Selon les informations publiées sur le compte twitter de nos confrères du bihebdomadaire L’œil du Sahel , le chef traditionnel de Yamgazawa, le corps de Bouba Mbirgé enlevé ce mardi a été retrouvé ce mercredi matin. Des sources au sein des populations rattachent le crime aux ravisseurs de la secte islamiste Boko haram.
Un autre crime des ravisseurs de Boko haram dans la région de l’Extrême-Nord. « Enlevé hier dans son champ, le corps du chef traditionnel de Yamgazawa dans la localité de Mozogo, Mouba Mbirgé a été retrouvé ce matin à Yamgazawa. Ses ravisseurs l’ont décapité », informe L’œil du Sahel ce mercredi sur son compte twitter.
Le département du Mayo-Tsanaga dans l’Extrême-Nord fait face ces derniers temps à la résurgence des assauts terroristes des membres de la secte. Il y a quelques semaines par exemple, dans l’actualité l’on apprenait que la localité de Mayo-Moskota ainsi que certains villages environnants étaient la cible d’incursion des membres de Boko Haram. Ceux-ci avaient alors d’une attaque enlevée des villageois, détruits des biens et incendié des habitations, tué trois personnes, entre autres crimes commis.
La résurgence des attaques terroristes dans cette partie de la région de l’Extrême-Nord contraint déjà de nombreuses populations à l’exode compte tenu de l’insécurité ambiante.
La gravité de la situation interpelle donc la Nation toute entière avec en première ligne le Gouvernement à renforcer davantage le dispositif sécuritaire afin de repousser ces hors la loi et pour que les populations retrouvent la tranquillité.
Innocent D H
Selon nos confrères de la Cameroon Radio and Télévision, c’est l’une des grandes attractions du salon de l’artisanat de l’Extrême Nord.
Il a à peine trente ans et, il vient de Mokolo, chef lieu du département du Mayo Tsanaga et ville située à proximité de la frontière avec le Nigeria, au pied des Monts Mandara. Il s’appelle Hamadou Oumarou Patouma. Le jeune créateur évoque les difficultés rencontrées au cours des dernières années : « Je dois avouer que ce n’était pas très évident. Il m’a fallu relever d’abord les défis techniques et, j’ai essuyé de nombreux échecs mais, comme je m’étais promis d’aller jusqu’au bout, j’ai persévéré. La réalisation a été difficile, personne ne m’a aidé ; au contraire, l’on se moquait de moi et certains me trouvaient même prétentieux…Mais le résultat est là aujourd’hui et, je suis très fier de moi…».
Il y a vraiment de quoi, d’autant plus qu’il n’a utilisé que des matériaux de récupération dans le processus de construction de son automobile, une voiture, made in Cameroun : « Ce sont les tôles, les fers carrés, bref, je n’ai pris que du matériel de récupération comme les moteurs de moto ; 200 cm cube. Je roule avec ça 40 Km par heure… ».
C’est depuis trois ans qu’il pense et murit son projet et, de lire l’admiration des uns et des autres lui fait très plaisir même si à un moment, il a dû surseoir à son instruction : « Je me suis rendue compte que l’école ne répondait pas suffisamment à mes questions. Je suis allé chercher moi-même, les informations utiles et sélectives pour l’intégrer dans le processus de fabrication ou de création de ma voiture… ».
Fier également, Adamou Mouhamadou – Délégué Régional des PME qui note cependant les difficultés auxquelles font face les artisans: « La matière première existe en quantité dans notre région mais les artisans font face au manque d’argent pour en acquérir assez et mieux proposer leurs œuvres, accompagner leur géni créateur et booster ainsi, l’économie régionale et plus loin, l’économie nationale… Un jeune comme celui là, aurait dû bénéficier des financements afin d’améliorer son œuvre mais parfois, les moyens dont nous disposons ne sont pas assez…».
Le jeune créateur de l’automobile a également reçu les encouragements du patron de la région, Midjiyawa Bakary : « Tout en me félicitant de savoir que dans cette région, nous avons des jeunes capables de produire de telles œuvres, nous ne pouvons que l’encourager et, lui, comme tous les autres, nous leur demandons de continuer à travailler dans la recherche et dans la valorisation des acquis tels qu’ils sont entrain de faire… ».
Nicole Ricci Minyem