"Avec la convention d’affectation du troisième C2D signée mercredi dernier entre le ministre de l’Economie de la Planification et de l’Aménagement du territoire (MINEPAT) et l’Ambassadeur de France au Cameroun, Gilles Thibault en présence du directeur de l’Agence française de développement au Cameroun, Benoit Lebeurre, c’est le soutien de la mise en œuvre des politiques liées à la gouvernance des finances publiques qui se renforce", rapporte le quotidien gouvernemental Cameroon TRibune. Une enveloppe de 4 millions d’euros soit 2,6 milliards de FCFA qui permettra d’atteindre les objectifs fixés.
« Le Cameroun a engagé des réformes visant à introduire la notion de budget programme, la gestion axée sur les résultats, la recherche de l’’efficience et d’efficacité. Aujourd’hui sur la base des évaluations qui ont été faites à l’aune de divers instruments à l’échelle internationale, nous avons encore des efforts à faire en matière d’amélioration de la qualité de notre dépense, de la gestion des engagements, de la comptabilité jusqu’aux règlements des dépenses publiques », a expliqué Alamine Ousmane Mey.
Le projet d’appui à la gouvernance financière va permettre d’« apporter une assistance technique à divers niveaux. Le compte unique du Trésor qui a permis en son temps de centraliser les ressources de l’Etat, va bénéficier d‘un soutien additionnel dans le but surtout d’arrimer les engagements budgétaires à la disponibilité des ressources en matières de trésorerie », poursuit le Minepat.
Autre mission de ce projet, l’assistance pour la mise à disposition à qui de droit d’une information fiable. Un renforcement des capacités des différents acteurs de la chaîne s’impose également.
Pour l’ambassadeur de France, « c’est un outil de professionnalisation de la chaîne financière, très important parce que ça permet aux fonctionnaires camerounais d’intervenir à différents niveaux pour s’assurer effectivement que les dépenses contribuent à apporter les réponses satisfaisantes aux besoins des populations. »
Selon les experts, l’amélioration des services publics, notamment en ce qui concerne l'éducation, les soins de santé et l'assainissement, requiert une gestion transparente et efficace des finances publiques. C’est un élément clé du développement et de la réduction de la pauvreté en Afrique. Pourtant de nombreux pays rencontrent encore des difficultés dans la gestion efficace de leurs ressources.
De nombreux gouvernements ne mobilisent pas suffisamment de revenus; l'exécution budgétaire reste difficile et des lacunes sont observées en termes de transparence. Faute de moyens pour assumer leurs missions de surveillance, les institutions supérieures de contrôle des finances publiques et les parlements sont souvent considérés comme les maillons faibles de la chaîne de responsabilité. Et lorsque des cas de mauvaise gestion des ressources publiques sont révélés, peu de mesures sont prises pour appliquer les sanctions appropriées ou imposer des changements de comportement.
La bonne gouvernance financière implique la promotion des principes démocratiques dans la gestion des ressources publiques. Elle joue un rôle considérable dans la prestation des services gouvernementaux et dans leur crédibilité aux yeux des citoyens.
Otric N.