D’après le site d’information 237online.com, Le Sous-Préfet de l’arrondissement de Douala 5 ème, Zacheus BAKOMA ELANGO est accusé de corruption. Selon le même site, le sous-préfet aurait signé le 30 avril dernier, un communiqué annonçant la fermeture de plusieurs Snacks bar dans l’arrondissement de Douala 5 ème (Bonamoussadi) pour une durée de 30 jours. Avec pour motif, l’atteinte à la tranquillité publique, les fermetures tardives, la nuisance sonore et le tapage nocturne, les licences d’exploitation non conformes etc.
Mais quelques jours après cette fermeture, certains de ces Snacks bar ont été ré ouvert sans justificatif, à la grande surprise des populations avoisinant ces lieux brûlants. Certaines sources confirment que les propriétaires de ces snacks auraient versé une somme d’argent au sous-préfet. D’après les informations recueillis par le site d’information 237 Online, les sommes versés oscillent entre 250 milles FCFA et 500 milles FCFA. Pour le moment, aucun responsable de cette mairie ne s’est encore exprimé à ce sujet.
La corruption au Cameroun reste endémique. Elle est une spécificité du pays. Malgré les pressions internationales et de nombreux plans ou lois de lutte contre ce fléau, la pratique reste une constante de la vie de tous les jours. Le Cameroun est classé 152 ème sur 180 pays. Il conserve de 25/100 selon le rapport sur l’indice de perception de corruption 2018, publié le 29 janvier par l’ONG Transparency International. Les incidences politiques et économiques de la corruption au Cameroun sont nombreuses. Ce fléau est un véritable obstacle à la bonne marche des affaires publiques et freine considérable les affaires privées, et donc le développement économique.
Aussi, il ne faudrait pas perdre de vue que plusieurs facteurs contribuent à saper le moral et la motivation des agents publics. Il s’agit, entre autres, du niveau des salaires des agents publics qui est très bas, des avancements et promotions accordés sur des bases autres que le mérite et la compétence. Le désir d’honnêteté est de ce fait mis à rude épreuve. Il y a alors une nécessité d’instaurer une véritable culture du résultat et du mérite. Tout en instaurant des mesures de protection pour les agents résistant aux tentatives de corruption.
En fin de compte, il faudrait que les différents mécanismes de reddition de compte et les institutions de contrôles puissent être effectifs, à l’instar des dispositions de l’article 66 de la constitution camerounaise.
Danielle Ngono Efondo