l’ONG, au moins 235 militaires et policiers, 650 civils et près d’un millier de séparatistes présumés ont été tués. Mais les autorités camerounaises, elles, estiment le nombre de morts à 1 600 donc 400 civils, 160 militaires et policiers et un millier de séparatistes, indique International Crisis Group.
L’ONG rappelle que la crise sociopolitique née en octobre 2016 s’est muée fin 2017 en un conflit armé. « Sept milices armées sont actuellement en position de force dans la majorité des localités rurales. Les forces de sécurité ont mis du temps à organiser leur riposte, mais depuis mi-2018, elles infligent des pertes aux séparatistes. Elles ne parviennent pourtant pas à reprendre entièrement le contrôle des zones rurales ni à empêcher les attaques récurrentes des séparatistes dans les villes », indique le rapport.
Pour sortir de cette impasse, International Crisis Group pense que les acteurs camerounais et internationaux devraient faire pression sur le gouvernement et les séparatistes, menaçant de sanctions, ceux qui feraient obstacle au dialogue et récompenser les moins intransigeants. Ainsi, entre la sécession voulue par les séparatistes et la décentralisation que propose Yaoundé, l’ONG indique que des solutions médianes doivent être explorées pour conférer plus d’autonomie aux régions.
Le conflit en cours selon l’ONG, met également en lumière les carences du modèle de gouvernance centraliste camerounais, et interpelle les autorités gouvernementales sur la nécessité d’une meilleure prise en compte des minorités, des héritages coloniaux et des spécificités culturelles. Ainsi qu’une redistribution plus juste et équitable des richesses au Cameroun.
Dans ce processus, International Crisis Group estime que les acteurs internationaux, notamment les États-Unis, la Suisse, le Vatican, les Nations unies, l’Union européenne (en particulier la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni) et l’Union africaine, doivent continuer à encourager le gouvernement au dialogue. La combinaison de pression internes et internationale, insiste le rapport pourrait amener le gouvernement et les séparatistes à s’entendre.
Source : Investir au Cameroun
Les évêques du Cameroun estiment être ignorés par le pouvoir de Yaoundé, dans leurs tentatives de trouver des solutions à la crise anglophone. Mgr Samuel Kleda, archevêque de Douala et président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (CENC), a exprimé son insatisfaction. C'était le mercredi 1er mai à l'ouverture de la 44e Assemblée plénière de la CENC.
"Maintes fois, nous avons appelé les acteurs de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest pur se parler. Nous avons constitué une équipe d'évêques. Nous n'avons jamais été écoutés. Nous avons demandé à être reçu par les autorités du pouvoir. Nous n'avons jamais été reçus par la plus haute Autorités de ce pays", a-t-il dénoncé.
"Tous dialogue est rejeté. La situation qui prévaut dans notre pays fait terriblement peur au Camerounais. Sachons-le, le Cameroun avant la crise ne sera pas le Cameroun après la crise", a-t-il ajouté. Des propos rapportés par le site d’information religieuse lacroix.com
Les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont secouées depuis octobre 2016 par une grave crise politique et sécuritaire déclenchée par un mouvement séparatiste qui revendique l'indépendance de ces deux régions anglophones "marginalisées" par le pouvoir central.
Fin 2017, après un an de protestation, des séparatistes qui demandent la création d’un État indépendant qu’ils appelleraient République fédérale d’Ambazonie, ont pris les armes contre l’armée régulière, provoquant une dégradation notable de la sécurité dans ces régions.
Des combats opposent régulièrement l'armée à des groupes de séparatistes armés qui, cachés dans la forêt équatoriale, attaquent gendarmeries et écoles et multiplient les kidnappings.
L'Eglise catholique a plusieurs fois offert sa médiation pour une sortie de crise mais sans succès. En mai 2018, la CENC avait publié un message en ce sens tandis que le Cardinal Christian Tumi, archevêque émérite de Douala, lançait en octobre 2018, la "All Anglophone conférence" - conférence générale anglophone - qui devait réunir toutes les forces vives de la partie anglophone du Cameroun. Mais le message de la CENC a été ignoré et la conférence anglophone n'a pas été autorisée.
Dans son homélie à l’occasion de la fête de Noël en décembre dernier, Mgr Samuel Kleda réitérait l’appel au dialogue entre les parties : « ce que nous demandons et peut-être aussi beaucoup de Camerounais, nous voulons qu’il y ait un dialogue réel pour résoudre ce problème de crise. C’est la troisième année qui commence et qui fait effectivement beaucoup de pauvreté, qui crée beaucoup de misère, et je ne dirais pas seulement pour les gens de cette zone, mais aussi pour tous les Camerounais parce que cette crise concerne tous les Camerounais ».
Otric N.
Suite à la diffusion, le 25 avril dernier, d’images d’hommes en tenue décapités dans les zones anglophones du Cameroun, L’ambassade des États-Unis a déploré ces actes de torture, le démembrement et de décapitation. Elle appelle ainsi, toute personne disposant d’informations susceptibles de contribuer à l’identification des auteurs de ces actes à assister les autorités légales et à soutenir une enquête et un procès justes et transparents.
« L’ambassade des États-Unis déplore les actes de torture, le démembrement et la décapitation d’un gendarme dans la région du Sud-Ouest du Cameroun. Nous condamnons également la décapitation d’un soldat camerounais à Bamenda, dans la région du Nord-Ouest. Nous adressons nos condoléances à leurs familles ». Voilà un extrait du message publié par la représentation diplomatique américaine au Cameroun à la suite de la diffusion, le 25 avril dernier, d’images d’hommes en tenue décapités dans les zones anglophones du Cameroun.
Par ailleurs, la représentation diplomatique exhorte la police et les forces de sécurité camerounaises à faire preuve de retenue. « Les représailles contre ces provocations mettraient en danger la population civile et ne feraient que nourrir un cycle de violences. La violence doit cesser. Maintenant plus que jamais, nous appelons les deux parties à engager un dialogue élargi sans condition préalable », conseille l’ambassade.
Pour rappel, c’est depuis octobre 2016 que, le Sud-Ouest et le Nord-Ouest du Cameroun connaissent des tensions sociopolitiques. Des revendications corporatistes (enseignants et avocats) ont mué au fil du temps en revendications sécessionnistes. Désormais, les forces de défense font face à des groupes armés séparatistes. Ceux-ci n’hésitent pas à attaquer militaires, policiers, gendarmes et civils. Les photos des personnes kidnappées, tuées, décapitées sont régulièrement diffusées sur les réseaux sociaux. Il s’est ainsi installé une économie de guerre. En effet, les séparatistes kidnappent des personnes et exigent des rançons.
Des ONG comme Amnesty International ou Human Rights Watch accusent l’armée camerounaise de commettre des exactions. Ce que réfute le gouvernement camerounais. Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, 21 291 Camerounais ayant fui les violences dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest se sont réfugiés au Nigeria.
Danielle Ngono Efondo
La présidente du Cameroon People’s Party et leader du mouvement « Stand up for Cameroon », Édith Kah Walla, s’est exprimée récemment sur la crise anglophone au cours d’une rencontre à l’université Georges Washington aux États-Unis. Lors de cette sortie, elle a clairement marqué son désaccord avec l’option de la lutte armée choisit par les séparatistes.
C’est au cours d’une interview accordée depuis les États-Unis à la « Matinale Info », diffusée sur la radio Kalak FM (une chaîne urbaine émettant à Yaoundé sur la fréquence 94.5), jeudi 25 avril 2019, que la présidente du Cameroon People’s party (CPP) a critiqué le combat des ambazoniens.
« Il y a un problème anglophone au Cameroun, il y a une marginalisation des anglophones… Notre position a toujours été que, nous devons absolument lutter pour les droits des anglophones, nous devons absolument lutter contre le régime Biya et arriver à une transition politique qui va nous permettre de dialoguer sur le Cameroun, sur l’identité camerounaise, sur le problème anglophone et sur les problèmes qui minent les 10 régions du Cameroun », a soutenu l’ancienne candidate à la présidentielle.
Et d’ajouter : « Nous estimons que cette lutte doit absolument être non-violente. Nous estimons que nous devons mener cette lutte ensemble en tant que camerounais, les anglophones et les francophones et nous estimons qu’il ne faut absolument pas mener cette lutte en commettant les mêmes tares que nous reprochons au régime Biya. Il ne faut pas mener cette lutte en mentant la population, il ne faut mener cette lutte sans donner de l’éducation politique à la population. Il faut mener cette lutte en amenant la population à connaitre ses droits, à comprendre son droit à revendiquer, à mener des actions non-violente jusqu’à l’obtention d’un changement pour le Cameroun. »
« Nous sommes arrivés à un stade dans cette crise ou il est important d’avouer que, le gouvernement de son coté, et c’était tout à fait prévisible, ne sait utiliser que la force, ne sait utiliser que la violence. Et cette violence-là ne marche pas. Et de l’autre part, les ambazoniens eux aussi semblent être portés sur la violence. Et cette violence non plus ne porte pas. Les ambazoniens n’ont pas réussi à stopper le gouvernement au contraire, le gouvernement à intensifier sa violence », a affirmé la présidente du CPP.
Si elle accuse le régime Biya d’être à l’origine de ce conflit armé, la femme politique estime que « les ambazoniens devraient déposer les armes parce que leur population est en train d’être tuée… »
Une déclaration qui n’a visiblement pas été du goût des séparatistes. Car dans son édition du 19 avril 2019, le journal The Sun indiquait que Mark Bareta, un des séparatistes résidant à l'étranger, avait via un message Facebook, affirmé que Kah Walla était « un ennemi du peuple ».
Danielle Ngono Efondo
Le Cameroun est secoué depuis bientôt trois ans par un conflit interne opposant les forces de maintien de l’ordre à des combattants sécessionnistes. Depuis quelques temps, les puissances occidentales, les Organisations non gouvernementales internationales, des organisations humanitaires, entre autres, n’ont cessé de publier des rapports et opinions dans lesquelles elles condamnent plus ou moins explicitement le gouvernement camerounais et les forces de sécurité.
Le Conseil norvégien pour les réfugiés (CNR) est une organisation qui s’évertue à soutenir les personnes les plus vulnérables parmi les populations déplacées contre leur gré et de répondre à leurs besoins élémentaires. Ce jeudi 25 avril 2015, cette organisation humanitaire a publié sur son site un article dans lequel elle déplore les exactions commises par les séparatistes ainsi que leurs conséquences. Au premier rang de celles-ci, les besois humanitaires, causés principalement par les déplacements des populations fuyant l’insécurité plutôt grandissante avec le temps.
La crise anglophone a débuté avec des manifestations pacifiques à la fin de 2016, mais elle s'est transformée en un conflit violent entre l'armée et les groupes armés non étatiques du gouvernement.
« Plus d'un demi-million de personnes ont fui leur domicile, selon des chiffres fournis par l'ONU. Des centaines de villages ont été incendiés, près d'un million d'enfants ne sont pas scolarisés et des dizaines de milliers d'autres se cachent dans les buissons sans aucun soutien. Le silence international entourant les atrocités est aussi choquant que les histoires inédites sont déchirantes », indique l’article. Le CNR ajoute également que certains parmi ces déplacés internes, femmes et enfants pour la plupart, affirment être « abandonnés par l’ONU et les organisations et puissances internationales.
Alors que les populations elles-mêmes décrient déjà l’absence d’une aide extérieure, les organisations telles qu’Amensty International, et Human Rights watch restent muettes. Elles qui se revendiquent protectrices des droits de l’Homme n’ont cessé depuis quelques mois de montrer leur penchant pour ces rebelles qui sèment la terreur dans plusieurs régions du pays. Le dernier événement en date, l’assassinat d’un jeune gendarme dans l’arrondissement de Muyuka ce 24 avril. Les images du corps décapité et répandu à divers endroits de la ville de ce soldat ont fait le tour de la toile mais bien sûr, à l’exception des comptes de ces organismes qui savent être réactives et spontanées lorsqu’il s’agit de promouvoir les actions des terroristes ambazoniens. Manipulées par les sponsors externes, elles s’appliquent plus à critiquer la gestion de la crise par le gouvernement camerounais qu’à faire ce pourquoi elles disent exister.
« Le CNRC tend la main aux parties en conflit afin de mieux protéger les civils et de permettre aux organisations humanitaires d'accéder pleinement et en toute sécurité aux personnes dans le besoin ». Le CNR évoque également des solutions : « Nous devons intensifier la réponse humanitaire […] Mais surtout, nous avons un besoin urgent d'un engagement diplomatique international plus fort pour aider à résoudre le conflit. Cela pourrait commencer par un accord entre les parties sur la manière dont les écoles peuvent rouvrir, de manière à ce qu'une génération d'enfants ne soit plus privée d'éducation ».
Un gendarme a été enlevé dans la nuit du 23 avril par des sécessionnistes à Muyuka dans la région du Sud-Ouest. Ces dernies l’ont tué et décapité avant de propager les parties de son corps partout dans la ville.
En effet, le jeune gendarme Adam Assana, kidnappé par des terroristes sécessionnistes ambazoniens, à été sauvagement découpé, décapité et éviscéré, avant de voir sa tête empalée et jetée sur la voie publique dans plusieurs endroits de la ville.
Sur la toile, les images choquantes circulent depuis ce matin et suscitent diverses réactions de la part des internautes. Les citoyens camerounais, pour la plupart, déplorent cette cruauté ainsi que le mutisme de nombreux organismes internationaux qui ont pour habitude de s’acharner sur les forces de sécurité camerounaises.
« Le militaire reçoit l'ordre des supérieur et ne tire sans légitime défense. Cet acte a été posé sans considération aucune pour sa famille et ses proches, ni pour l'honneur, la dignité et l'humanité de la victime. », peut-on lire dans des commentaires en ligne. La tristesse et l’émoi dans laquelle ils jettent ainsi les proches ainsi que les citoyens camerounais en général ne leur sont d’aucun égard.
De toute évidence, incompréhensible de voir ces rebelles agir de la sorte.
Les messages d’indignation et de consternation fusent également de toute part. « Jusqu'où et jusqu'à quand de tels actes contre nature vont-ils se porter contre les Forces de Défense d'un pays ? »
Depuis quelques mois, les rebelles sécessionnistes ont pris l’habitude de piller les populations et leurs avoirs, imposant un rythme de vie inexplicable qui s’assimile presque à une vie animale. Ces combattants semblent n’avoir rien à foutre de la dignité humaine et n’éprouvent aucune compassion à chosifier et détruire un être humain ainsi. « Au nom de quoi, de qui, de quel système de valeurs, pour quels intérêts et jusqu'où doit on faire ce genre de choses ? Où se terrent toutes les ONGs Internationales, occidentales, les Medias mensonges du Mainstream Occidental, l'Union Européenne, le Parlement Européen, Transparency International, Human Right Watch, Amnesty International, Save the Earth, La Croix Rouge et le Croissant Rouge International ? », s’interroge-t-on.
C’est à de telles occasions, l’on aurait souhaité voir réagir les organisations internationales qui se disent humanitaires et défenseurs des droits de l’homme ainsi que les grandes puissances qui sont plutôt très réactives et excitées lorsqu’il s’agit de dénoncer les « exactions de l’armée camerounaise contre les civils et les sécessionnistes ». Que non ! Aucune sortie, aucun tweet, aucun post, sur un sujet qui serait pourtant viral à cette heure s’il s’agissait de leurs intentions de manipulation. On a tout l’impression que tous ces sponsors attendent de voir les leurs affectés par ces conflits pour se manifester.
Un gendarme a été enlevé dans la nuit du 23 avril par des sécessionnistes à Muyuka dans la région du Sud-Ouest. Ces dernies l’ont tué et décapité avant de propager les parties de son corps partout dans la ville.
En effet, le jeune gendarme Adam Assana, kidnappé par des terroristes sécessionnistes ambazoniens, à été sauvagement découpé, décapité et éviscéré, avant de voir sa tête empalée et jetée sur la voie publique dans plusieurs endroits de la ville.
Sur la toile, les images choquantes circulent depuis ce matin et suscitent diverses réactions de la part des internautes. Les citoyens camerounais, pour la plupart, déplorent cette cruauté ainsi que le mutisme de nombreux organismes internationaux qui ont pour habitude de s’acharner sur les forces de sécurité camerounaises.
« Le militaire reçoit l'ordre des supérieur et ne tire sans légitime défense. Cet acte a été posé sans considération aucune pour sa famille et ses proches, ni pour l'honneur, la dignité et l'humanité de la victime. », peut-on lire dans des commentaires en ligne. La tristesse et l’émoi dans laquelle ils jettent ainsi les proches ainsi que les citoyens camerounais en général ne leur sont d’aucun égard.
De toute évidence, incompréhensible de voir ces rebelles agir de la sorte.
Les messages d’indignation et de consternation fusent également de toute part. « Jusqu'où et jusqu'à quand de tels actes contre nature vont-ils se porter contre les Forces de Défense d'un pays ? »
Depuis quelques mois, les rebelles sécessionnistes ont pris l’habitude de piller les populations et leurs avoirs, imposant un rythme de vie inexplicable qui s’assimile presque à une vie animale. Ces combattants semblent n’avoir rien à foutre de la dignité humaine et n’éprouvent aucune compassion à chosifier et détruire un être humain ainsi. « Au nom de quoi, de qui, de quel système de valeurs, pour quels intérêts et jusqu'où doit on faire ce genre de choses ? Où se terrent toutes les ONGs Internationales, occidentales, les Medias mensonges du Mainstream Occidental, l'Union Européenne, le Parlement Européen, Transparency International, Human Right Watch, Amnesty International, Save the Earth, La Croix Rouge et le Croissant Rouge International ? », s’interroge-t-on.
C’est à de telles occasions, l’on aurait souhaité voir réagir les organisations internationales qui se disent humanitaires et défenseurs des droits de l’homme ainsi que les grandes puissances qui sont plutôt très réactives et excitées lorsqu’il s’agit de dénoncer les « exactions de l’armée camerounaise contre les civils et les sécessionnistes ». Que non ! Aucune sortie, aucun tweet, aucun post, sur un sujet qui serait pourtant viral à cette heure s’il s’agissait de leurs intentions de manipulation. On a tout l’impression que tous ces sponsors attendent de voir les leurs affectés par ces conflits pour se manifester.