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Selon les projections présentées mardi, en respectant les mesures destinées à endiguer la propagation du virus, l’épidémie pourrait faire jusqu’à 240 000 morts dans le pays dans les mois à venir.

 

Une semaine plus tôt, Le président des Etats Unis imaginait encore pouvoir lever pour Pâques, le 12 avril, les restrictions adoptées pour lutter contre le coronavirus.

Mais Mardi dernier, d’après les informations relayées par nos confrères du journal le « Monde », le président des Etats-Unis a au contraire préparé son pays au pire. C’était au cours de sa quotidienne conférence de presse : « Nous allons traverser deux semaines très difficiles. Ce seront deux semaines très très douloureuses. Je veux que chaque Américain soit prêt pour les jours difficiles qui nous attendent».

Avant cette date et malgré les chiffres alarmants du nombre de personnes atteintes, le chef de l’exécutif américain ne s’était montré aussi alarmiste : « Notre pays traverse une grande épreuve nationale sans précédent », a-t-il déclaré, avant d’inviter chaque citoyen à « faire des sacrifices  et chaque entreprise à remplir son devoir patriotique ».

Les projections réalisées à partir des précédents chinois et européens ont convaincu Donald Trump, qui avait souvent nié ou minimisé la menace en février et au début du mois de mars, à lancer cette mise en garde. 

Anthony Fauci, le directeur de l’Institut national des allergies et maladies infectieuses et, Deborah Birx, la coordinatrice de la riposte de l’Etat fédéral, ont présenté en début de semaine ces chiffres. Les Etats-Unis pourraient enregistrer entre 100 000 et 240 000 décès imputables au Covid-19 dans les mois à venir.

 

« Tout repose sur les comportements »

« Ces estimations ne constituent en rien une fatalité », a assuré Deborah Birx qui a par ailleurs ajouté que : « Nous pensons vraiment que nous pouvons faire beaucoup mieux que cela pour convaincre les Américains de prendre au sérieux leur rôle dans la prévention de la propagation de la maladie. « Il n’y a pas de solution miracle, a-t-elle ajouté, il n’y a pas de vaccin magique, ni de thérapie. Tout repose sur les comportements. Chacun de nos comportements peut changer le cours de cette pandémie».

Anthony Fauci a renchéri : C’est un nombre que nous devons anticiper, mais nous ne devons pas nécessairement l’accepter comme inévitable »

On compte 48 318 décès dans le monde en ce 02 Avril 2020 – 952 116 cas confirmé et 202 530 personnes rétablies.

 

N.R.M

 

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Malgré les voix appelant à repousser les primaires en pleine épidémie de coronavirus, des millions d’Américains ont voté ce Mardi. Chez les démocrates, Joe Biden a réalisé un sans-faute, remportant la Floride, l’Illinois et l’Arizona

 

Et creusant au passage un écart quasi impossible à rattraper  pour Bernie Sanders. Donald Trump, lui, a symboliquement passé le cap de la majorité des délégués grâce à la Floride pour être désigné vainqueur des primaires républicaines, une formalité dans sa campagne de réélection. 

En Floride, Joe Biden a écrasé Bernie Sanders avec plus de 40 points d’écarts (61 % des voix, contre 22 % pour son rival socialiste). Dans l’Illinois, Joe Biden obtient plus de 58 % des voix, contre 37 % à Bernie Sanders.

« Merci la Floride ! », « Merci l’Illinois », a tweeté l’ancien vice-président de Barack Obama, qui fait ainsi un grand pas supplémentaire vers l’investiture pour porter les couleurs démocrates face à Donald Trump lors de la présidentielle du 3 novembre. Dans un discours sans public, Joe Biden a appelé les Américains à s’unir pour combattre l’épidémie : « Le coronavirus se moque que nous soyons républicains ou démocrates».

Avant les résultats de l’Arizona, Joe Biden était à 1.121 délégués remportés, contre 839 à Bernie Sanders, avec la majorité à 1.991. Bernie Sanders aurait besoin de remporter tous les scrutins restants avec près de deux tiers des voix pour s’imposer.

 

Trump et la primaire républicaine

Le président américain, lui, a franchi mardi le cap de délégués nécessaires pour être désigné vainqueur des primaires républicaines. « Félicitations à Donald Trump, qui est le candidat désigné des républicains pour la présidentielle », a tweeté Ronna McDaniel, qui préside le parti.

« Son Etat de Floride vient juste de lui donner les délégués dont il avait besoin », a-t-elle poursuivi. « Notre parti est uni, nos militants sont plein d’énergie et nous sommes près pour quatre ans de plus ».  

Aux Etats-Unis, l’investiture des présidents sortants par leur parti passe par des primaires, aussi courues d’avance soient-elles. Donald Trump, qui briguera un second mandat le 3 novembre, n’a jamais été menacé, même si trois anciens élus s’étaient lancés dans la course. Après deux abandons, il ne restait qu’un rival, l’ancien gouverneur du Massachusetts Bill Weld, qui n’a récolté que des scores marginaux.

 

N.R.M

 

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Le favori des primaires démocrates a fait cette promesse ce Dimanche et a décidé de changer l’histoire de la présidence américaine : C’est  une femme qui va affronter Donald Trump lors de la présidentielle de novembre.

 

« De nombreuses femmes ont les qualités pour devenir présidentes à l’avenir. Je désignerais une femme comme vice-présidente », a-t-il déclaré lors d’un duel télévisé face à son rival démocrate Bernie Sanders. Ce dernier a aussi assuré qu’il choisirait « selon toute vraisemblance » une femme comme colistière pour le seconder.

« Pour moi, il ne s’agit pas seulement de désigner une femme, il s’agit de nommer une femme progressiste », a-t-il dit, évoquant sa « forte inclination à aller dans cette direction », mais sans s’y engager aussi fermement que Joe Biden.

Les noms de Kamala Harris et Elizabeth Warren circulent

Six femmes étaient initialement en lice pour l’investiture démocrate – un record – mais la course s’est désormais réduite à un duel entre ces deux hommes septuagénaires. L’élue d’Hawaï Tulsi Gabbard reste formellement dans la compétition mais n’a aucune chance de l’emporter.

Les noms de la sénatrice noire Kamala Harris, qui a abandonné les primaires en décembre, voire de la sénatrice progressiste Elizabeth Warren, dernière candidate à se retirer, sont parmi ceux qui reviennent le plus souvent pour figurer sur un « ticket » avec le futur prétendant à la Maison Blanche. Traditionnellement, les candidats à la présidentielle désignent leur colistier ou colistière autour de l’été.

Aucune femme n’a jamais été élue présidente des Etats-Unis, ni vice-présidente. En 2016, Hillary Clinton avait porté les couleurs démocrates et faisait figure de favorite mais avait été battue, à la surprise générale, par le républicain Donald Trump. En 2008, le candidat républicain John McCain avait choisi Sarah Palin comme colistière mais avait échoué à accéder à la présidence face au démocrate Barack Obama et son colistier Joe Biden.

Il y a quelques jours, le candidat démocrate a remporté au moins quatre scrutins: le Mississippi, le Missouri, l'Idaho et surtout le plus gros prix, le Michigan, où Bernie Sanders avait pourtant battu Hillary Clinton en 2016. Sanders, lui, devrait s'imposer pour l'honneur dans le Dakota du Nord. Dans l'Etat de Washington, les deux candidats sont au coude à coude, et les résultats ne changeront pas l'enseignement de la soirée: même s'il n'est pas mathématiquement éliminé, Bernie Sanders devrait être irrémédiablement distancé dans la course aux délégués de cette primaire démocrate.  

 

N.R.M

 

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Le Président américain continue de se venger contre ceux dans son administration qui ne suivent pas sa ligne. Le président américain vient d’annoncer le remplacement du directeur par intérim du renseignement américain, Joe Maguire.

 

Selon des médias américains, Trump était furieux contre lui parce que ses services ont fait état devant des élus d’une ingérence russe dans la campagne électorale pour la présidentielle de 2020.  

 

Trump furieux de la présence d’Adam Schiff

 

D’après ces sources, le président a laissé exploser sa colère contre Joe Maguire lorsqu’il a été mis au courant d’un briefing datant du 13 février devant la commission du renseignement de la Chambre des représentants. Il n’est cependant pas clair dans l’immédiat si Donald Trump s’est opposé à une partie en particulier de ce briefing, au cours duquel une conseillère de Joe Maguire, Shelby Pierson, aurait dit aux élus que la Russie était de nouveau en train d’interférer dans les élections américaines pour promouvoir la candidature de l’actuel locataire de la Maison-Blanche.

 

Mais selon le New York Tmes,  le président a particulièrement été courroucé par la présence d’Adam Schiff, le démocrate qui a dirigé l’enquête parlementaire suite à laquelle le milliardaire républicain a été mis en accusation pour abus de pouvoir et entrave au travail du Congrès.

 

L’ambassadeur en Allemagne prend la succession

Joe Maguire était pourtant l’un des favoris pour devenir directeur permanent du renseignement mais, selon le Washington Post,  Trump se serait retourné contre lui lorsqu’il a été informé de ce briefing classé top secret. Le président s’en est alors pris au directeur par intérim lors d’une rencontre dans le Bureau ovale la semaine dernière, en le fustigeant pour le « manque de loyauté » de son personnel.

 

Le président a alors annoncé mercredi qu’il remplaçait Joe Maguire par Richard Grenell, l’actuel ambassadeur des Etats-Unis en Allemagne. Agé de 53 ans, ce fidèle soutien du président avait fâché de nombreux responsables allemands par ses prises de position peu diplomatiques.

 

Depuis qu’il a été acquitté par le Sénat, dominé par les républicains, lors de son procès en destitution, Donald Trump a limogé plusieurs personnes, notamment au département de la Justice, au Conseil de sécurité nationale ou au Pentagone, les jugeant déloyales. Parmi elles figurent le lieutenant-colonel Alex Vindman et l’ambassadeur auprès de l’Union européenne Gordon Sondland, deux témoins-clés lors de l’enquête en destitution, et John Rood, le numéro du Pentagone.

 

N.R.M

 

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Les délibérations commenceront mardi. La défense avait la parole ce jeudi. Les avocats de l’ex-magnat d’Hollywood ont appelé les jurés à l’acquitter mais aussi d’ignorer l’agitation médiatique  après trois semaines de procès où les notions de contrainte et consentement de ses accusatrices ont paru souvent brouillées.  

 

Dans sa plaidoirie finale de plus de quatre heures, Donna Rotunno, principale avocate d’Harvey Weinstein, a accusé les procureurs d’avoir créé un univers alternatif dans lequel le producteur aux plus de 80 Oscars s’attaquait à de jeunes actrices, sans fournir les preuves de la culpabilité de celui qui a donné naissance malgré lui au mouvement #MeToo.

« Il était innocent quand il a franchi cette porte. Il était innocent quand les témoins ont commencé à déposer. Et il est innocent, assis devant vous maintenant », a-t-elle lancé aux 12 jurés du tribunal de Manhattan.

« Les médias ont fait du zèle, l’accusation a fait du zèle (…) Vous êtes appelés à prendre une décision impopulaire  et à ignorer l’agitation médiatique autour de ce dossier…Ne laissez jamais vos émotions brouiller votre réflexion. Utilisez votre bon sens new-yorkais, il vous mènera à la bonne réponse », a-t-elle ajouté.

 

La ligne du consentement brouillée

Le producteur de 67 ans, qui fut le premier à découvrir le talent de Quentin Tarantino et produisit des succès comme Shakespeare in Love ou The Artist, risque la perpétuité en cas de condamnation. Il nie les faits et assure que toutes ces relations étaient consenties.

Six femmes ont, depuis le 22 janvier, témoigné pour l’accusation, affirmant que l’ex-magnat d’Hollywood, devenu un paria pour l’opinion publique, les avait sexuellement agressées.

Si Harvey Weinstein a été accusé de harcèlement ou d’agression sexuelle par plus de 80 femmes depuis octobre 2017, son avocate Donna Rotunno a cependant rappelé aux jurés qu’il n’était jugé à New York que pour deux agressions présumées : un viol supposé sur une aspirante actrice, Jessica Mann, en 2013, et un cunnilingus forcé sur une ex-assistante de production, Mimi Haleyi, en 2006.

Or dans ces deux cas, la notion-clé de consentement s’avère plus floue que dans la plupart des procès pour agressions sexuelles. Les deux femmes ont en effet reconnu au cours du procès avoir eu avec Harvey Weinstein au moins un rapport sexuel consenti après l’agression supposée.

Donna Rotunno a à maintes reprises jeudi fait référence aux nombreux courriels et textos semblant montrer que les accusatrices étaient restées en bons termes avec le producteur après leur agression présumée : « La vérité laisse des traces », a affirmé l’avocate, appelant les jurés à examiner les preuves en temps réel, plutôt que de croire à un monde imaginaire où les femmes n’auraient « aucun libre arbitre.

 

Weinstein souriant en sortant

Dans le monde des procureurs, « les femmes ne sont responsables ni des soirées où elles se rendent, ni des hommes avec lesquels elles flirtent… ni des emplois qu’elles veulent qu’on les aide à obtenir, » a-t-elle souligné, insinuant que les victimes présumées avaient utilisé Harvey Weinstein pour avancer leur carrière.

Elle s’est dite « désolée pour Jessica Mann », qui a maintenu avec Weinstein une relation amoureuse compliquée, de son propre aveu, plusieurs années après son viol présumé, et s’est effondrée lors de son contre – interrogatoire par la défense. A en croire Donna Rotunno, elle a été manipulée par les procureurs.

L’avocate a aussi rappelé aux jurés qu’ils ne pouvaient condamner Weinstein que s’ils étaient certains de sa culpabilité « au-delà d’un doute raisonnable ». Le producteur, en costume sombre et cravate, s’est montré souriant à la sortie du tribunal jeudi, visiblement ravi de la plaidoirie de Mme Rotunno.

Délibérations à partir de mardi

Après la défense, c’est la procureure Joan Illuzzi-Orbon qui prononcera sa plaidoirie finale vendredi, avant le début des délibérations mardi. Les jurés doivent arriver à un verdict à l’unanimité. En cas de désaccord, le procès serait annulé. L’accusation pourrait alors décider de tenter un nouveau procès – comme ce fut le cas pour la vedette de télévision Bill Cosby, accusé lui aussi d’agression sexuelle et condamné à l’issue d’un deuxième procès en avril 2018. S’il était acquitté à New York ou si le procès était annulé, Harvey Weinstein aurait à répondre d’autres inculpations pour deux agressions sexuelles  à Los Angeles, annoncées début janvier.

 

N.R.M

 

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George Zimmerman a assigné mercredi devant les tribunaux les parents de Trayvon Martin, ainsi que leur avocat et d’autres personnes qu’il accuse de s’être entendus pour produire un témoignage en sa défaveur lors de son procès en 2013.

 

Procès à l’issue duquel, un jury populaire l’avait pourtant reconnu non coupable, en vertu d’un concept d’autodéfense très critiqué. Terrible, inimaginable, incompréhensible sont les mots qu’on peut lire sur cette page tweeter, ouverte en mémoire de cet adolescent de 17 ans qui avait été « lâchement assassiné », alors que devant son agresseur, il ne portait aucune arme sur lui.   

D'autres laissent entendre que « C’est un véritable retournement de la situation que connaît cette affaire qui avait fait large échos en 2012...Qu’est ce qui peut expliquer que quelqu’un dont la responsabilité avait été clairement établi, malgré son acquittement, se permette d’engager une telle action » ?

L’action en justice lancée par George Zimmerman défie l’entendement, a réagi Ben Crump, l’avocat de la famille de Trayvon Martin. Il a accusé le vigile de « persécuter des personnes dont la vie a été anéantie par ses propres actes néfastes. Cette procédure en justice infondée et dangereuse se révélera n’être qu’une nouvelle tentative de défendre l’indéfendable et une nouvelle tentative éhontée de tirer profit des vies et de la douleur des autres », a-t-il prédit.

Il ajoute : « L’action de Zimmerman laisse clairement entendre et démontre que dans certains             Etats,  la lutte contre les abus policiers à l’encontre des Noirs est loin de porter les fruits escomptés. Et c’est malheureux dans un pays qui se veut promoteur des Droits de l’Homme… ».  

Le « héros » de la droite dure

Le vigile, dont le père est blanc et la mère hispanique, exige la somme de 100 millions de dollars de dommages-intérêts. Il est défendu par un sulfureux avocat conservateur, Larry Klayman, connu pour ses positions conspirationnistes et son opposition radicale à l’ex-président démocrate Barack Obama, dont il avait suggéré l’expulsion des Etats-Unis.

L’acquittement de George Zimmerman avait déclenché en juillet 2013 des manifestations dans plus de cent villes aux Etats-Unis. Le président Barack Obama lui-même avait déclaré que Trayvon Martin aurait pu être son fils. 

Après son procès, George Zimmerman est devenu le héros d’une frange de la droite dure, rôle qu’il a embrassé en clamant notamment son hostilité vis-à-vis de Black Lives Matter, mouvement de lutte contre les abus policiers à l’encontre des Noirs.

 

N.R.M

 

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Bill Taylor, chargé d'affaires américain à Kiev, a assuré que la Maison Blanche avait clairement conditionné l'aide américaine à une enquête sur l'élection de 2016

 

Quiproquo ou pas, l’impeachment de Donald Trump  se joue en grande partie sur cette locution latine, avec la question suivante : le président américain a-t-il exigé une contrepartie pour débloquer 400 millions de dollars d’aide à l’Ukraine ? Mardi dernier, un diplomate américain entendu par le Congrès a répondu par l’affirmative, livrant un témoignage accablant pour le locataire de la Maison Blanche, assurant que Donald Trump avait tenté d’utiliser la politique étrangère américaine à des fins politiques personnelles.

Les élus démocrates de la Chambre des représentants ont vu dans le récit de Bill Taylor, chargé d’affaires américain à Kiev, la preuve que les soupçons les ayant poussés à lancer une procédure en vue de la destitution du 45e président des Etats-Unis étaient fondés.

Lors d’une déclaration à huis clos, dont le contenu a rapidement fuité,  ce diplomate de carrière a relaté comment le président de la première puissance mondiale avait essayé de faire pression sur l’Ukraine pour que ce pays enquête sur la famille de son rival démocrate Joe Biden à l’approche de l’élection de 2020. Et avait conditionné l’octroi d’une aide de Washington à Kiev à l’aboutissement de sa demande.

Payer avant qu’il ne reçoive le chèque 

Devant la Chambre des représentants, Taylor, a relaté que Gordon Sondland, ambassadeur américain auprès de l’Union européenne (UE), lui avait clairement indiqué que Donald Trump avait lié le déblocage d’une aide à l’Ukraine à l’annonce par Kiev d’une enquête visant le fils de M. Biden, qui fut au conseil d’administration d’une entreprise ukrainienne. Gordon Sondland « m’a dit que tout était lié à une telle annonce, y compris l’aide », a-t-il raconté dans une longue déclaration de 15 pages.

« L’ambassadeur Sondland a dit qu’il avait parlé au président ukrainien Volodymyr Zelensky (…) et lui avait dit que ''même si ce n’est pas une contrepartie, s’il n’éclaircissait pas les choses en public, nous serions dans une impasse », a-t-il raconté devant les élus. « J’ai compris ''impasse comme voulant dire que l’Ukraine ne recevrait pas l’assistance militaire dont elle avait cruellement besoin », a-t-il ajouté.

La diplomate a aussi souligné comment l’ambassadeur avait essayé de lui expliquer la logique « d’homme d’affaires » de Donald Trump. « Lorsqu’un homme d’affaires est sur le point de signer un chèque à quelqu’un qui lui doit quelque chose, l’homme d’affaires demande à cette personne de payer avant qu’il ne signe le chèque ».

 Témoignage accablant 

Nombre d’élus démocrates ayant assisté à l’audition ont insisté sur la force de cette déposition. « Ce que j’ai entendu aujourd’hui de la part de Bill Taylor était très troublant et explosif », a tweeté Adriano Espaillat.

« C’était tout simplement le témoignage le plus accablant que j’ai entendu », a surenchéri l’élue Debbie Wasserman Schultz. « Tout y est », a ajouté Tom Malinowski. « Je ne sais pas quoi ajouter face à une déclaration aussi claire et détaillée ».

Dans un message daté de début septembre adressé à Goron Sondland, Bill Taylor s’inquiétait ouvertement des pressions exercées par la Maison Blanche sur la présidence ukrainienne. Je « trouve ça dingue de suspendre l’aide sécuritaire en échange d’un coup de main pour une campagne politique », écrivait-il.

Donald Trump n’a pas réagi directement à ce témoignage mais sa porte-parole, Stephanie Grisham, a dénoncé une « campagne de calomnies » menée « par des élus d’extrême gauche et des bureaucrates radicaux non-élus qui sont en guerre contre la Constitution ».

 

 

N.R.M

 

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Cette information a été donnée ce 16 avril mais, au préalable, le Conseil militaire de transition, qui a pris le pouvoir il y’a peu doit s’engager à opérer un changement fondamental de gouvernance. 

 

Des dispositions qui interviennent deux jours, après la rencontre entre le chargé d'affaires Steven Koutsis, le plus haut diplomate américain à Khartoum et Mohamad Hamdan Daglo, chef adjoint du Conseil militaire.

C’est au cours de ces assises que cette solution aurait été envisagée, alors que dans la salle, l’on a noté la présence des chefs militaires ayant chassé M. el-Béchir du pouvoir. Selon un responsable du département d'Etat américain ayant requis l’anonymat, « c’est une véritable aubaine pour les responsables soudanais, qui cherchent depuis des années, à obtenir un tel retrait, ouvrant des discussions avec Washington ».

Pour cette source, l’une « façon d'y parvenir serait qu’ils parviennent à un  changement fondamental dans la gouvernance de même que dans les politiques envisagées. Par ailleurs, le Conseil de transition militaire ne devrait plus soutenir les actes de terrorisme international. Nous attendons de leur part qu’ils nous donnent des assurances que le nouveau gouvernement ne soutiendra pas des actes de terrorisme international à l'avenir… ».

Il y’a une autre condition, selon responsable du département d'Etat américain : « les Etats-Unis attendent l’implication des civils dans un gouvernement provisoire et pour organiser des élections ».

L'actualité est encore brûlante. L’armée soudanaise a renversé le président Omar el-Béchir, au pouvoir depuis trente ans. C’était le 11 avril dernier, dans le sillage d'un mouvement de contestation populaire d'une ampleur inédite. Ce qui a permis la mise en place d’un Conseil militaire de transition censé perdurer deux ans.

Pourtant, les milliers de manifestants qui ont envahi les rues, ne semblent pas d’accord. Il y’a quelques heures encore, ils réclamaient la mise en place immédiate d'un gouvernement civil.

Les Etats-Unis ont multiplié depuis 1997 les sanctions économiques contre le Soudan, qui est inscrit sur la liste noire américaine des Etats soutenant le terrorisme depuis 1993.

En cause, des accusations de soutien à des groupes djihadistes. Certains médias ont à un moment, affirmé que le fondateur d'Al-Qaïda, Oussama ben Laden avait vécu à Khartoum entre 1992 et 1996. Dans la liste des faits reprochés au gouvernement soudanais, on peut relever les atteintes aux droits humains et le conflit au Darfour qui a fait plus de 300.000 morts depuis 2003.

M. el-Béchir, premier chef d'Etat visé par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale, est recherché pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide dans cette région de l'ouest du Soudan.

 

Nicole Ricci Minyem

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En visite officielle aux Etats–Unis, Faustin-Archange Touadéra s'est montré optimiste ce mardi quant à la réussite de l'accord de paix,  signé en février avec des groupes armés et ayant débouché sur la formation d'un gouvernement incluant plusieurs de leurs membres.

 

Il a souligné que cet accord, le huitième signé depuis le début de la crise marquée par le renversement en mars 2013 du président François Bozizé comporte des mesures sur des sujets cruciaux comme le partage du pouvoir.

L’on se souvient que c’est à la fin du mois de Mars que le Chef de l’Etat centrafricain a un nouveau gouvernement, accordant davantage de portefeuilles aux groupes armés signataires de l'accord de paix, conclu à Khartoum, au Soudan, début février :  « Nous pensons que ça peut être le dernier accord si nous tous, nous engageons fermement à la mise en œuvre. Cet accord a quelque chose de plus que les autres, parce que toutes les parties prenantes ont eu le temps nécessaire pour discuter tous les points qui ont fait l'objet de l'accord », a-t-il déclaré lors d'une rencontre à l'institution United States Institute of Peace.

Riche en ressources naturelles, la Centrafrique est déchirée par la guerre depuis 2013. Le renversement de François Bozizé par la Séléka, rébellion à majorité musulmane, avait suscité une riposte de milices d'auto-défense, baptisées antibalaka. La France avait alors lancé l'opération militaire Sangaris, sous mandat de l'ONU, afin de rétablir la sécurité.

L'accord de Khartoum a été signé début février entre le pouvoir et 14 groupes armés qui contrôlent 80% du territoire de la Centrafrique. Un mois plus tard, les parties se sont entendues sur un gouvernement inclusif.

Pour le président centrafricain, l'accord de paix a aussi réglé des questions importantes comme la demande insistante de certains combattants de ne pas être poursuivis en justice : « C'est vrai qu'il y a eu des moments difficiles dans ces négociations, notamment les questions de l'impunité, c'est à dire, la question d'amnistie et aussi le partage de pouvoir. Toutefois, je pense que, en respectant les paramètres, toutes les parties se sont rendues compte que nous ne pouvons pas avoir la paix en mettant de côté les questions de justice », a-t-il dit.

Faustin-Archange Touadéra doit rencontrer à Washington le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, et espère encourager les investissements américains dans son pays.

Alors que la France s'inquiète de l'influence grandissante de Moscou dans le pays, M. Touadéra a par ailleurs défendu son implication, faisant valoir les exemptions à l'embargo sur les armes accordées à la Russie par l'ONU : « Il y a de la place pour tout le monde en Centrafrique », a-t-il déclaré.

 

Nicole Ricci Minyem

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Un Brexit sans accord profiterait largement à la Chine et aux Etats–Unis, tandis que l’Union Européenne et certains autres partenaires commerciaux du Royaume-Uni, dont la Turquie, y perdraient gros, a indiqué l'Organisation des Nations Unies dans un rapport mardi.

 

Un divorce brutal entre Londres et l'Union européenne affecterait de manière significative les conditions d'accès au marché britannique des pays en voie de développement comme des pays développés», estime la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (Cnuced) dans cette étude.

Le marché britannique représente environ 3,5% du commerce mondial et le Royaume-Uni a importé l'an dernier quelque 680 milliards de dollars (604 milliards d'euros) de marchandises en provenance du reste du monde, selon le document. Plus de la moitié de ces exportations proviennent des pays européens, qui risquent ainsi, en cas de «no deal», de perdre près de 35 milliards de dollars, selon le rapport

Le Royaume-Uni est un important partenaire commercial pour de nombreux pays émergents, dont les exportations ont bénéficié jusqu'à présent de conditions très favorables d'accès au marché britannique, grâce notamment aux régimes préférentiels de l'UE, relève la Cnuced.

 

Le Brexit n'est pas seulement une question régionale

Dans le scénario du «no deal» – donc sans période de transition pour négocier d'éventuels accords bilatéraux –, la Turquie serait deuxième derrière l'UE sur la liste des perdants, avec des exportations vers le Royaume-Uni amputées de 2,4 milliards de dollars. Suivraient la Corée du Sud, la Norvège, l'Islande, le Cambodge et la Suisse, selon le rapport.

« Le Brexit n'est pas seulement une question régionale», a commenté Pamela Coke-Hamilton, responsable de la division Commerce international à la Cnuced, dans un communiqué. « Quand le Royaume-Uni aura quitté ses 27 partenaires de l'Union européenne, cela altérera la capacité des pays n'appartenant pas à l'UE d'exporter vers le marché britannique », a-t-elle ajouté.

Mais si Londres quitte l'UE sans accord pour protéger ses actuels partenaires commerciaux, cela « augmenterait la compétitivité relative de grands pays exportateurs comme la Chine ou les Etats Unis », a analysé Pamela Coke-Hamilton. En effet, selon les règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), un pays ne peut accorder un traitement préférentiel à un partenaire commercial et doit appliquer les mêmes taxes à tous, excepté en cas d'accord commercial.

La Chine pourrait ainsi empocher 10,2 milliards de dollars supplémentaires d'exportations vers Londres, et les Etats-Unis 5,3 milliards. Le Japon pourrait espérer voir ses exportations vers le Royaume-Uni gonfler de quelque 4,9 milliards de dollars, et la Thaïlande, l'Afrique du sud, l'Inde, le Brésil, la Russie, le Vietnam sont aussi susceptibles d'engranger des gains, selon la Cnuced.

 

Nicole Ricci Minyem

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Sunday, 05 June 2022 11:01