C’était Vendredi dernier, au cours d’un point de presse. Lors de sa traditionnelle mise au point relativement à la situation sanitaire liée à l’avancement du Corona Virus Manaouda Malachie est une fois de plus revenu sur quelques points saillants.
Plan de riposte à la pandémie au nouveau coronavirus
En raison de la progression de l’épidémie, un plan de riposte a été définit et il comporte quatre axes qui selon le membre de gouvernement va viser dans les prochains jours à améliorer la situation de manière progressive :
- La recherche active des cas à travers notamment un testing massif des populations - La prise en charge optimale des cas confirmés positifs, aussi bien du point de vue des protocoles, de l’offre hospitalière et de l’offre d’équipements
- La régulation sociale, dont l’objectif est de limiter la contamination communautaire à travers notamment des actions de sensibilisation, de régulation des flux des personnes dans les lieux de grande affluence
- La gouvernance et la redevabilité, afin de mieux coordonner les actions entre les secteurs, assurer une gestion efficiente de la ressource humaine et garantir la transparence dans la gestion des ressources mises à disposition.
Le ministre de la Santé Publique a donné plus de détails sur le premier axe, en parlant par exemple des actions entreprises visant à accroître l’offre hospitalière pour les patients confirmés positifs au coronavirus.
C’est ainsi que contrairement à ce que certains véhiculent comme message, afin de minimiser l’action de l’Etat et même s’il reste beaucoup à faire, Plus de 1000 lits sont désormais disponibles et prêts à accueillir les malades, en plus des centres de prise en charge spécialisés pour assurer la gestion des cas sévères.
Par ailleurs, Manaouada Malachie a précisé qu’ : « Il serait d’ailleurs utile de rappeler qu’une équipe médicale et sanitaire est commise à la prise en charge de ces patients, sacrifiant ainsi leurs familles, amis et connaissances pour servir la Communauté nationale dans cette situation particulière ».
En outre, « Je voudrais indiquer qu’une opération d’acquisition massive et de redistributions dans toutes les régions des équipements de protection individuelle est en cours. Les premiers contingents en direction des régions devraient s’opérer dans les prochains jours… De même, nous avons dans le pipe, une grande commande d’équipements d’assistance respiratoire, par le biais de la centrale d’achat du Programme des Nations Unies pour le Développement ».
Fonds Spécial de solidarité nationale pour la lutte contre le Coronavirus
Des précisions ont été données par le membre du gouvernement, par rapport aux moyens dont il dispose actuellement après la nomination d’un ordonnateur délégué ainsi que d’un régisseur.
« Dans un souci de transparence, qu’il me soit permis de dire ici que nous avons reçu des entreprises citoyennes et personnes de bonne volonté, la somme cumulée de sept cent soixante-dix millions cent cinquante mille francs, dont cinq cent millions en attente de virement dans le compte dédié… ».
Ces ressources ont entre autres permis de prendre en charge :
- Les hôtels dans lesquels les passagers arrivés au Cameroun ont été confinés,
- La gestion des équipes de terrains dans le cadre du suivi permanent de cette épidémie,
- L’acquisition des équipements de protection individuelle et d’assainissement,
- L’aménagement des centres de prise en charge dans les formations sanitaires,
- L’aménagement des centres de prise en charge spéciaux de grande capacité, notamment le site d’Olembé avec des commodités telles que réfrigérateurs, téléviseurs, couverts et ustensiles de cuisine, téléviseurs avec abonnement, ainsi qu’un service de nettoyage du linge, installé sur site.
Tout en saluant la mémoire des personnes disparues, cette communication a entre autres permis au ministre de la Santé d’évoquer la campagne de prélèvement sur les populations. Une campagne qui va s’intensifier au cours des prochaines semaines.
Toutefois, il a insisté sur le respect de tous des règles définies par le Premier ministre afin de limiter autant que possible la propagation de cette pandémie.
Nicole Ricci Minyem
Les propriétaires de ces débits de boissons n’ont pas respecté la mesure relative à la fermeture de leurs portes à partir de 18 heures.
Dans l’arrondissement de Bafoussam 1er, dix bars ont été fermés sur ordre d’Aboubakar Garba le Sous-préfet. L’autorité administrative a décidé que ces débits de boisson mettront la clé sous le paillasson jusqu’à nouvel ordre. Dans les trois autres arrondissements de la région de l’Ouest, on trouve près de 20 lieux de vente de boissons qui ont été mis sous scellés. Le reproche qui leur est fait et ayant conduit à leur fermeture est le non-respect de la mesure gouvernementale de lutte contre le Coronavirus qui concerne leur secteur d’activité. Ladite mesure prescrit la fermeture de ces lieux de vente de boissons à partir de 18 heures.
Les propriétaires des débits de boissons aujourd”hui fermés n’ont pas bénéficié de la tolérance administrative comme ils espéraient. La raison étant que le Cameroun connaît une grave crise sanitaire qui coûte de milliers de vies à d’autres pays du monde. Le gouverneur de la région de l’Ouest et les autres autorités administratives entendent amener les populations à respecter les mesures gouvernementales et celles de l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) prescrites pour lutter contre le Coronavirus. C’est ainsi que selon nos sources, des patrouilles sillonnent dès 18 heures, Bafoussam pour s’assurer que les débits de boisson ont bel et bien fermés.
A titre de rappel, Bafoussam est la 3ème ville du Cameroun touchée par la pandémie du Coronavirus.
Liliane N.
Le gouvernement d’Emmanuel Macron a doublé sa ligne téléphonique d’un service de signalement par écrit pour les enfants qui ne peuvent pas s’isoler pour appeler à l’aide.
En France, afin de répondre aux situations où, du fait du confinement, les enfants victimes de violences auraient du mal à s’isoler pour appeler à l’aide, le gouvernement a doublé sa ligne téléphonique « Allô enfance en danger » d’un service de signalement par écrit, , a-t-il annoncé, ce vendredi.
« Tu es un enfant, un adolescent et tu penses être victime de violences ou que l’un de tes camarades est en danger, tu peux appeler le 119 à tout moment de nuit comme de jour, (ton appel sera prioritaire), mais tu peux également nous écrire en utilisant le formulaire « besoin d’aide » », indique désormais le site allô 119.gouv.fr.
Des risques qui « augmentent » en période de confinement
Cette nouvelle fonctionnalité a été mise en place pour permettre de « signaler plus discrètement » les violences, a expliqué dans un communiqué le secrétaire d’Etat chargé de la Protection de l’enfance, Adrien Taquet.
« En période de confinement, les risques de violences sur enfant augmentent et les occasions de les repérer diminuent parce que ceux qui s’en rendent coupables pensent être à l’abri au regard de la situation actuelle. Pour un enfant victime, son frère ou sa sœur, ou encore un conjoint non-violent, s’isoler pour signaler une violence par téléphone au 119 est difficile dans la période actuelle », a-t-il encore observé.
La priorité « aux signalements provenant d’enfants »
Les faits signalés par écrit sur le formulaire en ligne « seront traités suivant un processus similaire aux traitements des appels, avec une priorité donnée notamment aux signalements provenant d’enfants », précise le secrétariat d’Etat. Le nouveau formulaire n’est cependant « pas destiné à gérer des situations de danger grave et immédiat sur un mineur », pour lesquelles il convient toujours de contacter les numéros d’urgence (17, 15, 18 ou 112).
Le 119, numéro gratuit et confidentiel lancé il y a trente ans, a reçu en 2018 près de 269.000 appels (737 en moyenne par jour), dont 12 % ont fait l’objet d’un traitement. « Face à une suspicion de violences sur enfant, seul un Français sur quatre déclare avoir le réflexe d’appeler le 119 ou de prévenir la police », a déploré Adrien Taquet.
N.R.M
Nourane Foster Député du Parti camerounais pour la réconciliation nationale pense qu’il est mieux de procéder d’abord au confinement des personnes, avant de lancer la phase des tests massifs.
Si on s’en tient à ses différents tweets, on peut affirmer que l’Honorable Nourane Foster n’est pas d’accord avec certaines décisions prises, par le Ministère de la Santé dans le cadre de la lutte de la pandémie du Coronavirus, qui touche actuellement au Cameroun, plus de 300 personnes. Parmi lesdites décisions, il y a celle relative au lancement des tests de dépistage massifs de la maladie. Réagissant à la suite de l’annonce de cette mesure, en date du 1er avril 2020, le Député du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn) a tweeté ceci: «lancer les tests massifs sans au préalable décréter l'État d'urgence est inefficace. Procéder à des tests massifs sans confinement intelligent sera infructueux».
Il n’y a pas que la décision relative au lancement des tests massifs, qui n’est pas au goût de la camarade de parti de l’Honorable Cabral Libii. Il y aussi la reconduction des 13 mesures prescrites en début du mois de mars dernier, pour lutter contre la pandémie du Coronavirus. En rappel, Joseph Dion Ngute le Premier Ministre a annoncé que le gouvernement a décidé de reconduire lesdites mesures, pour une nouvelle durée de 15 jours. Pour Nourane Foster, il fallait faire plus, au vu du nombre de cas atteints par la maladie, que le Cameroun enregistre aujourd’hui.
«Avant les 13 mesures nous étions à 10 cas positifs au COVID-19 ! Avec les 13 mesures nous sommes montés à 384 Cas Positifs. Je suis surprise qu'on nous parle de reconduire les 13 mesures sans monter d'un cran. Une vrai curiosité !», a-t-elle tweeté.
Il faut noter que Nourane Foster fait partie des nouveaux élus de la nation qui composent l’Assemblée nationale. Elle fait parler d’elle depuis un temps, à travers ses prises de position. D’ailleurs, sur sa page Facebook, elle avait annoncé qu’elle ne se rendrait pas au Palais des verres de Ngoa-Ekelle le 26 mars dernier à la plénière de cette chambre du parlement. La raison étant que; l’Assemblée nationale ne se conformait ni aux exigences de distanciation sociale ni aux autres mesures de lutte contre le Covid-19.
Liliane N.
Face à la pénurie en cours, les militants du MRC de Douala 1er ont choisi de poser des actes au lieu de continuer de se plaindre et de rejeter la faute sur le gouvernement qui visiblement est dépassé par la crise en cours. Le moyen le plus efficaces pour assurer la propreté des mains en milieu urbain, en tenant compte de l’extrême mobilité des citoyens, reste l’utilisation des gels hydro alcooliques.
Les militants du MRC de Douala 1er ont décidé de fabriquer et mettre à la disposition du public des solutions hydro alcooliques. Ils ont choisi de répondre spontanément à l’invitation du gouvernement qui au début de cette crise avait interpeller les partis politiques et tous les acteurs de la société camerounaise à s’impliquer, chacun à sa façon et selon ses moyens, dans la guerre auquel notre pays fait face. Le gouvernement avait même cru pouvoir tenir une concertation avec toutes ces forces vives de la nation pour mieux conjuguer les efforts des uns et des autres dans la lutte contre le Covid-19. Mais il n’en a été rien. Ou du moins, il ne s’est pas encore résolu à le faire.
Sans attendre donc, la fédération départementale de Douala 1er a choisi l’action. Les militants de cette circonscription politique ont pris sur eux d’investir pour se procurer des petites bouteilles, confectionner des étiquettes estampillées MRC et se sont mis à la fabrication du précieux liquide. Des gels dont les formules de fabrication sont à l disposition du grand public depuis la survenue de cette crise sanitaire. Les stocks ne sont pas encore en mesure de satisfaire toute la population de Douala. Mais l’initiative est louable. C’est à saluer, à féliciter.
Depuis l’UPC des années 1949 – 1965, où l’on voyait une telle mobilisation sociale chez les militants, il était devenu rare de voir des personnes appartenant à un parti politique se mettre ensemble de cette manière pour produire des œuvres sociales à but non lucratif pour le bien des citoyens indépendamment de leur appartenance idéologique. C’est une belle image. Une autre façon de faire la politique. On est loin ici des discours pompeux, des promesses farfelues, et autres subterfuges du genre visant l’endormissement des consciences avec pour conséquence la léthargie sociale qu’entraîne ce type de pratique politique. Les militants du MRC tracent à nouveau le chemin d’une activité politique qui serve véritablement les intérêts du peuple profond, des plus faibles, des plus vulnérables. C’est une prouesse qu’il faudra pour les autres formations politiques savoir imiter.
Lutte contre la propagation du Covid -19 : Le « plan A » doit être la sensibilisation de proximité
Stéphane NZESSEU
Selon les projections présentées mardi, en respectant les mesures destinées à endiguer la propagation du virus, l’épidémie pourrait faire jusqu’à 240 000 morts dans le pays dans les mois à venir.
Une semaine plus tôt, Le président des Etats Unis imaginait encore pouvoir lever pour Pâques, le 12 avril, les restrictions adoptées pour lutter contre le coronavirus.
Mais Mardi dernier, d’après les informations relayées par nos confrères du journal le « Monde », le président des Etats-Unis a au contraire préparé son pays au pire. C’était au cours de sa quotidienne conférence de presse : « Nous allons traverser deux semaines très difficiles. Ce seront deux semaines très très douloureuses. Je veux que chaque Américain soit prêt pour les jours difficiles qui nous attendent».
Avant cette date et malgré les chiffres alarmants du nombre de personnes atteintes, le chef de l’exécutif américain ne s’était montré aussi alarmiste : « Notre pays traverse une grande épreuve nationale sans précédent », a-t-il déclaré, avant d’inviter chaque citoyen à « faire des sacrifices et chaque entreprise à remplir son devoir patriotique ».
Les projections réalisées à partir des précédents chinois et européens ont convaincu Donald Trump, qui avait souvent nié ou minimisé la menace en février et au début du mois de mars, à lancer cette mise en garde.
Anthony Fauci, le directeur de l’Institut national des allergies et maladies infectieuses et, Deborah Birx, la coordinatrice de la riposte de l’Etat fédéral, ont présenté en début de semaine ces chiffres. Les Etats-Unis pourraient enregistrer entre 100 000 et 240 000 décès imputables au Covid-19 dans les mois à venir.
« Tout repose sur les comportements »
« Ces estimations ne constituent en rien une fatalité », a assuré Deborah Birx qui a par ailleurs ajouté que : « Nous pensons vraiment que nous pouvons faire beaucoup mieux que cela pour convaincre les Américains de prendre au sérieux leur rôle dans la prévention de la propagation de la maladie. « Il n’y a pas de solution miracle, a-t-elle ajouté, il n’y a pas de vaccin magique, ni de thérapie. Tout repose sur les comportements. Chacun de nos comportements peut changer le cours de cette pandémie».
Anthony Fauci a renchéri : C’est un nombre que nous devons anticiper, mais nous ne devons pas nécessairement l’accepter comme inévitable »
On compte 48 318 décès dans le monde en ce 02 Avril 2020 – 952 116 cas confirmé et 202 530 personnes rétablies.
N.R.M
La dénommée Diane Ngo Mbong demande l’intervention du Dr Malachie Manaouda le Ministre de la Santé.
C’est elle-même qui révèle sa situation au grand jour. Diane Ngo Mbong affirme être dans une situation critique à Douala. Dans le post qu’elle a fait en réponse à un tweet du Dr Malachie Manaouda le Ministre de la Santé (Minsante), elle indique qu’elle a été internée à la Clinique des Poitiers, pour soupçon de Coronavirus.
«Monsieur le ministre. Je suis une jeune dame de 34 ans confinée dans une clinique à Douala plus précisément Clinique des Poitiers depuis le 26 mars 2020 pour soupçon de COVID 19. On m'a fait un prélèvement dans la journée du 27 mars 2020 et jusqu'à ce jour on n'a pas de résultats», peut-on lire dans le tweet fait le 31 mars 2020.
La jeune dame qui est encouragée par les internautes qui sont tombés sur son appel à l’aide, indique qu’elle est actuellement en train de lutter avec la mort. Elle précise être en détresse respiratoire. Les résultats du test qui lui a été fait depuis le 26 mars 2020 ne sont toujours pas disponibles. Et entre temps, elle ne fait qu’aller mal. La raison étant que le personnel soignant de la Clinique attend lesdits résultats, pour lui donner un traitement adapté.
«Mon état s'aggrave, ma détresse respiratoire s'effondre, ils n'ont pas d'oxygène, tout ce que les médecins m'administrent ici ne change pas, ils disent attendre les résultats pour passer à un autre traitement. Que faire Monsieur le Ministre ?? Je lutte avec la mort, ohhh mon pays», a écrit Diane Ngo Mbong.
D’autres cas comme ceux de Diane pourraient se révéler dans les prochains jours à Douala. Surtout que de sources sûres, on apprend que certaines formations sanitaires privées de la ville, prennent en charge des personnes souffrant ou présentant les symptômes du Coronavirus. Cette prise en charge est non seulement faite en catimini. Mais elle est faite dans certaines de ces formations sans aucune mesure de protection et de limitation de la propagation de la pandémie.
Liliane N.
Le chèque en question a été remis au Dr Malachie Manaouda le Ministre de la Santé.
L’un des hommes les plus riches du Cameroun a décidé de réagir, après la création du Fonds de solidarité devant servir pour les dépenses liées à la pandémie du Coronavirus. Baba Ahmadou Danpullo a disposé la somme de 100 millions de FCFA pour ledit Fonds. Le chèque a été remis au Dr Malachie Manaouda Ministre de la Santé par Haman Oumar, représentant l’homme d’affaires, classé l’année dernière par le magazine Forbes, dans le top 10 des africains les plus riches.
A titre de rappel, c’est en date du 30 mars 2020, que Paul Biya le Président de la République a décidé de créer le Fonds de solidarité pour financer les dépenses liées à la riposte du Coronavirus au Cameroun. Le Chef de l’Etat a aussi instruit que la somme d’un milliard de FCFA soit versée dans ce Fonds de solidarité. Cette somme est querellée par certains camerounais comme le Dr Hilaire Kamga qui estiment que cette enveloppe est petite. Et qu’il fallait en mettre plus.
« Nous espérions que monsieur Biya Paul puisse mettre 1.700 milliards de FCFA pour cette solidarité, cette dotation d’un milliard supposée être de monsieur Biya nous fait émettre de sérieuses réserves sur la signature du document rendu public. Il faut que Monsieur Biya sorte de son Sissongho pour prendre la mesure de la chose. Les besoins sont tellement énormes et balancer le chiffre d’un milliard est complètement ridicule », a-t-il déclaré hier sur les antennes d’Abk radio.
Toutefois, les contributions sont donc ouvertes. Et les autorités espèrent que toutes les âmes de bonne volonté mettent la main dans la poche
Liliane N.
Il s’agit de 18 mesures fiscales et financières. Des mesures susceptibles de maintenir à flots les entreprises camerounaises baignées dans les marées du ralentissement de l’économie dû aux restrictions du gouvernement pour protéger les citoyens contre le Coronavirus.
Le GICAM propose des mesures qui touchent à la fiscalité, la politique douanière, l’apurement de la dette intérieure, la politique sociale des entreprises, mais aussi la politique financière et monétaire du Cameroun. Les propositions du GICAM ont le mérite d’être claire et simple.
Sur les questions fiscales, le patronat camerounais planche sur six points. Il s’agit du report, sans pénalités, des délais des déclarations statistiques et fiscales ; l’assouplissement des conditions de délivrance des attestations de non-redevance (ANR) ; le report du paiement des acomptes de l’Impôt sur les sociétés (IS) ; le report du paiement de l’Impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP) sur les salaires ; le report du paiement des contributions au Crédit foncier et au Fonds national de l’emploi ; le report du paiement des cotisations CNPS pour les entreprises dans l’impossibilité de verser des salaires à leur personnel, avec cependant le maintien des couvertures CNPS pour les salariés concernés.
Il apparaît clairement que le patronat attend du gouvernement que plusieurs impôts soient exempts de paiement durant cette période. L’objectif est de permettre aux entreprises de disposer du cash, d’une trésorerie qui puisse faire face à la crise coronavirus.
Dans la suite de ses propositions, le GICAM propose des aménagements sur le plan douanier. Il est question de « la suppression, durant la période de crise, des surestaries et des frais de stationnement liés aux opérations de dédouanement ; l’allègement et l’adaptation des procédures liées au dédouanement et au paiement des fournisseurs, notamment pour tenir compte des contraintes liées au confinement en cours dans les pays d’embarcation, de nombreux fournisseurs étrangers étant désormais dans l’incapacité d’accomplir certaines formalités ; la suspension des contrôles douaniers après enlèvement ; et l’assouplissement des mesures de contrôles (quarantaine de 14 jours) des navires pour les secteurs stratégiques et les produits sensibles (intrants agricoles, produits alimentaires finis et semi-finis, produits pharmaceutiques) ».
De plus, le GICAM fait la proposition de l’institution d’un Fonds de soutien aux PME. Il s’agit d’une doléance du groupement des meuniers du Cameroun, qui a récemment prévenu le ministre du Commerce d’une pénurie et de la hausse probable des prix de la farine de froment sur le marché local. Les meuniers mettent à l’index la quarantaine de 14 jours imposés aux navires à la bouée de base au port de Douala, toute chose qui engendre des surcoûts pouvant être répercutés sur le prix final de la farine aux consommateurs.
Pour ce qui est de la politique monétaire et financière, le Gicam suggère « l’activation des leviers monétaires pour approvisionner le système bancaire en liquidités (facilitation de l’accès des banques au marché monétaire par la baisse de ses taux d’intérêt, augmentation des plafonds de refinancement ; l’accompagnement des banques et établissements financiers dans l’octroi des crédits de trésoreries aux entreprises ; le gel, par voie réglementaire, des échéanciers de remboursement de crédits et de leasing des entreprises et des particuliers auprès des établissements de crédit, ainsi que la suppression des pénalités et des coûts additionnels y afférents ».
Des propositions qui devraient être très rapidement examinées question de les mettre en branle le plus tôt pour le bien des entreprises camerounaises qui broient déjà du noir depuis le début de cette crise sanitaire aux relans de crise économique.
Stéphane NZESSEU
Deux semaines après le début des réquisitions de leurs espaces hôteliers, les patrons des espaces réquisitionnés sont en colère. Ils réclament au gouvernement la somme de 63 millions de fcfa. Les frais d’exploitation de leurs espaces et commodités par les mis en quarantaine depuis le début de l’opération de mise en quarantaine des passagers venant de l’étranger.
Nous sommes arrivés à la fin du mois de Mars et comme chaque mois, les établissements d’hébergement doivent mettre à jour leur comptabilité. C’est l’occasion de faire les états de paiement et dégager les salaires de ses employés, les paiements des fournisseurs et des partenaires, c’est aussi l’occasion des déclarations fiscales. Et il faut de l’argent pour faire toutes ces opérations de fin de mois. Or, ils continuent d’héberger les personnes mises en quarantaine par l’Etat. Et au même moment, ils ne bénéficient d’aucun accompagnement particulier de l’administration.
L’inquiétude des patrons est davantage prononcée à cause de la désinvolture qu’ils ont observée autour de la gestion de cette mise en quarantaine par l’administration. Un manque de sérieux qu’ils ont plusieurs fois décriés mais personnes pour les écouter.
En fait, ils ont fait savoir aux responsables qui pilotent cette opération que par exemple il n’était pas nécessaire de multiplier le nombre d’établissements qui devait prendre en charge ces mis en quarantaine. Il aurait été plus intéressant de réquisitionner un hôtel, dédommager les occupants précédents pour qu’ils libèrent les lieux, ou alors les reloger ailleurs et avoir tout l’établissement uniquement pour les mis en quarantaine. De sortes à pouvoir manager plus aisément les personnes concernées.
Par ailleurs, ça permet aux établissements d’avoir en interne une meilleure gestion de ces personnes avec toutes les contraintes que ça implique. Autre chose, c’est que les patrons des établissements hôteliers ne savent pas pour combien de temps finalement ils seront sollicités. Une chose est sûre, les dernières vagues des mis en quarantaine arrivent à la fin de leur séjour dans deux semaines, quand on ajoute les derniers camerounais rapatriés de plusieurs pays il y a quelques jours.
De son côté, l’Etat est sur plusieurs fronts. Ils n’arrivent pas encore à mobiliser les moyens financiers pour résoudre les différentes sollicitations financières. En attendant, le Chef de l’Etat vient de doter le Cameroun d’un fonds spécial qu’il vient de renflouer d’un montant d’un milliard de fcfa. Une somme que d’aucuns trouvent insuffisante au vu des défis qu’impliquent la prise en charge des malades du Coronavirus. Espérons tout simplement que les patrons des différents établissements rentrent dans leurs sous, pour le bien de tous.
Stéphane NZESSEU