L’écrivaine Calixte Beyala pense que doit user de raison pour ce qui est de la prise de certaines mesures comme celles du confinement total.
Tout en notant que l’Afrique prend exemple sur l’occident pour ce qui est de la lutte contre le Coronavirus, Calixte Beyala salue les mesures arrêtées par les pays africains. «Se laver les mains, c'est important, facile à mettre en œuvre; fermer toutes les frontières pour éviter une contamination exogène, très bien, facile à exécuter ! Mise en quarantaine des personnes détectées positives, belle prévention. Informer, aider, s'entraider, avoir une démarche civique citoyenne, j'applaudis...», écrit-elle.
Cependant l’écrivaine Calixte Beyala suggère aux gouvernements africains de mieux réfléchir en ce qui concerne, l’idée du confinement total ou partiel. En prenant l’exemple d’un pays comme le nôtre, Beyala affirme que ladite idée perd tout son sens.
« Au Cameroun, les gens vivent au jour le jour, peu de familles peuvent se permettre le luxe d'un confinement total, sans courir le risque de crever de faim ! Si les plus démunis sont obligés au confinement, ils mourront de faim, ou alors l'affaiblissement de leur organisme dû au manque de nourriture feront d'eux les premières victimes du Coronavirus ! Ces annonces faites à la légère provoquent la flambée des prix de premières nécessités sur les marchés occasionnant une vraie précarité !», écrit-elle.
Tout en indiquant que les populations africaines sont majoritairement jeunes, et en précisant que le Coronavirus tue principalement les vieux, Calixte Beyala demande aux leaders africains de réadapter les décisions à prendre aux réalités de chez nous.
Liliane N.