C’est dans une lettre adressée au Président de la République que les étudiants et autres compatriotes vivant de ce côté disent attendre le soutien de leur pays étant donné qu’à ce jour, on compte à un peu plus de 7 783 contaminations, le nombre d'infections au coronavirus partout dans le monde.
« À Son Excellence Monsieur Paul BIYA,
Président de la République du Cameroun.
Excellence Monsieur le Président, nous vous souhaitons à vous et à votre famille une bonne année 2020 pleine de santé et de bonheur. Nous nous permettons de vous écrire car la situation nous impose cette démarche inhabituelle.
En effet nous sommes des ressortissants Camerounais résidents en République Populaire de Chine qui pour la plupart sommes étudiants et Travailleurs.
Nous y sommes pour voler la flamme du savoir afin de venir aider notre pays à relever les défis du développement.
Excellence Monsieur le Président, nous sommes environ trois cents (300) Camerounais résidents dans la Province du Hubei en République Populaire de Chine, épicentre de l'épidémie du Coronavirus 2019 qui frappe notre pays d'accueil actuellement.
Les centres commerciaux, marchés, et moyens de transport étant à l'arrêt, nous sommes dès lors très anxieux pour la suite des événements.
Monsieur le Président, Wuhan est en quarantaine depuis le 23 Janvier 2020. Malgré nos nombreuses démarches (appels téléphoniques et correspondances) envers l’ambassade du Cameroun à Beijing, nous restons sans nouvelles ou réponses officielles pour nous rassurer ou donner des consignes humanitaires.
Excellence,
Le gouvernement chinois est à l'œuvre pour contenir l'épidémie, cependant elle continue de gagner du terrain et la psychose aussi.
Notre frustration est encore plus grande lorsque nos confrères de pays voisins reçoivent du soutien tant moral que matériel de leurs officiels. Nous refusons de croire que nous avons été abandonnés, c'est pourquoi nous voulons saisir cette opportunité pour lancer vers vous ce cri.
Nous souhaitons la mise à disposition d'un numéro vert pour tous les Camerounais de Chine et surtout le plus urgent, l'assistance avec le nécessaire en ce temps de crise: des masques, des désinfectants et de la nourriture car les boutiques se sont vidées et beaucoup d'entre nous ont épuisé leurs réserves.
Nous savons que le père que vous êtes ne saurait voir ses enfants être confrontés à cette situation sans en être interpellé.
Nous avons foi Excellence Monsieur le Président que ce message vous parviendra.
Signé: Les membres du bureau de la Communauté Camerounaise de Hubei, Chine-
1. Dr. Pisso Nseke
2. Jum Francis
3. Christian Manga… ».
N.R.M
Le Ministère de la Santé a mis sur pied un plan de riposte contre le coronavirus depuis le 22 janvier 2020.
Etant un partenaire commercial de la Chine de longue date, le Cameroun a pris aussi des mesures visant à barrer la voie au Coronavirus, qui sévit actuellement dans l’empire du milieu. Le Dr Malachie Manaouda le Ministre de la Santé (Minsante) en date du 25 janvier 2020 a posté un tweet sur son compte officiel Twitter. Dans ledit tweet, il indiquait que le pays se prépare par rapport à cette grippe. « Dans le cadre de la surveillance épidémiologique des mesures sont en cours pour prévenir toute importation éventuelle des Coronavirus chinois au Cameroun. Pour l'instant il faut se laver les mains régulièrement, se couvrir le nez et la bouche pour éternuer, bien cuire les viandes », pouvait-on lire dans le tweet du Minsante.
Ayant tenu une réunion avec les acteurs qui interviennent directement dans la lutte contre cette épidémie, le Dr Malachie Manaouda et ces derniers ont établi un plan de riposte qui vise les axes suivants : la coordination, la surveillance, le laboratoire, la prise en charge des cas et la communication. S’adressant au quotidien gouvernemental Cameroon tribune, le Minsante a indiqué que le Centre Pasteur du Cameroun a les capacités de faire le diagnostic du coronavirus. « Des réactifs ont été commandés et seront disponibles dans les deux semaines qui suivent », a confié le Ministre Malachie Manaouda.
Aussi pour les plans d’actions mis en place le Minsanté a précisé qu’ils seront finalisés. Cela se fera dans les brefs délais. « Nous allons renforcer la surveillance au niveau des postes de santé des frontières aéroportuaires (Nsimalen, Douala, Garoua) et portuaires (Douala et Kribi). Nous allons adapter des outils de collecte des données (fiches de notification, fiche de déclaration de malade pour les voyageurs, définition des cas), former les équipes d'intervention et d'investigation rapides », a-t-il déclaré.
En bref le coronavirus fait partie d’une grande famille de virus respiratoires qui peuvent provoquer des maladies allant du rhume banal au syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS). Pour l’heure, dans nos aéroports des contrôles au thermomètre laser sont effectués.
Liliane N.
Deux nouvelles personnes sont décédées du virus qui touche la Chine depuis un mois, portant le bilan à six morts, a annoncé ce mardi le maire de Wuhan (centre), où l’épidémie est apparue.
Interrogé par la télévision d’Etat CCTV, Zhou Xianwang a précisé qu’un total de 258 personnes avaient été contaminées dans sa ville et que 227 d’entre elles étaient encore sous traitement.
De nombreux pays d’Asie touchés
La Commission nationale de la Santé chinoise a également annoncé avoir recensé 77 nouveaux cas du virus, ce mardi, portant le total à 291, ajoutant que 922 patients étaient en observation.
Plus d’un mois après son apparition sur un marché de Wuhan, le virus, de la famille du Sras (syndrome respiratoire aigu sévère) touche désormais plusieurs grandes villes de Chine, mais aussi d’autres pays, comme le Japon, la Corée du Sud, la Thaïlande et l’Australie.
L’Organisation mondiale de la santé a annoncé il y’a quelques heures, une réunion d’urgence mercredi consacrée à l’émergence du nouveau virus, proche du Sras, qui se répand en Chine et a touché trois autres pays asiatiques.
Un comité ad hoc doit se réunir à Genève pour déterminer s’il convient de déclarer une « urgence de santé publique de portée internationale », qualification qui n’est utilisée que pour les épidémies les plus graves, a annoncé l’OMS.
Proche du Sras
Zhong Nanshan, un scientifique chinois renommé membre de la Commission nationale de la santé, a confirmé ce lundi selon nos confrères de « 20 Minutes Monde », que la transmission du virus par contagion entre personnes était désormais avérée. L’OMS estime pour sa part qu’un animal semble être la source primaire la plus vraisemblable, avec une transmission limitée d’humain à humain par contact étroit.
Le nouveau coronavirus est proche du Sras (Syndrome respiratoire aigu sévère) et touche désormais trois autres pays d’Asie : Japon, Corée du Sud et Thaïlande. Il inquiète d’autant plus que des millions de Chinois s’apprêtent à voyager pour le Nouvel An chinois.
Un terme extrêmement rare
L’épidémie de Sras en 2002-2003 a fait 774 morts dans le monde (dont 349 en Chine continentale et 299 à Hong Kong) sur 8.096 cas, selon l’OMS, qui n’a jusqu’ici utilisé le terme « urgence de santé publique de portée internationale » que pour de rares cas d’épidémies nécessitant une réaction internationale vigoureuse, dont la grippe porcine H1N1 en 2009, le virus Zika en 2016 et la fièvre Ebola, qui a ravagé une partie de l’Afrique de l’Ouest de 2014 à 2016 et la RDC depuis 2018.
N.R.M