Le Comité National Olympique et Sportif du Cameroun a décidé d’exclure Emmanuel Wakam le président de la Fédération Camerounaise de Karaté et Disciplines Affinitaires, de toutes activités sportives, pour violation du code éthique, suite aux accusations d’harcèlement sexuel qui pèsent sur sa personne.
Emmanuel Wakam va devoir se tenir loin de toute activité sportive durant une période de huit années. C’est la sanction à lui infligée par le Comité National Olympique et Sportif du Cameroun (Cnosc). Le Cnosc s’est réuni en session extraordinaire le mercredi 7 octobre 2020 à Yaoundé.
Il convient de préciser qu’Emmanuel Wakam écope cette sanction qui prendra fin 2028 à cause des accusations d’harcèlement sexuel qui pèsent sur lui. Tout a commencé avec un rapport du Cercle des Ceintures noires du Centre. L’affaire ayant été connue de Narcisse Mouelle Kombi le Ministre des Sports et de l’Education physique (Minsep), celui-ci avait alors prescrit une enquête pour en savoir davantage. Le Minsep avait aussi de décider de suspendre le président de la Fédération Camerounaise de Karaté et Disciplines Affinitaires à «titre conservatoire». L’enquête instruite par le patron des Sports au Cameroun avait conduit à l’audition de certaines personnes. Parmi ces personnes, on retrouvait pour l’essentiel, des plaignantes, des accusés, des membres du Cercle des ceintures noires.
Aujourd’hui donc, les sanctions commencent à tomber. Car en plus d’Emmanuel Wakam le président de la Fédération de Karaté, le quotidien Le Jour paru en kiosque ce jeudi 8 octobre 2020 rapporte que quatre autres responsables de la fédération cités dans ce scandale ont également été sanctionnés. Il s’agit de maitre Jean Bobda, le Directeur technique national-adjoint n°2, de Jean Francis Esse, l’entraîneur principal de la sélection nationale juniors de karaté, de Germain Ambani, l’entraîneur adjoint de la sélection nationale juniors, et de l’athlète Christian Ndougsa, qui écopent également de huit ans de suspension chacun.
Liliane N.
Dans le communiqué mis à la disposition des médias par Gabriel Nloga – chef de la cellule de communication ce Lundi, l’on relève que Narcisse Mouelle Kombi prescrit l’ouverture d’enquête.
« Le ministre des Sports et de l’Education Physique porte à la connaissance du public que depuis quelques jours, des organes de presse nationaux et internationaux ainsi que les réseaux sociaux font état des faits présumés de harcèlement sexuel, de tentative de viol et de détournements de primes au sein de la fédération Camerounaise de Karaté.
A cet effet, le Minsep a instruit l’ouverture d’une enquête administrative pour faire toute la lumière sur cette affaire, en raison de la gravité des faits présumés qui touchent à l’éthique et à l’esprit sportif… ».
Les faits
Le scandale sexuel dont il est question au sein de cette fédération, d’après les témoignages des « victimes » concerne aussi bien le président de la Facakada que plusieurs de ses collaborateurs.
A la lecture des déclarations faites par les athlètes, on a comme l’impression que ces vices sont établis comme des règles auxquelles les « proies » sont tenues de se plier, au risque de voir leur carrière professionnelle en prendre un coup.
Que dire du « détournement des primes des sportifs » ?
Il s’agit également d’une « règle établie » et pas seulement au sein de la fédération Camerounaise de Karaté. Presque toutes les disciplines sportives souffrent de ce mal et, les scandales qui émaillent chacune de leur sortie officielle, ne laissent planer aucun doute sur le comportement affiché par quelques « bandits à col blancs » qui ont ainsi trouvé le moyen de se faire douillettement de l’argent, au détriment de ceux qui peinent afin de porter haut, le Vert - Rouge – Jaune National.
La vérité doit être connue
La sortie d’Emmanuel Wakam ne semble nullement avoir convaincu le patron des Sports qui, en raison de la gravité des faits présumés qui touchent à l’éthique et à l’esprit sportifs, a mandaté depuis le 17 Juillet dernier, l’Inspecteur Général des Services auquel sont associés le Directeur des Normes et du Suivi des Organisations Sportives de même que le Chef de la Division des Affaires Juridiques afin que ceux-ci fassent toute la lumière sur cette affaire.
Les Camerounais quant à eux, mis au parfum de ces comportements déviants attendent les résultats de cette enquête car, au-delà des discours et des déclamations, il est important de préserver l’image du Cameroun, malheureusement ternie par la mise sur la place publique d’un tel opprobre.
Nicole Ricci Minyem
Le président de la confédération de football (CAF), Ahmad Ahmad qui fait l’objet d’accusation de corruption, détournement de fonds à titre personnel et de harcèlement sexuel d’après une lettre que son désormais ex-secrétaire général, l’égyptien Amr Fahmy aurait adressé à la FIFA ainsi qu’à plusieurs membres du Comité exécutif de la CAF depuis le 31 mars dernier.
Le Malgache a répondu point par point dans les colonnes de Jeune Afrique mercredi 17 mars. Parlant du le licenciement d’Amr Fahmy le président de la CAF a déclaré : « je tiens d’abord à préciser que, contrairement à ce que j’ai pu lire ou entendre, Amr Fahmy ne quitte pas la CAF après un accord à l’amiable, mais il s’agit bien d’une révocation. Et que la décision de se séparer de lui avait été prise depuis plusieurs mois. Il avait connu des problèmes de santé, et c’est pour cela que nous avions décidé d’attendre. Nous avons des dossiers sur lui. C’est pour cela que nous avions décidé de ne pas le conserver ».
« Toutes les décisions sont prises de manière collégiale. Je ne suis pas habilité à décider tout seul. L’achat des voitures ? Nous avons estimé que louer systématiquement des véhicules revenait très cher, d’où la décision d’en acquérir. Le contrat avec Technical Steel a été fait de manière transparente. Les sommes engagées par la CAF ont toutes été validées. Je regrette que des personnes cherchent à nuire à notre volonté de réhabiliter l’image de la CAF », a-t-il ajouté parlant de l’accusation pour détournement de fonds à titre personnel.
Et en ce qui concerne l’accusation du harcèlement, Ahmad Ahmad s’est défendu en ces termes : « Fahmy avait fait pression sur des employés égyptiennes, afin de leur faire dire qu’elles étaient harcelées, ce qu’elles ont refusé de faire ».
Le président de la CAF a donc tout dit…
Source : Jeune Afrique