Contexte sanitaire oblige, Mamadi Mahamat, le sous-préfet de Yaoundé IIème vient de signer un communiqué suspendant la prière de vendredi chez les musulmans dans son unité de commandement pendant une durée de 15 jours. Cette mesure qui s’étend aussi à la communauté chrétienne vise à éviter des regroupements de plus de 50 personnes et rentre en droite ligne des directives gouvernementales de lutte contre le Covid-19.
Il s’agit ainsi de la suspension jusqu’à nouvel ordre « des grandes prières regroupant plus de 50 personnes organisées dans les mosquées et les paroisses ou chapelles », indique le communiqué de l’autorité administrative datant du 19 mars 2020. Par cette mesure forte, il est question d’intensifier la lutte contre la propagation du Coronavirus.
Mamadi Mahamat traduit ainsi dans les faits les mesures gouvernementales prises le 17 mars dernier pour contrecarrer la pandémie de Coronavirus qui sévit actuellement avec 24 cas enregistré à ce jour. Est particulièrement concernée par cette mesure, la grande prière du vendredi pour ce qui est des musulmans, la grand-messe du dimanche pour les chrétiens. Selon le communiqué, la suspension s’étend sur une durée de 15 jours en référence aux consignes gouvernementales.
Le sous-préfet de Yaoundé IIème, explique également : « les prières quotidiennes en petit groupe de personnes ainsi que les autres services religieux sont permis sous réserves de respect des règles d’hygiène (pas de salutation à la main, pas d’embrassade, pas d’attroupements après la séance de prière ». Il faut dire que l’arrondissement abrite sur son territoire plusieurs mosquées dont les plus connues sont celles de Briqueterie et Tsinga.
S’agissant des chrétiens catholiques et protestants, ils sont privés des messes ou cultes dès samedi et dimanche de cette semaine.
Innocent D H
La Chine d’où est venue le virus du Covid-19 démontre aujourd’hui au monde entier, que la mesure du confinement porte ses fruits.
Et si les camerounais pouvaient voir comment les chinois se comportent face à la pandémie du Coronavirus qui est sans pitié. En respectant la mesure du confinement, les chinois ont réussi à limiter la propagation du virus du Covid-19 dans leur pays.
Cela fait déjà deux jours, où aucun cas de contamination à cette maladie n’a été recensé. La raison étant que le peuple de l’empire du milieu a accepté de se barricader entre les quatre murs. Les chinois ont compris la nécessité de ne pas se regrouper, de ne pas se promener dans les rues et de se faire les livrer les repas à domicile. Aujourd’hui, la Chine commence à reprendre petit à petit le cours normal de la vie. Wuhan l’épicentre de la pandémie laisse même entrevoir une fin de la mesure du confinement.
Cependant que note-t-on chez nous. Des camerounais qui continuent de se balader dans les rues. Des jeunes qui quittent leur maison, se retrouvent au carrefour pour faire des commentaires. Des enfants qui jouent dans les quartiers.
Cameroun : L’urgence du respect strict des mesures de prévention du Coronavirus
Au marché Mvog Ada ce matin du 20 mars 2020, un tenant d’une poissonnerie de ce côté affirme, qu’interdire aux gens de se regrouper n’a pas de sens. Il ne voit pas le bien fondé de la mesure des fermetures des écoles, des universités, la réduction du nombre de personnes dans les églises, les cérémonies de levées de corps. Pourtant cette mesure a sauvé de milliers de vies en Chine.
Le gouvernement dans sa stratégie de lutte contre le Coronavirus, interdit les regroupements de plus de 50 personnes. Les autorités appellent la population à éviter les lieux peuplés. Le Ministère de la Santé n’a de cesse de rappeler que le respect des mesures prescrites par tous est nécessaire pour repousser la pandémie.
Coronavirus : Certains camerounais préfèrent visiblement périr
Liliane N.
C’est le cas de le dire. Ils sont nombreux qui par leur irresponsabilité mettent en péril l’avenir de multitudes. La non observation des règles préconisées par le gouvernement devrait être à la limite une infraction. Du fait de ces irresponsabilités, on enregistre 7 nouveaux cas. Et le pire est à craindre.
Le Ministre de la Santé Publique, Manaouda Malachie vient d’annoncer l’existence de sept nouveaux cas de patients détectés positif au Coronavirus. Sans plus de précision. Mais à lire l’ensemble de son tweet, ce serait la résultante de la non observation par nos concitoyens des règles prescrites par le gouvernement.
Le minsanté fait savoir « nous observons que beaucoup continue de ne pas observer les mesures d’hygiène requises et les règles édictées par le gouvernement. Je vous rappelle qu’en agissant ainsi vous mettez votre vie et celle des autres en danger. Ce matin, nous avons 7 nouveaux cas à Yaoundé. Vigilance. »
Cameroun : L’urgence du respect strict des mesures de prévention du Coronavirus
Qu’est ce qui est difficile à appliquer dans ces mesures ?
Sur les 13 mesures préconisées par le gouvernement, il faut distinguer dans chacune d’elles ce qui relève de la responsabilité individuelle et ce qui est de l’ordre de la responsabilité collective. Les deux s’imbriquent à chaque fois et ceci pour une raison toute simple. En pareille occurrence, un comportement individuel peut mettre e péril les efforts collectifs et vice versa. Il est donc important de se respecter ces mesures pour soi et amener ses voisins et ses proches à les respecter pour tous.
Qu’il s’agisse de l’interdiction de se rassembler à plus de 50 quel que soit le lieu et la circonstance, qu’il s’agisse de la fermeture des débits de boissons ou des restaurants, des déplacements interurbains, de la régulation des mouvements dans les supermarchés, il s’agit de mesures que des organisations que sont les restaurants et débits de boisson en question peuvent surveiller.
Mais en tant que consommateur de tous ces services, nous devons nous aussi amener les propriétaires à ne pas violer ces principes. Et au plan strictement individuel, que coûte-t-il de se laver les mains régulièrement ou de les désinfecter ? Pourquoi ne pas respecter la distance d’un mètre d’avec son interlocuteur ? Pourquoi ne pas s’abstenir de se saluer par une poignée de main ? Pourquoi ne pas résister à l’envie de s’embrasser ? Que faut-il de plus pour savoir qu’il faut tousser dans un mouchoir ou dans le creux de son coude ? Pourtant tout cela est simple. Vaut mieux prévenir que regretter.
Stéphane NZESSEU
La pandémie du Coronavirus ne cesse de se propager au Cameroun depuis quelques semaines avec de nombreux cas de contamination. Face à cette réelle menace, les pouvoirs publics invitent les populations à l’observation stricte des mesures de prévention, aux premiers rangs desquels les consignes d’hygiène et d’assainissement.
Les spécialistes de santé ne cessent de le préciser, les pouvoirs publics ne se lassent de le rappeler, le Covid-19 est une maladie dont la vitesse de propagation est accélérée. Pour prévenir la maladie, il est plus qu’urgent de respecter diverses mesures prescrites.
Mesures à observer
Comme premier comportement à adopter par les populations, c’est le lavage des mains à l’eau coulante propre et du savon, ou à l’aide d’une solution hydroalcoolique. Une méthode reconnue comme efficace par les spécialistes car la composition permet de neutraliser le virus s’il se trouve sur nos mains.
Un autre comportement à observer, c’est celui de maintenir une distance d’au moins un mètre avec les autres personnes car lorsqu’une personne porteuse tousse ou éternue, elle projette des petites gouttelettes qui peuvent contenir le virus, et si on est trop près de lui, on peut inhaler ce virus responsable du Covid-19.
Il faut aussi éviter de toucher les yeux et la bouche avec les mains puisqu’elles sont en contact régulier avec de nombreuses surfaces qui peuvent être contaminées. En touchant les organes évoqués, le virus peut pénétrer dans l’organisme et l’on peut tomber malade.
Le respect des règles d’hygiène respiratoire est impératif. Chacun à son niveau doit jouer le rôle de sensibilisateur pour que son entourage respecte scrupuleusement ces règles prescrites par les responsables de santé et par le Gouvernement. En cas de toux ou d’éternuement, l’idéal est de se couvrir la bouche et le nez avec un mouchoir et le jeter immédiatement après usage. En respectant ces règles d’hygiène respiratoire, les personnes se trouvant autour de vous sont protégées des virus tels que ceux responsables du rhum, de la grippe ou du covid-19. Dans le cas où vous ne vous sentez pas bien, rester chez-vous et informez votre patron par téléphone et en cas de fièvre et toux continue, vous appelez le numéro vert 1510.
Coronavirus : Prévenir vaut mieux que mourir pourtant les camerounais semblent avoir la tête dure
Il faut indiquer que les pouvoirs publics dans leur dynamique de riposte contre la propagation du Coronavirus, invitent incessamment les camerounais au respect strict de cette batterie de mesures préventives. Cependant, ce vendredi 20 mars 2020, le ministre de la Santé publique (Minsante), Manaouda Malachie sur son compte twitter constate : « que beaucoup continuent de ne pas observer les mesures d’hygiène requises et les règles édictées par le Gouvernement ». Sasissant l’occasion, le ministre rappelle, « qu’en agissant ainsi, vous mettez votre vie et celle des autres en dager ».
L’on découvre dans cette publication du Minsante que 7 nouveaux cas de malades sont confirmés à Yaoundé. Manaouda Malachie, conclue en appelant à la vigilance.
Au moment où nous rédigeons cet article, le pays enregistre officiellement 24 cas de Coronavirus. Au regard de la vitesse de propagation du Coronavirus, l’urgence est donc signalée et les populations sont appelées à se soumettre plus que jamais aux règles d’hygiène pour contrecarrer rapidement la maladie.
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Innocent D H
Dans cette missive, elle relève certes la situation de son père qu’elle juge préoccupante mais il n’en demeure pas moins que nombreux sont ceux qui se sont inquiétés depuis la survenance du corona virus des dispositions qui seront prises dans les prisons.
« A l'attention de Monsieur Malachie Manaouda, ministre de la Santé publique du Cameroun
Excellence Monsieur le Ministre,
Je tenais à vous présenter mes vives félicitations, pour toutes les mesures sanitaires que vous avez initiées pour contenir la propagation du coronavirus dans notre pays.
De même que, la campagne de sensibilisation que vous assurez personnellement sur les réseaux sociaux et, les médias suscite une prise de conscience collective, et un élan de solidarité nationale autour des plus vulnérables exposés aux ravages de cette épidémie ...
A cet effet, je vous prierai de prendre des dispositions urgentes, pour endiguer ce fléau dans les prisons du Cameroun. Car, vous le savez, la surpopulation carcérale dans nos prisons ne permet pas de respecter toutes les mesures de restrictions sociales indispensables aujourd'hui pour stopper ce fléau ...
La prison centrale de Yaoundé compte à ce jour 5000 prisonniers pour 700 places, parmi lesquels, des prisonniers âgés de plus 75 ans qui doivent encore purger de très longues peines de prison ...
Ces prisonniers du troisième âge souffrent de diabète, d'asthme et d'autres complications liées à leur grand âge.
Vous l'avez compris, ils seront les premiers qui tomberont sur le champ de bataille de cette guerre que le gouvernement mène contre le coronavirus.
Je vous suggère la mise sur pied d'une unité d'urgence dans lesdites prisons pour une prise en charge adéquate des premiers cas qui se dévoileront dans les prochains ...
Par ailleurs, en collaboration avec le ministère de la justice, des aménagements des conditions de détention pourraient être envisagées pour les prisonniers les plus fragiles.
Je crois que le moment est venu de décongestionner les prisons du Cameroun, il y va de notre intérêt commun ...
L'insalubrité et la promiscuité des prisons camerounaises sont autant de facteurs susceptibles de nous faire payer le plus tribu dans cette guerre sanitaire.
Je suis convaincue, que des détenus de plus de 60 ans qui n'ont pas encore été jugés pourraient être sauvés, si l’Etat leur permet de bénéficier d'une liberté provisoire.
Quelle injustice, s'ils mourraient de coronavirus !
D'ailleurs les frontières sont fermées, il n'existe aucun moyen par lequel ces personnes échapperont à la justice.
Ainsi que des jeunes de moins de 21 ans qui sont condamnés à des peines de prison de moins de 2 ans pourraient obtenir des aménagements de peine.
Ceci dans le but de créer de l'espace dans les prisons pour améliorer les conditions de détention des prisonniers malades.
Dans l'espoir que ma correspondance rencontrera un écho favorable auprès de haute attention, recevez Excellence Monsieur le ministre mes cordiales salutations ».
N.R.M
Le réseau social WhatsApp fait savoir qu’en collaboration avec l’Organisation mondiale de la Santé et l’Organisation des Nations unies, il va procéder au lancement d’un service d’information sur la pandémie du Coronavirus.
Les réseaux sociaux qui font partie de la vie de milliers de personnes à travers le monde, se mobilisent déjà pour apporter leur pierre dans la lutte contre la pandémie du Coronavirus, qui sévit dans le monde entier actuellement. WhatsApp dans ce sens se met avec l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) et l’Organisation des Nations unies (Onu), pour mettre en place un service d’information sur cette maladie. Ledit service aura pour mission de lutter contre les intox circulant autour de la pandémie.
Le service d’information qui sera lancé, va être intégré à WhatsApp. Il va donner aux utilisateurs des conseils simples et pratiques pour réduire la propagation des rumeurs. Ledit service aura également la charge de fournir des informations médicales précises sur le Covid-19.
Il convient toutefois de souligner que WhatsApp a commencé à relayer des informations de divers médias à sa base d’utilisateurs actifs. Rendu à ce jour, on parle de plus de 2 milliards d’utilisateurs que le réseau social comptabilise. C’est donc une cible importante que WhatsApp pourra atteindre. Et cela pourra efficacement contribuer à lutter contre la désinformation qui entoure cette pandémie. Des intox comme celles qui indiquent que le Covid-19 ne peut pas survivre en Afrique du fait, de son climat. Avec donc ce nombre considérable d’utilisateurs, l’impact de pareilles rumeurs pourra être réduit.
Le réseau social WhatsApp va par ailleurs accorder un million de dollars au Réseau international de vérification des faits (IFCN) du Poynter Institute. Avec cette somme, la Corona Virus Facts Alliance pourra facilement financer ses activités. Il faut souligner que la CoronaVirus Facts Alliance, fait du fact-checking sur la pandémie grâce à plus de 100 organisations locales dans plus de 45 pays.
Liliane N.
Avec deux cas de guérison déjà à son actif, le personnel soignant du Cameroun démontre qu’il peut faire face au Coronavirus.
Dans son communiqué annonçant que les patients guéris du Coronavirus au Cameroun ont regagné leurs domiciles, le Dr Malachie Manaouda a salué les efforts menés par le personnel soignant dans la lutte contre la pandémie qui a gagné le monde. Les deux premiers patients qui ont passé leur première nuit hier dans leur maison, ont été admis à l’hôpital central de Yaoundé au tout début de ce mois en cours. Soit le 6 mars dernier. Ils ont passé 14 jours en traitement. 14 jours durant lesquels, ils ont été suivis par le personnel soignant de l’hôpital suscité, bien outillé et formé pour pouvoir efficacement faire face à la pandémie du Coronavirus.
En s’adressant à Cameroon tribune, le Pr Fouda Directeur de cette formation sanitaire publique avait quelque peu parlé du traitement qui est fait sur ces personnes contaminées au Coronavirus. Il avait alors déclaré «c’est un problème viral et la plupart des problèmes viraux se résolvent souvent spontanément. Face à toutes les épidémies de grippe enregistrées dans le monde, il n’y a pas souvent eu un médicament détruisant le virus. Mais le malade est mis dans des conditions devant éviter la surinfection, la fatigue et autres. Donc, si la personne a de la fièvre on traite cette fièvre, si elle a mal à la tête, on s’en occupe, jusqu’à ce que l’organisme surmonte l’infection».
Le traitement sus expliqué a démontré son efficacité. Et le Cameroun se réjouit de compter à ce jour zéro mort de coronavirus sur son sol et 2 cas guéris. En s’adressant toujours à Camerron tribune, le Pr Fouda avait indiqué que le personnel soignant est capable de faire face à cette pandémie. Il avait pris comme exemple le cas d’Ebola « Nous avons l’habitude de gérer de pareils cas. Rappelez-vous de l’époque d’Ebola. L’Hôpital central avait également été sollicité à cet effet et notre personnel avait déjà été formé pour faire face à ce type de problème. Ils ont à nouveau été formés afin qu’ils soient à la page. Ce qui fait qu’aujourd’hui, nous avons une équipe qualifiée », avait-il déclaré.
Le Ministère de la Santé continue d’appeler les populations à respecter les règles d’hygiène et à appeler les numéros 1510, 677 89 93 69, 677 89 43 64.
Liliane N.
Malgré les appels à la vigilance et l’exhortation au respect des règles d’hygiènes, ils sont encore très nombreux les camerounais qui s’en foutent des précautions à prendre pour éviter ce fâcheux virus. Dans nos rues, ils continuent d’afficher des comportements irresponsables, susceptibles de propager à une vitesse supersonique le Coronavirus qui est déjà dans nos murs.
Marché Sandaga, il est 06 heures ce jeudi matin. Les camionnettes de transport de vivre sont dans le marché depuis un certain temps. Mais ce qui marque l’attention, c’est la multitude des commerçants tout autour de ces véhicules, discutant et se bousculant pour avoir la meilleure marchandise.
Vendeurs, porteurs, revendeurs, ménagères et autres se marchent pratiquement dessus. Ils sont des centaines à grouiller dans le marché. Dans cette ambiance, on est loin de se rendre compte qu’un danger nous guette, celui de la propagation du Coronavirus. Presque pas de masque sur le visage.
Pour ceux qui en ont, c’est certainement une décoration tellement la transpiration a trempé cet outil de protection. Plus tard dans la journée, des « bayam-sellam » vont continuer le remue-ménage sans se soucier du lavage des mains pendant le service ou de l’hygiène élémentaire dans la présentation de leurs marchandises.
Marché Sandaga : Après la psychose, le prix du cageot de tomate passe de 7500 F à 3500 F
Quelques kilomètres plus loin, nous sommes au carrefour Ndokoti. Ici, ce sont les mototaxis qui font la loi. Passages obstrués, les hommes et les femmes se démerdent comme ils peuvent pour se frayer un chemin. On se touche, on se salue, on se serre sur les motos et dans les taxis qui prennent la direction de Yassa et autres.
Non loin de là, il y a un marché de fortune qui participe d’ailleurs de la réputation du coin. On se salue par des poignées chaleureuses, on s’embrasse, c’est la joie. Le Coronavirus semble bien éloigné. Mais combien si proche !
Ces comportements sont le lot de nombre de nos compatriotes. S’il y a quelques-uns qui s’attachent aux prescriptions édictées par le gouvernement et s’emploient autant que possible à les mettre en œuvre, ils sont très nombreux ceux des nôtres qui ne s’en soucient pas.
Au contraire, ils estiment que c’est une blague de mauvais goût que « les blancs » apportent encore pour distraire les africains. Pendant que pour d’autres, ils s’arqueboutent sur des superstitions su genre « ce virus ne va rien nous faire au nom de Jesus ».
Ils ont tôt fait d’oublier ce qui arrive au pays qui abrite le siège de la grande religion Catholique l’Italie. Comme les camerounais, les italiens ont désobéi aux règles et mesures prises par leur gouvernement pour leur santé. Résultat, c’est le pays qui engrange aujourd’hui le plus de mort que la CHINE épicentre du virus.
Même si Rome et Yaoundé sont toutes deux des villes aux 7 collines, il faudrait tout faire pour que les ressemblances s’arrêtent là. Sinon notre situation sera bien pire que celle de l’Italie. Le pays qui abrite la résidence du PAPE est à plus de 3.405 personnes contaminées et a enregistré un record de 297 morts en 24 heures. On n’a pas fait pire au cours de cette crise. Et si nous ne nous ravisons pas, bonjour les deuils en désordre.
Cameroun : L’urgence du respect strict des mesures de prévention du Coronavirus
Stéphane NZESSEU
24 heures après le mouvement de ravitaillement agressif des camerounais, le marché retrouve peu à peu ses habitudes quotidiennes. Les prix sont revenus à la normale.
Après l’annonce des mesures spéciales prises par le gouvernement de Joseph Dion Ngute, c’était la panique dans nombre de foyers. Elles voulaient toutes se ravitailler au maximum, garder à la maison la plus grande quantité de vivres. Il faut dire que la brutalité de l’annonce du Gouvernement de Yaoundé des mesures de prévention de l’expansion du coronavirus a créé un choc psychologique au sein des populations.
A. Moussa est commerçant (grossiste). Devant lui, une vingtaine de cageots de tomates ; c’est ce qui reste des centaines de cageots qu’il a apportés avec lui quand il arrivait au marché ce matin. La journée est pratiquement terminée et il peut être fier de sa recette journalière.
Malgré la cagnotte, il faut pouvoir écouler le reste de la marchandise et repartir vers les champs dans l’Ouest Cameroun pour se réapprovisionner. Alors, ses vendeurs et lui continuent de crier « 5.500 f le cageot, le bon cageot de tomate ici … ».
Non loin de là, un autre commerçant avec l’aide de ses vendeurs à la crié appellent les clients en proposant un prix bien plus bas au cageot. Ils proposent le cageot à 3.500 fcfa. Quand nous demandons à Moussa pourquoi ce gap de prix entre lui et son voisin, il répond simplement « c’est chacun qui fixe ses prix compte tenu de l’allure du marché. Hier (mercredi 18 mars), on vendait les cageots ici à 7.000 fcfa voir 7.500 fcfa. Mais il y a des gens qui achetaient. »
Prévention du Coronavirus : Restaurateurs et tenanciers des débits de boissons en mode riposte
Si l’on s’en tient à la quantité de cageots encore à sa disposition on peut bien se rendre compte que malgré le coût de 5.500 fcfa, il a bien vendu sa marchandise. Quelques minutes plus tard, je vais me rendre compte que les cageots vendus à 3.500 fcfa ne sont plus de si bonne qualités ; On dirait les restes collectés dans les invendus de la journée. Lesdites tomates ne sont pas aussi dodues et éclatantes que dans les lots de notre chers Moussa.
Rappelons que d’ordinaire, le prix du cageot de tomate oscille entre 2.500 fcfa et 3.000 fcfa au marché Sandaga. Et pour faire la bonne affaire, il vaut mieux être au marché à 05 heures du matin quand les voitures chargées de cageots de tomates arrivent de Foumban.
Stéphane NZESSEU
Cette disposition concerne les montants allant jusqu’à vingt mille francs et elle sera limitée à trois transferts par jour et par compte.
Le communiqué