Dans sa lettre ouverte et publiée au journal « La voix des décideurs » adressée au chef de l'État, Marcien Essimi écrit :
« Monsieur le Président de la République,
Les massacres qui endeuillent notre pays, causant des milliers de morts et de déplacés depuis plus de deux ans dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-ouest, m’obligent à vous suggérer notre modeste contribution à la résolution de cette crise au regard de certaines réalités. A ce sujet, je ne crois pas avoir une solution miracle, quelque chose que vous ignoreriez. Peut-être serait-ce même du déjà entendu dans la multitude d’appels que vous recevez certainement chaque jour, de la part de milliers de Camerounais et d’observateurs, qui vous interpellent pour un dialogue familial avec nos compatriotes de ces régions.
Monsieur le Président,
Vous savez comme moi, que qui peut le plus peut le moins et que le plus dans cette guerre, c’est vous qui le pouvez, tandis que les sécessionnistes peuvent le moins, dans la mesure où ils ne seront jamais capables de diviser le Cameroun. Vous avez de lourds moyens financiers et matériels à votre disposition, ajoutés à un arsenal juridique et institutionnel que vous pouvez utiliser à souhait, pour anéantir totalement ces compatriotes, pourtant malgré tout récupérables.
Certaines langues se disant d’être objectives, disent que notre malheur réside cependant dans votre enfermement. Cet hermétisme qui semble vous éloigner totalement de votre peuple et les dures réalités qu’il affronte au quotidien. Dans cet ordre, on ne saurait faire l’inventaire des tragiques événements survenus dans notre pays, dont les victimes espèrent toujours vainement votre compassion. Celui d’Eséka en demeure le dernier et le plus affligeant. Ces victimes résignées de votre indifférence demeurent plongées dans un désarroi semblable à celui de ceux du crash d'un avion de la Camair à Youpwoué (Douala) en 1994, qui voyaient quand même leur président décréter trois jours de deuil national en la mémoire de Mr Hitzak Rabin, le Premier Ministre israélien assassiné dans son pays.
Pourtant, vous avez fait montre d’un courage remarquable quand il s’agissait de prendre position en faveur de la libération réelle des peuples africains, de l’emprise de la France, par votre refus de renouveler les accords de dupe passés avec ce « colonisateur » à la veille des indépendances.
De même avez-vous été le timonier du panafricanisme dans la lutte pour l’abolition du franc Cfa, qui étrangle les économies de 14 pays de la sous-région Afrique francophone, combat pour lequel vous semblez vous tenir à la périphérie en ce moment, à l’heure même où vous n’auriez rien à perdre, en dehors de cette gloire à laquelle vous tournez le dos.
Faites encore preuve de Grandeur, d’Humilité et Sagesse. Utilisez aussi la même sagesse pour résoudre une crise qui oppose vos compatriotes aux institutions de leur pays. Adressez-vous à nos frères le 19 mai prochain. Tout homme veut se sentir important, nous a appris Dale Carnegie. Allez-vous laisser assombrir tout le bien que vous avez accompli pour ce pays, en ne laissant plus retenir de vous que les manquements et leurs tristes conséquences ?
Quelle image de vous-même léguez-vous aux Camerounais ? Est-ce celle d’un homme qui s’est donné pour devise : « après moi le déluge », ou celle de celui qui s’est battu de tout son être pour léguer un pays prospère et paisible à la postérité ?
J’ai la ferme conviction que NON. Pour le Cameroun, vous êtes et serez toujours un Immortel ! Aucune mémoire, même celle de vos adversaires politiques de mauvaise foi, n’oubliera jamais entre autres votre doigté pour la résolution pacifique du conflit de Bakassi et que vous êtes l’homme qui a apporté la Démocratie et dont l’enracinement se poursuit au Cameroun. On n’oublie pas vos efforts actuels pour l’effectivité de la décentralisation avec la mise en place en cours des conseils régionaux.
Je pense sincèrement que l’affirmation qui veut que les meilleures victoires soient celles que l’on remporte sur soi-même s’impose à vous dans le contexte actuel. Vous avez certainement besoin de vous surpasser, de vous emparer de cette Incontournable humilité, afin d’y puiser le courage nécessaire et amnistier vos enfants coupables d’actes criminels dans les deux régions en crises, puis rendre visite à ceux qui vous regardent, la mine patibulaire, les yeux transformés en fleuves de larmes. Loin de ruiner votre réputation, une telle démarche vous grandirait encore davantage, de mon avis. Vous avez franchement besoin de dépasser toutes les considérations possibles pour donner toutes ses chances à la réconciliation et à cette paix que vous avez revendiquée tout au long de votre règne dans ce pays. Vous la lui devez, vous devez cette paix à ce peuple qui a toujours cru en vous, malgré les multiples signaux d’un profond désenchantement qui ne l’a jamais épargné.
Vous pouvez vous rendre à Limbé, Buea, à Bakassi, à Ndu, à Batibo, Bamenda…, avec la certitude d’être suffisamment protégé comme toujours et accueilli en héros par des frondeurs, qui seraient pris de court dans un tel acte. Ils se verraient donc gratifiés d’une prise en considération, laquelle pourrait les émouvoir. Cela pourrait être de l’eau versée dans les flammes de colère qui les brûlent, autant qu’il imposerait une halte au bain de sang en cours. Ce serait également votre sortie de la bulle qui fait de vous un étranger parmi les siens, pour un rapprochement salutaire qui restera à jamais gravé dans toutes les mémoires, comme l’ultime solution à la crise la plus sanglante de l’histoire de notre pays, après les massacres que les Français lui infligèrent pendant la guerre d’indépendance.
Monsieur le Président,
Je ne peux pas prétendre à plus de clairvoyance, que vous qui tenez sous votre contrôle tous les services de renseignement du pays qui nécessitent un réaménagement, et êtes entouré des meilleurs penseurs déclarés comme tels. Je me félicite toutefois d’avoir pu vous présenter un avis que vous semblez ne pas prendre en compte. Je crois avoir été ce miroir qui vous manque tant, parce qu’autrui demeurera toujours et d’abord l’indispensable médiateur entre moi et moi-même. Votre compatriote. »
Adoum Gargoum le ministre délégué auprès du ministre des Relations extérieures, chargé de la Coopération avec le Monde islamique s’est entretenu à ce sujet avec Mme Leslie Norton la Sous-Ministre adjointe, du secteur de l’Afrique subsaharienne des Affaires mondiales du Canada.
Le Cameroun va recevoir du Canada une aide de plus de 3,8 milliards de FCFA. C’est la principale information qui est sortie de l’audience accordée cette semaine, à Mme Leslie Norton la Sous-ministre adjointe, du secteur de l’Afrique subsaharienne des Affaires mondiales du Canada. Nathalie O’Neil Haut-commissaire du Canada a confirmé cette information. L’argent que le Canada va mettre à la disposition du Cameroun doit exclusivement servir dans le cadre de l’assistance humanitaire à apporter aux personnes déplacées des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest qui sont en proie à la crise socio-politique, qui met en mal le bien-être des populations anglophones. Les réfugiés de la région de l’Est et les déplacés internes de celle de l’Extrême-Nord sont également concernés par cette aide.
Il convient de souligner qu’étant préoccupé par la crise dite anglophone, c’est la première fois que le Canada décide d’orienter son aide vers les régions anglophones. Au cours de l’audience Mme Leslie Norton avec le ministre Adoum Gargoum, de la question de l’accompagnement de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme, mais aussi de la densification des échanges commerciaux, le développement des infrastructures.
A titre de rappel, le Canada est un partenaire du Cameroun qui coopère avec le pays dans plusieurs domaines. En 2016, par exemple René Cremonese, Haut-commissaire du Canada au Cameroun au terme d’une audience avec le Président de la République, a indiqué que l’expertise de son pays dans le domaine de l’économie, est très adaptée à nos besoins, en matière d’infrastructures de transport, d’énergie, ainsi que dans le domaine de l’éducation. En matière de sécurité, le Haut-commissaire du Canada avait réitéré le soutien de son pays au Cameroun, dans la lutte contre la secte terroriste Boko Haram.
En 2016, il avait été indiqué que l’appui du Canada dans cette guerre contre le terrorisme se décline par une augmentation substantielle de l’aide humanitaire pour les réfugiés et les personnes déplacées, estimée à la somme 5 millions de dollars. Ledit appui portait également sur la collecte du renseignement, la formation des troupes et l’approvisionnement en équipements des forces spéciales de sécurité camerounaise.
Au cours de la même audience, René Cremonese avait dit avoir envisagé avec le Chef de l’Etat, l’amélioration de la visibilité de la coopération entre nos deux pays, de manière à attirer davantage les hommes d’affaire canadiens chez nous.
Liliane N.
« Des informations relayées dans les réseaux sociaux par l’ONG Human Rights Watch, accusent l’armée Camerounaise d’avoir mené une attaque meurtrière dans la localité de Meluf le 04 avril 2019, tuant cinq civils », indique la note d’information dans laquelle l’armée déplore également la nature des informations relayées par l’organisation depuis quelques temps.
En effet, ayant reçu une alerte des populations riveraines avec qui elle travaille en collaboration, une force constituée des éléments de la gendarmerie et de la police a mené une opération contre une bande de terroristes le 04 avril dernier. Ces derniers, d’après les renseignements de la population, avaient établi leur base au lycée technique de Kumbo après avoir interdit l’accès aux véritables occupants que sont les élèves et tous les autres membres de la communauté éducative.
Les populations subissaient alors toutes sortes d’exactions de la part de ces rebelles. Le quartier étant sous leur seul contrôle grâce aux diverses techniques mises sur pied dont la réalisation de plusieurs tranchées et barricades sur les routes.
La force, qui s’est retrouvée coincée par les tirs de l’ennemi qui avait reçu du renfort des bases voisines, a été soutenue par le détachement du BIR stationné dans la ville, dont le rôle principal a été de dégager les barricades et refermer les tranchées creusées à plusieurs endroits sur la route.
Au sortir de cette opération, le bilan faisait était de 04 terroristes neutralisés, 10 armes de traite et 18 munitions de calibre 12 récupérées et un stock de gris-gris détruit.
Selon cette note, aucune plainte n’a été enregistrée au sujet de civils tués ou blessés à ce jour. « Après les accusations de l’ONG Human Rigth Watch, une enquête a été ouverte dans le quartier pour retrouver de potentielles familles de victimes civiles. Aucun fait digne d’intérêt n’a été rapporté et l’enquête se poursuit », ajoute-t-elle.
Les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest Cameroun sont en proie à un conflit armé opposant les forces armées aux combattants séparatistes. Depuis octobre 2016, un mouvement sécessionniste sévit dans ces deux régions anglophones du pays. Pillages des infrastructures publiques et privées, rapts, viols, barricades des voies publiques, assassinats des civils en tout lieu et autres moyens de destruction, constituent le modus opérandi de ces rebelles. Il s’agit ainsi des méthodes usitées pour faire pression sur le gouvernement afin d’obtenir ce qu’ils revendiquent : la sécession du Cameroun pour certains et la fédération pour d’autres. Difficile d’en être sûr étant donné que les voies sont dispersées et que la résolution pacifique et raisonnable intentée par la proposition de dialogue a été ignorée sinon, bafouée par les adeptes de cette crise.
Enfin, l’armée regrette que cette organisation publie des informations fausses dont le but inavoué est de mettre en cause la gestion de la crise anglophone par le gouvernement camerounais et d’entraver l’évolution positive des mesures prises pour une résolution pacifique. Malheureusement, l’organisation est aidée dans sa démarche par conspirateurs et disséminateurs de la haine se plaisent désormais à modifier le contexte réel des événements, dans le but de manipuler l’opinion nationale et internationale.
Un nouveau rapport de l’Organisation non gouvernementale Human Raghts Watch (HRW) a été rendu public ce 10 avril 2019. Comme le précédent, ce rapport s’obstine à incriminer les soldats de l’armée camerounaise en service dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest d’avoir mené une attaque une attaque meurtrière le 04 avril dans le village de Meluf.
Dans ledit rapport, HRW affirme que ses déclarations sont basées sur les propos de 10 témoins et habitants ainsi qu’un examen de sources vidéo et photographiques. « Des militaires, des gendarmes et des membres du Bataillon d’intervention rapide (BIR) du Cameroun ont mené, le 04 avril 2019, une attaque meurtrière contre le village de Meluf, dans la région Nord-Ouest du pays. Les forces gouvernementales ont tué cinq hommes, dont l’un avait un handicap mental, et blessé une femme, tous civils. Les cadavres de trois de ces personnes ont été par la suite retrouvés mutilés, dont un qui avait été décapité », peut-on lire dans l’article.
« Les organes génitaux avaient été coupés sur deux autres cadavres de victimes. Un de leurs proches a affirmé qu’il avait trouvé les victimes mortes, gisant sur le sol de leur maison, les mains liées et le corps mutilé. Des habitants ont indiqué que les mutilations de civils morts étaient très traumatisantes pour la communauté. » Ces autres allégations montrent à suffisance que HRW n’a pas pris le temps de bien investiguer, étant donné que de telles pratiques sont propres aux rebelles qui usent de plusieurs moyens pour rechercher des financements et atteindre leur objectif.
Lorsque HRW affirme : « Ils se sont servis du bulldozer pour ouvrir la route, qui avait été barrée avec des troncs d’arbre, et ils ont tiré dans tous les sens », on aimerait bien se demander qui aurait placé tous ces objets si c’est l’armée qui les a détruits pour déblayer le passage. Les villageois monteraient-ils déjà des barricades ? C’est dire que la crédibilité même des témoignages sur lesquels est fondé ce rapport reste à vérifier.
Comment comprendre que des soldats, envoyés par le gouvernement puissent mettre en mal les populations ? Depuis le récent rapport rédigé par l’avocat camerounais et adepte de cette idéologie Agbor Balla, publié le 28 mars dernier, la crédibilité des rapports de cette organisation est redoutée. L’idée d’une manipulation se renforce. Pourtant, les modes opératoires de ces rebelles sécessionnistes sont connus de tous et la barbarie et la sauvagerie en sont le leitmotiv.
Au cours de leurs embuscades et de leurs attaques, ils ont déjà eu à saisir des uniformes et munitions, ce qui leur permet de paraître comme de véritables soldats lors des futures attaques. Facile donc de tromper la vigilance des populations apeurées et de brouiller les pistes d’enquêteurs internationaux déconcentrés.
L’invitation à enquêter adressée par HRW au gouvernement camerounais ne devrait donc que se retourner qu’à elle-même, au regard de toutes les failles que présentent leur travail.
C’est une nouvelle qui met un terme au calvaire des habitants de Nkambé, une commune située dans la région du Nord-Ouest Cameroun et chef-lieu du département du Donga-Mantung. Coupé du reste de la région depuis le début de l’année 2018, par les combattants séparatistes, ce tronçon routier longtemps barricadé a été libéré par l’Armée camerounaise au cours d’une mission menée le mercredi 03 avril dernier dans cette localité.
Cette route avait été fermée dans le cadre d’une mesure de représailles des séparatistes contre les populations de Nkambè, qui avaient bravé une décision des sécessionnistes et ont poursuivi leurs activités malgré les appels aux villes mortes. La libération de la voie routière met un terme à l'inflation des prix des transports interurbain et aux calvaires quotidiens des habitants qui avaient du mal à vaquer sereinement à leurs occupations. En effet, à cause de cette fermeture, le trajet Nkambé - Bamenda était passé de 5 mille F Cfa à 18 mille f Cfa alors que le parcours Nkambé - Douala était passé de 10 à 23 mille F Cfa de frais de transport.
Avec cette ouverture, les populations reprendront désormais le cours normal de leur vie, même si les menaces permanentes des séparatistes continuent de peser sur cette région comme sur celle du Sud-Ouest. On se souvient qu’en janvier 2019, les équipements utilisés pour le pavage de la route Mbot-Tabeken-Nkambe, avaient été rasés par un incendie attribué à ces combattants séparatistes. Ces équipements, étaient constitués entre autres d’une niveleuse 140H et d'un compacteur. Les pertes matérielles après l'incendie avaient été estimées à environ 230 millions F Cfa. Les mêmes milices séparatistes sont accusées des attaques des hôpitaux, écoles et autres structures publiques.
Cette crise sociopolitique, dite anglophone qui sévit dans les régions anglophone du Cameroun depuis 2016, continue de faire des violences récurrentes entre sécessionnistes armés et forces gouvernementales. De l'Église aux entreprises en passant par les populations, les victimes ne cessent de s’accroître. Entre kidnapping, assassinat, vol, intimidation, les populations de ces zones du Cameroun, continuent de payer le lourd tribut. Près de 432 000 personnes ont fui leurs maisons dans le Sud-Ouest et le Nord-Ouest, en fin décembre 2018 à cause des violences. Le gouvernement a mis sur pied, un plan d’urgence humanitaire pour accompagner ces victimes.
Marie MGUE
➢ Mesdames, Messieurs ;
Dans l’édition 2019 de son rapport mondial, l’ONG internationale Human Rights Watch a, une fois de plus, sous le titre «Cameroun, Evénements de 2018», violemment pris à partie les Forces de Défense et de Sécurité camerounaises, dans la lutte qu’elles mènent contre les bandes armées de sécessionnistes dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Les Forces nationales de Défense et de Sécurité sont en effet accusées « d’exactions et autres graves atteintes aux droits de l’Homme, dirigées sur les cibles civiles. »
Ledit rapport fait également état « d’exécutions extrajudiciaires, d’usage excessif de la force envers les civils, de torture de terroristes capturés et d’incendies de maisons et d’autres biens appartenant aux populations.»
En dénonçant de prime abord une tendance systématique de certaines organisations humanitaires à discréditer les pouvoirs publics, le Gouvernement Camerounais rejette catégoriquement ces accusations, portées inconsidérément contre des Forces Républicaines, engagées dans un combat pour la préservation de l’intégrité territoriale de l’Etat et la protection des personnes et des biens, dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, et ce, conformément à leurs obligations régaliennes, dans le strict respect des conventions internationales en matière des droits de l’Homme, et parfaitement conscientes de leur responsabilité.
De toute évidence, dans la présentation qu’elle fait de la situation sur le terrain, l’ONG Human Rights Watch trahit comme un parti pris en faveur des bandes armées, en relativisant, voire en minorant la responsabilité de ces groupes dans les atrocités perpétrées dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Le Gouvernement estime, en effet, qu’il est absolument inconséquent voire malsain, de vouloir mettre sur un pied d’égalité ou loger à la même enseigne, d’un côté, ceux qui, incarnant la puissance publique, font un usage légitime, réfléchi et mesuré de la force, et de l’autre, des hors-la-loi, qui usent illégalement de la force à des fins destructrices, malveillantes et nuisibles.
Car, il est indéniable que les atrocités les plus criantes, les intimidations, les enlèvements de citoyens innocents, les incendies d’infrastructures, notamment d’hôpitaux, tel celui récent de Muyuka, les menaces de toute nature qui imposent les villes mortes, la fermeture de nombreux établissements scolaires, avec tout le préjudice imaginable sur la scolarité des enfants, ne sont pas, et ne sauraient être le fait des Forces camerounaises de Défense et de Sécurité, mais, bel et bien, le fait des bandes armées sans foi ni loi et en totale perdition.
Au demeurant, les opérations des Forces de Défense et de Sécurité dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ciblent essentiellement les campements et autres cachettes des bandes armées sécessionnistes ayant pris en otage de paisibles populations.
Dans ces conditions, le Gouvernement estime que le bon sens, la logique, le sens des responsabilités, la conscience collective exigent, que soient condamnés sans réserve, ces hors-la-loi et leurs actes odieux, en même temps qu’ils commandent, pour le moins, de louer l’action des pouvoirs publics, et singulièrement, celle de nos Forces de Défense, quitte, s’il en est besoin, à les exhorter à continuer d’accomplir leur noble mission avec discernement, professionnalisme, abnégation et responsabilité, ce d’autant que beaucoup, ce faisant, ont payé de leur vie.
Le Gouvernement réaffirme que, dans le combat qu’elles mènent contre les bandes déstabilisatrices dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les Forces nationales de Défense et de Sécurité sont parfaitement dans leur rôle régalien, celui d’assurer la protection de la Nation et des populations, dans le respect des valeurs républicaines, face à des hors-la-loi qui tuent sans pitié et sèment la terreur et la désolation. Qui plus est, nos Forces s’illustrent de manière significative et sans compter, par de nombreuses actions civilo-militaires, notamment, au plan socio- économique, au profit des populations concernées.
Des actions qui vont d’ailleurs s’intensifier avec la mise en œuvre en cours du Plan d’Urgence Humanitaire décidé par le Chef de l’Etat, Son Excellence Paul BIYA.
Aussi, le Gouvernement tient-il à souligner que la situation sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest n’est nullement en cours de dégradation, mais, bien au contraire, en phase de reprise en main progressive par les Forces nationales de Défense et de Sécurité.
Le Gouvernement en appelle donc, une fois de plus, au sérieux, à l’objectivité et au sens de responsabilité de nos partenaires humanitaires, qu’il s’agisse de Human Rights Watch ou des autres, dans leur appréciation des faits et de nos réalités, mais davantage, pour une meilleure compréhension et une prise en compte judicieuse de nos enjeux du moment, ainsi que de nos impératifs fondamentaux d’unité, de paix et de cohésion sociale, s’ils entendent rester crédibles à nos yeux et préserver leurs relations avec le Cameroun.
En ce qui le concerne, le Gouvernement continuera d’œuvrer de façon résolue et déterminée, pour un retour définitif à la paix dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud Ouest, tout en faisant valoir les vertus du dialogue, de la tolérance et du pardon, comme en témoignent, du reste, les multiples mesures d’apaisement, d’absolution et d’implication directe des populations dans la gestion des affaires les concernant, constamment prises par Monsieur le Président de la République, Son Excellence Paul BIYA.
Je vous remercie de votre attention./.
Selon plusieurs médias locaux, Emmanuel Ngafeeson est libre depuis ce dimanche 31 mars 2019. L’ancien Secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Justice en charge de l’Administration Pénitentiaire a regagné son domicile de Bamenda après une dizaine de jours en captivité. Pour l’heure, les circonstances de cette libération ne sont pas connues.
L’ancien haut-commis de l’Etat avait été enlevé le 19 mars 2019 par des hommes armés alors qu’il se trouvait à sa résidence de Ntabessi à Bamenda, chef-lieu de la région du Nord-Ouest. Les ravisseurs avaient débarqué chez Emmanuel Ngafeeson peu avant minuit, dix minutes à peine après que ce dernier ait regagné sa résidence.
L'ex-ministre n'avait opposé aucune résistance et avait juste obtenu que les autres membres de la famille présents ne soient pas inquiétés. Il a aussitôt été conduit vers une destination inconnue et à bord de son propre véhicule. Aucune revendication officielle ou demande de rançon n’avait été formulée.
Mini biographie
Fils de Ngafeeson Simon Nfor et de Rebecca Chocho, il est né le 27 décembre 1949 à Mbiyeh dans le département de Donga-Mantung, région du Nord-Ouest.
Ses études primaires se déroulent à la Presbyterian School Kumbo où il obtient le First school Leaving Certificate. Quant aux études secondaires, elles se déroulent au Joseph Merry Baptist College Ndu, où il obtient le G.C.E. ordinary Level Le 14 avril 1971, il est admis au Centre de formation des fonctionnaires de Buea.
Après sa formation, il est affecté aux services du Premier ministre du Cameroun Occidental comme Commis d’Administration .Vers la fin de 1971, il est affecté à la préfecture de Mbengwi au département de Momo dans la région du Nord-Ouest .En 19773, il est admis au Cycle préparatoire de l’ENAM. De 1975 à 1977, il étudie au Cycle de l’ENAM et obtient le diplôme d’inspecteur du trésor.
Sur le plan professionnel , il a été , tour à tour : Chef Service de l’Enregistrement et Timbres à la Trésorerie de Douala (10 janvier 1978-27 aout 1980) , Fondé des pouvoirs à la Trésorerie d’ Ebolowa (27 août 1980-11 septembre 1982), Fondé des pouvoirs à la Trésorerie de Bamenda (11 septembre 1982-16 septembre 1987), Sous-directeur de la Comptabilité MINFI (16 septembre 1987-26 septembre 1988), Trésorier Payeur Général à Bamenda ( 23 mai 1994-05 juin 1995), sous-directeur du personnel au MINFI (05 juillet 1995- 24 juillet 1997), inspecteur des Services au MINFI (24 juillet 1997-15 juin 2000) et Contrôleur Provincial des Finances à Bamenda ( 15 juin 2000-24 août 2002).
Du 24 aout 2002 au 8 décembre 2004, il est secrétaire d’état no.1 à l’ Éducation Nationale .depuis le 8 décembre 2004 il, il est Secrétaire d’état auprès du Ministre de la justice , chargé de l’ Administration pénitentiaire.
Otric N.
Dr Donald Blaise Limona et Nfinyo T. Mabu sont deux camarades de classe qui ont décidé de secourir des déplacés internes venus des régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, résidant à Douala. Le premier est pharmacien exerçant au Texas, aux Etats-Unis d’Amérique. Le second est consultant en Business Development Investment. A travers l’Ong Limona Foundation International, ils ont organisé une campagne de consultations gratuites à Bonabéri du 22 au 23 mars 2019.
Selon Cameroon Tribune qui rapporte cette information, l’activité, qui ciblait une large gamme de pathologies, a mobilisé 300 personnes. « Je remercie les organisateurs de cette campagne. J’ai beaucoup apprécié l’accueil réservé aux malades. C’est une aubaine pour la plupart d’entre nous qui n’avons pas les moyens nécessaires pour nous faire consulter par des médecins », a affirmé Delphine Geh, bénéficiaire.
Le même sentiment de gratitude est exprimé par Marie Zé : « Il y a beaucoup de gens qui souffrent, mais qui n’ont pas moyen d’aller à l’hôpital. Une campagne comme celle-ci est donc la bienvenue et nous sommes reconnaissants envers les organisateurs ».
Une satisfaction qui cadre avec les objectifs fixés par les deux compatriotes, déterminés à montrer l’exemple aux autres membres de la diaspora camerounaise. « Nous avons créé Limona Foundation International pour contribuer à l’amélioration de la santé des populations camerounaises. Cette campagne de consultations gratuites cible jeunes, enfants, vieux, déplacés internes et populations vulnérables. Mon camarade et moi voulons apporter une contribution positive », a affirmé Nfinyo T. Mabu.
L’équipe médicale mobilisée pour la circonstance est composée de 4 médecins et plusieurs infirmiers. Une équipe dans laquelle l’on compte des médecins et infirmiers déplacés internes. Les deux compatriotes ont procédé hier à l’ouverture d’un centre d’analyse et imagerie médicale à Bonabéri.
Rappelons que l’ONU a lancé mardi un appel aux bailleurs de fonds pour recueillir près de 163 millions d’euros pour venir en aide à quelque 437.000 Camerounais déplacés par le conflit dans les régions anglophones de leur pays. L’agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a précisé avoir besoin urgemment de 31,1 millions d’euros afin de fournir une assistance humanitaire vitale à certains de ces déplacés.
Selon l’ONU, 437.000 personnes ont été déplacées au Cameroun à cause du conflit dans les deux régions anglophones du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, et plus de 35.000 autres ont fui au Nigeria voisin.
Otric N.
« Le Cameroun va à la confédération, hélas ! »
Les Nations-Unies, comme d’habitude, ont laissé entendre qu’elles peuvent intervenir au Cameroun au sujet de la crise anglophone. Ce discours sibyllins traduit une rupture fondamentale et met surtout en évidence les risques d’une gestion fondée sur les principes rigides, l’entêtement et le tout sécuritaire.
L’ONU va venir au Cameroun, et ce n’est certainement pas pour combattre les Sécessionnistes au profit du gouvernement, Mais pour s’interposer et imposer les conditions d’une négociation entre deux camps ennemis !
Deux camps ennemis ! Autrement dit, deux groupes armés dotés de la même légitimité et à qui il faut imposer la paix, de gré ou de force. Hélas ! Le Gouvernement a réussi à transformer un mouvement larvaire en une Armée rebelle à qui la Communauté internationale attribue maintenant une légitimité analogue à celle de l’Armée Nationale Camerounaise !
En moins de deux ans !
Je ne sais pas comment sont nos dirigeants ! Du haut de leurs postes, ils n’écoutent personne ! Bien pire, ils assimilent toute analyse objective qui pourrait guider une action publique intelligente en un acte d’antipatriotisme !
Quelqu’un vous dit que si vous buvez cette source, vous aurez le choléra, et au lieu de l’écouter pour au moins bouillir l’eau, vous l’accusez de vouloir votre mort ! Et quand maintenant vous êtes malade, au lieu de vos en prendre à votre entêtement, vous l’accusez de vous avoir jeté un mauvais sort !
C’est exactement cela nos dirigeants !
Pourtant, il suffisant d’une simple analyse pour comprendre ce qu’il fallait faire avec le problème anglophone dès le départ, en partant d’un certain nombre de principes :
Conséquence, vous vous retrouvez avec seulement 3 frères qui doivent nourrir les 5, ce qui est insupportable. Pour le cas anglophone, cela signifie que la démarche de contrainte exerce une contrainte économique qui ne laisse les capacités utiles du Cameroun qu’à 60% de ses capacités.
Il n’existe donc aucun mécanisme humain qui peut conduire à maintenir de force les Anglophones dans les liens d’un Etat unitaire. En poursuivant dans cette voie sans issue, le Gouvernement conduit l’Etat du Cameroun à la perdition. Les pays les plus solides du monde, puissamment industrialisés et qui fabriquent les armes, comme la France avec la corse, la Grande-Bretagne avec l’Irlande du Nord, la Russie de Poutine avec la petite Tchétchénie, et la grande Chine avec le Tibet ont rampé à genoux devant les Sécessions et n’ont eu leur salut qu’en leur accordant un statut fédéral.
Comment a-t-on pu croire qu’un petit pays, aussi pauvre et sous ajustement comme le Cameroun pouvait se payer le luxe d’une Sécession représentant 20% de sa population !
C’est hallucinant d’irresponsabilité!
Comment a-t-on pu croire un seul instant que l’ONU pouvait laisser passer cette situation sans intervenir rapidement, alors même que sa responsabilité dans cette situation était engagée ? Déjà, sans cette responsabilité, elle intervient sans demander l’avis des protagonistes. Elle l’a fait par exemple au Soudan et a piloté la sécession du Sud-Soudan. Comment a-t-on pu imaginer un instant qu’elle allait rester insensible à cette situation dont elle se sentait elle-même responsable ?
C’était un non-sens absolu !
Peut-être que l’objectif de l’Etat unitaire était très beau, mais la valeur d’un projet ne se limite pas à ses objectifs, aussi beaux soient-ils, mais tient aussi et surtout d’ailleurs de sa faisabilité opérationnelle. Du point de vue anthropologique, le projet n’était pas faisable.
Malheureusement, le Gouvernement est resté aveuglé par son dogme d’Etat unitaire et ses « unité nationale », perdant ainsi toutes les belles occasions qui se sont présentés à lui pour mettre fin à cette dynamique infernale.
En 1991, lors de la Tripartite, deux groupes s’étaient violemment opposés : les partisans de l’Etat unitaire avec un pouvoir fort et centralisé, et les partisans d’un Etat Fédéral. Pour couper la poire en deux, la Tripartite avait opté pour un Etat unitaire décentralisé. La formule fut adoptée dans la Constitution de 1996.
L’écrasante majorité de la population camerounaise apprécia cette solution, soit pour des motifs idéologiques de préférence d’un Etat unique tut en donnant aux Régions une autonomes, soit pour des raisons tactiques, dans le but d’essayer la décentralisation avant d’envisager plus tard une éventuelle fédération.
Malheureusement, avec ses atermoiements, ses diversions, le Gouvernement se comportera comme s’il ne l’avait accepté que pour gagner du temps. Au point où, il finira par agacer même les Anglophones les mieux disposés à son égard, amplifiant par le fait même la séduction à la fédéralisation immédiate.
Et il aggravera la situation en étouffant par la violence le mouvement fédéraliste, autrement dit, des Camerounais qui aiment leur pays, mais demandent qu’on change de modèle.
Erreur tragique qui nourrira le Monstre Absolu, l’Immonde Sécession ! Ce mouvement déjà très vieux, mais qui avait vécu jusque-là de manière larvaire y trouvera un terrain propice pour se développer et imposer sa légitimité non seulement aux populations anglophones, mais sur le plan international.
Aux Fédéralistes qui négociaient dans les institutions et craignaient l’Etat, l’action du Gouvernement a suscité et amplifié des Sécessionnistes qui ont déclaré l’Etat hors la loi, comme puissance occupante et qu’ils combattent par le feu et le sang.
L’expérience de l’Armée camerounaise très aguerrie, les arrestations, les extraditions des Chefs politiques et les descentes des élites locales ont nourri quelques espérances, mais loin de s’apaiser, la Sécession a plutôt tendance à se cancériser, multipliant des métastases sous forme de groupes armés plus ou moins politisés et en tout cas, incontrôlables.
Un tabou a été brisé, un mythe est tombé : l’Etat que les dirigeants avaient cru invincible se retrouve incapable de neutraliser une Sécession qui est en train de le détruire publiquement, ouvertement, sans qu’il puisse y faire quoi que ce soit, réduit à des dénonciations impuissantes pendant que les rebelles font régner leur loi!
Quel était le besoin d’aller éprouver l’Etat dans un tel bourbier ? Une Sécession ?
C’est vraiment terrible !
Maintenant, les Nations vont venir ! C’était également prévisible. Mais ce ne sera pas pour prendre le côté du Gouvernement, mais pour écouter deux parties : le Gouvernement, assimilé au Cameroun Francophone, et les Forces Sécessionnistes, assimilées aux Anglophones.
Et qu’on ne se fasse aucune illusion. L’élite anglophone civile sur laquelle le Gouvernement ou des Francophones comptent n’aura pas grand-chose à dire, car ce n’est pas elle qui est armée, et donc, ce n’est pas elle qui crée les problèmes. Ce sont des chefs militaires et politiques de la Sécession, car c’est eux qui ont un pouvoir de nuisance qu’’ils prouvent chaque jour et qui, de ce fait même, s’imposent de plus en plus à l’imaginaire des populations anglophones comme des vrais défenseurs, car eux ne pleurnichent pas comme les Fédéralistes, mais agissent et font mal.
L’ONU sera donc là. Elle n’acceptera pas la Sécession anglophone, mais elle n’acceptera non plus l’Etat unitaire du Gouvernement. Elle ne pourra que demander le retour à a Fédération de 1961 comme base de discussion, puisque c’est la seule forme institutionnelle du Cameroun qu’elle connaît. Les autres évolutions ultérieures ne l’intéresseront pas, c e d’autant plus que ce sont es évolutions qui sont à la source des contestations.
Les négociations se feront donc sur la base de la Fédération de 1961, dont les termes seront revus. Ce qui signifie en clair qu’on va vers une Confédération à deux Etats, avec tout ce que cela implique des droits symétriques :
Voilà en clair ce qui attend le Cameroun. C’est comme au football que nous voyons maintenant au Mondial. Quand une équipe perd toutes ses occasions, l’équipe adverse finit par renverser la vapeur.
Et c’est exactement cela qu’on vit : si les Nations Nations-Unies mettent pied au Cameroun, nous allons immédiatement à la Confédération.
Il nous reste encore peu une espérance : que Dieu éclaire l’esprit des gens qui nous commandent et qu’ils proclament immédiatement la Fédération à 10 Etats.
Pour la dernière fois, il faut proclamer la Fédération Camerounaise en 10 Etats et il faut le faire immédiatement !
Malheur à nous si l’ONU met ses pieds sans que le Cameroun soit déjà fédéral ! Nous serons perdus !
Pour des raisons que les mêmes sources disent ignorer, les membres de la secte terroriste de l’ambazonie ont gardées leurs victimes dans le bus entre 10 heures et 17 heures, en les dépouillant de leurs affaires personnelles et, en début de soirée, les voyageurs ont été libérés.
L'axe sur lequel le kidnapping s’est déroulé est connu pour être l'un des plus dangereux du pays en raison des fréquentes attaques des séparatistes qui rackettent les voyageurs, notamment en les gardant en otage, en échange de rançons réclamées à leurs familles par transfert mobile.
A une cinquantaine de kilomètres plus au sud, au moins quatre joueurs de l'équipe de football de l'Université de Buea, capitale de la région du Sud-ouest, ont eux aussi été kidnappés ce mercredi matin, alors qu’ils étaient en pleine séance d'entraînement, a indiqué une autorité locale. A cette heure, les forces de défense et de sécurité mettent tout en œuvre, afin de retrouver ces jeunes dont les familles sont en pleine panique.
A Bamenda, chef-lieu du Nord-Ouest, l’enlèvement d’un ex-secrétaire d'État, Emmanuel Ngafeson, continue d’alimenter les conversations. Il a été enlevé en plein centre-ville mercredi matin, alors qu’il faisait des courses accompagnés de quelques proches. La veille, dans la même ville, c'est un entraîneur d'un club de football de première division qui a été kidnappé puis libéré en fin de journée.
Dans les deux régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, des séparatistes multiplient les enlèvements de responsables, de militaires et policiers, ainsi que des civils, d'une part pour maintenir la pression sur le régime de Yaoundé et d'autre part pour exiger des rançons permettant aux groupes armés de tenir.
Les amba boys, pour justifier leurs exactions et, leur passion pour la destruction de la vie de ces citoyens camerounais qui ne demandent qu’à vivre en paix dans leur pays, disent militer pour la création d'un Etat indépendant dans ces deux régions, devenues le théâtre d'un conflit armé depuis fin 2017.
Des affrontements entre l'armée et ces terroristes regroupés de manière éparse dans la forêt équatoriale, s'y produisent depuis quasiment chaque jour. Ce conflit a ouvert la voie à d’autres bandits de grands chemins et autres pillards qui rackettent les populations et les entreprises.
Nicole Ricci Minyem