Après sa débâcle de la gestion du terminal à conteneurs du Port Autonome de Douala, le groupe français spécialiste de la logistique ne perd pas l’espoir de regagner cette part de marché très importante. Le Groupe Bolloré a saisi la Cour Internationale d’Arbitrage.
La brouille entre le Groupe Bolloré et l’Etat du Cameroun commence avec la décision du gouvernement du Cameroun de ne pas renouvelé le contrat de concession accordé au Groupe Bolloré en 2005. Après 15 ans de gestion du terminal à conteneurs, à travers sa filiale DIT (Douala International Terminal), le groupe français n’a pas digéré cette décision plutôt courageuse du gouvernement du Cameroun. Une séparation que le groupe de logistique a du mal à accepter et à digérer.
Le Groupe français reproche à l’autorité portuaire du Cameroun, la violation des procédures de renouvellement de la concession. Le français estime que le Cameroun n’a pas respecté certaines clauses du contrat en question. Des clauses qui visiblement auraient dues permettre au Groupe français d’avoir la primauté dans le choix des partenaires du Cameroun.
Malheureusement, le Cameroun a décidé de faire sans le français Bolloré. Dans un premier temps, le groupe Bolloré a choisi la voie politique pour régler ce contentieux. Une voie qui semble n’avoir pas porté des fruits jusqu’ici. Le groupe a donc continué avec les voies juridiques. Une procédure est actuellement en cours devant les tribunaux camerounais.
Mais sentant qu’il n’aura pas gain de cause devant les tribunaux du Cameroun, Bolloré se replie sur la Cour Internationale d’Arbitrage de la Chambre de Commerce Internationale de Paris (CCI). Une instance dont le rôle principal est d'assurer la supervision des procédures d'arbitrage conformément au règlement d'arbitrage CCI.
Du côté du Cameroun, après la mise à l’écart de l’entreprise DIT, le choix a d’abord été porté sur le consortium italo-suisse, TIL. Ils devaient reprendre les activités laissées par la DIT. Mais le Cameroun a changé d’avis en décidant de créer une régie camerounaise pour gérer le chargement et le déchargement des conteneurs au sein du Port Autonome de Douala.
Depuis le début de l’année 2020, c’est l’entreprise RTC (ayant vue le jour en décembre 2019) qui administre le terminal à conteneurs du Port de Douala. Les activités se poursuivent sereinement en attendant l’issue des procédures judiciaires actuellement en cours dans les tribunaux au Cameroun et en France. Le Cameroun a jusqu’au mois de Juin prochain pour préparer sa défense.
Stéphane NZESSEU
Le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun a demandé aux militants de son parti politique de rester mobilisés.
Maurice Kamto est revenu au Cameroun le 26 février 2020. Le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) qui a été accueilli par une foule composée des militants, sympathisants de son parti politique a fait un discours de circonstance. Dans ledit discours, il a annoncé la tenue d’autres marches de résistance après celles qui ont été organisées l’année dernière, en 2019. Il s’est adressé de ce fait aux militants de son parti politique, leur demandant d’être prêts. « Restez mobilisés. [...] Je ne vous abandonnerai jamais », a-t-il déclaré. Et en parlant des autorités et du régime, il a dit « ils vont nous fracasser avec les matraques, nous allons les fatigué avec la paix ».
Il convient de rappeler que c’est pour des marches comme celles qui sont annoncées, que des militants du Mrc se sont retrouvés en prison. C’est après les résultats de l’élection présidentielle de 2018, que Maurice Kamto a indiqué que son parti, ses militants et lui, vont engager un plan national de résistance. Ledit plan visait tout d’abord à contester ces résultats. Etant donné que Kamto revendique la victoire de cette élection présidentielle. Il était aussi question pour le Mrc de dénoncer le retrait au Cameroun de l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2019. Il s’agissait également de dénoncer la gestion de la crise baptisée crise anglophone qui se passe dans les deux régions anglophones du pays à savoir: le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.
Les toutes premières marches avaient donc eu lieu le samedi 26 janvier 2019. Maurice Kamto, ses militants et certains de ses alliés à l’instar d’Albert Dzongang sont descendus dans la rue. Le dimanche 27 janvier, alors qu’il était en réunion chez Dzongang, le président du Mrc a été interpellé à Douala, puis transféré à Yaoundé, où il a passé neuf mois à Kondengui. Les deuxièmes marches qualifiées par le parti de “marches blanches” se sont déroulées au mois de juin de la même année. A Yaoundé, elles ont été conduites par Mamadou Mota le premier vice-président du Mrc. Ce dernier avec une seconde vague de militants du parti ont eux aussi été interpellés puis envoyés en prison.
Maurice Kamto et l’ensemble de ses alliés avec une partie des militants du Mrc ont été remis en liberté le 6 octobre 2019, à la suite d’un arrêt de poursuites ordonné par le Président de la République.
Liliane N.
Ces enseignants ont été sanctionnés au motif d’abandon de poste.
36 enseignants qui avaient abandonné leur poste dans la région du Nord-Ouest ont été suspendus du Fichier solde de l’Etat. Ils ne perçoivent plus leur salaire. En date du 18 décembre 2019, le Préfet du département de Donga Mantung, Dr Nkwenti Simon Ndoh, a commis à cet effet un arrêté. Ledit arrêté constatait leur absence régulière à leur poste de responsabilité. L’autorité administrative avait requis que leur suspension du Fichier solde soit immédiate. Ce qui a été fait. Les enseignants mis en cause n’ont donc pas perçu leur salaire cette fin de mois.
Une situation qui déplaît et révolte le Collectif des enseignants indignés du Cameroun (Ceic). Le Ceic a saisi par voie de correspondance le Ministre secrétaire général des services du Premier ministre. Dans la correspondance envoyée au membre du gouvernement, il indique qu’il s’agit d’une suspension abusive et unilatérale. En outre il s’interroge sur les procédures sur lesquelles certaines autorités administratives s’appuient pour soumettre des enseignants à des suspensions de solde.
Par ailleurs, le Ceic évoque la crise anglophone qui s’accompagne de l’insécurité dans cette région anglophone et celle du Sud-Ouest. Le Collectif mentionne les violences auxquelles, les enseignants sont exposés et doivent faire face. A cela le Ceic ajoute l’abus de certaines autorités administratives. Ils font remarquer que les enseignants sont abandonnés lorsqu’ils sont kidnappés par les éléments des groupes séparatistes.
Pour tout cela donc, le Ceic demande que la décision de suspendre ces 36 enseignants du Fichier soit levée. Une suspension qui de leur point de vue est arbitraire. Ils réclament également l’implication dans le processus de la suspension de solde des enseignants des services de la discipline et du contentieux du Ministère des Enseignements secondaires et du Ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative.
Liliane N.
L’épouse d’Adamou Ndam Noya le président de l’Union démocratique du Cameroun élue Député et Maire, a troqué son siège à l’Assemblée nationale pour la Mairie de Foumban.
Plus besoin de s’interroger sur le choix que doit faire Hermine Patricia Ndam Njoya. L’épouse du président de l’Union démocratique du Cameroun (Udc) a décidé de ne plus siéger à l’Assemblée nationale. Elle avait posé une double candidature pour le compte de l’Udc, le parti politique fondé par son époux Adamou Ndam Njoya, qui aux dernières nouvelles, était souffrant. Les résultats des élections municipales et législatives étant connues, l’épouse de Ndam Njoya a été voté pour une place de Député à l’Assemblée nationale et une autre à la Mairie de la Commune de Foumban à l’Ouest. Elle a donc décidé de ne plus être Député. Elle est désormais le Maire de Foumban. Elle y remplace son époux Ndam Njoya qui était le Maire sortant de ladite Commune.
Hermine Patricia Tomaino Ndam Njoya ne pouvait donc pas être à la fois Député et Maire, du fait de la loi qui interdit ce type de cumul de fonctions, au Cameroun. L’article 24 de la loi du 29 décembre 2006, fixant les conditions d’élection de Député à l’Assemblée nationale stipule que: «le mandat de Député est [également] incompatible avec celui de Sénateur, les fonctions de Maires, de Délégué du gouvernement auprès d’une Communauté urbaine (aujourd’hui Maire de la ville Ndlr), de président du conseil régional, avec toute fonction publique non élective, avec les fonctions de président du conseil d’administration ou de statut de salarié dans un établissement public ou une entreprise du secteur public ou parapublic».
Pour parler en bref du nouveau Maire de Foumban, lors de la dernière mandature, c’est elle qui représentait l’Udc à l’Assemblée nationale. Elle a été élue Député de la nation pour la toute première fois en 1991. C’est l’année au cours de laquelle, elle a rejoint le parti politique de son époux. Elle a occupé le poste de secrétaire dans la commission des lois constitutionnelles, des droits de l’homme et des libertés, de la justice, de la législation et du règlement, de l’administration de la chambre basse. Elle a été aussi le porte-parole des Députés de l'Udc.
Liliane N.
Le Dr Malachie Manaouda le Ministre de la Santé publiqe indique que des prélèvements faits sur l’américaine en question, et analysés au Centre Pasteur, ont révélé qu’elle n’est pas atteinte du Coronavirus.
Pour mieux comprendre la sortie du Dr Malachie Manaouda Ministre de la Santé (Minsanté), il convient de rappeler qu’une rumeur faisant état d’une américaine infectée au coronavirus et entrée au Cameroun a circulé. En fait, l’américaine en question est arrivée dans la ville de Maroua, région de l’Extrême-Nord le 19 février 2020. Du fait de la rumeur de sa contamination au Coronavirus, les services techniques du Ministère de la Santé ont fait des investigations, le 27 février 2020. Il en ressort donc qu’il ne s’agit que d’une fausse alerte.
« La concernée a été confinée dans un site où des prélèvements ont été effectués et les analyses faites au Centre pasteur du Cameroun à Yaoundé. Fort heureusement les résultats se sont avérés négatifs pour le Covid-19. Son état clinique est satisfaisant», peut-on lire dans le communiqué du Minsanté.
En dépit de cette bonne nouvelle, Malachie Manaouda recommande aux populations de rester vigilantes. Il demande à celles-ci de respecter les règles d’hygiène. Et aux voyageurs venant des pays où le coronavirus est déclaré, il leur demande de se signaler aux autorités sanitaires pour les modalités de suivi de leur entrée au Cameroun.
«...Toute personne ayant effectué un voyage hors du Cameroun ou ayant été en contact avec un voyageur en provenance des pays concernés par le Covid-19, et qui présente des symptômes à type d’écoulement nasal, de toux parfois accompagnée de fièvre de composer immédiatement le numéro de téléphone gratuit 1510 afin d’être pris en charge», a écrit le Minsanté.
Le Dr Malachie Manaouda interpelle également le personnel aux points d’entrée et le personnel soignant des formations sanitaires. Il leur demande d’être plus vigilants, de renforcer les mesures de prévention surtout de déclarer tout cas paraissant suspect.
En outre le Ministre Manaouda indique aux camerounais que le pays a mis sur pied un système qui permet de tracer tout voyageur qui vient des pays touchés par le Coronavirus.Ce système permet d’avoir l’identité complète dudit voyageur, son numéro de téléphone et sa ville de résidence entre autres.
Liliane N.
Manifestement, le Coronavirus ne passera pas par le Cameroun. Un dispositif impressionnant du ministère de la Santé publique est en poste au sein de l’aéroport international de Douala. Aucun passager ne passe entre les mailles du dispositif.
Il est des situations qui donnent d’être fier d’être camerounais. Au rang de ceux-ci, le dispositif sécuritaire contre le coronavirus tel qu’implémenté au sein de l’aéroport international de Douala. Il est simple et efficace. A la descente d’avion, les passagers entrent dans les bâtiments de l’aéroport. Sur le parcours du corridor qui les conduits vers le hall de l’aéroport, le ministère de la santé publique en collaboration avec les Aéroports du Cameroun (ADC) ont mis en place un système de prise de paramètres rapides des passagers.
En effet, il s’agit de deux agents de santé en combinaison appropriée qui vous accueillent, puis vont prendre votre température. Une fois votre température prise (pour savoir si vous faites de la fièvre), le médecin présent procède à des observations et à un petit interrogatoire pour s’assurer que vous ne présentez aucun symptôme de la maladie. Une fois l’examen fait, vous remplissez un formulaire qui donne des informations complémentaires sur votre état de santé. Question aussi de garder les traces de votre passage par le service de prévention de l’aéroport de Douala.
Les quelques voyageurs interviewés au sortir de l’aéroport sont tous de manière unanime, qu’« au regard de la crise mondiale que génère cette crise de santé, aucune précaution n’est de trop. Ce d’autant plus qu’en dépend la santé et la vie d’un plus grand nombre de personnes. » Ils sont peu nombreux à la sortie de l’aéroport qu’on peut voir arborer des masques et des cache-nez.
Seulement, quelques questions subsistent. Si le cas échéant, une personne venait à présenter des signes de maladie, quelles sont les précautions envisagées pour la prise en charge immédiate. Là-dessus, un médecin nous informera qu’il y a une salle affrétée pour la mise en quarantaine au sein de l’aéroport.
Dans cette salle de quarantaine, le malade est mis sous observation. Une ambulance viendra le chercher pour l’hôpital général de Douala. Et là-bas, il sera possible de lui donner des soins en vue de le sortir de la maladie.
En attendant, jusqu’ici aucun cas n’a été détecté au niveau de l’aéroport international de Douala. Et les équipes se relaient de jour comme de nuit au rythme des arrivées des vols internationaux. Question de traquer le coronavirus et de lui barrer la route du Cameroun.
Stéphane NZESSEU
L’information est révélée dans un communiqué du ministre des Travaux publics (Mintp), Emmanuel Nganou Djoumessi. Datant du 20 février 2020, le document précise que c’est à la société chinoise CHEC, constructeur de l’autoroute entre Kribi et Lolable qui dessert le port en eau profonde de Kribi dans la région du Sud que reviendront l’exploitation et la maintenance de cette infrastructure.
C’est sous la forme d’un partenariat public-privé que la société chinoise assurera l’exploitation et la maintenance de l’autoroute entre Kribi et Lolable d’une longueur de 38,5 km. Le Mintp informe dans le même temps qu’il s’agit d’un contrat pour la conception, la construction, l’équipement, l’exploitation et la maintenance de cette importante infrastructure.
Il faut voir dans la désignation du concessionnaire chargé de l’exploitation et de la gestion de cette autoroute, un préalable pour lever la suspension des décaissements dont Eximbank of China a décidée en juin 2018.
Selon des sources bien introduites au Port autonome de Kribi (PAK), la relance de la construction de cette autoroute a été faite récemment. Les travaux ont été entamés le 1er janvier 2015 tant disque l’ouvrage devrait finalement être livré le 31 octobre 2020, tenant compte bien sûr d’un rallongement de 28 mois. 90%, c’est le taux d’avancement des travaux à en croire l’évaluation faite par le Mintp.
De sources vérifiées, l’on apprend aussi que la CHEC aurait préfinancé la contrepartie du Cameroun pour la construction de cette infrastructure. Le financement se chiffre à hauteur de 38,6 milliards de FCFA.
Innocent D H
Pour le Ministre de la Santé, les états généraux visent à «inverser la tendance de façon durable à travers l’Agenda de transformation du système de santé camerounais».
Le Dr Malachie Manaouda le Ministre de la Santé est le premier camerounais à se réjouir de la tenue des états généraux de la santé. Le 20 février dernier, sur son compte officiel Twitter, il postait ce tweet. « Le cap est lancé ce matin. "L'Agenda de transformation du système de santé camerounais : le temps d'agir ", est lancé. Nous devons nous en approprier et agir tous, pour nous même, pour nos familles, pour le développement et pour notre pays, le Cameroun. A nos marques !!!!!».
Les états généraux de la santé vont donc se préparer du côté du Ministère de la Santé. Ils sont prévus pour cette année 2020. Il sera question lors de l’évènement de passer au scanner la mauvaise performance. Le but final étant de trouver des solutions aux problèmes à la base de cette mauvaise performance. Les états généraux de la santé ne seront pas organisés seulement pour résoudre les problèmes actuels qui minent ce secteur. Ils devront également donner au Cameroun la capacité de faire face aux problèmes futurs.
« Notre système de santé doit faire face aux défis actuels et préparer le système de santé de demain. Cette transformation vise l’amélioration de la qualité de l’accueil et des soins dans les formations sanitaires, la pertinence dans la production et l’amélioration de la gestion des ressources humaines pour la santé, le système d’information sanitaire, les produits médicaux, le financement de la santé, le leadership et la gouvernance. En somme, le patient doit être plus que jamais au centre des réflexions et des évolutions à venir », déclare le Dr Manaouda Malachie.
Même si la date de tenue de ces états généraux n’est pas encore connue, son objet a déjà été clairement sorti.
Liliane N.
Lors d’un point de presse donné ce Jeudi, le porte parole du gouvernement a une fois de plus, une fois encore recadré cette prétendue Ong qui ne fournit que des rapports partiaux, en faisant à chaque fois taire les exactions commises par les terroristes
« L’Organisation Non Gouvernementale dénommée « Human Rights Watch » a publié le 25 février 2020, un rapport manifestement partial et essentiellement à charge, contre les Forces Nationales de Défense et de Sécurité, intitulé : «Cameroun : Massacre de civils dans la région séparatiste.»
Dans ledit rapport, il est fait état, une fois encore de façon totalement infondée, « du meurtre de vingt-une personnes civiles dont une femme et treize enfants, dans une attaque armée menée le 14 février 2020, dans la localité de Ngarbuh, Département du Donga-Mantung, Région du Nord-Ouest».
En outre, les Forces Nationales de Défense et de Sécurité y sont accusées d’avoir « incendié cinq maisons et commis de nombreux pillages et autres passages à tabac des populations, accompagnées en cela par plusieurs membres de l’ethnie peule Mbororo».
Le Gouvernement de la République rejette en bloc les allégations contenues dans ce rapport de « Human Rights Watch », et rappelle à l’intention de la communauté nationale et internationale, qu’à la suite de l’incident survenu à Ngarbuh, LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, SON EXCELLENCE PAUL BIYA, a prescrit une enquête, en vue de clarifications approfondies de tous les aspects liés à cet incident.
Alors que l’enquête est en cours, l’ONG « Human Rights Watch », à l’instar de plusieurs autres groupes revendiquant le statut d’activistes politiques ou de défenseurs des droits humains, s’est empressée de publier un bilan erroné de ce regrettable incident, tout en décrivant avec force détails et de façon fantaisiste, les péripéties supposées de l’enchaînement des faits, ainsi que les auteurs présumés, sans avoir effectué la moindre descente sur le terrain, ni une quelconque investigation.
Le Gouvernement camerounais dénonce fermement cette démarche, qui illustre sans conteste toute la mauvaise foi de ces organisations, inlassablement déterminées à porter atteinte à l’image du Cameroun et à la stabilité de nos Institutions.
Il convient tout d’abord, de noter que c’est la méthodologie des recherches censées soutenir ce rapport de « Human Rights Watch », qui est sujette à caution, et par conséquent, traduit toute la légèreté de la démarche trompeuse entreprise par cette ONG.
C’est le lieu de préciser que « Human Rights Watch » ne dispose d’aucune preuve matérielle susceptible d’étayer ses affirmations, au regard de la vacuité des données présentées à l’opinion à partir des éléments ne reposant sur aucune investigation sérieuse.
Il est loisible pour tous de constater que le rapport de cette ONG, par ailleurs coutumière des accusations gratuites contre le Cameroun, est articulé autour de prétendus témoignages du reste non authentifiés, inspirés par des sources généralement non identifiées dont personne ne peut certifier la fiabilité. On peut aussi constater que, même dans l’hypothèse de l’effectivité des témoignages, ceux-ci sont toujours à charge contre le Gouvernement camerounais, parce que obtenus sous la contrainte, auprès des populations qui sont, soit inféodées malgré elles aux terroristes, soit, menacées de représailles qu’elles pourraient subir du fait d’un témoignage mettant en cause les bandes armées sécessionnistes.
Cette peur de témoigner objectivement ou d’afficher une position qui pourrait déplaire aux terroristes, n’épargne pas non plus, certaines hautes personnalités des organisations internationales et même des autorités morales, tels que les Chefs religieux et les Chefs traditionnels, voire des leaders politiques, astreints au silence par peur de représailles.
« Human Rights Watch » affirme par ailleurs s’être appuyée sur des images satellitaires montrant des habitations en feu dans la localité de Ngarbuh, pour ainsi incriminer les Forces Camerounaises de Défense et de Sécurité.
Dès lors, la question qu’il convient de se poser est celle de savoir, si l’existence de telles images suffit à prouver que l’Armée camerounaise est l’auteur de ces incendies ? Certainement pas.
Du reste, dans ses différentes communications sur cet incident, le Gouvernement a lui-même indiqué que c’est au cours des accrochages qui ont eu lieu entre six éléments d’élite des Forces Armées Camerounaises et les sécessionnistes lourdement armés, qu’un incendie s’est déclaré dans le refuge fortifié qui contenait des explosifs et des produits inflammables stockés par lesdits rebelles. Il s’en est suivi des explosions, puis des langues de feu qui se sont propagées jusqu’aux habitations voisines.
En tout état de cause, ce qui achève de convaincre sur la partialité absolue de « Human Rights Watch » dans l’élaboration de son rapport, ce sont les accointances avérées entre l’auteur dudit rapport et les milieux terroristes.
Le Gouvernement camerounais détient en effet depuis quelques jours, des preuves irréfutables établissant des liens entre d’une part, Madame Ilaria Allegrozzi, présentée comme chercheuse senior au sein de l’ONG « Human Rights Watch », auteur du rapport biaisé incriminant les Forces Armées Camerounaises, et d’autre part, de nombreux terroristes sécessionnistes qui mettent régulièrement à sa disposition et à sa demande, depuis le début de la crise dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, des photographies, des vidéos, ainsi que des informations sur leurs diverses abominations, afin que celles-ci servent plutôt d’arguments à charge contre nos Forces de Défense et de Sécurité.
S’agissant des liens entre les bandes criminelles qui sèment terreur et désolation parmi les populations de ces deux Régions, l’interpellation le 24 février 2020, d’un dangereux terroriste sécessionniste dénommé NFOR YACUBU, et l’exploitation de son téléphone portable, ont permis d’établir que l’intéressé entretient d’étroites relations de complicité active avec Madame Ilaria ALLEGROZI.
C’est ainsi que dans plusieurs de leurs échanges par messages téléphoniques, cette dernière demande au terroriste, alors présenté comme un spécialiste du trucage d’images destinés à la propagande sécessionniste, au-delà de tous les crimes, violences et trafics illicites auxquels il se livre au quotidien, « de lui fournir autant que possible, en les fabriquant de toute pièce, des documents visuels, photographies et vidéos, montrant les Forces Camerounaises de Défense et de Sécurité en train de commettre des violences sur des civils».
Pour y parvenir, on sait aujourd’hui que la plupart de ces terroristes se déguisent en policiers, gendarmes et militaires, en arborant les tenues des Forces Nationales de Défense et de Sécurité, pour tromper la vigilance des populations et commettre les violences les plus atroces, sous l’étiquette de l’Armée camerounaise.
Aussi, les images servies à Madame ALLEGROZI de « Human Rights Watch », sont-elles allègrement présentées, pour soutenir les violences imputées aux Forces Camerounaises de Défense et de Sécurité. Dans une autre de leurs multiples conversations, Madame ALLEGROZI demande à son affidé, le terroriste sécessionniste NFOR YACUBU, « de toujours prendre la précaution de supprimer sur son téléphone, tous les contenus de leurs conversations, pour des raisons de sécurité».
C’est dire, au regard de nombreux autres éléments émanant de l’exploitation dudit terroriste, que le Gouvernement est aujourd’hui en mesure d’affirmer que les prétendues investigations de « Human Rights Watch » dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud- Ouest, se sont limitées aux contre-vérités inventées par son acolyte, le terroriste NFOR YACUBU, au moyen de techniques de trucages sophistiqués.
Mesdames, Messieurs,
Voilà donc comment fonctionne cette terrible usine à mensonges montée par Madame Ilaria ALLEGROZI, et dont « Human Rights Watch » se sert de façon ignoble, dans un objectif de stigmatisation systématique des Forces Armées Camerounaises, et partant, de déstabilisation de nos Institutions.
Il est sans doute important de révéler que Madame Ilaria ALLEGROZI, qui il y a quelques années, était employée par Amnesty International, avant de rejoindre « Human Rights Watch », n’est pas inconnue du Cameroun.
Le caractère permanemment inexact et fallacieux de ses informations sur notre pays, a en effet décidé les autorités camerounaises à l’expulser hors du territoire national, le 12 avril 2019, et à arrêter conséquemment, toute collaboration avec l’ONG qui l’emploie.
On peut donc comprendre l’acharnement particulier avec lequel, depuis lors, Madame ALLEGROZI mène une véritable vendetta contre notre pays, principalement dirigée contre les Forces Nationales de Défense et de Sécurité, et contre le Gouvernement camerounais, sous le faux prétexte de la protection des droits humains.
A cet égard, il y a lieu de noter que les manœuvres pernicieuses de l’ONG « Human Rights Watch » sont aujourd’hui dénoncées par plusieurs acteurs médiatiques nationaux et internationaux, ainsi que par des organisations de la société civile.
C’est notamment ce qu’atteste un dossier publié par l’Agence France Presse sur son site dédié au Fact- Checkings, intitulé, « Vrais drames, fausses informations: quand les réseaux sociaux alimentent les tensions au Cameroun ».
A travers ledit dossier, l’Agence France Presse révèle jusqu’à quel point la situation de tension qui prévaut dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, est envenimée par les commanditaires de cette crise et par les partisans des bandes armées sécessionnistes, au moyen des réseaux sociaux.
Au gré de ces manipulations, les partisans des courants sécessionnistes multiplient des publications fausses et trompeuses, en sortant des images de leurs contextes, pour illustrer des atrocités qu’ils imputent ensuite à l’Armée camerounaise.
C’est aussi ce que l’on remarque dans des publications diffusées le 15 février 2020 sur l’incident de Ngarbuh, où des images prises dans un pays d’Afrique de l’Ouest à la suite d’un accident de la circulation, ont été utilisées pour soutenir la thèse de massacres prétendument perpétrés par l’Armée camerounaise, dans sa lutte contre les bandes terroristes dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Et ce n’est pas tout
Pas plus tard que ce jeudi 27 février 2020, il a été établi que des personnes dont les noms sont publiés par certaines Organisations Non Gouvernementales comme figurant parmi les prétendues victimes de Ngarbuh, sont bel et bien vivantes et qu’elles résident comme déplacés internes dans les villes de Yaoundé, Douala, Bafoussam et Bamenda.
En outre, alors que « Human Rights Watch » s’attèle à présenter des membres de l’ethnie Mbororo comme des milices co-auteurs des massacres de Ngarbuh et alliés du Gouvernement dans cette cause, une autre organisation de la société civile fait état des violences et autres exactions, ainsi que des pillages avec vols de bétails, subis par lesdites populations minoritaires, du fait des bandes armées sécessionnistes, qui au cours d’une récente attaque, auraient fait une quarantaine de morts, parmi lesquels, des enfants âgés de moins de 5 ans.
Une situation d’une évidente gravité, mais qui ne semble pas émouvoir outre mesure « Human Rights Watch », pas plus que l’assassinat dans des conditions insoutenables, de Madame Florence AYAFOR, ainsi que celui de centaines de membres des Forces de Défense et de Sécurité, décapités, émasculés, torturés ou enterrés vivants par des bandes armées sécessionnistes, des enfants tués, kidnappés et violés, pour s’être rendus à l’école, des enseignants assassinés ou violentés, pour avoir osé braver les mots d’ordre de fermeture des établissements scolaires, etc.
Il vous sera du reste présenté tout à l’heure, à travers des images, quelques-unes de ces atrocités, au terme de ma présente déclaration.
Mesdames, Messieurs,
Cette collusion de certaines ONG avec les milieux terroristes, s’étend jusqu’au secteur de la santé, où il a été noté que Médecins Sans Frontières avait pratiquement transformé certains centres d’accueil médicaux en refuges des sécessionnistes séparatistes, se refusant à informer les autorités, tel que requis, de la présence de tout blessé par balle dans leurs établissements sanitaires.
S’agissant de nos Forces de Défense et de Sécurité qui constituent manifestement la principale cible des pourfendeurs de notre Nation, il convient de s’interroger sur les raisons profondes de l’acharnement dont elles font l’objet, alors même qu’elles sont engagées dans une mission à la fois citoyenne et républicaine, de préservation de l’intégrité territoriale et de sécurisation des populations et de leurs biens.
C’est le lieu une fois de plus, d’exprimer aux Forces Armées Camerounaises, l’appréciation et le soutien du peuple camerounais tout entier, ainsi que la Très Haute confiance du PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, CHEF DES ARMEES, pour leur sacrifice, leur dévouement et leur professionnalisme dans l’exercice de leur exaltante mission.
Faut-il encore rappeler que, face aux hordes de sécessionnistes hors-la-loi, résolues et déterminées à tout mettre en œuvre pour annihiler les multiples efforts entrepris par le Gouvernement pour un retour à la vie normale dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, c’est à nos Forces de Défense et de Sécurité que nous devons aujourd’hui les avancées significatives enregistrées sur le terrain, notamment, la reprise des enseignements dans les écoles, lycées, collèges et universités, ainsi que celle des activités socio-économiques des populations, qui vaquent de plus en plus sereinement à leurs occupations.
C’est cette même Armée aujourd’hui prise à partie par certains, dont on s’est réjoui pourtant des prouesses, dans ses combats contre la secte terroriste Boko Haram de plus en plus réduite à sa plus simple expression dans la Région de l’Extrême-Nord. Ce sont toujours ces Forces Nationales de Défense et de Sécurité, qui aujourd’hui, portent haut l’étendard du Cameroun au sein des missions internationales de paix à travers le monde, avec une égale bravoure, le même professionnalisme et le même sens de la discipline.
De plus, il faut le dire pour l’exalter, les Forces Nationales de Défense et de Sécurité vont bien au-delà de leurs missions strictement militaires, pour mener de nombreuses actions d’assistance et d’accompagnement social auprès des populations. Nos Forces Armées sont aux côtés des populations, pour leur apporter un soutien multiforme, en termes de soins médicaux, d’appui à l’éducation ou encore de réhabilitation des infrastructures de base endommagées par les exactions terroristes.
Comment comprendre dès lors qu’une telle armée soit accusée de retourner les armes mises à sa disposition pour défendre la République, contre les populations dont elle assure la protection au quotidien ?
Pour le comprendre, il faut admettre que dans la conspiration qui est ourdie contre nos institutions, les Forces Armées Camerounaises constituent un véritable rempart contre lequel les ennemis de la République ont décidé de s’attaquer, pour faire tomber l’édifice national, en s’appuyant sur quelques suppôts à la solde d’intérêts à peine voilés et qui, au fil du temps, dévoilent leurs sombres desseins.
Fort heureusement le peuple camerounais, dans son immense majorité n’est pas dupe, il a pleinement conscience des enjeux de l’heure, et il entend rester vigilant et mobilisé pour faire échec aux manœuvres de déstabilisation d’où qu’elles viennent, solidaire de son Armée et confiant dans le leadership éclairé du PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, SON EXCELLENCE PAUL BIYA.
Il y a fort à parier que les organisations telles que « Human Rights Watch », continueront à s’obstiner dans la désinformation et la manipulation de l’opinion.
Pour autant, face à cette obstination, le Gouvernement camerounais, pour sa part, entend tout mettre en œuvre, avec ses partenaires de bonne volonté, pour une résolution définitive de la situation qui prévaut dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest… ».
N.R.M
Dans un rapport publié il y a quelques heures celle qui prétend être une chercheuse senior sur l’Afrique à Human Rights Watch a proposé une liste des victimes des évènements malheureux de Ngarbuh en plus de ses autres élucubrations
Et pourtant, des informations non officielles font état de ce que dans ce « répertoire » figurent les noms des femmes et des enfants qui vivent depuis dans la capitale politique Camerounaise depuis un peu plus de trois ans. D’autres parlent de deux ans et nombreux sont ceux qui ont été recensés parmi les réfugiés internes ayant trouvé gîte et couverts à Bamenda, Douala et Yaoundé.
Certaines se seraient confiées sur les antennes d’un média de la place car elles ne comprennent pas comment et sur quelle base leurs noms apparaissent dans le document de Human Rights Watch. Refusant de servir de prétexte ou d’armes dans cette cabale orchestrée par cette prétendue Ong contre leur pays, avec des complicités avérées, dont celle du nommé Nfor Yacubu, interpellé par les Forces de Défense et de sécurité, toutes les familles mentionnées dans le rapport de Ilaria Allegrozzi « auraient consulté les avocats et envisageraient de porter plainte… ».
Mais que cherche Human Right Watch au Cameroun ?
Bien malin celui qui sera capable d’apporter une réponse concrète et convaincante à cette question. Depuis le début de la crise sécuritaire dans les régions du Nord et du Sud Ouest, les travailleurs de cette prétendue Ong semblent avoir comme mot d’ordre d’incriminer les Forces de Défense et de Sécurité de toutes les tueries qui se vivent là bas.
Ces individus qui sont de connivence avec les terroristes, ces prétendus spécialistes d’on ne sait trop quoi qui soutiennent et protègent ceux qui financent les meurtriers des populations qui ne demandent qu’à vivre en toute quiétude ont franchi une autre étape.
Ilaria Allegrozzi dans son « torchon » accuse les Peuls : « Au moins 30 Peuls armés ont tout d’abord pénétré à pied dans Ngarbuh 1, un quartier de Ngarbuh, le 13 février vers 11h00 du soir, pillant de nombreuses maisons… ».
Et portant, la réalité est toute autre. Il ne se passe pas un seul jour, sans que ce peuple ne subisse des exactions de la part de ces ambazoniens qui donnent l’impression d’agir « en toute impunité » parce que bénéficiant du soutien des Ong comme Human Rights Watch et de nombreuses autres qui n’ont jamais décrié même pas une fois, l’assassinat sauvage de ces Femmes et Enfants.
Nul besoin de revenir sur le travail que fait l’Armée Camerounaise. Contrairement à ce qu’affirme cette femme, les Forces de Défense et de Sécurité veillent au grain, en défendant certes l’intégrité du territoire national, mais les Soldats construisent les ponts, encadrent les enfants, aident les femmes à accoucher, font des dons, soutiennent de façon multiforme, ces populations qui, au fil des années ont appris à leur faire confiance.
Il apparaît dès lors pour Ilaria Allegrozzi et ses semblables que la production des torchons ne va jamais mettre à mal la confiance que les Camerounais ont vis-à-vis de leurs Forces de Défense et de Sécurité. Ils ne vont par ailleurs pas permettre que les Peulhs deviennent aujourd’hui la nouvelle cible de leurs bassesses. Et qu’ils se le tiennent pour dit.
Nicole Ricci Minyem