Quelques dizaines de personnes se rassemblées devant le super marché Casino et, elles ont été invitées à entrer dans un camion de la police
« Libérez Kamto – Libérez Kamto – Non à la guerre au Nord Ouest et au Sud Ouest, non au retrait de la CAN, non au terrorisme d’Etat, non au tribalisme, non au despotisme, non à la mal gouvernance, non à la succession de gré à gré… », scandent ces hommes et femmes qui ont décidé ce 1er Juin, de passer outre les interdictions de l’autorité administrative et sont descendus dans la rue, pour dire ce qu’ils pensent.
Les militants et sympathisants du MRC sont venus de divers quartiers de la ville et, ils ont décidé de se retrouver à la poste centrale pour répondre à l’invitation que leur a adressée le directoire de cette formation politique.
Ils arboraient pour certains le Vert – Rouge – Jaune du 237 mais visiblement, cet appel n’a pas convaincu grand nombre. Plus haut, à l’entrée du centre culturel français, les usagers vaquent tranquillement à leurs occupations et les responsables ont demandé aux gardiens de ne laisser entrer personne.
Du côté de la cathédrale, les vendeurs à la sauvette s’attèlent à prendre les images de cette trentaine de militants du mouvement pour la renaissance du Cameroun qui sont entrain d’être emmenés par les forces de maintien de l’ordre, déployées par ci par là, pour contenir tout débordement depuis les premières heures de la matinée, dans les coins les plus névralgiques de la ville aux sept collines.
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Ce qui n’est pas du goût de tout le monde, comme le précise Douleur : « Je suis arrivé ici depuis 7h30 et, j’ai trouvé les policiers partout. A un moment, j’ai même cru qu’ils allaient nous empêcher de chercher nos cinq cinq francs. Je suis chaque jour devant Casino, pour changer l’argent à ceux qui recherchent ce genre de servi… ».
Nous avons réussi à nous approcher de deux militants du MRC, qui ont accepté de nous parler de leurs motivations : « Je suis Tanguia Jean Paul, militant convaincu du MRC. Je suis descendu dans la rue ce matin, pour exprimer mon raz le bol, je suis fatiguée de la gestion de mon pays, fatiguée de voir que les gens qui ne peuvent même plus marcher s’accrochent au pouvoir comme si ce pays est seulement le leur. On ne va jamais nous accorder le droit de marcher, je ne marche pas pour Kamto, je marche pour moi, pour mon avenir, pour mes enfants. Et si pour cela je dois aller en prison, je n’ai pas peur… ».
Pour Blaise Fotso Deffo, « l’âge du Professeur Kamto ne fait pas problème parce que ce sont les camerounais, dans leur grande majorité qui ont voté pour lui. Nous avons les procès verbaux et, nous pouvons les donner à qui de droit à tout moment. Vous voyez donc que nous avons raison de contester la gouvernance dans ce pays. Les autorisations de marcher sont uniquement délivrer au RDPC. Et nous autres ? Est-ce qu’il ne s’agit pas aussi de notre pays ? Je suis prêt et mes camarades aussi, à aller en prison s’il le faut, les choses doivent et vont changer dans notre pays… ».
Nicole Ricci Minyem