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Le patron de Radio Balafon dans l’une des envolées dont lui seul a le secret, au cours de la matinale « Sacré Matin », discutant avec ses chroniqueurs de la situation dans l’administration territoriale au Cameroun, est arrivé à cette conclusion forte qui sonne comme le diagnostic véritable de la réalité des maux qui gangrènes le Cameroun.

 

Le prétexte qui conduit l’un des meilleurs entrepreneurs média camerounais à cette conclusion, c’est la lettre de l’ancien sous-préfet de Bazou adressée à son supérieur hiérarchique. Une lettre où l’administrateur civil décrit un ensemble de situations qui cache mal une série de frustration devenu son lot alors qu’il continuait d’administrer cette partie du Cameroun. Le clou de la frustration a été lors de la période électorale. Le sous-préfet dénonce les manœuvres de sa hiérarchie qui a envoyé dans ses bureaux, son premier adjoint pour venir poser des actes d’administrations en ses lieux et place. Or, fait savoir le sous-préfet, il avait déjà mis en place les mécanismes frauduleux pour s’assurer de l’impossibilité pour les candidats de l’opposition d’obtenir des certificats de domicile.

 

Et cette attitude du préfet à envoyer dans les services de la sous-préfecture son 1er adjoint pour réduire Mr le sous-préfet à une fonction d’assistant, est justement le point de départ des dénonciations de Cyrille BOJIKO sur les antennes de Radio Balafon ce matin. Il fait remarquer qu’effectivement, les hommes qui managent les institutions de la territoriale principalement sont sujets à d’énormes frustrations. Des frustrations qui viennent très souvent des supérieurs qui piétinent autant qu’ils le peuvent leurs collaborateurs, qui vont parfois jusqu’à paralyser dans leurs activités certains qui leurs sont inférieurs dans la hiérarchie du commandement. Des frustrations qui naissent de certains conflits d’intérêts qui n’ont parfois rien à voir avec les fonctions d’administrateur. Plusieurs de ces patrons hiérarchiques confisquent tous les avantages dus à leurs fonctions, au détriment des autres acteurs. Ceci au vu et au su des ministres de la République qui observent ces faits et ne disent rien. Ce qui a le mérite d’ajouter à la frustration déjà accumulée par les collaborateurs.

 

Le Journaliste relate des situations qui se déroulent lors des installations des sous-préfet. En décrivant les attitudes condescendantes des préfets à l’égard de leurs collaborateurs. Et parfois, des préfets qui jurent de faire partir certains sous-préfets affectés dans leurs circonscriptions, « parce qu’ils n’ont pas le droit d’être affectés en ville » selon ces préfets. Une situation vraiment déplorable où règnent trafic d’influence, surenchère politique, et même que certains sont prêts à violer la réglementation pour faire sentir le poids de leur puissance sur leurs collaborateurs.

Cyrille BOJIKO dans ses constats fait la remarque que c’est dans la fonction publique qu’i y a le plus de frustrations. Il fait savoir que les rapports entre les agents de l’Etat à divers niveaux de responsabilités sont empreints d’énormes frustrations. Ce qui a pour conséquence de plomber non seulement le climat de travail au sein des administrations, mais aussi participe à créer un environnement où les uns sont prêts à jeter des peaux de bananes aux autres, et même parfois à leurs patrons, pour assouvir le lot de leurs frustrations. D’où sa conclusion, « le Cameroun est malade de ses hommes et non de ses institutions ».

 

Stéphane NZESSEU

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L’actualité, au cours des derniers mois, a été marquée par des « scandales » qui impliquent entre autres des directeurs généraux et leur hiérarchie du fait des décisions prises de façon unilatérale.

 

Les nominations au Cameroun, même à la plus petite échelle a toujours généré beaucoup de joie et, chaque promu devant les responsabilités qui lui incombent, s’est toujours promis, de faire de son mieux, afin de respecter son cahier de charges.

Au-delà des fêtes, réjouissances et promesse d’un compte en banque plus garni, du fait des avantages qui accompagnent le poste, il se trouve quelquefois que le revers de la médaille est moins reluisant. Certains, au fur et à mesure que les semaines passent, ne tardent pas à se rendre compte qu’en fait, ils ne sont que des faire valoir à qui la hiérarchie n’accorde pas la moindre liberté.

Toutes les décisions sont prises en haut lieu et, quelques uns, à l’instar d’Alfred Ndongo, cadre dans une administration para publique de la place, se pose la question de savoir ce qu’il fait à son poste : « Je ne peux vous révéler grand-chose, mais ce n’est pas toujours évident. J’ai été nommé comme chef de service depuis six mois mais, toutes les propositions que j‘ai faite sont restées lettres mortes. Sont–elles mal initiées, qu’est ce qui cloche, je n’ai jusqu’à lors reçu aucune explication, pas pour dire que ma hiérarchie m’en doit mais, la collaboration est très difficile. Toutes les décisions sont prises en haut lieu et parfois, nous prenons connaissance de l’existence de certains dossiers lorsque notre signature est désirée… ».

Ce monsieur qui n’a pas voulu que nous révélions le nom de son ministère a précisé que son prédécesseur a eu mailles à partir avec le « boss » : « Vous savez, monsieur Nyemb Paul avait l’art d’enquiquiner. Pour ses détracteurs, il fourrait son nez là où il ne fallait pas et ne manquait pas de donner son point de vue, même quand celui-ci n’était pas requis. Chaque dossier qui lui était côté était passé au peigne fin et, pour ceux qui ont huilé leur réseau, ce n’était pas acceptable. Pour ma part, j’agis avec plus de diplomatie mais, je puis vous assurer que ce n’est pas évident. Les coups bas, les mauvaises notes, le fait de se savoir à un poste éjectable nous amène aujourd’hui, à avancer avec prudence… ».

Autre lieu, même constat

Silas Ekokbe, ancien cadre à la Fonction Publique a laissé entendre que point n’est besoin de se poser la question de savoir ce qui peut justifier qu’on nomme des gens et qu’on ne les laisse pas exercer de manière souveraine, leur fonction : « C’est logique et évident. Lorsque vous instaurez des concepts comme équilibre régional, lorsque vous n’avez pas mis en place, des règlements qui établissent la promotion du mérite en lieu et place des nominations familiales, nombrilistes, vous vous attendez à quoi ? Lorsque des charges managériales de certains sont un acquis à l’infini, que voulez – vous ? Celui qui nomme ne peut jamais mettre à un poste, quelqu’un qui viendra lui couper l’herbe sous les pieds, quelqu’un qu’il ne pourra pas contrôler. Et, je vous assure qu’ils sont très peu nombreux, qui veulent sortir de ce carcan, à cause des avantages liés à leurs postes… ».  

Qui met l’information dehors ?

Selon Silas Ekokbe, il ne faut pas se leurrer : « Vous les journalistes, vous êtes au courant de ce qui se passe, lorsque les promesses ne sont pas tenues ou encore, lorsqu’une des parties se sent flouée lors du partage. Quand les démarches pour rentrer en possession de ce à quoi on croit avoir droit n’ont pas aboutit, on met l’information dehors en espérant que le scandale va permettre de se venger… Même dans votre monde à vous les journalistes, ne me dites pas que c’est la même réalité. Vous savez que vous ne pouvez lever la tête pour regimber lorsque le patron a parlé, vous allez illico – presto vous retrouver sans emploi… ».

S’agit –il d’une spirale dans laquelle il n’est pas possible de sortir ?     

Certes, la tâche n’est pas facile et, de ce que nous ont révélé les points de vue de quelques acteurs sur le terrain, aucun secteur d’activité n’est exempt de ce fléau. L’humilité n’est pas la qualité première de la plupart des personnes qui occupent des postes de responsabilité et, ils n’acceptent pas toujours qu’on puisse avoir une approche différente de la leur. C’est par exemple à ce moment que surgissent le non avancement des dossiers, la prolifération des pots de vin, des enveloppes de dessous les tables, la quête des charlatans et marabouts pour se maintenir en place et bien d’autres pratiques obscures qui semblent maintenir le Cameroun dans un état de marasme permanent.  

Toutefois, bien que moins représentatifs, il y’a encore des camerounais qui se donnent les moyens d’assumer entièrement les responsabilités qui sont les leurs. Lorsque cela s’avère nécessaire, ils savent déléguer les pouvoirs et, le résultat dans ce cas, est toujours satisfaisant.

C’est une approche, selon Silas Ekokbe, « qu’on gagnerait à inculquer à la nouvelle génération et, je puis vous dire que la tâche sera plus facile, si on remet dans les programmes scolaires, l’apprentissage de l’Education Civique. Les enfants vont ainsi grandir avec des notions autres que le voyeurisme, il leur sera épargné le fait d’être considéré comme des cancres parfaits et c’est à partir de ce moment que nous aurons une administration valable, un Cameroun prospère, une Afrique en miniature comme celle dont j’étais fier, du temps de ma jeunesse… »

 

Nicole Ricci Minyem 

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L’organe en charge de la lutte contre la corruption a procédé jeudi au lancement de la 11e série des Initiatives à résultats rapides (IRR) au Palais des congrès de Yaoundé.

 

De nombreux actes de corruption plombent la qualité des services dans les administrations. Le président de la CONAC, Dr. Dieudonné Massi Gams, a énuméré les plus récurrents pour en appeler au changement. En effet, cette 11e série des IRR, cible 9 institutions et organisations. Notamment, les ministères de la Fonction publique et de la réforme administrative, des Enseignements secondaires et de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire.

La CONAC dénonce des délais anormalement longs de traitement de dossiers au ministère des Finances, concernant les pensions civiles. Le délabrement du fichier physique des personnels de l’État au ministère de la Fonction publique et de la réforme administrative.  En plus, les retards accusés dans la prise en charge des actes d’avancement au ministère des Enseignements secondaires.

Au ministère de l’Économie,  les contraintes liées à l’exécution efficace des contrôles des projets des investissements publics. D'où l’importance des IRR qui se veulent une plateforme de gestion innovante et participative. Objectif : amélioration qualitative et quantitative des performances des structures concernées. À ces dernières, le Rév. Dr. Dieudonné Massi Gams donne 100 jours pour la présentation des objectifs visés.

Selon plusieurs observateurs, l’organe en charge de lutte contre la corruption a des moyens limités pour atteindre ses objectifs. Me Mbianga Boniface qui est avocat au Barreau du Cameroun estime que sur le plan purement ontologique et conceptuel, on ne peut pas raisonnablement créer une institution dénommée « Commission nationale anti-corruption » et ne pas lui donner le pouvoir de poursuivre et d’inquiéter véritablement les auteurs identifiés de la corruption, notamment par une action juridique et au besoin administrative.

Sur le plan psycho-social, au regard des statistiques des dénonciations faites par le public auprès de cette institution, il y a plus d’adhésion populaire et de crédibilité allouée à cette institution qu’aux structures juridictionnelles dont la fiabilité et l’efficacité ont fondu comme du beurre au soleil, favorisé par leurs pratiques corrosives et avantageuses pour la corruption. Plus de pouvoir à la CONAC serait synonyme de ferme volonté de lutter contre la corruption.

Toutefois il faut noter que d’aucuns pensent qu’il n’est pas nécessaire de le faire car le travail de la CONAC est déjà encadré par la loi N°2006/089 du 11 mars 2006 portant création et organisation de cette institution. Et son article 24 stipule que la CONAC «élabore à la haute attention du Président de la république, un rapport annuel sur l’état de la lutte contre la corruption au Cameroun. Ce rapport est rendu public».

A partir de cette loi, on comprend que la CONAC travaille dans un cadre normatif et réglementaire. Il est question pour elle de mener des enquêtes sur les cas de corruption et de les porter à l’attention du Chef de l’Etat. 

 

Otric N.

Published in Société






Sunday, 05 June 2022 11:01