Mardi 09 juillet 2019, le bureau du porte-parole du Secrétaire d'Etat américain a publié une note de presse intitulée "Public Designation, Due to Involvement in Significant Corruption, of the Republic of Cameroon's Jean Claude Ango Ango". Le communiqué indique que : "Le Secrétaire d'Etat désigne publiquement l'inspecteur général de la gendarmerie camerounaise de la République du Cameroun, le colonel Jean Claude Ango Ango, en raison de son implication dans une corruption importante liée au trafic des espèces sauvages.
"Cette désignation est faite en vertu de l'alinéa 7031c) de la Loi de 2019 portant affectation de crédits au département d'État, aux opérations étrangères et aux programmes connexes (section F, P.L. 116-6) (" alinéa 7031c) "). L'alinéa 7031c) prévoit que, dans les cas où le Secrétaire d'État dispose d'informations crédibles selon lesquelles des fonctionnaires de gouvernements étrangers ont été impliqués dans des actes de corruption importants ou des violations flagrantes des droits de l'homme, ces personnes et les membres de leur famille immédiate ne sont pas autorisés à entrer aux États-Unis.
"La loi exige également que le secrétaire d'État désigne publiquement ou en privé ces fonctionnaires et les membres de leur famille immédiate. En plus de la désignation de M. Ango Ango, le secrétaire désigne publiquement la conjointe de M. Ango Ango, Mme Engono Akomo."
Le porte-parole du secrétaire d'État, M. Pompeo, a déclaré que l'action de mardi "envoie un signal fort que les États-Unis sont déterminés à lutter contre la corruption et à combattre le crime transnational que constitue le trafic d'espèces sauvages pour préserver les espèces emblématiques de notre monde".
Le colonel Jean Claude Ango Ango Ango a été nommé inspecteur général de la gendarmerie nationale par le décret n° 2019/111 du 5 mars 2019 signé par le chef de l'Etat camerounais, commandant en chef des forces armées, le président Paul Biya.
Le 03 juillet 2019, le secrétaire d'État a publiquement désigné M. Uladi Basikolo Mussa, l'actuel conseiller spécial du Malawi pour les affaires parlementaires et ancien ministre de l'intérieur du Malawi, "en raison de son implication dans une corruption importante ". M. Mussa s'est livré à la corruption publique dans l'exercice de ses fonctions officielles en tant que ministre de l'Intérieur et en a bénéficié."
Otric N.
Après Ahmed Ouyahia mercredi, c’est Abdelmalek Sellal qui a été mis en détention provisoire jeudi après-midi après avoir été entendu par la Cour suprême, lui aussi dans le cadre d’une enquête pour des soupçons de "corruption", selon la télévision publique algérienne.
Premier ministre de 2012 à 2017, Abdelmalek Sellal était l’un des alliés les plus proches de l’ancien président déchu Abdelaziz Bouteflika. En 2014, c’est lui qui faisait campagne à la place de Bouteflika pour un quatrième mandat, alors que ce dernier subissait les séquelles d’un AVC. Abdelmalek Sellal figure donc parmi les 12 anciens ministres et préfets dont le Parquet d'Alger a annoncé avoir transmis les dossiers fin mai à la Cour suprême, dans le cadre des enquêtes visant Ali Haddad, ancien chef de la principale organisation patronale du pays et PDG du groupe n°1 privé des travaux publics en Algérie, notamment pour des faits présumés de corruption.
Par ailleurs, la radio et la télévision nationales ont aussi annoncé l'arrestation jeudi de Mourad Oulmi, PDG de l'important groupe algérien SOVAC, distributeur en Algérie des véhicules des marques du groupe Volkswagen (Volkswagen, Audi, Seat, Skoda et Porsche) et partenaire de l'entreprise allemande dans une usine d'assemblage automobile en Algérie. De même, l’ancien candidat à l’élection présidentielle Ali Ghediri a été lui aussi mis en détention provisoire, ont annoncé ses proches qui expliquent qu’il est accusé, entre autres, d’avoir voulu porter atteinte à la défense nationale.
Notons que, depuis la démission d'Abdelaziz Bouteflika le 02 avril dernier, la justice algérienne a lancé plusieurs enquêtes et placé en détention provisoire de puissants hommes d'affaires, la plupart soupçonnés d'avoir profité de leurs liens avec le chef de l'Etat déchu ou son entourage pour obtenir des avantages ou des marchés publics.
Danielle Ngono Efondo
Pourrait-on dire que le football espagnol se trouve à la veille d'un scandale majeur? Sept joueurs de Valladolid auraient été "achetés" par un réseau spécialisé dans le trucage des matches. Celui-ci aurait été démantelé lors de la qualification de Valence en C1, a publié ce mardi le quotidien El Mundo.
Selon le quotidien espagnol qui fait régulièrement des révélations sur des affaires judiciaires dans le monde du football, il assure avoir eu accès à des éléments de preuves que sont des écoutes téléphoniques des principaux acteurs impliqués dans ce scandale de matches potentiellement truqués, placés sous le coup d'une investigation pour des paris suspects, ayant secoué la liga vers la fin du mois de mai.
Dans cette affaire de paris, l'un des joueurs dont le nom est cité, désormais en retraite, aurait dit après le match qui opposait Valladolid-Valence, dans le cadre de la dernière journée de la saison 2018-2019, "il y avait sept joueurs de Valladolid achetés".
L'enquête ouverte par Valladolid en interne
El Mundo précise avoir consulté un document judiciaire, dans lequel le capitaine de Valladolid Borja Fernandez ferait partie des joueurs achetés et aurait joué de sa "position privilégiée pour faire des propositions et influencer tout ou partie des joueurs" du club castillan.
La semaine dernière, le Real Valladolid a initié une procédure disciplinaire à son encontre. "Nous espérons que ce ne soit rien. En tout cas, je trouve ça bien qu'on enquête, car nous devons tous lutter contre la corruption", a dit Ronaldo dans un entretien au quotidien AS.
Les autorités judiciaires d'Argon, dans la région où se trouve le tribunal en charge de l'instruction du dossier ont été contactés par l'AFP. Cependant, ces autorités ont refusé de confirmer ces informations.
Innocent D H
Aux côtés du vice-président Yemi Osinbajo, l'ancien général est arrivé sur la scène d'Eagle Square à Abuja, sur un tapis rouge, accompagné par un orchestre, sous un grand chapiteau blanc et vert, couleurs du drapeau nigérian, et entouré d'un grand nombre de militaires et généraux.
« Moi, Muhammadu Buhari, je promets que je porterai allégeance à la République fédérale du Nigeria et que j’accomplirai mes devoirs à hauteur de mes meilleures capacités, (...) en respectant la Constitution », a déclaré le chef de l'Etat de 76 ans, dans une tenue traditionnelle sahélienne.
Aucun chef d'Etat étranger n'a assisté à cette cérémonie, présentée comme sobre par la présidence. Ils sont attendus lors d'une autre cérémonie qui aura lieu le 12 juin. Une date importante qui marque le « jour de la démocratie » au Nigeria.
M. Buhari du Congrès des Progressistes (APC) a été réélu avec 56% des voix face à Atiku Abubakar, du Parti Populaire Démocratique (PDP), dans un scrutin marqué par des "manquements opérationnels sérieux", selon les observateurs locaux et internationaux.
Les défis sécuritaires et économiques sont immenses pour le président Muhammadu Buhari
M. Buhari n'a pas fait de discours d'investiture mais, dans une récente interview à la télévision nationale, le président s'est félicité de la lutte contre le groupe jihadiste Boko Haram dans le nord-est du pays, qui, d'après lui, ne contrôle plus aucun territoire.
Toutefois, quelques heures avant cette cérémonie, Boko Haram, qui garde une importante force de frappe, a mené une tentative d'incursion sur Maiduguri, capitale de l'Etat du Borno de près de 2 millions d'habitants, qui a finalement été repoussée par l'armée.
Selon des sources sécuritaires et des habitants, les combats ont duré toute la nuit autour de la ville où sont réfugiés près d'un million de personnes qui ne peuvent toujours pas regagner leur foyer.
Autre grande promesse présidentielle pendant a campagne présidentielle, la lutte contre la corruption, considéré comme un cancer qui gangrène le premier exportateur du continent, selon M. Buhari.
Il s'est récemment dit frustré de ne pas pouvoir aller plus vite dans les poursuites judiciaires et les procès contre les personnes corrompues.
Muhammadu Buhari, qui a déjà dirigé le Nigeria en 1983 pendant les dictatures militaires, avait été élu démocratiquement une première fois en 2015, soulevant à l'époque une vague d'espoir à travers la première économie du continent.
En février dernier, les élections ont été marquées par un fort taux d'abstention (seulement 35% de participation), et une indifférence généralisée dans ce pays de 190 millions d'habitants, dont la moitié vivent dans l'extrême pauvreté.
Cette année, « les priorités clés de son second mandat seront à peu près les mêmes, mais plus orientées », explique à nos confrères de l'AFP Sa'eed Husaini, analyste politique pour le cabinet Control Risk.
Selon lui, sur la lutte anticorruption, l'accent sera mis sur les enquêtes et les procédures judiciaires, plutôt que sur les arrestations de grandes personnalités ou la saisie massive de biens supposés volés des caisses de l'Etat, comme ce fût le cas lors de ce premier mandat.
« Et sur la sécurité, la lutte contre Boko Haram doit être étendue à la lutte contre le banditisme dans le Nord - qui a fait des centaines de morts depuis le début de l'année - et le conflit entre agriculteurs et éleveurs dans la ceinture centrale du pays », poursuit le politologue nigérian.
Côté économique, le président se place comme un homme du peuple et a récemment approuvé une hausse du salaire minimum de 60%. Toutefois, le géant de l'Afrique peine à se relever de la terrible récession de 2016-2017, avec un taux de croissance d'à peine 2% en 2018.
« Le pays a besoin d'une meilleure stabilité macro-économique, de politiques économiques qui rassurent les investisseurs, et qui encouragent la croissance », martèle l'économiste nigérian Nonso Obiliki.
En 2015, il avait fallu cinq mois au président pour se doter d'un gouvernement. Interrogé sur la nouvelle formation de son gouvernement par le journaliste de la télévision nationale mardi, M. Buhari a répondu qu'il « n'en avait discuté encore avec personne. Vous ne serez pas le premier avec qui j'en parlerai ».
Nicole Ricci Minyem
D’après le site d’information 237online.com, Le Sous-Préfet de l’arrondissement de Douala 5 ème, Zacheus BAKOMA ELANGO est accusé de corruption. Selon le même site, le sous-préfet aurait signé le 30 avril dernier, un communiqué annonçant la fermeture de plusieurs Snacks bar dans l’arrondissement de Douala 5 ème (Bonamoussadi) pour une durée de 30 jours. Avec pour motif, l’atteinte à la tranquillité publique, les fermetures tardives, la nuisance sonore et le tapage nocturne, les licences d’exploitation non conformes etc.
Mais quelques jours après cette fermeture, certains de ces Snacks bar ont été ré ouvert sans justificatif, à la grande surprise des populations avoisinant ces lieux brûlants. Certaines sources confirment que les propriétaires de ces snacks auraient versé une somme d’argent au sous-préfet. D’après les informations recueillis par le site d’information 237 Online, les sommes versés oscillent entre 250 milles FCFA et 500 milles FCFA. Pour le moment, aucun responsable de cette mairie ne s’est encore exprimé à ce sujet.
La corruption au Cameroun reste endémique. Elle est une spécificité du pays. Malgré les pressions internationales et de nombreux plans ou lois de lutte contre ce fléau, la pratique reste une constante de la vie de tous les jours. Le Cameroun est classé 152 ème sur 180 pays. Il conserve de 25/100 selon le rapport sur l’indice de perception de corruption 2018, publié le 29 janvier par l’ONG Transparency International. Les incidences politiques et économiques de la corruption au Cameroun sont nombreuses. Ce fléau est un véritable obstacle à la bonne marche des affaires publiques et freine considérable les affaires privées, et donc le développement économique.
Aussi, il ne faudrait pas perdre de vue que plusieurs facteurs contribuent à saper le moral et la motivation des agents publics. Il s’agit, entre autres, du niveau des salaires des agents publics qui est très bas, des avancements et promotions accordés sur des bases autres que le mérite et la compétence. Le désir d’honnêteté est de ce fait mis à rude épreuve. Il y a alors une nécessité d’instaurer une véritable culture du résultat et du mérite. Tout en instaurant des mesures de protection pour les agents résistant aux tentatives de corruption.
En fin de compte, il faudrait que les différents mécanismes de reddition de compte et les institutions de contrôles puissent être effectifs, à l’instar des dispositions de l’article 66 de la constitution camerounaise.
Danielle Ngono Efondo
Il sera question pour l’adjudicataire de cet avis à manifestation d’intérêt d’identifier des facteurs et indicateurs de compétitivité des ports de la côte ouest africaine, de faire l’analyse des besoins et les offres du marché en vue de déterminer avec précision le potentiel de vente des services et les segments les plus intéressants du marché ; tout en tenant compte de la concurrence de son importance.
Mais aussi de faire « une analyse comparative de la compétitivité du Port de Kribi et celle des ports de la côte ouest africaine ; et une analyse des éléments qui rendent le PAK unique dans l’action de commercialisation de ses services et la captation/fidélisation de sa clientèle. Enfin, identifier des filières de croissance sur la base d’un ensemble de critères jugés pertinents ; élaborer des plans de développement des filières retenues et les modalités de mise en œuvre et de suivi des plans de développement des filières retenues ».
Au terme de cette étude, le PAK souhaite disposer d’« une fiche descriptive synthétique des différents ports. Une matrice des facteurs et indicateurs de compétitivité portuaires pertinente. Une maîtrise détaillée des forces et faiblesses des ports de la côte ouest africaine. Et une maîtrise de l’élaboration des plans de développement grâce aux missions de benchmarking dans un port d’Afrique francophone de référence et même des séminaires de formations locales ».
Egalement, le PAK devrait disposer des outils de maîtrise de la production du plan marketing triennal par la combinaison de la maîtrise de l’analyse PESTEL et l’analyse de marchés. De même qu’il sera capable d’identifier et d’élaborer les plans de développement des filières de croissance retenues autour du port de Kribi.
En rapport avec leurs performances des ports de la côte ouest-africaine, en 2017 par exemple, rapporte l’Agence Ecofin, 285 porte-conteneurs ont emprunté les sept routes commerciales intercontinentales en direction de l’Afrique de l’Ouest. Déployés par 24 opérateurs différents, leur capacité moyenne était de 3300 EVP. Le plus gros navire, un navire de 13 600 EVP, est exploité par MSC (Mediterranean Shipping Company) dans le cadre d’un service hub and spoke, reliant Lomé à un grand nombre de ports régionaux.
Avec le redressement des prix du brut, les volumes de conteneurs en Afrique de l’Ouest, devraient atteindre 4,3 millions d’EVP d’ici 2021, à raison d’une croissance annuelle estimée à 5 % pour les cargaisons en conteneurs.
Otric N.
« Nous avons tiré les leçons (du scrutin), nous avons entendu le peuple d’Afrique du Sud, nous avons bien compris ce qu’ils attendent de nous ». Une déclaration faite devant des centaines de personnes réunies devant le quartier général de l’ANC, dans le centre de Johannesburg.
C’est vendredi dernier que le verdict des urnes est tombé. L'ANC l'a emporté avec 57,5% des suffrages, loin devant l'Alliance démocratique (DA, centre) avec 20,7% et les Combattants pour la liberté économique (EFF, gauche radicale) avec 10,7%. Ce qui lui assure une majorité absolue de 230 des 400 sièges de l’Assemblée nationale.
Cette victoire assure au mouvement historique de Nelson Mandela, le renouvellement de sa majorité absolue à l'Assemblée nationale, ainsi qu'un nouveau mandat de chef de l'Etat à son chef Cyril Ramaphosa.
Mais elle confirme aussi son déclin continu depuis qu'il a pris le pouvoir à la chute de l'apartheid en 1994. Le parti avait recueilli 70% des voix aux législatives de 2004, 66% en 2009, 62% en 2014.
Lors des élections locales il y a deux ans, il avait touché le fond en totalisant 54% des suffrages au niveau national : « Ce n'est pas vraiment une baisse car en 2016 nous avions moins (que 57,5%). C'est plutôt un progrès », a fait remarquer à l'AFP la secrétaire générale adjointe de l'ANC Jessie Duarte.
« Nous sommes satisfaits d'avoir reçu un nouveau mandat pour gouverner et nous l'exercerons en gardant à l'esprit ce que le peuple nous a dit avant le scrutin plus merci de ce que vous avez fait pendant vingt-cinq ans mais vous devez faire mieux et corriger ce qui ne va pas », a-t-elle ajouté.
Pendant des mois, la campagne électorale a résonné de l'impatience et de la colère d'une part croissance de la population, excédée par la corruption, le chômage de masse (27%) et à les inégalités sociales criantes qui persistent.
Cyril Ramaphosa
Modéré et pragmatique, il est âgé de 66 ans. Il a promis de réparer les erreurs du parti sous l'ère de son prédécesseur Jacob Zuma, englué dans une litanie de scandales politico-financiers. Elu chef de l'ANC fin 2017, C. Ramaphosa l'avait contraint à la démission deux mois après et pris les rênes du pays.
Syndicaliste sous l'apartheid avant de devenir l'un des hommes d'affaires les plus riches du pays, il répète depuis qu'il va éradiquer la corruption et relancer l'économie. Son discours a permis de retenir de nombreux électeurs déçus dans le giron de l'ANC, estiment les analystes : « L'ANC a reculé, c'est vrai (...) mais il finit à un niveau nettement supérieur à celui qu'il aurait eu si Zuma avait été encore été au pouvoir », a noté l'analyste Susan Booysen, de l'université du Witwatersrand à Johannesburg.
« Mais le score de 57,5% obtenu par l'ANC, sa plus faible performance législative, offre toutefois au chef de l'Etat un "mandat fragile », selon Susan Booysen.
Les analystes anticipent de fortes résistances à ses velléités de réforme au sein de la direction de l'ANC, le véritable siège du pouvoir, où les partisans de l'ex-président Zuma, bien décidés à se défendre, gardent une forte influence.
Le chef de la DA Mmusi Maimane a déjà pronostiqué son échec : « Le parti au pouvoir a réussi à installer un nouveau chauffeur dans un autobus qui est cassé », a-t-il résumé vendredi.
« Ramaphosa doit utiliser sa victoire pour transformer la base de réforme qu'il promeut depuis un an en tremplin pour la croissance économique et la création d'emplois Sinon (...) les électeurs lui diront (aux législatives de 2024) que c'en est assez et ils tourneront le dos à l'ANC », a estimé pour sa part l'analyste Richard Calland, de l'université du Cap.
Nicole Ricci Minyem
Jean Paul Mbia précise en outre qu’ « Une enquête est en cours sur cette dénonciation scabreuse d'une chaîne urbaine de Yaoundé, il y a deux jours, où une certaine Nicole (ce prénom n'existe pas au cabinet du Minesup, où travaillent, comme des fourmis, sept dames de diverses formations).
Le professeur Samuel Nkoo Amvene s'est penché sur ce dossier ce matin. J'ai travaillé cet après-midi avant lui avant de prendre la route pour Ngaoundéré où sera installé, en mi journée, le nouveau directeur de l'école supérieure de médecine vétérinaire de cette université, l'ancien ayant été relevé pour cause de grève estudiantine.
L inspecteur général des services, président de la cellule de lutte contre la corruption et la promotion de l éthique, a convoqué ses plus proches collaborateurs pour plancher sur ce sujet qui défraie la chronique et soulève des passions délirantes de quolibets et sarcasmes, contre l'institution, dans la ville et les réseaux sociaux.
Austère, rigoureux et méthodique, cette sentinelle de la norme juridique administrative, cerbère du respect des chartes en conseil de discipline et dans tous les 62 concours organisés par le ministère de l enseignement supérieur, va passer au peigne fin ce post vocal pour cerner, ausculter et endoscoper les faits (réels ou supposés) qui y sont allégués.
Un responsable de la Ddes a été relevé de ses fonctions la semaine dernière pour des actes de concussion. Le Pr Zoli Pagna a été relevé de ses fonctions de directeur de l'école supérieure de médecine vétérinaire de l'université de Ngaoundéré avant hier par décret présidentiel. L an dernier, un enseignant de l uy1 reconnu coupable de harcèlement sexuel a été suspendu de ses fonctions.
Le Pr Jacques Fame Ndongo, légaliste et républicain, est impitoyable sur tout acte odieux et hideux qui tente de ternir l'image de l'enseignement supérieur, du Rdpc et du président de la République du Cameroun… ».
Une rumeur justifiée ?
Ce n’est pas la première fois que l’on entende parler dans notre pays, de l’achat des concours. Certains ont réussi à se convaincre à tort ou à raison que pour réussir à un concours au Cameroun, il est important de connaître le bon réseau.
L’on a encore en mémoire, les scandales qui ont émaillé la proclamation des résultats au sein de certaines grandes écoles. Par exemple, les noms des personnes qui apparaissent dans les listes des admis alors qu’ils n’ont jamais franchi le seuil d’une porte de composition – Ces parents qui, trompés par des « démarcheurs », n’hésitent pas à saisir les tribunaux, quitte à répondre des actes de corruption devant les tribunaux, après avoir perdu tout ce qu’ils avaient, parce qu’ils ont été trompé par des personnes qui leur ont promis de faire réussir leurs enfants.
La réponse de Jean Paul Mbia, directeur de la communication au ministère de l’enseignement supérieur aura peut être convaincu certains quant à la probité morale au sein de ce département ministériel mais, ils semblent être plus nombreux encore, à douter des valeurs morales de ceux qui organisent les concours au Cameroun.
Nicole Ricci Minyem
Le président de la confédération de football (CAF), Ahmad Ahmad qui fait l’objet d’accusation de corruption, détournement de fonds à titre personnel et de harcèlement sexuel d’après une lettre que son désormais ex-secrétaire général, l’égyptien Amr Fahmy aurait adressé à la FIFA ainsi qu’à plusieurs membres du Comité exécutif de la CAF depuis le 31 mars dernier.
Le Malgache a répondu point par point dans les colonnes de Jeune Afrique mercredi 17 mars. Parlant du le licenciement d’Amr Fahmy le président de la CAF a déclaré : « je tiens d’abord à préciser que, contrairement à ce que j’ai pu lire ou entendre, Amr Fahmy ne quitte pas la CAF après un accord à l’amiable, mais il s’agit bien d’une révocation. Et que la décision de se séparer de lui avait été prise depuis plusieurs mois. Il avait connu des problèmes de santé, et c’est pour cela que nous avions décidé d’attendre. Nous avons des dossiers sur lui. C’est pour cela que nous avions décidé de ne pas le conserver ».
« Toutes les décisions sont prises de manière collégiale. Je ne suis pas habilité à décider tout seul. L’achat des voitures ? Nous avons estimé que louer systématiquement des véhicules revenait très cher, d’où la décision d’en acquérir. Le contrat avec Technical Steel a été fait de manière transparente. Les sommes engagées par la CAF ont toutes été validées. Je regrette que des personnes cherchent à nuire à notre volonté de réhabiliter l’image de la CAF », a-t-il ajouté parlant de l’accusation pour détournement de fonds à titre personnel.
Et en ce qui concerne l’accusation du harcèlement, Ahmad Ahmad s’est défendu en ces termes : « Fahmy avait fait pression sur des employés égyptiennes, afin de leur faire dire qu’elles étaient harcelées, ce qu’elles ont refusé de faire ».
Le président de la CAF a donc tout dit…
Source : Jeune Afrique
De nombreux actes de corruption plombent la qualité des services dans les administrations. Le président de la CONAC, Dr. Dieudonné Massi Gams, a énuméré les plus récurrents pour en appeler au changement. En effet, cette 11e série des IRR, cible 9 institutions et organisations. Notamment, les ministères de la Fonction publique et de la réforme administrative, des Enseignements secondaires et de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire.
La CONAC dénonce des délais anormalement longs de traitement de dossiers au ministère des Finances, concernant les pensions civiles. Le délabrement du fichier physique des personnels de l’État au ministère de la Fonction publique et de la réforme administrative. En plus, les retards accusés dans la prise en charge des actes d’avancement au ministère des Enseignements secondaires.
Au ministère de l’Économie, les contraintes liées à l’exécution efficace des contrôles des projets des investissements publics. D'où l’importance des IRR qui se veulent une plateforme de gestion innovante et participative. Objectif : amélioration qualitative et quantitative des performances des structures concernées. À ces dernières, le Rév. Dr. Dieudonné Massi Gams donne 100 jours pour la présentation des objectifs visés.
Selon plusieurs observateurs, l’organe en charge de lutte contre la corruption a des moyens limités pour atteindre ses objectifs. Me Mbianga Boniface qui est avocat au Barreau du Cameroun estime que sur le plan purement ontologique et conceptuel, on ne peut pas raisonnablement créer une institution dénommée « Commission nationale anti-corruption » et ne pas lui donner le pouvoir de poursuivre et d’inquiéter véritablement les auteurs identifiés de la corruption, notamment par une action juridique et au besoin administrative.
Sur le plan psycho-social, au regard des statistiques des dénonciations faites par le public auprès de cette institution, il y a plus d’adhésion populaire et de crédibilité allouée à cette institution qu’aux structures juridictionnelles dont la fiabilité et l’efficacité ont fondu comme du beurre au soleil, favorisé par leurs pratiques corrosives et avantageuses pour la corruption. Plus de pouvoir à la CONAC serait synonyme de ferme volonté de lutter contre la corruption.
Toutefois il faut noter que d’aucuns pensent qu’il n’est pas nécessaire de le faire car le travail de la CONAC est déjà encadré par la loi N°2006/089 du 11 mars 2006 portant création et organisation de cette institution. Et son article 24 stipule que la CONAC «élabore à la haute attention du Président de la république, un rapport annuel sur l’état de la lutte contre la corruption au Cameroun. Ce rapport est rendu public».
A partir de cette loi, on comprend que la CONAC travaille dans un cadre normatif et réglementaire. Il est question pour elle de mener des enquêtes sur les cas de corruption et de les porter à l’attention du Chef de l’Etat.
Otric N.