Ils sont nombreux, qui affichent un besoin, qu’on dirait pathologique de voir arriver au Cameroun, ce qui s’est passé il y a quelques jours au Mali et, conscient du fait que l’Armée Camerounaise est jusqu’ici restée respectueuse des Institutions du pays, ils multiplient des initiatives dans l’hypothétique espoir de la voir s’aligner derrière ceux qui, par des voies insurrectionnelles veulent prendre le pouvoir. Un autre exemple
« Chers frères et sœurs, Mes Compatriotes,
Vous avez choisi l’un des métiers les plus nobles et les plus dangereux au monde, parce que votre vie est sans cesse exposée pour protéger le pays, la Nation, le territoire, les biens et surtout les populations.
Et lorsqu'on évoque vos missions, on dit spontanément : Honneur et Fidélité ! Vous êtes l’honneur de tout un peuple auquel vous avez juré fidélité et loyauté, et pour rien au monde vous ne devez l’oublier : vous n’êtes inféodé à aucun homme, à aucun parti, à aucune quelconque idéologie.
Vous ne devez nourrir aucun esprit partisan, vous n’appartenez à aucune région, vous ne devez prendre part à aucun débat qui divise la nation, d’où l’attribut qui vous sied à merveille : la grande muette ! Mais la grande muette ne saurait être assimilée à la grande sourde et encore moins à la grande aveugle.
Et depuis quelque temps, la colère du peuple monte, l’entendez-vous ? La société se fragmente, le voyez-vous ? Le tribalisme est à son paroxysme, nos différences sont exacerbées, on n’est plus partout chez soi au Cameroun, le sentez-vous ? La pauvreté est devenue la chose la mieux partagée, le voyez-vous ?
Il n’y a pas d’eau, pas d’électricité, le savez-vous ? Il n’y a plus ni train, ni avion, les déplacements interurbains sont un véritable cauchemar à cause de l’état de nos routes, l’avez-vous constaté ? Les hôpitaux, lorsqu’il y en a, sont de véritables mouroirs pour le petit peuple, tandis que nos grands se font soigner à l’étranger aux frais du contribuable, êtes-vous au courant ?
A coups de milliards on a fourgué des jouets en guise d’ordinateurs à nos enfants, l’avez-vous appris ? 2000 milliards destinés à la construction des infrastructures pour la CAN ont atterri dans les poches de particuliers connus et on nous a servi un glissement, vous en êtes-vous rendu compte ?
Un individu sorti de nulle part et se prévalant de relations au plus haut sommet de l’Etat nous a livré un spectacle affligeant en narguant tout un plénipotentiaire et le plus haut responsable de la police nationale, l’honneur et la dignité du pays tout entier que vous avez l’obligation de défendre n’ont-ils pas été entamés ?
Cette liste ne saurait être exhaustive, mais la question est la même : vous sentez-vous toujours en phase avec les populations de ce pays qui souffrent et se battent au quotidien pour leur survie, ou vous laissez-vous enfermer dans un piège qui vous prive de vos yeux et de vos oreilles, pour faire de vous des hommes et des femmes à la solde du chef suprême des forces armées.
Jean De Dieu Momo : « L’armée camerounaise est la seule qui soit digne de ce nom dans toute l’Afrique subsaharienne »
Vous êtes de la grande muette, mais vous n’êtes pas moins des citoyens à part entière soumis à des obligations et disposant de droits. Jamais il ne sera question de vous faire passer pour des mercenaires. Et mieux que moi, vous savez ce que c’est qu’un chef.
C’est bien celui qui dit : suivez-moi, et non sans cesse : allez-y, et se contente de vous engraisser pour pouvoir vous tenir en laisse. Vous avez montré votre courage et tout votre professionnalisme en mettant un terme au phénomène des coupeurs de route, de même avec opiniâtreté, vous démantelez les niches de résistance des combattants de boko haram à qui ce chef des armées a déclaré la guerre sans que jamais, je dis bien jamais, il n’ait endossé l’uniforme ou le moindre gilet pour se rapprocher du théâtre des opérations afin de galvaniser ses troupes.
Et lorsque certains d’entre vous tombent au champ d’honneur, il ne se déplace pas pour apporter du réconfort aux familles de nos héros, ou pour leur rendre les derniers honneurs.
Est-ce là l’idée précise que vous vous faites d’un chef ? J’en doute fort. Plus grave, lorsque la crise sociale du NOSO s’est transformée en crise sécuritaire, les politiques, dont votre chef, ont vite fait de vous jeter en première ligne avec ordre de tirer sur d’autres Camerounais, sans avoir cherché à vider la dimension qu’offre le dialogue.
Et depuis ce temps on ne compte plus les morts, parmi les populations civiles, les sécessionnistes et même dans vos propres rangs. Que d’orphelins, sans compter que de nombreuses familles n’ont pas encore pu faire leur deuil : nos yeux débordent de larmes, nous sommes fatigués d’inhaler l’odeur fétide du sang, nous sommes à bout, nous n’en pouvons plus !
Avec la pandémie de la Covid-19, on a encore pu mesurer la boulimie de nos dirigeants qui ne se sont pas privés de détourner les fonds alloués à la riposte sanitaire, vous le savez sans aucun doute.
Doit-on éternellement garder le silence sous prétexte qu’on veut préserver la paix dans un pays déjà si fragilisé et dans la tourmente ? Nous avons peine à croire que vous ne le savez pas !
BIR : l'unité d'élite de l'armée camerounaise dont l'Afrique nous envie
« Mais rien de plus ambigu que le silence. Il ne laisse pas deviner ni son objet ni son motif » C'est pourquoi il me plaît de vous dire, Chers frères et sœurs en tenue qu'il n'y a pas de souhait plus largement partagé de nos jours que celui de vous voir rompre votre silence, non pas pour entendre le bruit des bottes, mais simplement pour vous entendre affectueusement nous dire : Nous sommes des vôtres, nous sommes avec vous.
Mon objectif n’est nullement de vous inviter à mettre fin à la descente de plus en plus glissante vers laquelle s’oriente notre pays. Ce serait un mimétisme dangereux qui risquerait de vous faire passer pour un corps incapable par lui-même d’analyse.
L’histoire, néanmoins, nous enseigne que prenant ses responsabilités comme un rempart contre le chaos, l’armée joue le rôle de dernier recours lorsque les situations apparaissent désespérées et, stoppant la descente vers l’enfer, elle ouvre la voie à une transition qui traditionnellement s’achève par des élections.
Vous êtes- vous demandés si les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets ! Ce qui s’est passé ailleurs pourrait-il nécessairement se produire chez nous ? Qu’adviendra-t-il de nous, qui sommes habitués à nous terrer ? Attention, pas de mimétisme, Surtout pas ! Pas d’idéologies importées.
Gardons-nous en. Sur le plan politique, nous sommes dans l’impasse, et une classe d’hommes a tout confisqué à son profit alors que la voix de votre chef ne se fait sentir désormais que par décret. Il y a là un danger auquel, je crois, la nation est exposée. Est-il normal qu’un homme élu à plus de 70% ne soit plus aperçu nulle part et soit totalement inaudible devant tant de dangers que court le pays ?
La société est bloquée et il nous semble impératif d’intégrer que les Camerounais qui éprouvent le besoin fort et légitime de construire un nouveau contrat social se retrouvent autour d’une table pour engager une véritable palabre sur des questions qui gênent : le retour à la paix au NOSO, la forme de l’Etat et un système électoral consensuel, notamment. Vous êtes du peuple, vous connaissez les souffrances de votre peuple, vous avez le devoir de protéger ce peuple.
La nation vous sera à jamais reconnaissante. C’est le cri du cœur d’un citoyen de base qui en appelle à la contribution de tous pour une paix des braves, pour le plus grand bien de notre patrie sans laquelle nous n’existons pas : le Cameroun ! « Une conscience qui fait autant de bruit qu’une arme à feu est D’une grande paix » Jacques Nteka Bokolo… ».
N.R.M
Faure Gnassimbe le Président togolais a reçu en audience Me Akéré Muna l’ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats du Cameroun.
C’est hier 31 août 2020, qu’Akéré Muna s’est entretenu dans le cadre d’une audience avec Faure Gnassimbe le Président du Togo. Sur son compte Twitter, l’ancien vice-président de Transparency International a révélé l’objet de ses échanges avec le Chef d’Etat togolais. Il a été question de lutte contre la corruption. L’ancien bâtonnier n’a pas caché son admiration face à l’engouement de Faure Gnassimbe de mettre fin à la corruption dans son pays.
«Audience chaleureuse avec S.E. FEGnassingbe du Togo. Très impressionné par son insistance à lutter contre la #corruption et à promouvoir la Bonne Gouvernance. Il a également évoqué sa détermination à faire en sorte que la corruption ne rende inefficace la lutte contre COVID19», peut-on lire dans son tweet.
L’entretien d’Akéré Muna et de Faure Gnassimbe a été traité par de nombreux journaux togolais. Forum de la Semaine un quotidien de ce togolais dans sa parution de ce 1er septembre 2020 a écrit «si Faure Gnassingbé a exploré la lutte contre la corruption sur tous les plans avec l’avocat, il a insisté également sur sa détermination à faire en sorte "qu’elle ne rende pas inefficace la lutte contre la pandémie de covid19"».
Me Akéré Muna pourrait donc bien mettre son expertise en matière de lutte contre la corruption au service du Togo. Il faut préciser qu’il le fait même déjà dans le cadre du Programme des Nations Unies pour le Développement.
Liliane N.
Ce chiffre est avancé par le Tribunal criminel spécial, la juridiction qui se charge des affaires relatives à des détournements de deniers publics.
Avec 10 années d’existence, le Tribunal criminel spécial (Tcs) a réussi à récupérer la somme de 9 milliards de FCFA, des détournements de deniers publics. Pour la juridiction qui gère les cas de vol des fonds publics, c’est un bilan qui paraît satisfaisant. La somme avancée comme ayant été récupérée s’étend de l’année 2002 au mois de juillet 2020. Dans son rapport rendu public le 28 juillet 2020, le Tcs rapporte que la récupération de cet argent a été possible grâce aux enquêtes et aux opérations menées par lui.
Il convient de noter que le Tcs qui a vu le jour au début des années 2020, ne gère pas uniquement les infractions de détournements de deniers publics, mais il y en a aussi qui sont connexes, prévues par le Code pénal et les conventions internationales ratifiées par le Cameroun, telles que la corruption, le blanchiment des capitaux etc.
La corruption faisant donc partie aussi des affaires sur lesquelles le Tcs porte son attention, il faut rappeler que le pays a perdu à cause de ce fléau 1652 milliards de FCFA, en10 années. Le Révérend Dieudonné Massi Gams le président de la Commission nationale anti-corruption l’a fait savoir à la veille de la célébration de la 4e Journée africaine de lutte contre la corruption.
Liliane N.
C’est la loi constitutionnelle du 18 janvier 1996 qui pose le principe de la décentralisation en changeant la forme de l’Etat du Cameroun. La nouvelle forme de l’Etat camerounais, c’est un Etat unitaire décentralisé. Près de 30 ans plus tard, on n’a pas fini de transformer l’Etat du Cameroun en un Etat unitaire décentralisé. Après qu’on ait longtemps accusé les parlementaires de n’avoir pas mis sur pied le code de la décentralisation qui devait fixer le cadre juridique et fonctionnel de l’exercice de cette décentralisation, il apparaît clairement aujourd’hui que c’est l’administration publique actuelle qui serre des quatre fers pour que la décentralisation ne soit jamais une réalité dans notre pays. Mais que craignent-ils ? Pourquoi autant de lenteur et de mauvaise foi dans la mise en œuvre de cette décentralisation ?
La Constitution du Cameroun est clair. Les deux instances territoriales qui définissent le territoire du Cameroun sont les Régions et les Communes. D’un point de vue principielle, les départements n’existent plus depuis 1996. Seulement, une disposition de cette Constitution crée le principe de la progressivité dans la mise en œuvre de la Constitution. Ce qui crée un fondement juridique à la lenteur administrative et une raison qui peut couvrir toutes les mauvaises foi possibles. Sous le fallacieux prétexte de la mise en œuvre progressive, on est encore là 30 ans après, à ne pas avoir d’Etat décentralisé.
Le transfert des compétences et le transfert des ressources est tout ce qui est demandé pour que la décentralisation soit effective. Or, combien de temps faut-il pour que le ministère des travaux publics décide de déléguer un pan de ses activités et les ressources qui vont avec aux Communes que compte le pays ? Selon Mr Ondoa Jean Joseph, un agent de l’Etat exerçant dans un département ministériel de la place, nous a avoué « vous êtes loin d’imaginer tout l’argent que se font les fonctionnaires dans les bureaux des ministères. Il y a des programmes de développement agricoles dont les planteurs n’ont jamais été informés, et ce sont les GIC dans les valises des agents de l’Etat qui consomment ces budgets. Il existe tellement de fonds qui viennent parfois des bailleurs de fonds ou même de certains investisseurs camerounais de la diaspora que ces gars se mettent dans la poche en toute impunité. Sinon, comment comprendre que toutes les générations de fonctionnaires qui arrivent, sans même se passer le mot, ne veulent pas qu’on transfert les informations de gestion aux Communes ? ». Il poursuit « il y a quelque chose que vous devez aussi constater, dans les ministères, le plus souvent, les Secrétaires généraux et les conseillers techniques ont le temps d’installer leur réseau au sein de l’administration pour faire leurs affaires, du fait de la longévité qu’ils ont à ces fonctions. Ce qu’ils ne peuvent plus faire, si le pouvoir est éclaté entre les mains de 360 personnes, qui elles aussi n’ont que 5 ans à passer à leurs postes sans assurance de se perpétuer à la fonction. Sans oublier que le réseau au ministère a le plus souvent une assise villageoise. Et que les 360 personnes vers qui il faudra aller négocier ne sont pas forcément les gens de son village, les choses se compliquent. Donc… »
Fort de ces réalités, les fonctionnaires ne sont pas prêts à laisser la décentralisation effective et des Maires qu’ils considèrent comme des analphabètes, leur arracher leur bifteck.
Stéphane NZESSEU
Cette accusation est celle d’un certain Bashirou Mamuda. Un ancien partenaire d’affaires de Jean Pierre Amougou Belinga, le Président Directeur Général de Visions 4 télévision. Dans une bande sonore en circulation sur les réseaux sociaux, le concessionnaire automobile fait le déballage d’une mafia qui ne dit pas son nom.
Dans la bande sonore en question, on peut entendre Mr Bashirou Mamuda dire : « Je dis et je réaffirme que Amougou a quelqu’un à Vision 4 qu’il fait imiter la voix du Président de la République. Cette personne, tenez-vous tranquille, c’est Major Asse. Il appelle des ministres se passant pour Paul BIYA, pour demander à ces ministres de donner tel ou tel marché à Amougou. (…) J’ai des preuves. Je donnerai les noms de ces ministres qu’il a appelé pour donner des marchés à Amougou faisant croire que c’est le Président Paul BIYA… »
Des accusations graves à l’endroit du présentateur de l’émission « Women’s Stories » sur la télévision panafricaine. Selon cet ancien collaborateur du PDG de Vision 4, ce dernier a mis en place au sein de sa structure une industrie pour le trafic d’influence en direction des ministres de la république. Le stratagème consiste à faire appeler les patrons des départements ministériels à des heures tardives par cet humoriste qui imite la voix du chef de l’Etat ; l’objectif, faire comprendre à ces personnes qu’ils ont intérêts à donner certains marchés au patron de Vision 4. Ces ministres qui se voyaient être honoré d’être appelé par le grand patron obéissaient sans se poser plus de questions. Ce qui a pour conséquence non seulement d’enrichir de manière fulgurante le magnat des médias, mais davantage d’installer un sentiment de crainte très poussée de la personne dans les couloirs de l’administration camerounaise. Les ministres qui ne rencontrent presque jamais ont alors le sentiment que Amougou Belinga est très écouté par le Nnom Ngui’i.
Or d’après le dénonciateur, Mr Bashirou Mamuda, le PDG n’a aucun contact avec le Président de la République. Certaines mauvaises langues soupçonnent même qu’il soit un ennemi prononcé du Secrétaire Général à la présidence de la République, le ministre Ferdinand Ngo Ngo. Toujours selon les déclarations de cet ancien partenaire de Mr Amougou Belinga, ce dernier aurait mis dans des véhicules de certains ministres régulièrement invités sur sa télévision, des dispositifs de tracking et d’écoute devant servir à d’éventuels chantages. Mr Bashirou annonce encore des déclarations plus incendiaires sur le patron du groupe l’Anecdote. Mais la question que tout le monde se pose est celle de savoir si la justice s’intéressera à ces affaires.
Stéphane NZESSEU
Les manœuvres ont été mises à nues par l’activiste Boris Bertolt. Des séries de captures d’écrans présentant des conversations entre la Présidente du Conseil d’Administration de l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART) et un autre membre du Conseil d’Administration, Mr Kaldjob Simon. Des échanges qui tournent autour de deux recrutements à raison de 5 millions de Fcfa à débourser par candidat.
C’est un scandale sui a certes des précédents dans l’administration camerounaise, mais cette fois, la déception est trop grande. Qui aurait cru que celle qui milite depuis de nombreuses années pour « more Women In Politics », plus de femmes en politique soit finalement de la même couture que ceux qui croquent à belles dents la fortune publique et qui mettent en place des stratégies pour pérenniser la corruption dans les recrutements au sein des administrations publiques. Des conversations par messagerie qui semblent confirmer la thèse de recrutement villageois au sein de l’ART. Qui aujourd’hui peut douter que même la célèbre journaliste Carole YEMELONG a été propulsé par les mêmes moyens frauduleux à la tête de la cellule de communication de l’ART.
Dans les conversations en circulation sur les réseaux sociaux, l’enseignante de droit dans les universités du Cameroun appelle de son collaborateur Mr Simon Kaldjob, à ne pas la « prendre pour un enfant ». Et pour cause, elle attend depuis que ce dernier lui achemine les 10 millions venant de deux candidats qui payent chacun 5 millions pour être recrutés au sein de l’ART. Le problème c’est qu’il y a un candidat qui ne peut donner que 4 millions de fcfa et demande un moratoire de 24 heures pour verser le million manquant. Ce qui ne plaît pas à Madame la Présidente du Conseil d’Administration qui est très pressée de mettre sur la table du Directeur Général deux noms de jeunes cadres qui devaient être nommés sans que leurs compétences ne soient vérifiées au préalable. Quelle catastrophe !!!
Cette mise à nue de ce travers vient simplement fournir au grand public les preuves d’une pratique qui est courante dans les couloirs des entreprises d’Etat du Cameroun. Malheureusement comme ce sont des manœuvres sous cape, il était toujours difficile de prouver l’existence de ce phénomène. Et que ce soit Justine Diffo qui vient juste d’être mis à ce poste par le Chef de l’Etat qui se livre à de telles manœuvres, c’est dire combien le mal est profond.
Stéphane NZESSEU
L’information a été rendue publique par Dieudonné Massi Gams, le président de la Commission Nationale Anti-corruption, ce 10 juillet 2020.
La corruption continue d’être un problème majeur au Cameroun. C’est ce que révèle les données récoltées par la Commission Nationale Anti-corruption (Conac). En conférence de presse ce vendredi 10 juillet 2020, Dieudonné Massi Gams, le président de la Conac a révélé que ce fléau a fait perdre de 2010 à 2020 au pays, plus de 1652 milliards de FCFA. On en saura sûrement davantage lors de la célébration de la 4ème journée africaine de lutte contre la corruption, qui aura lieu le 11 juillet 2020.
Il faut rappeler que la branche camerounaise de Transparency international dans sa déclaration du 23 janvier 2020, a indiqué que le pays est classé 153e sur 180 pays, dans le cadre de l‘indice de perception de la corruption, avec une note de 25 sur 100. Cette organisation non gouvernementale (Ong) indiquait par ailleurs, que le Cameroun se classait 28ème pays parmi les plus corrompus du monde.
Le Cameroun partageait sa position avec la République centrafricaine et les Comores. « Après sa dégringolade à la 145e place en 2016 (26/100), ce classement suggère une fois encore l’insuffisance des réformes entreprises en dépit des mécanismes d’intégrité mis en place par son gouvernement », pouvait-on lire dans la déclaration signée de Henri Njoh Manga Bell, président de Transparency Cameroun.
Liliane N.
C’est écœurant à la limite. Voir des agents de la Douane camerounaise se comporter aussi mal sans craindre la morale publique, sans même craindre leur supérieur hiérarchique. C’est dire que les racines de la corruption sont fortement encrées en ces agents de l’Etat.
C’est Boris Bertolt qui rapporte ces faits. Une situation rocambolesque, une escroquerie forcée, avec abus de sa position d’agent de l’Etat pour torturer une citoyenne. Certains agents de la Douane sont, on peut le dire, de vrais voleurs et agresseurs. Une dame a fait parvenir malgré toutes les difficultés aujourd’hui son conteneur le 02 mai 2020 au Cameroun. Elle a réussi à le faire dédouaner au port de Douala.
Lorsque le conteneur arrive à Mbankomo, il est intercepté par des agents de douanes qui demandent 40.000 frs. Le chauffeur leur fait savoir qu’il n’a plus cet argent. Ils décident d’accompagner le conteneur jusqu’à Carrosel. Puis confisquent le dossier car dans la nuit ils ne pouvaient pas l’ouvrir.
Le lendemain ils reviennent pour ouvrir le conteneur et découvrent qu’il n’y a rien à l’intérieur à l’exception principalement du matériel de bâtiment et quelques compléments. Ils referment le conteneur et s’en vont sans donner le dossier.
Le jour d’après, lorsque les propriétaires se rendent à la gare marchandise pour reprendre en toute légalité le dossier dans la mesure où il n’y a pas d’infractions, le commandant qui n’était sur le terrain avec ses deux agents leur font savoir qu’il ne retrouve pas le dossier. Lorsqu’ils appellent l’un des agents de douane pour récupérer leur dossier ce dernier exige qu’on “ lui donne sa part” et lorsqu’ils s’y opposent car il n’a rien travaillé, il raccroche et ferme son téléphone.
Mais comment des gens comme ça font pour faire tant de mal aux gens et bien dormir. Après vous demandez pourquoi les camerounais n’investissent pas. C’est parce qu’il y a des fonctionnaires voyous et zélés qui pensent qu’ils vont s’enrichir sur la souffrance des autres.
Des cas comme ce qui vient d’être décrit sont légions sur l’ensemble du territoire. Pire encore, c’est même souvent l’objet de conflit entre agents de la Douane. Ceux qui ne sont pas aux postes frontières juteux ou aux différents ports se sentent défavorisés comparés à ceux qui s’y trouvent. Pour « se rattraper » ils se livrent à tout type d’exactions, des « braquages » qui ne disent pas leur nom, à l’endroit des usagers.
Stéphane NZESSEU
Le Premier ministre israélien inculpé dont la culpabilité est avérée dans une série d’affaires, s’est félicité il y a quelques heures de la « plus grande victoire de sa vie…contre toute attente », aux élections législatives de lundi qui étaient cruciales à sa survie politique.
« Je me souviens de notre première victoire en 1996, mais ce soir c’est une victoire encore plus grande car contre toute attente », a déclaré le Premier ministre, se réjouissant d’avoir déjoué les pronostics de ceux qui avaient « prédit la fin de l’ère Netanyahou » en Israël.
Trente six (36) ou trente sept (37) sièges, contre trente deux (32) à trente quatre (34) sièges pour le parti de Gantz
« Il s’agit de la plus importante victoire de ma vie », a déclaré Benjamin Netanyahou devant ses partisans réunis à Tel-Aviv, au terme de ses troisièmes élections en moins d’un an en Israël après deux scrutins n’ayant pas réussi à le départager de son rival Benny Gantz. Il est temps de cesser d’aller voter et de former un gouvernement (…) Je serai le Premier ministre de tous les citoyens israéliens, il est temps de s’unir », a ajouté le Premier ministre.
Les sondages à la sortie des urnes des chaînes israéliennes créditent le Likoud de Benjamin Netanyahou de 36 ou 37 sièges, contre 32 à 34 sièges pour la formation centriste Bleu Blanc de son rival Benny Gantz. Avec ses alliés de la droite radicale et des partis juifs ultra-orthodoxes, le Likoud pourrait compter sur un total de 59 sièges, à deux députés près de la majorité parlementaire, selon les derniers sondages à la sortie des urnes. « Je partage votre sentiment de déception et de douleur. Nous nous attendions à un autre résultat », a déclaré à ses partisans Benny Gantz.
Benjamin Netanyahou, 70 ans, avait été élu pour la première fois à la tête du gouvernement israélien en 1996 avant de perdre le pouvoir trois ans plus tard. Il est revenu aux affaires en 2009 et a dirigé depuis, et sans interruption, le gouvernement pour devenir le plus pérenne des Premiers ministres de l’Histoire de l’Etat hébreu.
Son procès pour corruption, malversation et abus de confiance dans trois affaires par le procureur Avichaï Mandelblit s’ouvre le 17 Mars prochain. Jusqu’à ce jour, il est le seul chef du gouvernement dans l’histoire d’Israël à être inculpé au cours de son mandat.
Dans un communiqué succinct, le ministère de la Justice avait indiqué que l’acte d’accusation sera lu par la juge Rivka Friedman-Feldman de la cour de Jérusalem. Toute chose qui après cette victoire, n’a pas semblé l’inquiéter.
N.R.M
La campagne initiée par la Commission nationale anti-corruption va se dérouler jusqu’au 7 février 2020.
C’est depuis le 3 février 2020 que les équipes de la Commission nationale anti-corruption (Conac) sont sur le terrain pour une campagne de sensibilisation. Elles sensibilisent les populations, appelées à aller voter le 9 février 2020. La Conac cherche donc à mobiliser la population contre toute forme de corruption électorale. En outre il est question pour l’institution dirigée par le Révérend Dieudonné Massi Gams, de procéder à l’éveil de la conscience collective sur les méfaits de la corruption électorale et le rôle des électeurs dans le choix des élus intègres.
Pour ce fait, les équipes de la Conac qui rencontrent les populations distribuent le matériel de sensibilisation. La Conac va vers les hommes et les femmes de médias, des autorités traditionnelles et religieuses, des membres de la société civile ainsi que des syndicalistes et des leaders de partis politiques.
Avant cette campagne de sensibilisation, la Conac il y a eu une première baptisée “Road Show”. Elle s’est tenue en novembre 2019. Elle avait pour but de faire comprendre le besoin qu’il y a de voter des conseillers municipaux, maires et députés, qui travailleront pour le bien commun et non pour leurs intérêts personnels.
Il convient de noter que cette initiative de la Conac a lieu d’être. Car, la question de fraude électorale fait toujours débat au Cameroun. D’ailleurs, le Social democratic front (Sdf) accuse déjà le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) de proposer de l’argent aux populations de l’arrondissement de Douala 2ème contre leur voix. Une accusation assez grave qui pourrait entacher les résultats de ces élections du 9 février 2020.
« Il nous a été donné de constater que le Rdpc à Douala 2ème a intimé l’ordre aux chefs de quartier. Et aux chefs de bloc de procéder au recensement et à l’identification des électeurs pour le double scrutin du 9 février prochain », peut-on lire dans un communiqué signé par Jean Robert Wafo et Salomon Njamen. Ce communiqué date du 4 février 2020.
Liliane N.