Le sociologue Pr Claude Abe demande par ailleurs aux autorités de donner le nombre exact de personnes déjà décédées des suites de cette pandémie au Cameroun.
Le Pr Claude Abe a été invité par la radio Abk. En sa qualité de sociologue, il a été appelé à s’exprimer sur la pandémie du Coronavirus, à laquelle le Cameroun fait face comme le reste du monde. Dans sa prise de parole le sociologue a demandé à avoir des autorités, le nombre exact de personnes contaminées par le virus du Covid-19 dans notre pays.
En dénonçant l’attitude irresponsable des camerounais qui tendent à continuer de vivre comme si de rien n’était, le Pr Claude Abe demande à que le nombre exact de morts soit communiqué à la population.
« Il faut craindre le pire si les individus ne changent pas de comportement, s’ils continuent de se comporter avec désinvolture alors que la menace est quotidienne et elle est sur les pas de tout le monde. Nous devons prendre conscience de la maladie et sortir du déni. S’il y a des gens qui sont malades, qu’on dise exactement le nombre de malades. S’il y a des morts, qu’on nous dise exactement le nombre de morts. C’est ça la situation de crise que nous traversons. Il faut éduquer les individus… », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, le sociologue s’est étonné du fait qu’en cette période de crise sanitaire où il est recommandé aux populations de se laver régulièrement les mains, il y a pénurie d’eau potable. Pour lui, cette raison est suffisante pour limoger le Ministre de l’Eau et de l’Energie et le Directeur général de la Camwater.
« Pour faire comprendre aux gens la gravité de la situation, il faut limoger le ministre de l’Eau. Il faut limoger le Directeur de Camwater. Dans un moment comme celui-ci, on ne comprend pas comment il n’y a pas de disponibilité d’eau potable. C’est triste de constater que les gens jouent avec la vie des autres camerounais sans se rendre compte de la gravité de la maladie », a déclaré le sociologue.
Liliane N.
Que ce soit à l’hôpital Central de Yaoundé ou alors à l’hôpital général aucune information ne filtre par rapport à l’évolution de la maladie sur les cas recensés
C’est un Mardi pluvieux, sombre et la tristesse se lit sur le visage de tous ceux qui arpentent les couloirs de ces deux hospices. Après avoir passé le test du coronavirus pour se rassurer de son état de santé et peut être avoir accès au site où sont confinés les personnes mises en quarantaine, on se voit opposé une fin de non recevoir parce qu’en pleine forme.
On est certes rassuré mais il n’est pas question d’aller plus loin dans les investigations. On apprend juste qu’à l’hôpital Central « un site a été aménagé pour accueillir afin d’accueillir tous ceux qui font la maladie. Ils sont en quarantaine et reçoivent les soins de santé adéquats… ».
Un garde malade retrouve un groupe de personnes qui discutent de cette pandémie et montrent l’un des derniers tweets du ministre de la Santé Publique. Dans ce message, le Dr Manaouda Malachie annonce le « premier décès du COVID – 19 au Cameroun. Il s’agit du patient 3 qui venait d’Italie déjà très touché par la maladie… ».
Pendant que nous y sommes, on voit arriver de nombreuses personnes et dans les discussions, on se rend compte qu’il s’agit des proches des personnes qui étaient confinées dans un aéroport au Kenya et qui sont arrivés ce matin. Pas moyen de les contenir car tous grognent et manifestent leur colère. Ils ne comprennent pas qu’on leur interdise de voir les membres de leurs familles respectives afin de prendre des nouvelles, ce d’autant plus que les images diffusées sur les réseaux sociaux n’avaient rien de rassurant.
« Ils seront mis en quarantaine pendant quatorze jours et si tout va bien, chacun va repartir chez soi… ».
Comme une confidence, une infirmière travaillant à la Fondation Chantal Biya nous fait savoir qu’ « il y a au bas mot, 500 personnes qui sont atteintes au Cameroun. Elles sont réparties dans tous les hôpitaux notamment Yaoundé et Douala ».
Lutte contre le Coronavirus : Le Pr Shanda Tonme demande le plan de guerre de l’ordre des médecins
A l’hôpital général c’est quasiment la même ambiance. Nous apprenons en plus que « le personnel de la cathédrale y est confiné ».
A ce niveau également la psychose règne. On a comme l’impression que même les médecins ont peur d’en parler. C’est comme une maladie honteuse qu’on ne peut évoquer qu’en petit comité avec des « initiés ».
Une attitude quand même incompréhensible parce que ces informations en compte gouttes ne font pas prendre aux populations l’ampleur de la situation. Ces dernières continuent de vaquer tranquillement à leurs occupations, en affirmant à tout vent que « cette maladie est une chose de blancs et il faut seulement qu’ils restent avec leur saleté chez eux. Nous avons des écorces et autres décoctions qui nous mettent à l’abri de cette histoire et tous ces gens qui viennent de là bas viennent mourir ici… ».
Nicole Ricci Minyem
L’écrivaine Calixte Beyala pense que doit user de raison pour ce qui est de la prise de certaines mesures comme celles du confinement total.
Tout en notant que l’Afrique prend exemple sur l’occident pour ce qui est de la lutte contre le Coronavirus, Calixte Beyala salue les mesures arrêtées par les pays africains. «Se laver les mains, c'est important, facile à mettre en œuvre; fermer toutes les frontières pour éviter une contamination exogène, très bien, facile à exécuter ! Mise en quarantaine des personnes détectées positives, belle prévention. Informer, aider, s'entraider, avoir une démarche civique citoyenne, j'applaudis...», écrit-elle.
Cependant l’écrivaine Calixte Beyala suggère aux gouvernements africains de mieux réfléchir en ce qui concerne, l’idée du confinement total ou partiel. En prenant l’exemple d’un pays comme le nôtre, Beyala affirme que ladite idée perd tout son sens.
« Au Cameroun, les gens vivent au jour le jour, peu de familles peuvent se permettre le luxe d'un confinement total, sans courir le risque de crever de faim ! Si les plus démunis sont obligés au confinement, ils mourront de faim, ou alors l'affaiblissement de leur organisme dû au manque de nourriture feront d'eux les premières victimes du Coronavirus ! Ces annonces faites à la légère provoquent la flambée des prix de premières nécessités sur les marchés occasionnant une vraie précarité !», écrit-elle.
Tout en indiquant que les populations africaines sont majoritairement jeunes, et en précisant que le Coronavirus tue principalement les vieux, Calixte Beyala demande aux leaders africains de réadapter les décisions à prendre aux réalités de chez nous.
Liliane N.
Depuis hier 23 mars 2020, le décès d’un oncle de Patrick Mboma ancien Lion indomptable a créé la polémique au Cameroun. Si la famille affirme que celui-ci est mort des suites de Coronavirus, les autorités affirment que le défunt souffrait d’insuffisance cardiaque et était en plus diabétique.
Dire ou ne pas dire la vérité? Dire toute la vérité ou n’en livrer qu’une partie? Le questionnement mérite d’être pris au sérieux en ce moment où, le Cameroun connaît comme tous les autres pays du monde, une crise sanitaire. La pandémie du Coronavirus hyper dangereuse comme maladie, est en train de changer les habitudes de vie des camerounais. Alors qu’ils n’ont ni fini de comprendre, ni fini d’accepter ce qui se passe, voilà qu’un jeu de ping pong s’est installé au tour de la mort de l’oncle de Patrick Mboma, appelé Achille Essome Moukoury.
L’annonce de la mort
Sur son compte Twitter Patrick Mboma a laissé ce message le 23 mars 2020. «Affreuse nouvelle ! Un appel de ma mère ce matin pour m’annoncer que je viens de perdre mon oncle Achille Essome Moukouri à 05 heures. A tous ceux qui pensent au Cameroun que ce ne sont que des récits, je vous supplie, restez confinés. C’est la seule chose à faire !».
La version de l’hôpital de Laquintinie
L’information s’étant répandue et indiquant qu’un premier cas de décès de Coronavirus est enregistré sur le sol camerounais, par le biais de la Crtv, la Direction de l’hôpital Laquintinie de Douala, est montée au créneau. La formation sanitaire publique précise que M. Achille Essome Moukouri n’a pas été testé positif au Covid-19. D’après l’hôpital, il souffrait d’insuffisance cardiaque et de diabète.
L’inhumation du défunt
Seulement au soir de ce 23 mars 2020, des habitants du quartier Njo Njo à Douala ont filmé l’inhumation du défunt. Dans la vidéo qui a été postée sur la toile, on voit un corps médical vêtu comme le personnel soignant les malades du Coronavirus. Pas de membre de famille, encore moins les connaissances du défunt, c’est dans la stricte intimité que l’inhumation s’est passée.
Le témoignage de la fille du défunt
La fille du défunt sur sa page Facebook a laissé un message dans lequel, elle affirme que son père est mort des suites de Coronavirus. «...Tu n’as jamais voulu faire comme tout le monde. Toujours chaud gars, bon vivant, croquant la vie à pleines dents malgré ton âge. Même dans la mort tu as voulu faire parler de toi, être célèbre, premier cas décédé du Coronavirus au Cameroun. Papa tu as été admis à l’hôpital hier après midi, tu es mort ce matin à 5h15 et tu as été enterré le même jour à 19h. Nous n’avons même pas pu te dire au revoir dignement car mesures sanitaires obligent. Que sa mort ne soit pas vaine. Le Coronavirus est réel et tue. Ce n’est pas un mythe. Faites attention à vous! Adoptez un comportement responsable face à cette pandémie...».
Interrogations
Qui croire? De quoi est véritablement mort Achille Essome Moukoury? Que gagnent Patrick Mboma et la fille du défunt à déclarer que celui-ci a été arraché à la vie par le Covid-19? De l’autre côté, l’hôpital Laquinitinie de Douala a-t-il un intérêt à dire que son patient est mort d’une insuffisance cardiaque? De quel côté se trouve la vérité? Qui la détient au final? Et si Moukoury est décédé des suites de Coronavirus, le dire ferait-il du mal aux camerounais? Ne serait-ce pas un élément pouvant contribuer dans la sensibilisation des populations, qui pour la plupart continuent de considérer le Coronavirus comme une vue de l’esprit? En attendant d’investiguer davantage sur ce sujet, la rédaction d’Acp appelle les camerounais à respecter scrupuleusement les mesures prises pour lutter contre cette pandémie.
Liliane N.
Ces nouveaux contaminés au virus du Covid-19, porte à 66 le nombre de personnes souffrant de la pandémie au Cameroun.
Malheureusement le Cameroun a dépassé le cap d’une cinquantaine de contaminés à la pandémie du Coronavirus sur son sol. Hier encore on était à 56 cas de personnes contaminées. Ce matin du 24 mars 2020, le Dr Malachie Manaouda le Ministre de la Santé (Minsante) a annoncé que 10 nouveaux cas ont été enregistrés. De 56 malades on est aujourd’hui à 66. Comme le membre du gouvernement le fait depuis le début de la pandémie, il appelle les populations à rester vigilants.
« Ce matin, je voudrais encore appeler à une union sacrée autour des mesures de lutte contre le Coronavirus. C’est ensemble, dans la discipline, la solidarité et en toute responsabilité que nous vaincrons. Restons chez nous. Observons les mesures barrières. Cette nuit 10 cas encore », a tweeté le Ministre Malachie Manaouda.
Il convient de noter que pour ces autres cas, aucune précision n’a été pour l’instant donnée par le Minsante sur le profil des personnes contaminées. S’agit-il encore des cas importés ou bien d’une contamination faite localement ? On n’a pas encore d’éléments de réponse à ce propos. Toutefois, il reste que les populations doivent respecter scrupuleusement les mesures prescrites par le gouvernement. Auxdites mesures, s’ajoutent celles relatives aux règles d’hygiène.
« Il est important que chacun reste chez lui le plus longtemps qu'il peut, pour éviter d'entrer en contact avec d'autres personnes et permettre ainsi au virus de circuler. En respectant les mesures d'hygiène et de distanciation sociale prescrites nous rendons service à la nation », recommande le Dr Malachie Manaouda.
Liliane N.
Dans cette missive Me Jean Guy Zogo qui se présente comme un Néo-Panafricaniste et Homme d'État fait des propositions pour « juguler la propagation du Coronavirus au Cameroun ».
« À Monsieur le Président de la République du Cameroun
-Yaoundé-
Objet : Mes propositions pour juguler la propagation du Coronavirus au Cameroun.
Excellence, monsieur le Président de la République,
Alors que notre pays est déjà confronté à des guerres aussi meurtrières les unes que les autres, en l'occurrence dans les régions septentrionales contre la secte islamiste dénommée Boko Haram, les coupeurs de route et le banditisme transfrontalier, dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, contre les sécessionnistes, et à l'Est contre les groupes armés qui font des incursions meurtrières sur notre sol.
Alors que nous vivons déjà une situation sociopolitique exécrable avec les crises post électorales et leur cortège de problèmes notamment l'exacerbation des replis communautaristes et identitaires chaque jour plus nocifs pour la construction d'une nation Camerounaise forte et prospère. Alors que les populations Camerounaises, qui paient déjà un lourd tribut dans ces guerres asymétriques, subissent aussi les difficultés liées à un marasme économique marqué par une diminution constante de leur pouvoir d'achat, et qu'en outre, beaucoup ont encore du mal à avoir accès à de l'eau potable en permanence, à l'électricité, à des soins de santé de qualité partout sur l'ensemble du territoire national, dans un contexte de chômage caractérisé par la prédominance du secteur informel.
Voilà que survient la pandémie du Coronavirus (Covid -19), qui sans nous prévenir, nous a déclaré aussi la guerre.
Bien que le Ministre de la santé publique ait pris un certain nombre de mesures et fait des recommandations pour endiguer la propagation de ce virus dans notre pays, je continue à avoir, et beaucoup de compatriotes avec moi, la désagréable impression que nos dirigeants n'ont pas encore véritablement pris conscience de la gravité de ce qui nous pend au nez.
Je dénonçais il y'a quelques jours l'attitude du Président de l'Assemblée nationale et de certains qui se croient à l'abri du fait de leur position sociale, alors même qu'ils devraient donner le bon exemple aux populations Camerounaises !
Au moment où nous en sommes encore à quelques dizaines de cas officiellement déclarés, je voudrais soumettre à votre attention, un certain nombre de propositions concrètes, pour faire monter la lutte contre cette pandémie dans notre pays, d'un cran.
1/ Sur le plan institutionnel
Je suggère le mise sur pied d'un Comité national spécial de gestion de la pandémie du Coronavirus, en abrégé CSG, composé de personnalités du gouvernement telles que les Ministres de la Santé publique, de la recherche scientifique, de l'administration territoriale, de la défense, des finances, du commerce, de la décentralisation, des relations extérieures, de la Justice, de l'économie, de l'agriculture et du développement rural, de l'élevage, des pêches et des industries animales, et la Présidence de la République.
Mais aussi des personnalités de la société civile et du monde politique. Ledit Comité serait placé sous l'autorité d'un "Médiateur de la République " chargé de faire un arbitrage sur les différentes propositions qui vont émaner des experts et autres consultés. Le Médiateur de la République ne doit pas être un membre du gouvernement, de la Présidence de la République, des services du Premier ministre, du Pouvoir législatif, ou du Pouvoir judiciaire. Il ne doit pas non plus émaner des rangs des militants du RDPC.
Il est même préférable qu'il vienne de l'Opposition politique ou de la société civile. Et pour assumer ces fonctions hautement délicates et importantes pour la vie de la nation, plusieurs personnalités indépendantes sont disponibles, dont moi.
Le Médiateur de la République doit être nommé par décret présidentiel. Il doit être placé sous l'autorité directe du Président de la République.
Dans l'exercice de ses fonctions, il doit jouir d'une immunité le mettant à l'abri des chantages et trafics d'influence si fréquents dans nos administrations. Il doit en outre jouir de l'autorité nécessaire pour requérir la force publique dans l'accomplissement de ses missions.
Trois hélicoptères médicalisés doivent être mis à la disposition du CSG, ainsi que des véhicules déjà disponibles dans nos administrations et qui sont le plus souvent utilisés à autre chose qu'au service public.
2/ Sur le plan sanitaire
La mise sur pied, sous la supervision du Comité national spécial de gestion de la pandémie du Coronavirus sus-évoqué, dans chaque région, département, arrondissement et village (quartier), d'une cellule technique et administrative de veille et d'éveil, qui vont permettre d'établir en temps réel, l'évolution de la situation du Coronavirus sur le terrain, et ce, 24h sur 24.
Au niveau de la région, la cellule est coordonnée par un Administrateur de Santé publique et un Médecin. Avec trois rapporteurs chargés de la rédaction des comptes rendus circonstanciés journaliers adressés au Comité national spécial de gestion de la pandémie du Coronavirus. Au niveau du département, la même composition.
Ainsi qu'au niveau de l'arrondissement. Quand au quartiers et village, au niveau de chaque chefferie de troisième degré et des Chefferie de quartier, un infirmier diplômé d'État et deux Aide-soignants (davantage dans les zones forte densité de populations), doivent être mobilisé pour effectuer le suivi permanent, des populations, en signalant systémiquement tout cas suspect. L'infirmier doit dès lors établir des rapports quotidiens de ses activités sur le terrain.
Cela va nécessiter la mobilisation d'importants moyens humains, matériels et financiers, mais c'est indispensable pour couvrir les 10 régions, les 58 départements, les 360 arrondissements (Communes) et les milliers de villages et quartiers de notre pays. Tout le monde devant de sentir concerné.
Pour éviter les lenteurs administratives courantes dans nos administrations et la corruption ambiante qui plombe la plupart des politiques publiques, le fond spécial devrait être géré uniquement par les trois responsables de premier plan du CSG à savoir le Médiateur de la République, le Médecin en Chef et le Responsable financier et comptable.
Aussi bien au niveau national, régional, départemental, communal que dans les villages et quartiers, chaque cellule de veille et d'éveil doit être dotée du matériel médical et administratif adéquat en quantité suffisante.
Chaque cellule du CSG au niveau de l'arrondissement doit disposer d'une ambulance et de véhicules de transport médicalisés dont le nombre est déterminé en fonction de la démographie. Et cette cellule devra travailler en étroite collaboration avec les Maires qui sont les responsables politiques les plus proches en principe des populations.
3/ Sur le plan sécuritaire
Des responsables de l’armée, de la sûreté nationale et de la gendarmerie nationale, ainsi que du Corps d'active de la douane, des eaux et forêts sont également affectés au Comité national spécial de lutte contre la pandémie du Coronavirus. Ainsi, à partir du niveau de base que sont les villages et les quartiers, le respect des mesures prises par le CSG est vérifié par les forces de défense et de sécurité sur toute l'étendue du territoire national.
Et des rapports journaliers sont adressés à la chaîne hiérarchique du CSG afin de procéder aux ajustements nécessaires à temps. La collaboration des populations est impérative pour la collecte des renseignements nécessaires.
Ceci implique, une plus grande surveillance de la circulation des personnes aussi bien à l'intérieur du Cameroun qu'aux frontières.
La situation sécuritaire des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, mais également des régions septentrionales nécessitant évidemment, un dispositif sécuritaire particulier compte tenu des enjeux.
La lutte contre la corruption, véritable fléau national, doit s'intensifier afin d'éviter que la pandémie du Coronavirus devienne rapidement un fond de commerce au niveau des différentes administrations publiques impliquées.
4/ Sur le plan économique
La situation économique de notre pays est connue. Nous savons très bien quel est l'état de notre outil de production et l'état de nos marchés.
Je préconise des ajustements structurels majeurs, notamment au niveau des charges fiscales, pour protéger autant que possible, les agriculteurs au moment où on s'apprête à lancer la saison agricole, les élevages et les industries animales.
D'où la nécessité d'élaborer en urgence un plan de financement de l'économie pour soutenir les entreprises nationales privées notamment, à travers une subvention pouvant permettre une diminution conséquente des prix des denrées de première nécessité sur nos marchés, mais également la préservation des emplois déjà bien difficiles à décrocher pour les jeunes Camerounais.
Les inégalités sociales au Cameroun sont profondes et se sont sérieusement accentuées ces dernières décennies. Il y'a des compatriotes capables de dépenser des millions de francs CFA pour se distraire simplement, alors qu'au même moment, d'autres compatriotes doivent survivre avec quelques milliers de francs CFA par jour.
Je suggère donc que les plus riches supportent un effort national de soutien à notre économie et aux couches les plus défavorisées à travers un fond d'assistance, géré par le CSG, qui va permettre d'arriver à la gratuité réelle et effective des soins de santé des personnes infectées, l'achat des masques pour les personnels de Santé, et toutes les personnes appelées à interagir avec les malades, l'achat des médicaments et des autres consommables médicaux nécessaires pour endiguer la propagation du Coronavirus au Cameroun.
Le Ministère du commerce doit effectivement s'assurer que les prix des denrées alimentaires et des produits de première nécessité n'augmentent pas sur les marchés. Les échanges commerciaux aux frontières doivent faire l'objet d'une surveillance plus accrue des personnels de la douane.
Le fond national de solidarité sus-évoqué devrait également servir à la distribution des produits alimentaires et de première nécessité aux nombreux réfugiés présents sur notre sol et aux déplacés internes.
5/ Sur le plan diplomatique
Le gouvernement de la République, en synergie avec le Comité national spécial, doit mettre sur pied une politique de gestion des Camerounais de l'étranger actuellement en difficulté un peu partout dans le monde. Chaque vie camerounaise est importante.
Une fermeture progressive et contrôlée des frontières doit déjà être envisagée, voir même déjà mise en œuvre. Tout en opérant un arbitrage sur la nécessité de laisser entrer les produits d'importation nécessaires.
Un confinement général des populations Camerounaises est également à envisager, mais pas avant la mise en œuvre effective et efficiente d'une batterie de mesures à même de permettre à ceux qui ont besoin de sortir de chez eux chaque jour pour pouvoir se nourrir, se loger, se soigner, s'habiller, bref pour pouvoir vivre tout simplement, de ne pas se retrouver devant la choix cruel entre mourir de faim chez eux sous confinement ou mourir de Coronavirus dehors en cherchant comme d'habitude leur maigre pitance.
En espérant que ma modeste contribution retiendra favorablement votre haute attention, Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Président de la République, l'expression de ma plus patriotique et respectueuse considération ».
N.R.M
« La complication multisectorielle de la crise du corona – virus : du Bio – Politique au Systémico – politique…
L’Installation de la crise du Coronavirus au Cameroun comme dans les autres pays d’Afrique et du monde, montre comment une dynamique suscite une complexité crisogène.
1. Une crise initialement Bio-Politique ayant une source sanitaire
La Propagation du Covid 19 est évidemment d’abord une situation de stress bio – médical et bio – pharmaceutique. Créée par la prolifération pandémique de la pathologie en contexte d’absence de moyens consensuellement établis sur les mesures préventives et curatives.
2. Une crise immédiatement économico – politique comportant une logique contre utilitaire
L’expansion du Covid 19 créé une déstabilisation notable de l’activité et de l’organisation des structures économiques des pays affectés, ceci indifféremment des niveaux de division du travail et de développement. Dès lors, la pandémie induit une crise systématique des structures et fonctions de l’économie s’attaquant à la composante humaine du capital et du travail comme facteurs de production.
3-Une crise sociopolitique incidemment liée à une situation de mise à l’épreuve de la capacité salutaire
La diffusion puissante du Covid 19 met en question la structure fondamentale des Etats comme centres de pouvoir revendiquant la capacité d’assurer la sauvegarde des citoyens et résidents présents sur leur territoire. Bien entendu, sa progression ébranle la légitimité et la souveraineté des circuits politiques car elle révèle la défaillance et la déficience des États affectés avec des risques de subversion critiques (émeutes, révoltes, insurrections, putschs).
4-Une crise anthropo-politique incidemment lié à une dynamique de tension identitaire
L’explosion de la pandémie mettant en question la capacité des Etats à être des cocons Anthropiques. Ceci peut provoquer une désarticulation de l’État comme garant supra-communautaire assurant une cohésion sociale entre segments culturels et sociaux, avec la survenance de crispations et tensions identitaires en cas de durcissement de la crise.
5- Une crise Stratégico-Politique induisant nécessairement une tension sécuritaire
L’explosion de la pandémie, indifféremment de la morphologie sociale, politique et économique des États affectés, induit systématiquement une mise en question de la sécurité. C’est qu'en effet, la propagation du Codiv 19 n’ébranle pas seulement la sécurité sanitaire mais met aussi en question la sécurité nationale en général et la sécurité internationale ici parce que sa dynamique meurtrière expose les populations à la mort et provoque même des crispations entre États.
6- La Crise Géopolitique génère une explosion insécuritaire
La diffusion épidémiologique du Codiv 19 met aussi en lumière une montée en régime des tensions entre États et groupes d' États et des lobbies Politiques , Économiques, Sociaux Et Culturels au sujet de l' appréhension et de la gestion de la crise du Corona-Virus. La gestion de la crise montre la forte déstabilisation du noyau hégémonique occidental du système- monde attaqué de plein fouet par la spirale de contagion par le Codiv 19 et la capacité de robustesse et de résilience des pays émergents contre- hégémoniques comme la Chine ou la Russie mais aussi Cuba et le Venezuela dont l' expertise du secours contre le Corona-Virus se révèle supérieur à celui des pays du bloc hégémonique ».
N.R.M
L’entreprise leader de la grande distribution au Cameroun a déployé les grands moyens pour garantir le bon état de santé de ses clients, en conformité avec les mesures barrières édictées par le gouvernement de la République.
Les surfaces SANTA LUCIA dans la région du Littoral n’ont pas attendu les directives du Premier Ministre pour mettre en place une stratégie de salubrité permettant de barrer la route au Coronavirus. Le management proactif de l’entreprise a bien avant anticipé sur les actions de salubrité et d’hygiènes pour s’assurer que ses clients procèdent en toute quiétude à leurs achats.
Dès la porte d’entrée, des distributeurs automatiques de gels hydro alcooliques sont fixés sur les portes du supermarché. Un agent invite chaque client à y prendre une bonne quantité de gel, et s’assure que ce dernier se lave convenablement les mains avant de le laisser entrer. De ce que nous avons pu observer, c’est pratiquement la condition sine qua non pour avoir accès à la grande surface.
D’un autre côté, cette technique ingénieuse est également ce qui permet de rationner, imiter le nombre de personnes en circulation dans les rayons du supermarché.
Ces distributeurs automatiques sont remplies toute la journée par une équipe spéciale en charge de la salubrité du fait de cette crise ; Cette équipe pointue dans ses tâches. Toutes les demi-heures, des agents viennent nettoyer et désinfecter les corbeilles et voiturettes utilisées pour les achats.
Puisque les mains en contact avec ces objets peuvent porter des germes. Il faut aussi rappeler que les agents de rayons sont un peu plus aux aguets et prêts à venir nettoyer et désinfecter si de besoin les espaces où viennent de passer les clients. Les distributeurs de gels automatiques sont postés dans les entrées, mais aussi dans les couloirs et dans les escaliers pour éviter de se laisser contaminer après avoir touché les rampes d’escaliers.
Prévention contre le coronavirus : Une opération mise à mal avec les coupures d'eau et d'énergie
Les équipes de la caisse sont munis d’un cache nez qui est remplacé régulièrement. La raison, ils sont en contact direct avec les clients, et ce n’est pas toujours évident de maintenir la distance de plus d’un mètre entre les deux.
En plus de ce dispositif de salubrité, les espaces SANTA LUCIA participent également à la sensibilisation. Un spot audio est diffusé à longueur de journée. Un spot qui reprend les mesures sanitaires édictées par l’Organisation Mondiale de la Santé et l’Etat du Cameroun.
Comme toutes les autres surfaces commerciales, SANTA LUCIA est obligé de fermer ses portes à 18 heures. Là-dessus, il faut avouer que les pertes seront énormes sur le chiffre d’affaires. Mais malgré tout, l’entreprise citoyenne compte la demeurer jusqu’au bout. Il n’envisage aucune hausse de prix des denrées dans ses rayons. Et des discussions permanentes ont cours avec ses fournisseurs pour que les clients soient toujours rois dans ses surfaces.
Stéphane NZESSEU
La nouvelle fait le tour des réseaux sociaux depuis ce matin et selon les réactions qu’on a pu lire par ci par là, le covid-19 a finalement eu raison de celui qui a été considéré comme l’un des plus grands artistes mondial
Avant le relai par la presse nationale et internationale, certains sont allés sur sa page officielle et là, l’information est confirmée :
« Chers parents, chers amis, chers fans,
Une voix s’élève au lointain…
C'est avec une profonde tristesse que nous vous annonçons la disparition de Manu Dibango, notre Papy Groove, survenue le 24 mars 2020 à l'âge de 86 ans, des suites du covid 19.
Les obsèques auront lieu dans la stricte intimité familiale, et un hommage lui sera rendu ultérieurement dès que possible.
Si vous le souhaitez, vous pouvez adresser vos condoléances à :
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ».
Plus moyen de penser qu’il s’agit d’un fake, comme celui qui a circulé il y’a deux jours. On a eu beau fouiller dans l’espoir d’obtenir un démenti comme celui de ce week end, il a fallu se rendre à l’évidence, le grand Manu a accroché son saxophone.
Hommages
Ils sont nombreux, sur la toile qui ont salué la mémoire de ce grand Homme ayant certes des défauts comme tout être humain mais qui a néanmoins su laisser une marque particulière dans la vie de ceux qui de près ou de loin, l’ont côtoyé ou simplement entendu jouer de son instrument de prédilection. Et dans le chorus de témoignages, celui du goléador Camerounais, Samuel Eto’o Fils :
« Pour mon Papa, le ROI LION,
Un homme fort, honnête, courageux et disponible s'en est allé.
Tu es parti te reposer Papa, ton parcours force admiration et respect. Je ne pourrais pas m'aventurer à décrire ta biographie mais je retiens que tu as été un patriote, un citoyen du monde, un modèle mais surtout un symbole pour tout un peuple. Merci papa.
Ton écoute, tes éclats de rires et ta disponibilité sans faille vont nous manquer...
Merci pour tes conseils et pour l'immense œuvre accomplie en tant que pionnier même si la vie n’a pas toujours été un long fleuve tranquille...
Tu es parti, mais tu resteras en nous tes proches, enfants et petits-enfants.
Merci pour l'amour que tu as semé.❣
Ton fils Samuel Eto'o qui t'aimera toujours.adrénaline ».
L’homme et l’artiste en quelques mots
Emmanuel N'Djoké Dibango est un saxophoniste et chanteur camerounais de world jazz né le 12 décembre 1933 à Douala. Ses principaux instruments de musique étaient le Saxophone, Orgue Hammond, Piano…Quelques uns de ses albums : Afrijazz, Nyxia, Tome II, Live 91 et bien d’autres.
Une grande famille éplorée
Ce décès a fait prendre conscience à plus d’une personne sur la nécessité de tenir compte des prescriptions données afin d’éviter la contamination du corona virus.
L’icône de la musique Camerounaise qui s’en va ce jour laisse plusieurs cœurs meurtris et l’on pense à ses enfants, Georgia Dibango, Marya Dibango ou encore Michel Dibango.
Doux repos.
Nicole Ricci Minyem
L’information est contenue dans un communiqué publié ce 18 mars 2020 par la Direction générale de la compagnie aérienne nationale. En substance, il est indiqué la « suspension des activités de la représentation de la Camair-Co à Paris ».
La pandémie de coronavirus qui sévit à travers le monde, surtout « les mesures prises par les autorités françaises pour y faire face (notamment le confinement total) », tels sont les raisons évoquées par la direction générale de la Camair-co pour justifier cette décision. Selon le communiqué, à compter du 18 mars 2020, les services de la compagnie aérienne nationale représentés dans la capitale française sont fermés jusqu’à nouvel ordre.
Il faut indiquer ici que cette mesure du Top management de la Camair-Co rentre également en droite ligne de l’application des mesures du Gouvernement camerounais visant à tordre le coup à la pandémie de coronavirus qui ne cesse de se propager. Une fermeture qui intervient alors qu’il était prévu depuis 2019 que la compagnie reprenne ses vols vers la France.
En 2016, l’on se rappelle que l’Autorité aéronautique civile du Cameroun (CCAA) avait décidé de la suspension des vols de la Camair-Co surendettée vers l’espace aérien européen. A travers cette logique, la CCAA estimait que la compagnie se trouvait dans un « état d’impréparation » face à un audit majeur comme l’Agence européenne de la sécurité aérienne (Aesa).
Les chiffres à date ce lundi, 23 mars 2020 font état de 56 cas de coronavirus confirmés au Cameroun. Les pouvoirs publics continuent sans cesse d’appeler les populations à l’observance des mesures de barrière pour stopper la propagation du Covid-19.
Innocent D H