L'annonce est du Ministre de l'Eau et de l'Energie (Minee), Gaston Eloundou Essomba à l’issue de sa visite le 27 juillet dernier sur le site du projet d’Alimentation en Eau potable de la ville de Yaoundé (Paepys). Le membre du gouvernement s'est félicité quant à l’avancement des travaux dont le taux actuel est de 78%.
De Nyom II à Obala passant par Batchenga le membre du gouvernement à fait le tour des chantiers de ce projet d’envergure. Objectif, faire une évaluation des travaux avec les parties prenantes afin de s’assurer du respect du calendrier du Paepys, qui bénéficie déjà d’un rallongement de deux ans. Au bout du compte, Gaston Eloundou Essomba exprime son satisfecit, « Je rentre avec un sentiment de très grande satisfaction. Les travaux avancent très bien, nous constatons un taux de réalisation qui est de l’ordre de 78%, nous parlons du taux de réalisation global du projet. En terme de calendrier, d’ici la fin de l’année 2022, les premiers mètres cubes d’eau de Batchenga seront livrés dans la ville de Yaoundé ».
Des précisions du Minee, l'on retient que la station de captage et de pompage d’eau brute à Nachtigal affiche un taux de réalisation de 93%, et de 96% pour l’usine de traitement d’eau à Emana Batchenga. Le poste de transformation à Nkometou quant à lui affiche un taux de 96%. La station de reprise de pompage d’eau traitée à Nyom II est de 53%. Cet état d’avancement est la résultante d’un réaménagement. « La direction du projet a changé en fin d’année 2020. On n’a eu une nouvelle dynamique sur le projet, un nouveau directeur qui est arrivé. En six mois on n’a travaillé plus ce que ce qu’on n’a fait en deux ans », confie Dzogang Romaric chef du lot mission de contrôle de Veolia.
Le projet doit à terme, résoudre de façon durable le déficit de production d’eau potable pour la ville de Yaoundé et ses environs à travers une production complémentaire d’eau potable de 300 00 mètres cubes par jour, extensible à 400 000 mètres cubes par jour.
Rappelons que le Projet d’Alimentation en Eau Potable de la ville de Yaoundé et ses environs à partir du fleuve Sanaga (Paepys), est le fruit de la coopération entre la République du Cameroun et la République populaire de Chine, depuis le mois de janvier 2017.
Innocent D H
Selon le Ministre camerounais de l'Eau et de l'Energie (Minee) Gaston Eloundou Essomba, les problèmes d’électricité dans le pays pourraient être résolus en 2035 si le gouvernement dispose de la rondelette somme de 6000 milliards de FCFA. Les projections gouvernementales prévoient « 70% pour le secteur de la production développée, 16% pour le transport de l’électricité et 14% pour la distribution en milieu péri-urbain et rural ». Le membre du Gouvernement était récemment face aux députés de la Nation.
Apportant des réponses aux préoccupations des députés relatives à l’électrification de leurs différentes localités, le Minee assure que les 9000 localités du Cameroun nécessitent pas moins de 874 milliards de FCFA, Soient une enveloppe de 267 milliards pour le Nord, 104 milliards pour le Centre, 101 milliards pour l’Adamaoua, 95 milliards pour le Sud, 90 milliards pour l’Extrême-Nord, 66 milliards pour le Nord-Ouest, 66 milliards pour l’Est, 50 milliards pour le Littoral, 45 milliards pour l’Ouest, et 28 milliards pour le Sud-Ouest. Des enveloppes que ne peuvent pas couvrir les 7 milliards contenus dans le Fonds de développement du secteur de l’électricité pour l’exercice 2021, fait observer le membre du gouvernement.
Mesures entreprises
Le gouvernement s’est tourné vers l’entreprise responsable de la distribution d’électricité, en attendant une potentielle fourniture plus conséquente de ce Fonds. A en croire le Minee, un ensemble de mesures ont été recommandées à Eneo. L'entreprise a été appelée à « Renforcer ses équipes d’intervention lors d’incidents et de réduire les délais d’intervention, accélérer le processus de remplacement des poteaux bois par des poteaux en béton, prendre en charge la maintenance et l’exploitation des centrales thermiques construites par les mairies pour réduire leurs charges liées à l’achat des combustibles, nettoyer systématiquement au bulldozer les emprises des lignes envahies par la végétation ».
L'on apprend également que la Sonatrel (Société nationale de transport d’électricité) avait quant à elle hérité de la mission : « de finaliser l’abattage de tous les arbres hors corridor qui pourraient dans leur chute endommager les lignes de transport d’électricité, accélérer les travaux de nettoyage au bulldozer, des corridors des lignes de transport, de renforcer les équipes d’intervention lors d’incident et de réduire les délais d’intervention etc. », rappelle Gaston Eloundou Essomba face aux députés.
Innocent D H
Il s’agit d’une mesure en vue de permettre dans les prochaines semaines, d’installer des capacités supplémentaires dans les villes de Garoua et de Ngaoundéré. Selon le Ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), Gaston Eloundou Essomba, les trois régions septentrionales du Cameroun sont confrontées depuis quelques semaines à des rationnements de l’énergie électrique du fait d’un déséquilibre entre l’offre et la demande.
Au terme de la saison des pluies qui s’est achevée au mois de septembre 2020 dans la Région du Nord et dans le bassin hydrographique de la Bénoué, il a été constaté un niveau de remplissage anormalement bas du barrage hydroélectrique de Lagdo situé dans le bassin du fleuve Bénoué, région du Nord, explique le Ministre Gaston Eloundou Essomba.
Et compte tenu de cette situation, les villes de Garoua, de Lagdo et d’autres localités, ont connu des apports en eau en 2020, extrêmement faibles. Le barrage de Lagdo a eu un taux de remplissage de 48 % au cours de la saison des pluies 2020, alors que le taux de remplissage était de 105 % en 2019, apprend-on en outre. L’évaluation de la ressource en eau du barrage hydroélectrique de Lagdo au 15 novembre dernier, révèle que le volume d’eau disponible est de 2 milliards de m3. Alors qu’en novembre 2019, le barrage disposait de 4 milliards de m3 d’eau. Globalement, c’est un déficit de 2 milliards de m3 d’eau qui est enregistré.
Demande énergétique
Quant à la demande en énergie électrique dans la partie septentrionale camerounaise, de sources officielles, l’évaluent à 65 MW, alors qu’actuellement avec le déficit sus évoqué (2 milliards de m³), le barrage de Lagdo d’une puissance installée de 72 MW, ne peut pas produire plus de 25 MW.
C’est dans sans doute dans le souci républicain de résorber cette crise énergétique exceptionnelle que le gouvernement a autorisé le démantèlement d’une partie de la centrale thermique d’Ahala (20 MW) à Yaoundé à l’effet de renforcer l’offre de production dans les régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord. Le Ministère de l'Eau et de l'Energie informe par ailleurs que le processus de transfert de cette capacité de 20 MW de la ville de Yaoundé a d’ores et déjà débuté. Il devra permettre dans les prochaines semaines d’installer 12 MW supplémentaires dans la ville de Garoua et 8 MW dans la ville de Ngaoundéré. Il est ainsi question, de doter les régions septentrionales d’outils de production devant assurer un équilibre entre l’offre et la demande en électricité.
Innocent D H
C’est la principale information à retenir de la visite effectuée le 18 septembre dernier par le ministre camerounais de l’Eau et de l’Energie (Minee) sur le chantier de construction de la ligne haute tension de 225 KV entre Yaoundé (la capitale) et Abong-Mbang dans la région de l’Est.
A l’occasion de sa récente visite à l’Est, Gaston Eloundou Essomba, le Minee a livré un message porteur d’espoir aux populations de cette région forestière et minière camerounaise. « Chères populations du département du Haut-Nyong, vous avez fait confiance à l’Etat, et nous vous exhortons de poursuivre dans cette voie, afin que ce projet permette à la région de l’Est d’oublier, d’ici 17 mois (février 2022 au plus tard), les désagréments qu’elle subit du fait de l’inadéquation entre la demande et l’offre en énergie électrique ».
Des informations officielles, la région de l’Est est parmi les plus lésées en matière de fourniture de l’énergie électrique au Cameroun. Elle se trouve isolée sur le réseau interconnecté Est (RIE). Cette région est essentiellement alimentée par la centrale thermique de Bertoua dont la capacité annuelle de consommation de gasoil se chiffre à environ 08 milliards de FCFA, rendant très onéreux les coûts de production., soit (200 FCFA/kWh).
Les travaux en cours sur la ligne haute tension de 225 KV entre Yaoundé et Abong-Mbang ont été confiés à la société indienne Kaltaparu Power Transmission Ltd. Ils ambitionnent à terme, de permettre l’interconnexion du RIE au réseau interconnecté Sud (RIS), constitué des régions du Centre, Littoral, Sud, Sud-Ouest, Ouest et Nord-Ouest du pays. Cette interconnexion permettra à la région de l’Est d’être dorénavant approvisionnée par les centrales hydro-électriques d’Edéa et de Songloulou, construites sur le fleuve Sanaga. Ces centrales abritent d’ailleurs 75% du potentiel hydro-électrique national, apprend-on.
A terme, l’interconnexion entre les deux réseaux (RIE et RIS), couplée aux 30 MW de puissance complémentaire qui viendront de la centrale de pied du barrage de Lom Pangar, en construction, va permettre de résorber significativement le déficit énergétique dans la région de l’Est dont le fort potentiel en ressources forestières et minières est établi au Cameroun.
Innocent D H
Le ministre camerounais de l’Eau et de l’Energie (Minee), Gaston Eloundou Essomba vient de lancer un avis d’appel d’offres pour l’importation de 465 000 tonnes métriques (TM) de produits pétroliers au titre des mois d’octobre, novembre, et décembre. L’importation projetée vise à assurer l’approvisionnement pérenne du Cameroun en produits pétroliers, apprend-on.
En clair de sources officielles renseignent, le Cameroun nourrit l’ambition d’importer au 4ème trimestre, 150 000 TM de Gazoline, 210 000 TM de Gasoil, 60 000 TM de Jeat A1, 15 000 TM de « Fuel Oil 3500 ». L’ouverture des plis est annoncée pour le 03 août 2020 par les bons soins d’une commission ad hoc. « Les livraisons de produits pétroliers au Cameroun se font exclusivement par voie maritime. Tout autre type de livraison est exclu. Les produits sont livrés à Douala ou Limbe dans les bacs de la Société camerounaise des dépôts pétroliers ou de la Société nationale de raffinage », explique Gaston Eloundou Essomba, le ministre de l’Eau et de l’Energie.
Pour minimiser les coûts et les éventuelles pertes pouvant continuer à exposer la trésorerie de l’Etat, le Cameroun a mis en place fin 2019, un nouveau mécanisme d’approvisionnement pérenne du marché. Dans sa démarche, ce mécanisme consiste à lancer un appel d’offres international, quatre traders pour une période donnée qui ont la charge de rendre disponible de grandes quantités de produits pétroliers dans les eaux camerounaises afin de les vendre aux marketeurs et importateurs au niveau local. Le critère de sélection mis en exergue est celui d’un niveau de primes plus compétitif. Des économies budgétaires estimées à 150 milliards de FCFA par an pourront être engrangées, à en croire les assurances du ministre.
Le Nigérian Sahara Energy est le principal adjudicataire retenu par le Cameroun dans le cadre de ces opérations qui se déroulent entre février et mai 2020. Trois autres suivants immédiats ont été retenus à savoir : Vitol (une société de trading de produits pétroliers), Addax Energy (suisse) et Petra Energy SA (suisse).
Innocent D H
Les révélations faites par le Ministre camerounais de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba à l’occasion de son passage à l’Assemblée nationale pour la défense de l’enveloppe budgétaire de son département ministériel pour l’exercice 2020, sont claires. Il en ressort que sur les 835 stations-services en activité au Cameroun, 35% sont installées dans les zones rurales.
De ces données statistiques, l’on découvre qu’en ce qui concerne les produits pétroliers finis, l’activité au Cameroun a permis d’employer 5.650 personnes. C’est ce que révèle également le Ministre de l’Eau et de l’Energie Gaston Eloundou Essomba lors de son passage à l’Assemblée nationale devant les députés de la Nation à la faveur de la traditionnelle question orale aux membres du Gouvernement pour cette session budgétaire. Selon lui, en matière des produits pétroliers, les zones rurales camerounaises sont plutôt bien loties.
Ces zones le sont mieux par rapport à leur accès à l’énergie électrique notamment. Près de 22% seulement des localités situées en zones rurales ont la chance d’être connectées au réseau électrique. Le taux d’accès à l’électrification dans cette partie du pays atteint à peine les 20% à l’échelle nationale. Ces données sont celles publiées par l’Agence d’électrification rurale.
Innocent D H
Gaston Eloundou Essomba, ministre en charge du ministère de l'Eau et de l'Energie est passé devant la Commission des Finances et du Budget à l’Assemblée nationale, afin d’en décliner les grandes lignes.
Sous-secteur Eau et Énergie - Allocation budgétaire : 244 milliards 209 millions 500 mille francs CFA, répartie comme suit : Investissement Public : 238 milliards 780 millions 500 mille FCFA - Fonctionnement : 05 milliards 429 millions FCFA.
Budget d'Investissement Public se décline ainsi qu’il suit :
Ressources Externes : 197 milliards 234 millions FCFA
Ressources Internes : 41 milliards 546 millions 500 mille FCFA, dont : 14 milliards 790 millions FCFA en Fonds de Contrepartie en dépenses réelles - 06 milliards 18 millions de FCFA provisionnés en taxes et droits de douanes pour les Fonds de Contrepartie -06 milliards 786 millions 711 mille FCFA en Ressources Transférées - 03 milliards FCFA en Ressources dédiées au financement des activités du PLANUT - 10 milliards 951 millions 789 mille FCFA pour les Ressources Internes Ordinaires (Subventions, Autres crédits à gestion centrale et les crédits déconcentrés).
La déclinaison du Budget d’Investissement Public 2020 par programme se présente comme dans le tableau ci-après :
Programme | Montant (F CFA) | Pourcentage (%) |
Offre d’Energie | 122 087 000 000 | 51,13 |
Accès à l’énergie | 27 479 415 000 | 11,51 |
Accès à l’eau potable et à l’assainissement liquide | 82 351 596 000 | 34,49 |
Gouvernance et appui institutionnel | 6 862 489 000 | 2,87 |
Total | 238 780 500 000 | 100 |
De manière plus détaillée, les ressources dédiées à l’investissement public par programme se présentent ainsi qu’il suit :
Offre d'énergie : Les crédits de paiement au titre de l’exercice 2020 s’élèvent à 122 milliards 87 millions de F CFA, ci-après ventilés :
Ressources externes | 108 milliards 229 millions de F CFA |
Fonds de contreparties en dépenses réelles | 10 milliards 100 millions de F CFA |
Ressources internes ordinaires (Autres crédits à Gestion centrale et Subventions) | 03 milliards 758 millions de F CFA |
Le financement extérieur dans le cadre de ce programme est estimé à 54,87%.
Accès à l'énergie : Les autorisations d'engagement pour le triennat 2020-2022 s'élèvent à 28 milliards 309 millions 276 mille F CFA et les crédits de paiement sont de 27 milliards 479 millions 415 mille FCFA, ventilés comme ci-dessous :
Ressources externes | 16 milliards 500 millions de F CFA |
Fonds de contreparties en dépenses réelles | 02 milliards 530 millions de F CFA |
Autres Gestion centrale | 01 milliards 250 millions 297 mille F CFA |
Ressources Déléguées | 07 milliards 199 millions 118 mille F CFA |
Les activités du programme « Accès à l’énergie » sont essentiellement dédiées à l’électrification des zones non desservies. Une partie des fonds destinés à ce programme va servir au financement du programme national d’efficacité énergétique dans le but de réduire la facture de l’éclairage public.
En vue d’accompagner le processus de décentralisation, l’enveloppe a été arrêtée à un montant de 03 milliards 957 millions 290 mille F CFA.
Accès à l'eau potable et à l'assainissement liquide : Les autorisations d'engagement pour le triennat 2020-2022 s'élèvent à 83 milliards 048 millions 658 mille F CFA contre 82 milliards 351 millions 596 mille F CFA en crédit de paiement pour l’exercice 2020. Ces crédits de paiement se déclinent comme suit :
Ressources externes | 72 milliards 505 millions de F CFA |
Fonds de contreparties en dépenses réelles | 02 milliards 160 millions de F CFA |
Autres crédits à Gestion centrale | 500 millions de F CFA |
Activités dédiées au PLANUT | 03 milliards de F CFA |
Ressources délégués | 04 milliards 186 millions 596 mille F CFA |
Les ressources dédiées à ce programme sont essentiellement consacrées à l’achèvement du PAEPYS. Une partie est dédiée à la réalisation des adductions d’eau potable et forages équipés sur l’étendue du territoire national, ainsi qu’à la finalisation du volet eau du Plan d’Urgence Triennal. Une autre partie est destinée aux ressources transférées aux Collectivités Locales.
Gouvernance et Appui institutionnel au sous-secteur eau et énergie
Pour le triennat 2020-2022, les crédits de paiement pour l’exercice 2020 s’élèvent à 6 milliards 862 millions 489 mille F CFA, dont 06 milliards 18 millions de F CFA comme dépenses relatives à la prise en charge des taxes et droits de douane inhérents à l’importation des matériels et équipements.
Il y a de cela un an, l’enveloppe budgétaire du ministère de l’Eau et de l’Energie avait été arrêté à un montant de 202 milliards 672 millions 88 mille francs CFA dont 196 milliards 961 millions 88 mille F CFA en investissement et 5 milliards 711 millions F CFA en fonctionnement. Quatre grandes orientations avaient été définies : L’offre d’énergie - L’accès à l’énergie - L’accès à l’eau potable et à l’assainissement liquide- La gouvernance et appui institutionnel du sous-secteur…
Nicole Ricci Minyem
Selon nos confrères du quotidien Info-Matin, le directeur général de l'opérateur en charge de la gestion de l'électricité estime que l'environnement est de plus en plus pollué.
C'est pour le 21 novembre 2019 une session du conseil d'administration d'Energy of Cameroon (Eneo). De source bien introduite, elle se tient à Yaoundé, la capitale politique camerounaise. Si l'on s'en tient au contexte, cette rencontre peut revêtir un caractère extraordinaire. Notre source précise aussi, que le conclave de Yaoundé doit valider la démission «pour convenances personnelles du directeur général, Joël Nana Kontchou».
Ce dernier occupe le poste ce poste depuis le 8 juillet 2014. Depuis près de deux ans, il ne cache pas son envie de quitter Eneo. «Il se plaint, surtout, d'un environnement institutionnel vicié ayant culminé avec la nomination, depuis le 2 mars 2018, de Gaston Eloundoü Essomba à la tête du ministère de l'Eau et de l'Énergie (Minee). Lequel membre du gouvernement ne comprendrait, selon ses détracteurs, strictement rien aux secteurs dont il a la charge», écrit Info-Matin.
Selon le journal camerounais, Nana Kontchou, aime un environnement où prime l'excellence. Travailleur de haut vol il se dit que depuis bien longtemps le patron d'Eneo, « n'a véritablement plus de challenge depuis bientôt deux ans». Pour ses proches, il se plaint aussi, de l'absence de vision et de leadership dans un secteur qui se dégrade de jour en jour.
Par la suite, il faut noter les défaillances continues de l'outil de production, en dépit des milliards investis pour son amélioration. «Sans oublier des choix managériaux hasardeux de la tutelle technique du secteur, à l'origine du chaos actuel sur le tissu économique et les ménages», ajoute le journal. Une fois alors débarrassé du fardeau que représente Eneo, Joël Nana Kontchou peut bien profiter de son temps libre pour se reposer pendant quelques semaines, voire des mois.
De l'avis de ses proches si sa démission est effective, celui qui actuellement trône à la tête d'Eneo, peut très vite organiser sa reconversion. Ceci, dans un autre secteur particulier. Des cas d'école en la matière existent. « André Siaka, ancien directeur général de la Société anonyme des Brasseries du Cameroun (Sabc) aujourd'hui dans le bâtiment et les travaux publics» , fait savoir le journal quotidien.
Qui alors pour le remplacer? A cette question, InfoMatin indique que plusieurs noms et profils sont déjà avancés dans le sérail. « Eric Mansuy, cadre d'Électricité de France (Edf) actuellement directeur général adjoint d'Eneo en charge des affaires commerciales. La multinationale hexagonale, faut-il le préciser, est le chef de file de la construction du très stratégique barrage de Nachtigal. Mais le gouvernement ne serait pas favorable à sa nomination. En dehors de lui, on avance également le nom du président du Comité de liquidation et de privatisation des sociétés d'État, Aminou Bassoro, qui était jadis annoncé à la tête de la Société camerounaise des dépôts pétroliers», conclut le journal.
Au terme d’une réunion tenue ce dimanche dans la cité capitale économique camerounaise, Adrien Bechonnet qui avait au préalable réfuté les accusations portées contre Total, s’est finalement rétracté en pointant un doigt accusateur contre la Société camerounaise des dépôts pétroliers (Scdp).
Une sortie jugée inappropriée par les associations de consommateurs qui ont pourtant pris part aux assises organisées à l’immeuble siège de l’entreprise française : « Le Dg n’a pas souhaité nous rencontrer. Après la réunion de crise, l’un de ses collaborateurs, un haut cadre à Total, nous a dit que nous serons contactés avant la fin de la journée mais à l’heure où je vous parle, rien. L’une de nos sources internes nous a par ailleurs révélé que le Directeur Général pourrait se déplacer à la fin de a journée… », témoigne Francis Hervé Eyalla Saba, président exécutif national du Réseau National des Consommateurs.
Même les Hommes des médias n’ont pu obtenir la moindre interview et pourtant, quelques heures après la découverte du carburant frelaté à la station service Total de Dibamba et la décision prise par le ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba, en mission à Douala en début de week end, Adrien Bechonnet n’a pas fait preuve de cette retenue et a affirmé sans ambages qu’il s’agit d’une rumeur ou alors si les allégations s’avèrent réelles, il faut poser des questions ailleurs : « Selon une première hypothèse, la livraison en produits blancs du matin, chargés à la Scdp, par un de nos transporteurs, contenait de l’eau qui aurait contaminé le gazole et serait la cause de cet incident. Il est donc important de voir ce qui s’est passé, Total ne vend pas du carburant frelaté ».
Un avis remis en cause par Francis Hervé Eyalla Saba : « si cela est vrai, d’autres cas de même type seraient signalés sur l’ensemble du territoire national de la République et chez tous les autres marketeurs, ce qui n’est pas le cas… ».
Sans tenir compte de la réaction des consommateurs, encore moins de celle du ministre qui a instruit le respect strict des procédures de contrôle des produits pétroliers dans toutes les stations du Cameroun, avec l’intensification des contrôles de qualité ainsi que la fermeture pour besoin d’enquête de la station Total de Dibamba, Adrien Bechonnet aurait fait enlever les scellés. Ceux qui ont fait le tour sur les lieux quelques heures plus tard ont remarqué que les employés sont à leur poste de travail et continuent d’assurer le service.
Suite aux accusations portées contre l’institution qu’elle dirige, Véronique Moampea Mbio ne s’est pas encore prononcée et, les consommateurs qui sont les premières victimes de ce carburant frelaté, qu’ils achètent pourtant cher, espèrent avoir dans les prochaines heures, les résultats de l’enquête ordonnée par le ministre de l’Eau et de l’Energie.
Nicole Ricci Minyem
L’objectif du Ministre de l’Eau et de l’Energie est d’amener les populations à adhérer au projet de construction du barrage Grand Eweng.
Il était important qu’il rencontre les populations des localités qui seront affectées par le projet de construction du barrage Grand Eweng. Et c’est à huis clos, que Gaston Eloundou Essomba le Ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee) a rencontré le 5 septembre 2019, à Pouma les représentants de ces populations. A cette rencontre, les autorités locales ont également été conviées. Au terme des assises, le Minee a déclaré ceci face à la presse : « Je suis venu sensibiliser les populations des localités, qui seront impactées par le projet de l'important barrage de Grand Eweng ».
Pour le Ministre Gaston Eloundou Essomba, il est important qu’il y ait une symbiose des populations et des autorités dans la réalisation de ce projet. Surtout qu’il est attendu du barrage de Grand Eweng, une production de 1.800 MW. Il a indiqué qu’il s’agit d’un projet de grande envergure. Le climat autour de ce projet étant délétère, pour le Minee, il repart aujourd’hui sur de nouvelles bases. « Il y a eu une incompréhension entre les équipes techniques du projet et les populations», a expliqué le Ministre. Plus concrètement, le processus tel qu'engagé n'était pas de nature participative, au grand étonnement des riverains. «Nous sommes donc venus pour une refondation de ce projet, en privilégiant ce processus participatif », a-t-il souligné.
Avec donc les Directeurs généraux d'Eneo, de Edc, de la Sonatrel, de l'Arsel et d'Hydromine, le maître d'ouvrage du projet de barrage, ainsi que les gouverneurs du Littoral et du Centre, le Minee a jeté les nouvelles bases. Sur recommandation de Gaston Eloundou Essomba, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua patron de la région du Littoral et Naséri Paul Bea numéro un de la région du Centre iront de village en village. Il sera question pour ces autorités de présenter le bien-fondé du projet du barrage Grand Eweng aux populations.
Liliane N.