Abdelmalek Sellal, l’ancien Premier ministre de l’ex-Président algérien déchu Abdelaziz Bouteflika, a été placé en détention provisoire jeudi 13 juin. Il est soupçonné de corruption d’après les médias locaux.
Après Ahmed Ouyahia mercredi, c’est Abdelmalek Sellal qui a été mis en détention provisoire jeudi après-midi après avoir été entendu par la Cour suprême, lui aussi dans le cadre d’une enquête pour des soupçons de "corruption", selon la télévision publique algérienne.
Premier ministre de 2012 à 2017, Abdelmalek Sellal était l’un des alliés les plus proches de l’ancien président déchu Abdelaziz Bouteflika. En 2014, c’est lui qui faisait campagne à la place de Bouteflika pour un quatrième mandat, alors que ce dernier subissait les séquelles d’un AVC. Abdelmalek Sellal figure donc parmi les 12 anciens ministres et préfets dont le Parquet d'Alger a annoncé avoir transmis les dossiers fin mai à la Cour suprême, dans le cadre des enquêtes visant Ali Haddad, ancien chef de la principale organisation patronale du pays et PDG du groupe n°1 privé des travaux publics en Algérie, notamment pour des faits présumés de corruption.
Par ailleurs, la radio et la télévision nationales ont aussi annoncé l'arrestation jeudi de Mourad Oulmi, PDG de l'important groupe algérien SOVAC, distributeur en Algérie des véhicules des marques du groupe Volkswagen (Volkswagen, Audi, Seat, Skoda et Porsche) et partenaire de l'entreprise allemande dans une usine d'assemblage automobile en Algérie. De même, l’ancien candidat à l’élection présidentielle Ali Ghediri a été lui aussi mis en détention provisoire, ont annoncé ses proches qui expliquent qu’il est accusé, entre autres, d’avoir voulu porter atteinte à la défense nationale.
Notons que, depuis la démission d'Abdelaziz Bouteflika le 02 avril dernier, la justice algérienne a lancé plusieurs enquêtes et placé en détention provisoire de puissants hommes d'affaires, la plupart soupçonnés d'avoir profité de leurs liens avec le chef de l'Etat déchu ou son entourage pour obtenir des avantages ou des marchés publics.
Danielle Ngono Efondo