Les activités marquant la semaine de la Journée internationale de la femme (JIF) viennent d’être lancées à Kribi dans la région du Sud par le ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille, le Professeur Marie Thérèse Abena Ondoa. La thématique retenue cette année est Cameroun est fort évocateur au regard de sa structuration.
« Promotion de l’égalité et protection des droits de la femme à l’horizon 2020 : Dresser le bilan des actions menées, fixer un nouveau cap ». Tel est le thème de la célébration de la 35ème édition de la JIF au Cameroun. Ici, il est question pour les femmes de porter haut leur voix pour promouvoir justement l’égalité. Elles doivent alors dénoncer les nombreux problèmes auxquels elles font face au quotidien notamment les violences et les maltraitances dont elles souvent victimes.
C’est aussi l’occasion de promouvoir l’autonomisation de la femme et de lutter contre toute forme de violence à son égard. Elles doivent davantage plaider en faveur de leur implication dans les sphères de prise de décisions. C’est pourquoi pour cette nouvelle édition, plusieurs innovations sont introduites.
C’est le cas de la région du Nord où « plus que par le passé, plusieurs administrations sont impliquées dans les activités marquant de la semaine de la femme en organisant régulièrement des rencontres pour marquer d’une pierre blanche cette édition du 08 mars », nous confie madame Abdoulaye Amoa, déléguée régionale du Minproff pour le Nord.
Le lancement des activités marquant la célébration de cette 35ème édition de la Journée internationale de la femme par le Minproff à Kribi ce mercredi était donc le lieu d’interpeller toutes les femmes à mettre la main à la patte pour que le 08 mars 2020 connaisse un succès pour le bonheur des femmes.
Innocent D H
Le personnel de l’institut de recherche agricole pour le développement vient de déposer un préavis de grève adressé à la délégation régionale du travail et de la sécurité sociale.
Le personnel de l’institut de recherche agricole pour le développement (Irad) veut faire grève à partir du 28 février 2020. La confédération des syndicats autonomes du Cameroun (Csac) qui annonce ce mouvement d’humeur, fait savoir qu’il se prépare dans les 66 structures de cette entreprise. Si aucun changement ne se produit, la grève aura bel et bien lieu à la date suscitée.
En fait, le personnel de l’Irad revendique entre autres l’absence de grille salariale et ses accessoires ; des salaires décents ; absence de prime de relève ; aucune assurance pour le personnel. Ils réclament aussi des mesures de sécurité et de santé, une prime de bonne séparation, une prime de technicité et de risque au travail. D'après le Csac, ces revendications existent depuis 2011. Et des actions ont été entreprises pour que les problèmes dénoncés se résolvent.
Pour la petite histoire, l’Irad a été créée en 1996. Et l'institut a été réorganisé en 2002. L’Irad résulte de la fusion de l’institut de recherches zootechniques et vétérinaires et de l’institut de recherche agronome. Il est chargé de mener des recherches scientifiques sur tout le territoire national. Pour remplir cette mission, l’Irad dispose de centres de recherche régionaux. Il a également des centres spécialisés de recherche à vocation régionale et internationale. L’Irad compte 66 structures sur l’étendue du territoire national. Il est placé sous la supervision technique conjointe du Ministère de la recherche scientifique et de l’innovation et du Ministère des Finances.
Liliane N.
Le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun est arrivé dans la capitale économique, Douala en début de soirée de ce mardi 25 février 2020. Maurice Kamto achève ainsi des mois de périples en occident pendant lequel il a rencontré les militants de son parti politique et certains dirigeants de différentes administrations des pays et organisations qui s’intéressent aux questions humanitaires au Cameroun.
Initialement prévu pour atterrir par Douala ce mercredi 26 février, c’est plutôt hier dans les encablures de 18 heures que le Président du MRC a posé ses valises sur le sol camerounais. Nous avons appris que suite à un décalage de son programme de voyage, le Président du MRC Maurice KAMTO est arrivée dans la ville de Douala ce mardi soir aux environs de 18h par un vol Air France en provenance de Paris.
Il a été accueilli par le professeur Alain FOGUE dans le hall de l’aéroport international de Douala. Les militants du MRC seront par la suite informés et invités à une importante mobilisation ce mercredi pour l'accueillir au siège du MRC à Douala Deido Grand Moulin. Le contenu du message dit : « Tous les militant(e)s et sympathisant(e)s doivent converger au siège du Parti demain 26 février 2020 à partir de 9h00 pour lui souhaiter un bon retour au pays ». Un message signé du Secrétaire général du MRC.
D’après des informations collectées auprès de source digne de foi, le Pr KAMTO aurait modifié les heures de son voyage pour contourner une stratégie de blocage mise en place par le pouvoir de Yaoundé.
En effet, informé que Maurice KAMTO devait atterrir à l'aéroport de Douala ce jour à 9h00, certains responsables du régime avaient déjà tout mis en œuvre pour l'en empêcher. Fin politicien qu'il est, le président du MRC, sans tambours ni trompette a plutôt choisi d’arriver sur Douala le mardi soir et recevoir ses militants et sympathisants au siège du MRC à Deido à partir de 9h00. Une rencontre qui s’est tenue ce matin devant une foule immense.
Les trois grands moments qu’on retiendra du périple international du Président Maurice KAMTO sont les meetings populaires de Paris en France, de Montréal au Canada et de Washington aux Etats Unis. Et toutes ces étapes ont comme dénominateur commun l’extrême affluence de l'assistance. Une forte mobilisation qui a été réédité ce mercredi matin à Deïdo.
Stéphane NZESSEU
Une mise au point a été faite par l’autorité traditionnelle, le Roi des Mbo’o Sanzo dans l’optique de taire toutes les allégations qui circulent dans les réseaux sociaux et autres milieux de la vie socio politique Camerounaise
« M. Abdoulaye Thiam (alias Calibri Calibro, ndlr), résident en France, se présente comme un Mbo'o, donc comme Camerounais. Son patronyme prête à confusion
Je réagis à sa proclamation Mboo dans un media, comme étant un Roi Mbo'o. Nous ne voulons pas qu’un Mboo soit méconnu si tel est son cas. C’est pourquoi je recherche des précisions sur sa filiation Mbo'o que je suis moi même, comme étant né a Nkongsamba, descendant du Roi Mila et du Roi Esselem Mila, du village Ngwatta famille Elakou et Massam aboo-mbong du quarter Mbou-Ezeb.
Je suis curieux par besoin de clarté, en tant que descendant Ngo Ni Nsongoh, de savoir de quel village Mboo Ngo, relève l’identité de l’intéressé et quel serait le nom du quartier dans le village concerné d’ou viennent ses racines maternelles et celui du nom de la famille de laquelle descendent son grand père et sa mère.
Aucun Mbo’o ne descend du ciel.
Révélations de Macron : Paul BIYA a libéré KAMTO pour obtenir le droit de venir à Lyon
Il y a chez les Mbo’o, deux types d’enfants identifiables et de familles.
1- L’enfant qui est né en dehors de la dot, donc en marge d’un mariage coutumier de sa mère. Cet enfant là est Mboo, appartenant à la famille de son grand père, c’est à dire, la famille biologique de sa mère. Il vit sous l’autorité du père de sa mère, son grand père, qui fait office de son père et le reconnait comme tel parmi ses enfants.
NB. Les Mbo’o ne baptisent pas du nom d’un concubin, le fils adultérin né hors dot dans la famille maternelle.
Un tel enfant porte le nom d’un membre de la famille de sa mère, nom que donne son grand père, pour le lier à sa famille et pas à celle du concubin il peut aussi lui donner le patronyme d’un ami suivi de son nom...
2- L’enfant né dans le mariage scellé par la dot et un acte de mariage civil ou coutumier, qui confère un caractère patriarcal à la filiation des fils de la mariée, donc ses enfant seront les enfants du village de son père, qui portent le nom de son père ou d’un membre sa famille et/ou de la famille de sa mère alternativement aux naissances du couple.
Si M. Thiam Abdoulaye, puisque son cas est polémique, revendique que son père biologique est franco-sénégalais, cela veut dire deux choses chez les Mboo.
a) Que sa mère Mboo, est mariée à un Sénégalais (au Cameroun ?) et qu’en tant que fils du Sénégalais né au Cameroun (?) à Nkongsamba (?) d’une mère camerounaise, selon la coutume Mboo, il est d’abord Sénégalais, neveu Mboo, et selon notre loi il est aussi Camerounais.
b) Que sa mère Mboo, n’est pas mariée et que le fils Thiam a vécu chez sa mère à Nkongsamba (?) de quand à quand, (?) à quel endroit (?) avant de prendre le bateau en tant thiam abdoulaye, fils de français, sans papier, qui en veut non pas à son père qui l’a délaissé(?) mais à son pays, au point de fuire sans papier en gardant le nom Thiam du père Français en France sans devenir français lui même.
Allégations d’Emmanuel Macron : La Présidence de la République du Cameroun réagit enfin
Nous voulons bien que M. Thiam Abdoulaye soit un Mboo, Camerounais donc par sa mère. Mais nous ne laisserons pas des gens devenir Mboo par effraction alors que personne ne les a jamais vus chez les Mboo avant leur engagement d’activiste politique en Europe.
Il faut donc répondre à ces questions avec concision pour être Mboo sauf s’il veut le devenir par adoption. Chez le Mboo c’est possible d’être adopté par une famille.
Pour éviter la confusion sur l’identité Mboo et toute usurpation de l’identité Mboo dont nous sommes les gardiens traditionnels Ngo Ni Nsongoh, pour tout besoin d’une cause, qu’elle soit justifiée ou non, et donc aussi éviter d'usurper la nationalité Camerounaise, il serait indiqué que toute revendication d’identité conflictuelle de l’appartenance à l’ethnie Mboo d’un prétendant douteux, apporte des précisions vérifiables sur les différents points indiqués plus haut pour continuer à revendiquer de manière justifiée, vérifiable et crédible à sa filiation Mboo... ».
N.R.M
Selon le Ministre, utiliser les populations civiles comme des boucliers est une pratique faite par les groupes armés.
Lejeune Mbella Mbella le Ministre des Relations Extérieures (Minrex) prend part à la 43ème session ordinaire du Conseil des Droits de l’homme, qui se déroule à Genève. Il a été convié à prendre la parole. Et tout naturellement le discours du Minrex s’est porté entre autres sur la crise baptisée crise anglophone et la tuerie des civils à Ngarbuh, qui continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive que ce soit à l’intérieur du Cameroun qu’à l’extérieur.
Lejeune Mbella Mbella face au Conseil des droits de l'homme des Nations Unies lundi dernier, a indiqué que le Cameroun est véritablement lancé dans un processus constant pour ce qui est de la crise anglophone. Il a ajouté que le pays a apporté des réponses structurelles, institutionnelles et réglementaires à la crise qui touche les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Massacre de Ngarbuh : Le ministre de la Défense décrit ce qui s'est réellement passé
Sur la tuerie des civils à Ngarbuh qui s’est produit le 14 février 2020, le Minrex est revenu sur les chiffres qui se veulent différents selon qu’on est du régime ou pas. Car si la presse parle d’une vingtaine de personnes tuées, le gouvernement fait mention de cinq personnes. Le Minrex a indiqué qu’il y a eu comme bilan : une femme et quatre enfants décédés en raison d’un incendie provoqué par des échanges de tirs entre les forces de l’ordre et des groupes rebelles. « Certains organes ont, sans la moindre investigation fait allégation du massacre de 22 personnes, y compris des femmes, et de 14 enfants perpétré par les forces de défense et de sécurité », a déclaré Lejeune Mbella Mbella.
Toujours sur la tribune de la 43ème session ordinaire du Conseil des Droits de l’homme des Nations unies, Le Ministre Mbella Mbella a porté un doigt accusateur contre les groupes armés, qui ont tendance à se servir des populations civiles comme boucliers humains. Et cela est fait contre la volonté et au mépris des droits et de la vie de ces populations.
Il a précisé qu’en dépit de cela, les Forces de défense et de sécurité demeurent et demeureront toujours résolument engagées et épargneront, autant que faire se peut, toute vie humaine dans la conduite professionnelle de leurs missions.
Liliane N.
Ils sont descendus dans la rue ce mardi 25 février 2020.
Le message qu’ils ont voulu transmettre est clair. Les jeunes de la région du Nord ne sont pas prêts à céder à la pression. Qu’importe le côté où elle vient. Ils ont tenu à indiquer qu’ils apportent leur soutien au Président de la République. C’est en somme le résumé des messages qu’ils avaient inscrits sur les pancartes qu’ils ont brandi tout au long de leur marche.
Pour comprendre le sens de cette marche, il convient de rappeler que le 22 février 2020, à Paris à l’ouverture du salon de l’agriculture, Emmanuel Macron a fait des déclarations portant entre autres sur la libération de Maurice Kamto et la crise sociopolitique qui sévit encore dans les deux régions anglophones du pays à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.
A titre de rappel, il a déclaré lorsqu’il s’adressait à l’activiste Calibri Calibro : « J'ai mis la pression sur Paul Biya pour qu'il traite le sujet de la zone anglophone et ses opposants. Je lui avais dit que je ne voulais pas le recevoir à Lyon Tant que Maurice KAMTO n'était pas libéré. Et il a été libéré parce qu'on a mis la pression. Et là, la situation est en train de se re-dégrader. Je vais appeler la semaine prochaine le Président Biya et là, on mettra le maximum de pression pour que cette situation cesse. Je suis totalement au courant et totalement impliqué sur les violences faites aux Cameroun et qui sont intolérables. Je fais le maximum ».
Du fait donc de ces propos, depuis hier 24 février 2020, une manifestation a été organisée à Yaoundé devant l’Ambassade de France au Cameroun. Il y a eu une autre ce matin à Douala devant le consulat de France et celle que les jeunes de la région du Nord ont tenue.
Liliane N.
Ces révélations sont tirées du témoignage d’un général ambazonien qui dit avoir été approché par le Général EKO EKO, Directeur Général de la Recherche Extérieure du Cameroun. Depuis la prise de contact jusqu’à l’abandon des armes par les combattants d’élites des armées ambazoniennes, les techniques mises en œuvre par le Général patron de la DGRE sont des succès vibrants.
Dans les rangs des sécessionnistes, l’évocation du nom du patron des services secrets du Cameroun inspire la terreur et la peur. C’est comme prononcé le nom de Jésus Christ en enfer. Selon l’ancien Général Ambazonien Success Nkongho, « j’avais peur de cet homme et des hommes en tenues à cause de ce qu’ils nous ont fait avant ». « Ce qui me motive de venir avec certains combattants et réfugiés ambazonien qui ont déposés les armes, ce qui me motive de venir au Cameroun sans avoir crainte d’être arrêté, c’est parce que j’ai été convaincu par certains négociateurs, médiateurs de paix qui sont des membres du gouvernement du Cameroun. »
« En effet, avant que je ne vienne au Cameroun, ceux qui sont venus me faire parler ont appelé le General EKO EKO, dont j’avais trop peur. J’ai causé avec lui au téléphone. Les premières paroles qui sont sortis de sa bouche sont : « Mon frère, je suis ton frère, tu es mon frère, on sait qu’il y a des malentendus qui sont arrivés entre les gens d’une même maison. Mais on peut arranger ça entre nous. Il y a un temps pour la pluie, il y a un temps pour le soleil, il y a un temps pour le combat et il y a un temps pour la paix et je suis convaincu que voici le temps pour la paix. Tu es mon frère, je suis ton frère ». Ces paroles m’ont beaucoup marqué. N’oublions pas que c’est le patron des services secrets du Cameroun qui négocie pour la paix. C’est alors que je suis venu le rencontrer pour la première fois. On a discuté dans son bureau pendant longtemps et j’ai vu un homme qui était un véritable mendiant de la paix. Un homme épris de paix entre les camerounais et les ambazoniens. J’ai vu la simplicité, l’honnêteté, un homme qui craint Dieu et qui veut le meilleur pour son pays. La manière dont il réclamait la paix, c’est comme quelqu'un qui réclamait l’oxygène. »
Lire aussi : Dr Succes Nkongho : « Le retrait de l’armée dans le NOSO n’est pas la solution »
« Il m’a demandé si je peux parler à mes frères pour qu’il y ait la paix, j’ai dit y a pas de problèmes. Quelques jours je suis revenu avec des grands généraux et combattants ambazoniens. Et au terme des discussions ils se sont tous rendus compte de l’attachement de cet homme pour la paix. C’est ça qui a cassé notre orgueil, ça a cassé nos ambitions notre manière de faire. Et on s’est dit avec un homme comme celui-ci, on peut travailler pour la paix dans le Cameroun. »
Comme on peut le voir, la stratégie est toute simple, un dialogue franc et sincère entre les combattants des deux parties est en train de produire plus de résultats que des années de conflits armés. Et d’après le Général Success Nkongho, ils sont déjà des milliers de combattants qui ont déposés des armes à la suite des démarches du patron des services secrets du Cameroun.
Stéphane NZESSEU
Des bons points qui sont à mettre à l’actif des éléments de la Brigade nationale de contrôles et de la répression des fraudes (BNCRF). Ceux-ci ont mené mi-février 2020 à Douala, une opération coup de poing.
Les cartons de vins d’origine douteuse saisis sont de marque « Château Barreyres ». La photo de la cargaison appréhendée a été présentée à la presse. Selon les révélations faites par la BNCRF, « il s’avère que le vin mis en cause ne provenait pas de la société BVS (Boissons, Vins et Spiritueux), détentrice de l’exclusivité de la distribution de cette marque au Cameroun. Les entrepôts de cette surface de commercialisation ont été mis sous scellés pour cause de commercialisation des produits de contrebande », note-on.
L’on apprend également qu’à Bonamoussadi, un réseau de commercialisation de whiskies frelatés a été débusqué par les agents de la BNCRF. A en croire des déclarations à la Brigade, « le présumé trafiquant s’apprêtait à exécuter une livraison des whiskies de marque Chivas (12 et 18 ans d’âge) et Jack Daniels estampillés de fausses vignettes auprès d’un snack-bar de la place. A la suite d’une dénonciation du responsable de cet établissement, les agents de la BNCRF ont également saisi ces liqueurs qui représentent un grand danger pour la santé des consommateurs ».
Chaque année, le Cameroun perd environ 255 milliards de FCFA du fait des activités de contrebande, de contrefaçon et de commerce illicite, nous livre la Chambre de commerce, de l’industrie, des mines et de l’artisanat (Ccima).
Innocent D H
Le monde entier a vu ce lundi matin des jeunes camerounais, effigies du Chef de l’Etat en main, manifester librement devant les portes de l’ambassade de France au Cameroun. Une manifestation qui a surpris plus d’un. Comment comprendre que cette marche ait été autorisée et que quelques jours avant des enseignants aient été gazés dans les mêmes rues de Yaoundé ?
Qui a pu autoriser cette marche subite ?
Difficile à comprendre. Pour une raison toute simple. La discussion entre Calibri Calibro et le président français a eu lieu Samedi en mi-journée. Or Samedi et dimanche ne sont pas des jours ouvrables au Cameroun. A quel moment le sous-préfet de Yaoundé 3e a-t-il pu signer ce document ? Or connaissant les habitudes au sein de la sous-préfecture de Yaoundé 3e, Mr le sous-préfet ne vient jamais au bureau avant 10 heures du matin. Le premier employé qui ouvre les portes de la sous-préfecture après le gardien, c’est la jeune dame qui est agent du fisc et qui par principe dépend de la direction des impôts. Comment ont-ils fait pour déposer une déclaration et obtenir le récépissé avant 08 heures de la matinée ?
D'un autre côté, il est légalement impossible d’obtenir un récépissé de déclaration en moins de 07 jours comme le prescrit la loi. La loi N° 90-55 du 19 Décembre 1990 portant régime des réunions et des manifestations publiques est claire. « Article. 6.- (1) Sont soumis à. l’obligation de déclaration préalable, tous les cortèges, défilés, marches et rassemblements de personnes et, d'une manière générale, toutes les manifestations sur la voie publique. Article. 7.- (1) La déclaration prévue à l'article 6 ci-dessus est faite au district ou à la sous-préfecture où la manifestation doit avoir lieu, sept jours francs au moins avant la date de ladite manifestation. » Il apparaît donc que ces jeunes gens n’ont pas fait de marche légale.
Mais chose curieuse, la police a encadré cette marche. Pire encore, cette marche a complètement bloqué la circulation entre le carrefour du monument de la Réunification et le carrefour Olézoa durant une journée entière. On n’a pas vu les agents des forces de l’ordre venir gazer ces jeunes gens qui faisaient ainsi affront à un pays dit ami.
Par contre quelques jours avant, des enseignants qui pleuraient leur collègue ont été brutalisé sous le fallacieux prétexte qu’ils occupaient la voie publique. En plus des enseignants, les marches du MRC et d’autres mouvements politiques sont systématiquement interdites et les policiers font tout pour les empêcher.
Que doit-on comprendre ? Certainement que Paul BIYA est le métronome de la liberté d’expression politique au Cameroun.
Stéphane NZESSEU
Après les révélations du Président Emmanuel Macron sur ses échanges avec le Chef de l’Etat camerounais, et précisément du fait des pressions qu’il dit avoir exercé sur son homologue camerounais, on se pose bien la question de savoir : Qui gouverne finalement le Cameroun ?
Au cours de ses échanges avec l’activiste Calibri Calibro, Emmanuel Macron a fait des révélations sur les points de pression qu’il exerce sur le Chef de l’Etat camerounais. En observant ces différents points où s’exercent la pression française, comparé aux dernières actualités au Cameroun, on est en droit de croire que le Chef de l’Etat du Cameroun ne décide pas par lui-même.
Premiers aspect, le Président français dit avoir fait pression sur Yaoundé pour qu’il prenne en main la question de la crise anglophone. Cette pression aurait engendré le Grand Dialogue National. Une rencontre précipitée, mal organisée, fortement financée et dont les résolutions jusqu’aujourd’hui n’ont pas de conséquences pratiques. Un dialogue qui n’a pas intégré l’autre partie en conflit. Un dialogue qui n’a fait qu’exacerbé les crimes sur le terrain des opérations. D'ailleurs, ce dialogue sera repris au Kenya, organisé cette fois par la société civile africaine. Car de toutes évidence, ce dialogue n’était pas l’émanation de la volonté réelle de Paul BIYA.
Autre point de pression révélé par Emmanuel Macron, la décentralisation. Au jour d’aujourd’hui les tenants du pouvoir se bombent le torse en brandissant la nouvelle loi sur la décentralisation comme un mérite et une conséquence de la volonté politique de leur chef à vouloir d’une administration plus dynamique et proche des administrés.
Mais nous apprenons qu’il n’en est rien. Puisque c’est Emmanuel Macron qui a coup de pression l’a amené à organiser une certaine mise en œuvre de la décentralisation. Et cela peut bien se comprendre. Car il ne faut pas l’oublier, le projet d’un Cameroun décentralisé est inscrit dans la constitution depuis 1996. Et de 1996 à 2019 (soit 23 ans), Paul BIYA tergiversait et s’accommodait des lenteurs diverses, entre transfert de compétences et de ressources, on n’a jamais obtenu un résultat qui laisse croire à une réelle volonté de décentralisé.
De plus, la question est à nouveau sur la table depuis la survenance de la crise anglophone, mais le Chef de l’Etat n’a jamais rien dit ou voulu comme avancé sur la question. Pour que subitement, l’Assemblée nationale produise un texte plein de fautes et d’erreurs que l’opposition et certains corps de métiers ont amené à corriger. C’était ça, ou alors la France diminuait ses enveloppes pour l’aide au développement au Cameroun. Attendons voir sa mise en œuvre, en espérant qu’il n’y aura plus besoin de pression à ce niveau aussi.
Allégations d’Emmanuel Macron : La Présidence de la République du Cameroun réagit enfin
Stéphane NZESSEU