Le Cameroun est secoué depuis bientôt trois ans par un conflit interne opposant les forces de maintien de l’ordre à des combattants sécessionnistes. Depuis quelques temps, les puissances occidentales, les Organisations non gouvernementales internationales, des organisations humanitaires, entre autres, n’ont cessé de publier des rapports et opinions dans lesquelles elles condamnent plus ou moins explicitement le gouvernement camerounais et les forces de sécurité.
Le Conseil norvégien pour les réfugiés (CNR) est une organisation qui s’évertue à soutenir les personnes les plus vulnérables parmi les populations déplacées contre leur gré et de répondre à leurs besoins élémentaires. Ce jeudi 25 avril 2015, cette organisation humanitaire a publié sur son site un article dans lequel elle déplore les exactions commises par les séparatistes ainsi que leurs conséquences. Au premier rang de celles-ci, les besois humanitaires, causés principalement par les déplacements des populations fuyant l’insécurité plutôt grandissante avec le temps.
La crise anglophone a débuté avec des manifestations pacifiques à la fin de 2016, mais elle s'est transformée en un conflit violent entre l'armée et les groupes armés non étatiques du gouvernement.
« Plus d'un demi-million de personnes ont fui leur domicile, selon des chiffres fournis par l'ONU. Des centaines de villages ont été incendiés, près d'un million d'enfants ne sont pas scolarisés et des dizaines de milliers d'autres se cachent dans les buissons sans aucun soutien. Le silence international entourant les atrocités est aussi choquant que les histoires inédites sont déchirantes », indique l’article. Le CNR ajoute également que certains parmi ces déplacés internes, femmes et enfants pour la plupart, affirment être « abandonnés par l’ONU et les organisations et puissances internationales.
Alors que les populations elles-mêmes décrient déjà l’absence d’une aide extérieure, les organisations telles qu’Amensty International, et Human Rights watch restent muettes. Elles qui se revendiquent protectrices des droits de l’Homme n’ont cessé depuis quelques mois de montrer leur penchant pour ces rebelles qui sèment la terreur dans plusieurs régions du pays. Le dernier événement en date, l’assassinat d’un jeune gendarme dans l’arrondissement de Muyuka ce 24 avril. Les images du corps décapité et répandu à divers endroits de la ville de ce soldat ont fait le tour de la toile mais bien sûr, à l’exception des comptes de ces organismes qui savent être réactives et spontanées lorsqu’il s’agit de promouvoir les actions des terroristes ambazoniens. Manipulées par les sponsors externes, elles s’appliquent plus à critiquer la gestion de la crise par le gouvernement camerounais qu’à faire ce pourquoi elles disent exister.
« Le CNRC tend la main aux parties en conflit afin de mieux protéger les civils et de permettre aux organisations humanitaires d'accéder pleinement et en toute sécurité aux personnes dans le besoin ». Le CNR évoque également des solutions : « Nous devons intensifier la réponse humanitaire […] Mais surtout, nous avons un besoin urgent d'un engagement diplomatique international plus fort pour aider à résoudre le conflit. Cela pourrait commencer par un accord entre les parties sur la manière dont les écoles peuvent rouvrir, de manière à ce qu'une génération d'enfants ne soit plus privée d'éducation ».