Cabral Libii le Député du Parti camerounais pour la réconciliation nationale pense qu’à l’heure actuelle, le gouvernement doit revoir son train de vie.
L’Honorable Cabral Libii plaide pour un réajustement de la Loi des finances de cette année, au vu de la pandémie du Coronavirus qui sévit aussi au Cameroun. «Au regard de la crise sanitaire qui frappe le monde, qui frappe le Cameroun, au regard des exigences que cela comporte en termes de financements, nous avons dit que le préalable des préalables, c’était une loi de finances rectificative», a-t-il déclaré.
Réagissant sur les antennes de la chaîne de télévision Equinoxe, le Député du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn), a donné quelques pistes à explorer, pour un financement du Fonds de solidarité nationale, créée par Paul Biya le Président de la République, dans le cadre de la lutte contre le Coronavirus.
Il suggère par exemple, la baisse des salaires des Ministres et même ceux de certains parlementaires. «Il faut revoir l’ordre de priorité de la dépense publique; qu’on revoit à la baisse le train de vie de l’Etat, la rémunération des ministres, des hauts responsables et même des parlementaires pour trouver l’argent nécessaire pour faire face à la crise», a déclaré le Député Pcrn du Nyong-et-Kellé.
Dans le même ordre d’idées, l’Honorable Cabral Libii suggère «des ajustements fiscaux et douaniers» qui doivent être envisagés. Seulement le Député fait remarquer qu’aucun texte sur la révision de la loi des finances de l’année 2020, n’a été adressée par le gouvernement au parlement.
Liliane N.
L’entreprise de transport routier entend ainsi résister aux effets néfastes du coronavirus qui impacte profondément son secteur d’activité. La mesure entre en application dès ce mois d’avril, et la situation sera automatiquement rétablie à la fin de la crise.
Selon des sources internes à l’entreprise, Touristique Express S.A traverse comme plusieurs autres entreprises camerounaises, un moment extrêmement difficile provoqué par la lutte contre le coronavirus. Cette situation frappe négativement son chiffre d’affaire qui connait dans la foulée une baisse drastique.
54%, c’est le taux de baisse qu’enregistre son chiffre d’affaire comparativement à 2019 pendant la même période. Elle enregistre également une réduction de l’ordre de 55% du nombre des départs de bus auquel il faut ajouter le niveau de taux de remplissage exigé par le ministère dès Transports (mesure de riposte contre le Covid-19). C’est donc sans doute pour éviter le chaos, que la direction générale de l’agence de voyage a songé à des mesures de sauvetage. La première de ces mesures, est celle liée à la réduction des charges. Celle-ci entre en vigueur à compter du mois en cours (Avril).
L’on apprend que Touristique Express S.A a réduit le salaire net de l’ensemble de son personnel dans le strict respect du SMIG en application au Cameroun. L’entreprise garantit que la situation sera automatiquement rétablie dès lors que la crise prendra fin, à en croire une note interne à l’entreprise adressée au personnel en date du 13 avril dernier.
Dans le même temps, l’entreprise de transport routier prévoit un palliatif. Elle fait savoir que le temps de travail sera réduit de moitié, tout comme deux équipes vont alterner par semaine, et seront constituées par service.
Innocent D H
« La reprise des cours le 01er juin 2020 dans tous les établissements scolaires et universitaire ainsi que dans les centres de formation professionnelle et les grandes écoles… Il reste attendu que cette mesure est susceptible de réajustement en fonction de l évolution de la pandémie ».
Telle est la décision prise ce Jeudi par le Chef de l’Etat Camerounais, en plus de la reconduction, pour une durée de 15 jours supplémentaires, des 13 mesures de restriction publiées le 17 Mars dans le cadre de la lutte contre l’expansion du Covid -19 dans notre pays, auxquels s’ajoutent les mesures complémentaires communiquées le 09 Avril 2020.
La troisième décision gouvernement publiée ce 17 Avril est « la finalisation en urgence de l'étude visant à évaluer l'impact du Covid 19 sur l’économie nationale et la détermination en urgence des mesures d’accompagnement à mettre en œuvre pour soutenir les secteurs d’activité en difficulté ainsi que les ménages les plus fragiles... ».
Dans son allocution, le Premier ministre - Chef du Gouvernement a dit toute la satisfaction qu’il « Observe à travers l’élan de mobilisation que suscite la lutte contre le Covid – 19 de la part des acteurs nationaux et internationaux… Tout porte à croire que les actions qui sont menées dans différents domaines pour limiter la propagation de ce virus, produisent déjà les résultats encourageants et méritent d’être intensifiées sur le terrain, jusqu’à l’éradication de cette pandémie ».
Difficultés économiques
La crise sanitaire que traverse le Cameroun a causé d’énormes difficultés notamment, pour ceux qui sont dans le secteur informel. Obligés de pratiquer le confinement partiel, les promoteurs connaissent une chute drastique de leurs chiffres d’affaires et craignent d’être obligés de fermer lorsque la vie va reprendre son cours normal, s’ils ne sont pas accompagnés.
Les choses vont aller en s’améliorant, d’après le Premier ministre : « Le Gouvernement a pris la pleine mesure des difficultés auxquelles sont confrontés certains secteurs essentiels, du fait de la crise sanitaire mondiale liée à la pandémie du Covid – 19. Je pense notamment à celui des Transports, ou encore à celui de l’hôtellerie – restauration. Je voudrais dire à ce sujet que les restrictions qui sont imposées à ces secteurs et à bien d’autres, depuis le 17 Mars, sont certes difficiles à supporter ou à gérer, mais elles sont indispensables pour protéger la communauté nationale, face à l’ampleur de cette pandémie mondiale…
Il va de soi que les restrictions inhérentes à cette crise sanitaire seront progressivement levées, au fur et à mesure que la pandémie sera maîtrisée au plan national et international ».
Port obligatoire du masque de protection
Selon Joseph Dion Ngute, qui relève au passage la préoccupation qui est celle du Gouvernement relativement à ce qui se passe dans les marchés, il précise que : « Les normes et spécifications techniques, récemment publiées par le ministre de l’Industrie Locale, ne visent pas à confier à quelques entreprises, un monopole dans la fabrication des masques. Ces normes ont pour but d’améliorer la qualité et l’efficacité des masques produits par l’industrie locale, mais également celles des masques produits de façon artisanale par nos couturiers afin d’accroître le niveau de protection individuelle et collective…Au demeurant, le masque n’empêche pas le respect des mesures de distanciation sociale »…
Nicole Ricci Minyem
Le ministre de la Santé publique l’a réitéré au personnel de santé véreux qui depuis quelques semaines a choisi de s’enrichir sur le dos des victimes de cette pandémie
Depuis la détection des premiers cas de Covid 19 au Cameroun, tout le monde, ou presque s’est félicité de l’abnégation, du sens de sacrifice et des risques quelquefois pris par le personnel de santé, afin de soulager leurs compatriotes souffrant du Corona Virus.
Les médecins et autres membres du corps médical sont devenus des héros et chaque fois que l’un d’eux est mort, qu’il soit concerné de près ou de loin à la pandémie, les messages de condoléances ont afflué et il a été demandé au gouvernement de prendre des mesures afin de revoir leur grille salariale en plus des avantages qui doivent leur revenir…
Et pourtant,
Quelques uns ont malheureusement trouvé une opportunité afin de s’en mettre plein les poches, sans tenir compte de la souffrance, de la détresse, du désarroi des personnes atteintes. Les dénonciations faites par les malades ou leurs proches n’ont pas été prises en compte et à chaque fois, ils ont été pris comme des « individus qui ne manquent aucune occasion de salir l’image du Cameroun et ne savent jamais reconnaître ce que fait le Gouvernement, même quand c’est bien.
Ceux qui ont écrit au ministre de la Santé publique en relevant par exemple que leur malade a été abandonné dans une voiture, sans soins parce qu’incapable débourser cent, parfois deux cent mille par certains médecins ont subi les foudres des bien pensants. Les familles nanties ont à chaque fois été contraints de se plier et ceux qui le sont moins été renvoyés chez eux avec leur malade, bénéficiant au passage de quelques conseils pour la prise en charge de leur malade, donné avec condescendance et ironie.
Le ministre de la Santé Publique sonne la fin de la récréation
Après avoir décrié ces dérives, le Dr Manaouda Malachie met un terme à ces manœuvres peu recommandables à travers une lettre circulaire adressée à ses collaborateurs et rendue publique ce Jeudi : « Je voudrais rappeler certains principes clés dans la prise en charge du Covid – 19, notamment la gratuité du service…Vous voudrez donc désormais vous assurer de prendre toutes les dispositions utiles pour que tous les services liés à la prise en charge du Covid – 19, sans exception, soient offerts aux patients sans aucune contrepartie financière… ».
Nicole Ricci Minyem
Lors de son traditionnel point de presse au Centre des Opérations d’Urgence de Santé Publique Manaouda Malachie a donné les dernières informations relatives à l’état de lieu de la situation sanitaire sur l’ensemble du triangle national
« La prévention de la maladie reste la seule arme pour combattre cette pandémie. Le lavage régulier des mains, la distanciation sociale et le port adéquat du masque doivent devenir des réflexes pour chacun d’entre nous.
A ce jour, nous notons une trentaine de personnes sous oxygénothérapie, 165 personnes guéries avec malheureusement 17 décès.
Le Gouvernement continue de déployer tous ses efforts pour contrôler la pandémie. Il est attendu de chacun de nous, de contribuer à l’éradication de cette pandémie.
Une fois de plus, nous invitons les uns et les autres, à appeler le numéro vert 1510, pour signaler tout cas suspect de COVID-19 afin de bénéficier d’une prise en charge appropriée.
En outre, nous encourageons la population à continuer de fréquenter les formations sanitaires, en cas de pathologies autres que la COVID-19. Il est à préciser ici que la COVID-19, comme toute autre maladie, se soigne et on peut en guérir dans 97 pour 100 des cas. Toutefois, nous pouvons l’éviter en respectant scrupuleusement les mesures barrières édictées par le Gouvernement, à savoir :
- Porter systématiquement des masques dans les lieux publics ;
- Se laver régulièrement les mains avec de l'eau propre coulante et du savon ou utiliser une solution hydro-alcoolique ;
- Se couvrir le nez et la bouche avec un mouchoir jetable lorsque l’on tousse, éternue ou utiliser le pli du coude ;
- Respecter les mesures de distanciation physique d’un 1,5 mètre ;
- Surtout, Restez chez vous autant que possible et ne sortez qu’en cas de nécessité ».
Nombreux sont ceux qui s’arrimer aux mesures d’éradication du Covid 19
Certes, l’on relève que quelques personnes s’amusent encore à faire la sourde oreille, prenant comme prétexte le fait que le Chef de l’Etat ne s’est pas encore exprimé sur la question. Ils font d’une crise sanitaire, une récupération politique pensant peut être dans leur esprit, attribuer des torts au gouvernement si quelque chose de mal leur arrive.
Cependant, dans leur grande majorité, les Camerounais notamment ceux de la couche sociale la moins favorisée, se donnent les moyens de respecter les règles, soucieux de leur santé de même que de celle des autres.
Devant les commerçants dans certains marchés de la région du Soleil Levant, les clients tentent tant bien que mal de respecter la distance requise devant les marchands et le port des masques semblent s’intégrer de plus en plus dans les mœurs bien qu’ils ne répondent pas nécessairement aux normes.
Nicole Ricci Minyem
Ils affirment qu’ils ont peur de se faire contaminer par le virus du Covid-19.
Certains camerounais sont apeurés juste à l’idée de se rendre dans les hôpitaux. Qu’il s’agisse de formations sanitaires publiques ou privées, le ressenti est le même. C’est le cas de Marie Dje qui vit à Yaoundé au quartier Emombo. Elle a raté son rendez-vous médical qui date de depuis le 27 mars 2020. La sexagénaire explique qu’elle craint de choper à l’hôpital, le virus du Covid-19. En plus de cela, Marie affirme que sa crainte est nourrie par le fait qu’elle soit déjà malade. Elle pense qu’elle fait partie des personnes à risque et qui n’auront pas beaucoup de chance, si elle se faisait contaminer.
Des camerounais comme Marie Dje sont nombreux. Et ils partagent tous la même peur. Celle de contracter le virus du Covid-19 en se rendant à l’hôpital. Certains Directeurs de formations sanitaires publiques qui sont au courant de cet état de chose, demandent aux populations de ne pas fuir les hôpitaux. C’est le cas du Pr Pierre Joseph Fouda le Directeur de l’hôpital central de Yaoundé.
La formation sanitaire dont il a la charge, fait partie de celles qui prennent en charge, les personnes atteintes par le Coronavirus. Il reconnaît que cette maladie a une particularité. Elle a pris le dessus, étant donné qu’elle est devenue une pandémie. Cependant, il déclare qu’elle n’a pas éliminé le reste des maladies.
“Il ne faut donc pas que les gens restent avec leurs maladies à la maison au risque d'avoir des complications et de décéder. L'objectif est qu'il n'y ait aucun décès, que ce soit du Covid ou des autres maladies. C'est la raison pour laquelle à l'hôpital central, nous avons un espace bien aménagé pour gérer les malades du coronavirus, et un autre espace réservé aux autres pathologies. Donc, n’ayez pas peur de venir à l'hôpital central, ou dans n'importe quel hôpital, car toutes les dispositions ’ sont prises. Vous ne serez pas contaminés, parce que je sais que c'est la plus grande peur. Vous n'avez pas plus de risques d'être contaminés à l'hôpital central qu'en allant au marché où les gens ne respectent pas la distanciation”, a déclaré le Pr Pierre Fouda au cours d’un entretien accordé au quotidien Le Jour.
Le Directeur de l‘hôpital central de Yaoundé invite les populations à adopter les bonnes habitudes. Avoir son masque facial, se laver régulièrement les mains avec de l’eau et du savon ou bien utiliser un gel hydroalcoolique, respecter la mesure relative à la distanciation sociale.
Liliane N.
Son parti politique affirme qu’il se porte mieux. Et il réagit bien au traitement.
C’est par un communiqué, que le Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem) a révélé au grand public, l’état de santé d’Anicet Ekane, son président. Le Manidem affirme que c’est le 29 mars 2020, qu’il a commencé à ressentir les symptômes du Coronavirus. La confirmation de sa contamination au virus du Covid-19 a eu lieu le 7 avril, après qu’il ait subi un examen approfondi d’un scanner de ses poumons. Et dès lors, il a été pris en charge par le Dr Richard Etoke.
Toutefois le Manidem indique que Anicet Ekane va mieux. Il a été placé en confinement chez lui, où il poursuit sa convalescence. Son parti politique qui salue le travail du personnel soignant, recommande aux populations camerounaises de respecter les mesures barrières prescrites par l’Organisation mondiale de la santé (Oms) et le gouvernement.
Il convient d’indiquer que c’est la deuxième personnalité révélée positive au test du Coronavirus. La semaine dernière, c’est le Dr Malachie Manaouda le Ministre de la Santé qui faisait connaître à l’opinion nationale l’état de santé de Samuel Dieudonné Ivaha Diboua le gouverneur de la région du Littoral. Le patron de cette région a été en contact avec la première vague de voyageurs entrés au pays. Grâce à Dieu comme, il a lui même déclaré, il a répondu positivement au traitement. A ce jour, le gouverneur et son épouse aussi contaminés vont bien.
Liliane N.
Le Décret du Chef de l’Etat signé ce Mercredi a suscité beaucoup de joie, d’allégresse et même une certaine dans la quasi majorité des maisons d’arrêt du 237
Le document comporte cinq articles.
Le premier stipule que : « Les commutations et remises de peines suivantes sont accordées aux personnes définitivement condamnées à cette date ».Il s’agit entre autres d’ :
Une commutation en un emprisonnement à vie en faveur des personnes originellement condamnées à la peine de mort
Une commutation en une peine de vingt cinq ans d’emprisonnement en faveur des personnes originellement condamnées à la peine de mort, et dont la peine a déjà été communié en une peine d’emprisonnement à vie
Une communion en une peine de vingt – cinq ans d’emprisonnement en faveur des personnes originellement condamnées à une peine d’emprisonnement à vie non encore commuée.
Une remise de peine de cinq ans en faveur des personnes originellement condamnées à la peine de mort, et dont la peine a déjà été commuée en une peine d’emprisonnement à temps
Une remise de peine de cinq ans en faveur des personnes originellement condamnées à la peine d’emprisonnement à vie déjà commuée en une peine d’emprisonnement supérieure à dis ans
Une remise de peine de cinq ans en faveur des personnes originellement condamnées à la peine d’emprisonnement à vie déjà commuée en une période d’emprisonnement inférieure ou égale à dix ans…
L’Article deux indique que : « Pour l’application des remises de peines prévues à l’Article Ier, les personnes condamnées mineures au sens du droit pénal, bénéficient en plus du tiers de la remise prévue.
Dans l’Article trois, le Président de la république décide
a- Les commutations prévues aux alinéas 1,2 et 3 de l’Article Ier prennent effet à compter de la date de signature du présent décret, date à partir de laquelle se calcule le peine privative de liberté restant à purger…
b- En cas de condamnation définitives non confondues, les dispositions de l’Article Ier ne s’applique qu’à la condamnation en cours d’exécution à la date de signature du présent décret, et si le condamné est en liberté, à la peine qu’il doit purger en premier lieu.
c- En cas de confusion de peines, la remise s’applique à la peine à purger.
L’Article quatre « Les dispositions de l’article Ier du présent décret sont inapplicables » :
Aux personnes en état d’évasion à la date de signature du présent décret
Aux récidivistes
Aux personnes détenues pour avoir été condamnées pour une infraction commise pendant qu’elles se trouvaient en détention
Aux personnes condamnées pour les infractions suivantes : Atteinte à la sûreté de l’Etat…
Nicole Ricci Minyem
Depuis quelques jours, élèves et étudiants sont invités à s’arrimer à une nouvelle approche éducative avec entre autres, l’implication des réseaux sociaux à cause du Corona Virus.
Quelle peut être la plus value de cet apprentissage lorsqu’on sait qu’en dehors de l’inexistence du réseau électrique, la couverture internet sur l’ensemble du triangle national tourne autour de 4%.
Des réponses à ces questions et à bien d’autres dans cet entretien exclusif avec Djeukam Tchameni, expert en transformation digitale.
- Merci monsieur d’accepter de répondre à nos questions. Nous vous invitons au préalable à vous présenter
Je suis Djeukam Tchameni consultant senior dans la firme Moody & Smith, expert en transformation digitale. Notre société est basée en Afrique du sud et opère également en Afrique centrale et en Afrique de l’ouest. Nous aidons les gouvernements et les entreprises à intégrer les dernières technologies digitales (machine Learning, intelligence artificielle, blockchain, etc…) dans leur stratégie de développement afin de faire face à la disruption qui affecte tous les secteurs de la vie.
Nous aidons nos clients à créer ou à utiliser des plateformes e-government, e-Learning, e-commerce, blockchain, etc… j’ai de nombreuses années d’expérience dans le domaine des techniques de l’information et de la télécommunication car des 1986 j’ai créé au Cameroun la société Intelligence Artificielle Incorporated qui a conçu et monté les micro-ordinateurs Ramses, les tout premiers en Afrique noire.
- Depuis bientôt un mois voire plus, le gouvernement Camerounais a décidé de la fermeture des écoles afin de protéger les apprenants du Corona Virus. Que pensez-vous de cette décision ?
Je pense que cette mesure était inévitable et salutaire. La pandémie du Covid 19 est une menace planétaire. Le gouvernement se devait de prendre des mesures conservatoires pour en freiner la propagation.
- Quelles peuvent être selon vous, les conséquences à plus ou moins long terme sur le secteur éducatif ?
Les conséquences a court, moyen et long terme sont énormes. A court terme, les enfants ont arrêté d’aller à l’école. Ils sont confinés et oisifs. Or un esprit oisif devient aisément l’atelier du diable. Nul ne sait quand les cours reprendront, ni ses les examens auront lieu cette année. Les enseignants du secteur privé se retrouvent en chômage technique généralement sans salaire. Les promoteurs d’établissements scolaires ont une perte de revenus qui plombera leurs finances durablement.
- Que pensez-vous des mesures prises par le gouvernement afin de réduire l’impact causé par l’arrêt des cours ?
Il est à déplorer que le gouvernement n’ait pas pris suffisamment de mesures d’accompagnement. Toutefois il faut dire à sa décharge que l’ampleur de la pandémie du Covid 19 a surpris tout le monde. Faire des cours a la télévision est un début de solution. Mais il aurait fallu qu’une chaîne éducative spécialisée soit créée et qu’elle tourne 24h/24. Les chaines privées auraient pu aussi être mises à contribution. Après tout l’éducation est l’affaire de tous. Il est vrai que les coupures d’électricité rendent quelque peu bancales le télé-enseignement
Le gouvernement doit comprendre qu’après Covid 19, rien ne sera plus comme avant dans l’éducation et prendre dès maintenant des mesures audacieuses pour introduire et vulgariser le e-Learning et les classes virtuelles
- Les solutions e-Learning, classes virtuelles, etc. peuvent – elles fonctionner dans un système éducatif comme celui du Cameroun, avec les problèmes de connexion, le manque d’électricité dans plusieurs villes, même dans les grandes métropoles entre autres obstacles ?
Le taux de pénétration d’internet est relativement faible au Cameroun. A cela s’ajoute un réseau électrique peu fiable. Mais tous les problèmes ont une solution. Il suffit d’y mettre volonté politique et utilisation des compétences disponibles. Si la 4G est encore un luxe, le réseau GSM est assez dense et peut servir à déployer des solutions éducatives a caractère populaire et bas prix. Des ordinateurs Raspberry Pi combinés a des écrans de faible consommation peuvent fonctionner avec des simples powerbanks chargés avec l’énergie solaire. Bref, Les autorités chargées de l’éducation doivent réunir un panel d’experts pour réfléchir sur la question et proposer des solutions contextualisées
- Quelles solutions préconisez-vous ?
Nous avons mis en œuvre dans une école basée à Douala une solution qui combine le e-Learning et les classes virtuelles. Tous les cours ont été enregistrés en vidéo et mis en ligne dans un logiciel de gestion de l’apprentissage. Les élèves peuvent à partir de leurs domiciles accéder aux cours et les suivre à leur rythme.
La solution classes virtuelles est une vidéo conférence alliée à divers outils pédagogiques qui permet à l’enseignant et aux élèves se trouvant dans des lieux différents d’avoir un cours interactif en temps réel.
Les élèves de cette école n’ont pas eu d’interruption dans leur scolarité. Aujourd’hui, les classes de la maternelle à la seconde ont terminé le programme de l’année et sont en train de prendre leurs examens de fin d’année …en ligne. Les élèves de la première et de la terminale finiront en mai et pourront faire des examens internationaux en ligne qui leur permettront d’accéder à l’université des l’année prochaine. Une telle solution ne peut naturellement marcher que pour des écoles privées aisées ou fortement subventionnées. Mais il existe moins coûteuse qui nécessite une volonté politique du gouvernement.
- Vos solutions seront – elles à la portée du tout venant ?
Dans une société caractérisée par des inégalités sociales, toutes les solutions ne vont pas être a la portée de tout le monde. Mais pour les classes démunies, le gouvernement a le devoir d’intervenir sous formes de subventions diverses pour éviter qu’il y ait un système éducatif a deux vitesses.
J’ai parlé plus haut de la création de CRTV Education, une chaîne spécialisée dans la diffusion de cours. Une plateforme e-Learning nationale peut être également mise en place rapidement. Elle contiendra des cours pour toutes les classes des sous-systèmes anglophone et francophone. L’autorité de régulation des télécoms devra mettre à la disposition du secteur de l’éducation un réseau spécialisé et gratuit. L’énergie solaire doit être mise à contribution pour pallier à la faiblesse de notre réseau électrique. Qui veut peut. Ça peut prendre du temps mais on y arrivera à temps si on commence maintenant.
- Autre chose à ajouter ?
Je suis à la disposition de mon pays pour assister à la mise en œuvre de solutions innovantes dans le secteur de l’éducation
- Merci pour votre disponibilité.
Entretien réalisé par Nicole Ricci Minyem
Maurice Kamto a saisi le Ministre de la Justice, garde des sceaux par voie de correspondance.
Le Mouvement pour le renaissance du Cameroun (Mrc) se dit préoccupé par la situation de ses militants détenus à la prison principale de Yaoundé, en ce temps de crise sanitaire. Aussi par la main de Maurice Kamto le président national du parti, il a décidé d’interpeller Laurent Esso le Ministre de la Justice (Minjustice), garde des sceaux.
Dans la correspondance que nous avons consulté, Kamto demande que six de ces militants incarcérés soient soumis au test de dépistage du Covid-19. Il indique que cette demande naît du fait qu’il leur est revenu que ceux-là, présentent des symptômes de contamination au virus du Covid-19.
« Compte tenu de la menace grave que la pandémie du Coronavirus fait peser sur la vie des personnes infectées, nous vous serons gré d’ordonner des mesures d’urgence nécessaires permettant aux services compétents de votre département ministériel d’effectuer sur nos militants concernés des tests d’infection au COVID-19 », peut-on lire dans la correspondance signée par Maurice Kamto.
Et au cas où le Ministère de la Justice ne peut de lui-même supporter la prise en charge de ces tests, Maurice Kamto se propose de le faire. « Si pour quelque raison que ce soit il ne vous est pas possible de faire procéder à ces tests, nous sommes disposés à nous en charger nous-mêmes sous le contrôle de l’administration pénitentiaire naturellement », a-t-il écrit.
Outre la demande de dépistage, Maurice Kamto suggère à Laurent Esso de procéder au décongestionnement des prisons à cause du Coronavirus. Il propose que les tests de dépistage soient généralisés pour les prisonniers et que les personnes infectées soient prises en charge.
Liliane N.