Le ministre de l'Eau et de l'Energie (Minee), s’est rendu à Limbe, dans la région du Sud-Ouest ce samedi afin d’évaluer les dégâts causés par cet incendie qui a ravagé une partie de la Sonara vendredi dernier.
Un « incident d’origine technique ». C’est pour l’instant la cause avancée par le gouvernement dans un communiqué qui a été lu ce samedi 1er juin 2019 à la Crtv Radio, de l’incendie survenu dans la nuit de vendredi 31 mai 2019 aux environs de 21 heures, dans les unités de production de la Société nationale de raffinage (Sonara) à Limbe dans la région du Sud-Ouest Cameroun. Tout serait parti d’une déflagration enregistrée lors de la relève du car, a rapporté la Crtv radio. Les flammes ont consumé quatre unités de production, quelques bacs de stockage et affecté le bloc administratif. Cependant, les enquêtes en cours, instruites par le gouvernement, permettront de déterminer avec exactitude, les causes de ce drame également revendiqué par les sécessionnistes, un groupe armé qui sème la terreur dans les régions du Sud-Ouest et Nord-Ouest, en proie à une crise sociopolitique. Cette tragédie a contraint cette structure d'État chargée du raffinement du pétrole brut, à un arrêt de production de toutes ses unités pour une période indéterminée.
Dans la matinée de ce samedi 1er juin 2019, le ministre de l'Eau et de l'Energie (Minee), Gaston Eloundou Essomba s’est déployé sur le site sinistré pour évaluer les dégâts. Il rencontrera après la visite, les responsables de la Sonara et les autorités administratives pour une concertation. Selon le communiqué gouvernemental, l’explosion qui a engendré les flammes s’est déclarée dans la zone de fractionnement des essences de la Sonara. Cet incendie a touché certains équipements des unités de distillation atmosphérique. « Le gouvernement tient à rassurer les populations, que les dispositions sont prises pour l’approvisionnement continue de l’ensemble du territoire national en produit pétrolier, et la remise en état, des unités de productions dans les plus brefs délais. Le Chef de l’Etat a donné des instructions fermes afin que ce malheureux incident n’est pas d’impacts négatifs sur la population riveraine et pour que le projet d’extension et de modernisation de la Sonara se poursuive normalement », relève le communiqué.
On apprend également que l’incendie a été maîtrisé et la situation est sous contrôle suite à une prompte réaction coordonnée des équipes de la Sonara et l’intervention énergique des Forces de défense et les sapeurs-pompiers de Douala, appelés en renfort. Même si on déplore de nombreux dégâts matériels, aucune perte en vies humaines n’a été enregistrée.
Ce drame est survenu alors que la Sonara, qui occupe une place importante dans l’économie nationale, est en plein processus de son extension. En 2018 cette structure avait entamé la première phase de son projet d’extension et de modernisation, lancée en 2010, avec pour objectif de porter la capacité de production de la Sonara de 2,1 millions de tonnes à 3,5 millions de tonnes par an. La deuxième phase de ce projet, qui n’a pas encore démarré, consistera principalement à installer un système d’hydrocraquage pour raffiner les pétroles bruts lourds produits au Cameroun. Pour le moment, la Sonara achète essentiellement du brut léger qu’elle transforme afin d’approvisionner le marché national et régional dans divers produits pétroliers.
Marie MGUE