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Cyril Ramaphosa salue les pays africains pour leurs « efforts énormes » consentis dans la lutte contre la Covid-19. Ainsi s’est exprimé le président en exercice de l’Union africaine(UA) à l’occasion de la célébration ce lundi, du 57ème anniversaire de la Journée de l’Afrique.  

 

La célébration de la 57ème édition de la Journée de l’Afrique intervient cette année dans un contexte plombé par la propagation de la Covid-19. En cette circonstance particulière, le Président en exercice de l’UA a observé un temps d’arrêt pour féliciter les pays africains qui, jusqu’ici combattent avec succès cette pandémie sur toute la ligne.

Selon lui, la force de la riposte du continent africain tient à l’expérience qu’il a acquise dans la gestion des épidémies comme Ebola, le paludisme, le Sida, la tuberculose et autres maladies tropicales. « Notre compréhension des maladies transmissibles et leur gestion a valu une bonne une bonne posture face au coronavirus », se réjouit Cyril Ramaphosa. « Les gouvernements africains ont rapidement et de façon proactive pris des mesures pour aplatir la courbe des contaminations du coronavirus. Cette riposte africaine a été salué dans le monde entier », ajoute-t-il.  

Le président en exercice de l’UA rappelle que la Communauté internationale espérait que l’Afrique serait le continent le plus touché en termes de nombre de cas et de décès, compte tenu de sa vulnérabilité face à plusieurs sortes de catastrophes. L’Afrique a déjoué toutes les prévisions pessimistes à son égard. Ramaphosa souligne que des experts scientifiques au monde se sont même interrogés sur le secret de la gestion de la pandémie en Afrique. 

Le continent a enregistré plus de 100 mille cas dont 3354 décès. L’Afrique du Sud est le pays le plus touché avec 22583 et plus de 300 décès. Ramaphosa fait remarquer, « au moment où le monde entier se bat contre la pandémie, l’Afrique a résolument pris son destin en main à travers une stratégie claire et une collecte des ressources financières au sein des membres de l’Union ». Dans sa conclusion, le président en exercice de l’UA relève, « malgré les nombreux défis liés aux fonds de riposte, les pays africains se sont tous mobilisés de façon remarquable et unis pour la même cause ». 

Précisons que le premier cas de coronavirus en Afrique a été détecté en Egypte le 14 février et depuis, tous les 54 pays du continent ont enregistré des cas et des décès, le dernier en date étant le Lesotho. 

 

Innocent D H  

 

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Ce mercredi 29 avril 2020, les chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union africaine ont tenu par visioconférence un sommet extraordinaire. Objectif affiché, mutualiser leurs énergies afin de vaincre la pandémie de coronavirus sur l’ensemble du continent africain. 

 

C’est un conclave extraordinaire axé sur la riposte à la crise sanitaire due au Covid-19 auquel vient de prendre part par visioconférence, les Chefs d’Etats et de Gouvernement africain. Cette communication à distance, sous les auspices de Cyril Ramaphosa, président en exercice de l’Union africaine (UA), a permis aux participants d’échanger sur l’expérience de la gestion de la pandémie dans les différents pays membres ainsi que sur les approches communes de sortie de crise à adopter. 

Mahamadou Isoufou, le président nigérien et chef d’Etat en exercice de la Cédéao dans son intervention écrit, « nous réaffirmons notre détermination et notre volonté de tout mettre en œuvre afin de protéger nos populations et trouver une solution durable au Covid-19 ». Le Président Gabonais, Ali Bongo, sur Facebook indiquait pour sa part, « pour combattre ce virus et atténuer ses effets sur le plan sanitaire comme social et économique, nous devons être solidaire ». 

Indiquons que cette session extraordinaire du sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement africains intervient dans un contexte particulier. En effet, les économies africaines subissent les méfaits de cette crise sanitaire. Pour faire face à cette situation pouvant mener à leur paupérisation, les dirigeants du continent appellent sans cesse à l’annulation de la dette africaine. Seule option salvatrice selon eux, dans la mesure où elle leur permettra de disposer des moyens financiers nécessaires pour faire face au Covid-19. 

 

Innocent D H

 

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Le Président Sud-Africain est depuis ce lundi 10 février 2020, le président en exercice de l’Union Africaine. Et parmi les défis de son mandat annuel, il annonce la nécessité de la mise en place d’une armée de 3000 hommes pour enrayer le terrorisme en Afrique.

 

Cyril Ramaphosa succède à l’Egyptien Al Sissi. Et pour ouvrir son discours, le président Sud-africain précise « nous allons concentrer notre travail sur la résolution des conflits ». A la tête de l’organisation pour les 12 prochains mois, Cyril Ramaphosa annonce les couleurs de son mandat. L’intégration économique et la sécurité seront les principaux points de l’agenda du dirigeant de la nation arc-en-ciel.

Pour ce qui est de la sécurité, il a affirmé que « l’Afrique du Sud accueillera un sommet extraordinaire au mois de mai prochain à Pretoria, pour travailler sur les questions de paix et sécurité en Afrique. Nous Africains, devons-nous attaquer au conflit et lutter contre le terrorisme qui fait tant de mal à nos pays, dans le Sahel, la corne de l’Afrique et même en Afrique australe ». Mais l’homme d’Etat a aussi annoncé la tenue d’un autre sommet qui statuera sur les questions de libre échange continentale.

Plusieurs Etats africains sont en proie aux exactions des groupes terroristes. Depuis le Nord du Mali, passant par la bande sahélienne jusqu’aux velléités terroristes intra-états, le continent est plus que jamais secoué par une menace qui se dissémine furtivement et qui est une véritable menace pour la stabilité des Etats et pour la croissance des échanges commerciaux entre les pays du Sud. Pour le président Sud-Africain, il faut prendre le taureau par les cornes.

Au rang des mesures concrètes susceptibles d’apporter une solution à cet état de crise, Cyril Ramaphosa propose la création d’une armée. Une armée africaine composée de 3000 hommes. Pour lui, mettre sur pied une armée africaine de 3000 hommes va considérablement servir à enrayer le terrorisme en Afrique. Pour rendre efficace cette armée, le président en exercice de l’union africaine ambitionne augmenter les contributions financières des différents Etats.

Dans la foulée, en fin de journée, l’assemblée des États de l’Union Africaine a procédé au vote pour désigner le Sud-Africain Wamkele Mene comme secrétaire général de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca). Il faut rappeler qu’il était jusqu’ici le négociateur en chef de l’Afrique du Sud pour la Zleca.

 

Stéphane NZESSEU

 

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Le roi coutumier de l’ethnie Thembu à laquelle appartenait Nelson Mandela a bénéficié lundi d’une libération conditionnelle dans le cadre d’une remise de peine accordée par le président sud-africain Cyril Ramaphosa à plus de 14.600 prisonniers, a annoncé le ministère de la Justice.

 

Buleyekhaya Dalindyebo, 55 ans, est le roi des Thembu, un groupe ethnique xhosa dont le premier président noir d’Afrique du Sud fut le membre le plus prestigieux.

Incarcéré depuis 2015, Dalindyebo purgeait une peine de 12 ans de prison au centre pénitentiaire d’East London, dans le sud-ouest du pays, pour incendie criminel, enlèvement et agression sur certains de ses sujets.

« La peine du roi Dalindyebo a été réduite de 12 mois. En plus de cela, il était déjà qualifié pour une libération conditionnelle et ce depuis octobre », a déclaré à l’AFP le porte-parole du ministère de la Justice et des affaires correctionnelles, Chrispin Phiri

En 2009, le roi avait été condamné à 15 ans de prison pour homicide involontaire, incendie criminel et agression pour des infractions commises plus de deux décennies auparavant. Mais en octobre 2015, la Cour suprême avait abandonné l’accusation d’homicide involontaire et a réduit sa peine à 12 ans en appel. 

Fumeur de marijuana avoué

Le roi, âgé de 51 ans et fumeur de marijuana avoué, a été reconnu coupable d’avoir incendié des habitations qui abritaient certains de ses sujets et des locataires qui avaient résisté à une expulsion.

Il a également été reconnu coupable d’avoir agressé publiquement trois jeunes hommes déjà brutalement battus par ses sbires et d’avoir enlevé une femme et les enfants d’un de ses sujets qu’il considérait comme dissident. 

La semaine dernière, le président Ramaphosa a annoncé avoir accordé une remise de peine spéciale aux prisonniers et personnes en liberté conditionnelle.

Le cas des plus de 14.600 prisonniers concernés a été examiné par la Commission des services de libération conditionnelle et soumis à des critères stricts, notamment leur bonne conduite et une consultation de la communauté dans laquelle le crime a été commis. 

Afin de réduire le surpeuplement des cellules, les prisonniers qui purgeaient des peines parce qu’ils n’avaient pas les moyens de payer une amende ont également pu bénéficier de ces mesures, à l’exception des auteurs de crimes sexuels.

Les rois n’ont pas de pouvoir officiel dans l’Afrique du Sud moderne, mais des millions de gens leur restent loyaux. Ils sont reconnus dans la Constitution comme des chefs traditionnels et reçoivent des fonds du gouvernement.

 

N.R.M

 
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A peine passée l’entrée, le Centre Saartlie Baartman, dans la banlieue de la mégapole sud-africaine du Cap, vous accueille avec une curieuse mosaïque. Un visage de femme, hérissé de branches couvertes de feuilles multicolores.

 

« Le visage symbolise les femmes brisées qui arrivent au centre. Les branches leur guérison, leur développement et leur reconstruction grâce aux programmes que nous offrons », explique la directrice du centre, Bernadine Bachar.

Installée dans le quartier d’Athlone, sa structure déborde en permanence. Quelque 120 femmes victimes de violences s’y pressent tout au long de l’année avec leurs enfants.

Depuis plusieurs semaines, l’Afrique du Sud gronde de marches de protestation contre les violences faites aux femmes, après une série de meurtres qui a choqué l’opinion. Parmi eux, celui d’une étudiante du Cap, violée et tué dans un bureau de poste.

Selon la ministre des Femmes, Maitre Nkoana-Mashabane, plus de 30 femmes ont été tuées par leur conjoint en août.

Les statistiques annuelles de la criminalité publiées la semaine dernière ont recensé une moyenne de 110 viols par jour l’an dernier, un chiffre en hausse de 4%.

Sommé de réagir, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a promis de durcir la répression des féminicides et des crimes sexuels. Il doit en dévoiler les détails mercredi après-midi devant les deux chambres du Parlement.

Pour la directrice du centre d’Athlone Bernadine Bachar, il y a urgence : « Nous avons constaté ces derniers mois, une forte recrudescence des violences faites aux femmes, non seulement le nombre de victimes augmente, mais en plus leurs blessures sont bien plus graves qu’avant… ».

Plus de brûlures, notamment des jets d’eau bouillante en pleine figure, et plus de blessures par arme blanche, précise-t-elle.

 

La police insensible

A l’origine de cette recrudescence, cette militante chevronnée de la cause féminine cite la consommation d’alcool et de drogues, en hausse dans le pays, la pauvreté et le chômage endémique (29% dans le pays) qui, selon elle, génère les pertes de contrôle de soi à l’origine des violences.

Bernadine Bachar reproche aussi aux autorités leur manque d’engagement sur la question, à commencer par le mauvais accueil réservé aux victimes par la police : « C’est une des difficultés que nous voyons au quotidien, le traitement insensible de la police », regrette-t-elle. 

Rachel Petersen, 44 ans, en a fait l’amère expérience. Résidente du centre, elle a été battue des années par son mari, au point d’envisager de se suicider avec ses enfants.

Bernadine Bachar prêche pour l’indispensable formation des officiers de police chargés d’accueillir les victimes.

Au-delà, elle insiste sur la nécessité absolue de renforcer les moyens alloués à leur protection, notamment en renforçant l’aide financière aux centres d’accueil comme le sien.  

 

Plus de fonds

« Le département des affaires sociales ne nous donne que 40% du budget annuel dont nous avons besoin. Ça veut dire un déficit de 6 millions de rands (370.000 euros environ », regrette la directrice, contrainte de lever des fonds privés pour le combler.

Pour exiger un effort de l’Etat, Bernadine Bachar a manifesté ce mercredi, avec d’autres responsables de centres d’accueil devant le Parlement pendant le discours du chef de l’Etat pour exiger un engagement significatif de l’Etat : « Avec plus de fonds. On pourrait offrir nos services à beaucoup plus de survivantes », plaide-t-elle.

 

N.R.M

 

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Depuis le 1er septembre, les villes de Johannesburg et Pretoria sont en proie à d’importantes violences dites xénophobes. Cinq personnes ont été tuées et Cent quatre-vingt-neuf ont par ailleurs été arrêtées, a annoncé mardi 3 septembre la police locale.

 

Des magasins pillés, des bâtiments brûlés, des commerçants attaqués, des personnes brûlées… ce sont là des images qui circulent sur les réseaux sociaux depuis dimanche 01er septembre.

Cinq personnes ont été tuées dans la région de Johannesburg, épicentre des violences, a annoncé mardi 03 septembre la police, qui a fait état de 189 arrestations et indiqué avoir déployé des renforts dans les points chauds de la capitale économique. La police a tiré des balles en caoutchouc dans le centre de Johannesburg, la principale ville du pays, pour disperser des centaines de personnes, certaines armées de machettes et de haches. « Le plus grand nombre des victimes sont des Sud-Africains », a précisé le ministre sud-africain de la police, Bheki Cele.

« Les gars sont arrivés en trombe et ont vandalisé les magasins », explique un témoin, Gavin Booldchand, à Coronationville, une banlieue pauvre de Johannesburg où deux personnes ont été tuées mardi. « Le propriétaire d'un magasin est sorti et a tiré dans la foule […]. Il a tiré sur un Noir en plein visage », ajoute-t-il, accusant les étrangers de « prendre » les emplois des Sud-Africains.

Jusque-là silencieux, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa a pris la parole mardi après-midi pour condamner les violences xénophobes. « Les attaques visant des commerçants étrangers sont totalement inacceptables », a-t-il déclaré dans une vidéo postée sur Twitter. « Je veux que cela cesse immédiatement. Il ne peut y avoir aucune justification pour qu’un Sud-Africain s’en prenne à des gens d’autres pays », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, au Nigeria, la riposte est de taille.  Depuis la journée de mardi, des actes de vandalisme ont été enregistrés contre des entreprises sud-africaines. Parmi les plus visées, le géant de la télécommunication, MTN, ainsi que le distributeur de chaînes télévisées, DSTV. Des supermarchés appartenant à des Sud-Africains ont également été pris pour cible, notamment dans la localité de Lekki, dans l’Etat de Lagos. A-t-on appris des médias locaux.

En Zambie, selon un communiqué, la riposte s’annonce non-violente. Un groupe de citoyens engagés a décidé d’organiser une marche de protestation ce mercredi 04 septembre, devant les locaux de l’ambassade sud-africaine à Lusaka, la capitale zambienne. « Cette marche n’est en aucun cas pour causer des dommages, mais simplement pour communiquer nos préoccupations et nos observations », indique le communiqué du mouvement qui reste en attente de l’autorisation des autorités zambiennes.

Pour rappel, l'Afrique du Sud, première puissance industrielle du continent, est le théâtre régulier de violences xénophobes, nourries par le fort taux de chômage et la pauvreté. Cette nouvelle vague de xénophobie rappelle donc les crises de 2008 et 2015 en Afrique du Sud où, les migrants africains avaient été pris pour cible.

 

Danielle Ngono Efondo

 

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Des centaines de soldats sud-africains ont été déployés ce jeudi, dans des banlieues du Cap dévastées par des gangs pour tenter de mettre fin à l’escalade de la violence.

 

Recrudescence de violence dans le pays

 

Selon le gouvernement du Cap occidental, au cours des sept derniers mois, des effusions de sang ont fait plus de 2 000 victimes, dont près de la moitié appartenaient à des gangs, dans des zones de métissage majoritairement noires.

 

Violence xénophobe condamnée par le gouvernement et leurs partenaires au développement

 

Dans l’une de ses sorties médiatiques, le Président Sud–Africain Cyril Ramaphosa avait condamné les violences xénophobes qui ont entraîné le décès de plusieurs personnes, notamment des étrangers, invitant les populations à une ouverture d’esprit : « Les ressortissants étrangers vivant en Afrique du Sud contribuent largement au développement du pays. Le développement  de l’Afrique dépend de la circulation croissante des personnes, des biens et des services entre les différents pays…Nous ne permettrons pas à des criminels de retarder ce processus… ».

 

Quelques semaines après, la ministre des Affaires étrangères Lindiwe Sisulu, son collègue de la Police Bheki Cele et des diplomates de plusieurs pays africains, s’étaient réunis en urgence à Pretoria, afin de discuter de ce qui apparaît aujourd’hui comme une crise.  

 

Au terme de la rencontre, Lindiwe Sisulu avait assuré que tout serait mis en œuvre pour que tout le monde soit en sécurité « Si vous me demandez s'il s'agit de xénophobie ou de criminalité, ce sont les deux », a ajouté son adjoint, Luwellyn Landers. Ce dernier a précisé qu'environ 300 Malawites avaient été déplacés par les violences.

 

Célèbre pour ses attractions touristiques étonnantes, dont Robben Island et Table Mountain, Le Cap compte parmi les villes les plus meurtrières d’Afrique du Sud avec 3 674 meurtres enregistrés au Cap-Occidental l’année dernière, selon les statistiques officielles de la police.

 

Il y a une culture de gang bien ancrée avec des milliers de jeunes gens appartenant à des gangs de rues avec des noms comme « Hard Living » et « Young Americans ».

 

Ce déploiement qui va se faire jusqu’en octobre 2019, a été bien accueilli par les habitants des bidonvilles concernés : « Je suis heureux qu’ils aient fait venir l’armée pour faire sortir ces gangsters de nos régions et de nos collectivités, afin qu’elles puissent promouvoir plus de sports et autres activités, comme ce fut le cas dans le passé, lorsque nous étions jeunes », a déclaré, Nasiegh Harris, résident.

 

« Je suis vraiment reconnaissante qu’ils soient ici, que l’armée soit ici et je veux remercier le gouvernement d’avoir pris cette bonne décision, nous en avons vraiment besoin parce que ce sont des enfants, des gens qui meurent chaque jour dans nos rues », a affirmé Wendy Walters, une résidente.

 

Nicole Ricci Minyem

 

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Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a promulgué une loi imposant une taxe sur les émissions de carbone aux entreprises de son pays. Une mesure salué par les défenseurs de l’environnement.

 

Classé premier en Afrique et 14 ème mondial selon Greenpeace, le pays de Nelson Mandela est extrêmement dépendante du charbon pour sa production d’électricité et par conséquent, pollue l’environnement grâce à des émissions de carbone.

 

Pour y remédier, Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a promulgué une loi imposant une taxe sur les émissions de carbone aux entreprises de son pays. « Le changement climatique représente l’un des plus grands défis auxquels est confrontée l’espèce humaine, et l’objectif premier de la taxe carbone est de réduire les émissions de gaz à effet de serre d’une façon viable », a expliqué le ministère du Trésor dans un communiqué, dimanche soir.

 

Une mesure saluée lundi comme par les défenseurs de l’environnement. Le Fond mondial pour la nature (WWF) a salué le président Cyril Ramaphosa pour avoir promulgué cette loi qui, « traînait depuis longtemps. Quand on sait qu’elle a été la première fois évoquée en 2010, l’idée d’une taxe carbone a rencontré une forte résistance de la part des gros émetteurs » de CO2, a souligné l’ONG.

 

« Même si beaucoup doit encore être fait pour que la taxe devienne plus efficace, nous reconnaissons qu’il s’agit là d’une première étape significative », a-t-elle ajouté, rappelant que son objectif était « d’améliorer la santé (…) et de rendre l’environnement et l’économie résilients ».

 

Le montant de cette taxe, qui entre en vigueur le 1er juin prochain, a été fixé à 120 rands soit 7,4 euros par tonne de dioxyde de carbone. Greenpeace regrette que ce montant ne soit pas à ses yeux suffisant pour convaincre les producteurs à réduire leurs émissions de dioxyde de carbone. «Nous ne pensons pas que la taxe », en l’état actuel, « aura un impact », a regretté Melissa Steele auprès de l’AFP.

 

Jusqu’en 2022, la taxe doit être réévaluée chaque année du montant de l’inflation valorisé de deux points, puis à partir de 2023 réévaluée seulement du montant de l’inflation.

Notons que, l’Afrique du Sud avait déjà adopté des objectifs climatiques stricts en 2011 et figure parmi les signataires de l’accord de Paris sur le réchauffement de 2015, mais les mesures d’application traînent en longueur.

 

Danielle Ngono Efondo

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Un constat qui amène le président sud-africain Cyril Ramaphosa à promettre la création des emplois et, l’éradication de la corruption. 

 

« Nous avons tiré les leçons (du scrutin), nous avons entendu le peuple d’Afrique du Sud, nous avons bien compris ce qu’ils attendent de nous ». Une déclaration faite devant des centaines de personnes réunies devant le quartier général de l’ANC, dans le centre de Johannesburg.

 

C’est vendredi dernier que le verdict des urnes est tombé. L'ANC l'a emporté avec 57,5% des suffrages, loin devant l'Alliance démocratique (DA, centre) avec 20,7% et les Combattants pour la liberté économique (EFF, gauche radicale) avec 10,7%. Ce qui lui assure une majorité absolue de 230 des 400 sièges de l’Assemblée nationale.

 

Cette victoire assure au mouvement historique de Nelson Mandela, le renouvellement de sa majorité absolue à l'Assemblée nationale, ainsi qu'un nouveau mandat de chef de l'Etat à son chef Cyril Ramaphosa.

 

Mais elle confirme aussi son déclin continu depuis qu'il a pris le pouvoir à la chute de l'apartheid en 1994. Le parti avait recueilli 70% des voix aux législatives de 2004, 66% en 2009, 62% en 2014.

 

Lors des élections locales il y a deux ans, il avait touché le fond en totalisant 54% des suffrages au niveau national : « Ce n'est pas vraiment une baisse car en 2016 nous avions moins (que 57,5%). C'est plutôt un progrès », a fait remarquer à l'AFP la secrétaire générale adjointe de l'ANC Jessie Duarte.

 

« Nous sommes satisfaits d'avoir reçu un nouveau mandat pour gouverner et nous l'exercerons en gardant à l'esprit ce que le peuple nous a dit avant le scrutin plus merci de ce que vous avez fait pendant vingt-cinq ans mais vous devez faire mieux et corriger ce qui ne va pas », a-t-elle ajouté.

 

Pendant des mois, la campagne électorale a résonné de l'impatience et de la colère d'une part croissance de la population, excédée par la corruption, le chômage de masse (27%) et à les inégalités sociales criantes qui persistent.

 

Cyril Ramaphosa

Modéré et pragmatique, il est âgé de 66 ans. Il a promis de réparer les erreurs du parti sous l'ère de son prédécesseur Jacob Zuma, englué dans une litanie de scandales politico-financiers. Elu chef de l'ANC fin 2017, C. Ramaphosa l'avait contraint à la démission deux mois après et pris les rênes du pays.

 

Syndicaliste sous l'apartheid avant de devenir l'un des hommes d'affaires les plus riches du pays, il répète depuis qu'il va éradiquer la corruption et relancer l'économie. Son discours a permis de retenir de nombreux électeurs déçus dans le giron de l'ANC, estiment les analystes : « L'ANC a reculé, c'est vrai (...) mais il finit à un niveau nettement supérieur à celui qu'il aurait eu si Zuma avait été encore été au pouvoir », a noté l'analyste Susan Booysen, de l'université du Witwatersrand à Johannesburg.

 

« Mais le score de 57,5% obtenu par l'ANC, sa plus faible performance législative, offre toutefois au chef de l'Etat un "mandat fragile », selon Susan Booysen.

 

Les analystes anticipent de fortes résistances à ses velléités de réforme au sein de la direction de l'ANC, le véritable siège du pouvoir, où les partisans de l'ex-président Zuma, bien décidés à se défendre, gardent une forte influence.

 

Le chef de la DA Mmusi Maimane a déjà pronostiqué son échec : « Le parti au pouvoir a réussi à installer un nouveau chauffeur dans un autobus qui est cassé », a-t-il résumé vendredi.

 

« Ramaphosa doit utiliser sa victoire pour transformer la base de réforme qu'il promeut depuis un an en tremplin pour la croissance économique et la création d'emplois Sinon (...) les électeurs lui diront (aux législatives de 2024) que c'en est assez et ils tourneront le dos à l'ANC », a estimé pour sa part l'analyste Richard Calland, de l'université du Cap.

 

Nicole Ricci Minyem

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Sunday, 05 June 2022 11:01