25/10
Christian Wangue, l’éphémère empire d’un journaliste africain « en congé »
14/10
Pratiques mafieuses au Cameroun : Mediapart remporte le procès contre Bolloré
23/09
Préparatifs Mondial 2022 : Toko Ekambi forfait pour le match Cameroun-Ouzbékistan.
21/09
La bataille d’équipementier conduit à un bashing entre Samuel Eto’o et Yannick Noah
25/07
L’Union Africaine se félicite de la reprise des exportations de céréales d’Ukraine et de Russie
21/07
Football: la FIFA condamne le Cameroun à payer plus d’un milliard de FCFA au portugais…
20/07
Affaire de mœurs: la sex tapeuse Cynthia Fiangan a passé sa première nuit en prison
19/07
Le Cameroun veut importer 400 000 tonnes de riz en 2022
19/07
Droits de l’homme: Le REDHAC vole au secours du Directeur de publication du journal Le…
19/07
L’ancien Lion indomptable Stéphane Mbia risque la prison en Espagne
19/07
Découvrez le programme du séjour du président français Emmanuel Macron au Cameroun
18/07
Les Lionnes indomptables qualifiées pour les barrages de la Coupe du monde 2023
18/07
Mea Culpa: les camerounais accepteront-ils les excuses de Gaëlle Enganamouit
18/07
Lettre ouverte/Calixthe Beyala au président Macron: «venez-vous pour adouber un homme pour la transition au…
18/07
Emmanuel Macron au Cameroun, c’est confirmé
15/07
Le président de la République nomme de nouveaux responsables au sein de l'armée
15/07
Administration territoriale: le président de la République nomme 14 nouveaux préfets et 57 sous-préfets
15/07
CAN féminine 2022: les Lionnes indomptables éliminées en quart de finale
14/07
Diplomatie: le président Emmanuel Macron annoncé au Cameroun
14/07
Match Cameroun-Nigéria: 5 raisons pour croire à la qualification des Lionnes indomptables

Displaying items by tag: Bamenda

L’aéronef Tj-QDB de la Cameroon airlines corporation a été ramené à l’aéroport de Douala le 03 décembre 2019.

 

L’avion de la Cameroon airlines corporation (Camair-co) qui a été attaqué à l’aéroport de Bamenda le 1er décembre 2019, se trouve déjà à Douala la capitale économique. Louis Georges Njipendi Kuotu, le Directeur général (Dg) de la compagnie aérienne nationale a précisé que l’engin ne va pas reprendre du service pour l’instant. Camair-co a sorti un document produit à la suite de la cérémonie de réception des membres de l’équipage à Douala. Il faut souligner au passage que le Dg a salué la bravoure et le professionnalisme des membres de cet équipage.

Pour revenir au futur de l’aéronef Tj-QDB de la compagnie aérienne, Louis Georges Njipendi Kuotu a indiqué que si la remise en service de celui-ci n’est pas certaine, on est quand même sûr qu’il y aura un réaménagement du programme de vols à Camair-co. La Direction générale précise que ce réaménagement est important parce qu’il faut limiter les perturbations qui pourraient résulter de l’incident.

A titre de rappel, c’est autour de 10 heures 45 minutes, que l’aéronef Tj-QDB a été attaqué par des hommes armés qui n’ont toujours pas été identifiés. C’est au moment où l’avion voulait se poser sur le tarmac de l’aéroport de Bamenda qu’il a été surpris par des coups de feu. Le fuselage de l’engin a été atteint. Toutefois il n’y a pas eu de pertes en vies humaines. L’avion a même pu atterrir.

Après cet incident, des hommes politiques comme Akere Muna ont condamné cet acte. L’ancien bâtonnier a tweeté :«tirer sur un avion Camair-co à Bamenda est un acte de terrorisme international et ne peut avancer aucune cause. Il met en danger des innocents et détruit tout capital sympathie. Beaucoup d’entre nous oeuvrons jour et nuit pour la justice et la paix ! Puis ceci !».

 

Liliane N.

 

Published in Société
Tagged under

Les hommes en robe noire sont encore sortis des tribunaux ce jeudi 04 décembre à Bamenda. Ils protestent contre les dispositions de l’article 26 de la loi en étude à l’Assemblée Nationale. Une autre étincelle qui risque de remettre le feu aux poudres.

 

Le texte querellé énonce « l’anglais et le français sont indifféremment utilisées devant les juridictions de droit et spéciales (1). Les décisions de Justice sont rendues dans l’une ou l’autre langue officielle (2) ». Ce sont les alinéas de l’article 26 qui créent les remous au sein du corps d’avocats à Bamenda dans le Nord-Ouest ce 4 décembre 2019. Ces derniers estiment qu’il est anormal de stipuler dans un texte comme celui-ci que le juge a le choix de la langue dans laquelle il rendra le verdict, sans tenir compte de la langue dans laquelle s’exprime l’accusé. Les avocats exigent que le texte de loi dise plutôt : (2) les décisions de justice sont rendues dans l’une et dans l’autre langue officielle.

Pour se faire comprendre, ils ont réuni la presse pour signifier leur mécontentement et annoncé des mouvements de grève au cas où cette disposition ne serait pas corrigée. Or l’on se souvient que c’est dans les mêmes circonstances qu’est née la crise qui secoue jusqu’à ce jour les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest. En Novembre 2016, les avocats demandaient juste que soit traduit en langue anglaise le code OHADA. Face à la sourde oreille et à la condescendance de certains membres du gouvernement, les villes se sont embrasées. Même la traduction apportée par le ministre de la justice en Mars 2017, rien n’y a fait, il était tard pour sauver les meubles.

Réagissant à cette nouvelle, l’ancien bâtonnier du barreau camerounais, Me AKERE MUNA s’est offusqué de l’attitude des administrateurs camerounais qui ont le courage, dans un contexte socio-politique aussi tendu et sachant les conséquences de la guerre, ils ont le courage de mettre sur la table des députés une loi qui nous ramène au point de départ. De plus, cette disposition de l’article 26 viole la Constitution car elle propose le bilinguisme comme une option, or c’est une obligation constitutionnelle. Il faut également rappeler que cette situation d’incompréhension est le lot des justiciables camerounais arrêtés dans le cadre de la crise anglophone et jugés à Yaoundé. Au cours du procès des prisonniers ayant participé aux émeutes du 22 juillet à la prison de Kondengui, plusieurs parmi eux (d’origine et d’expression anglaise) ont eu beaucoup de difficultés dans leurs interactions avec le parquet et la cour.

 

Stéphane NZESSEU

 

Published in Institutionnel

Il y en a 122 dans le centre de Mora à l’Extrême-Nord, 60 dans celui de Bamenda dans le Nord-Ouest et 70 à Buea dans la région du Sud-Ouest.

 

Donnant un point de presse samedi dernier, Francis Faï Yengo le Coordonnateur du Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration (Cnddr) a fait le point sur les activités de la structure dont il a la charge. Il a révélé qu’à l’heure actuelle, l’ensemble des centres de désarmement, de démobilisation et de réintégration abrite 252 ex-combattants de la Nation. A en croire celui-ci, ces derniers bénéficient depuis leur arrivée dans lesdits centres, d’un suivi sans couac. Ils y trouvent la sécurité dont ils ont besoin.

« La première chose qu’on donne à ces enfants dans les centres Ddr (Désarmement, de démobilisation et de réintégration Ndlr) c’est la sécurité. Parce qu’il faut dire que ces enfants ne viennent pas massivement parce qu’ils ont peur, aussi bien de leurs amis restés en brousse que des forces de sécurité avec qui ils ont eu des accrochages pendant plusieurs mois, et même de leurs familles parce qu’ils y ont créé beaucoup de problèmes. Mais il s’agit ici de l’Etat, les Forces de défense leur assurent la sécurité dans les centres. La deuxième chose qu’on leur offre c’est les petites activités génératrices de revenus. Dans les centres Ddr, ils pratiquent l’agriculture, l’élevage et bien d’autres petits métiers. Parce que, quand les conditions sécuritaires seront à nouveau réunies, ils n’auront pas à recommencer à zéro », explique Francis Faï Yengo.

Toutefois, un an après la création des centres Ddr, Francis Faï Yengo note que les camerounais qui ont pris les armes contre leur propre pays ne recevaient pas de menace, le nombre ci-haut cité sera revue à la hausse.

« Nous avons reçu le tout premier ex-combattant le 28 janvier 2019. Le rythme de leur sortie de la brousse, il faut le dire, est un peu lent parce que leurs camarades qui y sont restés constituent une menace pour eux. Par ailleurs, leurs commanditaires depuis l’étranger, qui sont passés maîtres dans l’art de l’intoxication, disent à ces enfants que s’ils viennent dans les centres ils seront neutralisés ou emprisonnés. Ils ne connaissent rien de la réalité sur le terrain, ils ne subissent pas ce que ces enfants subissent dans les brousses », indique Francis Faï Yengo.

 

Liliane N. 

 

Published in Défense

Ils ont organisé un mouvement de débrayage le 27 novembre 2019.

Les conducteurs de taxis dans la ville de Bamenda sont en colère. Ils affirment qu’ils n’en peuvent plus des contrôles qui sont devenus récurrents. Selon le journal Le Messager, ils parlent d’un «trop de contrôle». Certains sous anonymat ont confié à ce quotidien qu’il y a environ quatorze contrôles routiers entre Bamenda et Bambili. Et lors d’un contrôle, un taximan est tenu de payer une somme de mille francs. Ce qui ne les arrange pas plus. Car «l’état désastreux de la voirie municipale dans la ville de Bamenda endommage leurs véhicules». Ca les conduit toujours au garage. Et il n’arrive pas à faire leur chiffre d’affaire.

Du fait donc de cet état des choses, les taximen ont décidé de faire un break mercredi dernier. Ils ont arrêté leurs activités. Pour eux, si la situation qu’ils dénoncent devait se poursuivre, ils vont finir par quitter leur zone d’habitation comme le font les habitants de la ville de Bamenda du fait de la crise anglophone. «C’est nous pousser aussi à jeter l’éponge comme l’ont fait d’autres et à aller nous chercher ailleurs. Déjà que la vie n’est pas aisée dans les autres grandes villes comme Bafoussam, Douala et Yaoundé», déclare l’un d’entre eux. «Pour avoir vécu au plus fort de la crise actuelle dans le Noso (Nord-Ouest/Sud-Ouest Ndlr), séjourné à Douala où l’hébergement est la croix et la bannière, sans compter la nutrition, j’ai été obligé de retourner à Bamenda me battre avec mon vieux taxi, pour ma survie», ajoute ce dernier.

Tout compte fait, il convient de relever que leur mouvement de débrayage a été mal organisé. La raison étant que tous les taximen n’étaient pas d’accord à l’idée de faire une grève. Conséquence, il n’a pas eu l’impact souhaité.  Toutefois, il a quand même empêché les étudiants de Bambili de se rendre au campus.

 

Liliane N.

Published in Société
Tagged under

Pour Mgr Cornelius Fontem Esua, Archevêque de la province ecclésiastique de Bamenda, ce sera la preuve de la bonne foi du gouvernement.

 

Mgr Cornelius Fontem Esua, archevêque de la province ecclésiastique de Bamenda s’est exprimé en ce moment où, le Cardinal Christian Tumi conduit la caravane de paix dans les régions anglophones. Prenant part à la rencontre tenue à la salle de conférence du Ministère de l’Economie, de l’aménagement du territoire et de la planification (Minepat) à Up Station par Bamenda, le prélat a adressé une demande au gouvernement. Il faut préciser que cette rencontre a été organisée en prélude à la descente sur le terrain, de l’équipe du Cardinal dans la région du Nord-Ouest.

Mgr Cornelius Fontem Esua a déclaré «je vais supplier que nous commençons à utiliser d’autres stratégies, l’une d’elle est de mettre fin à la violence; violence dans toutes les directions. Nous sommes victimes des violences des deux directions». Convaincu que la violence provient tant du côté des groupes armés que du gouvernement, le prélat souhaite qu’il soit le premier à tendre la main aux sécessionnistes. «Il doit être le premier à brandir la branche d’Oliver à ces jeunes belligérants et agir constamment sur cette branche d’Oliver », a-t-il déclaré.

A titre de rappel, la caravane de paix actuellement conduite par le Cardinal Tumi, fait suite aux assises du Grand dialogue national. Son but est de présenter et de faire comprendre aux populations des régions anglophones, les recommandations de ces assises. Le Cardinal au cours d’une réunion tenue avec Adolphe Lele Lafrique le gouverneur du Nord-Ouest, a indiqué que son équipe et lui allaient sur le terrain les mains vides. Hormis les recommandations du dialogue, ils n’avaient pas grand-chose à présenter aux populations. 

Toutefois, il a indiqué au cours d’une interview accordée au quotidien gouvernemental Cameroon tribune, qu’il s’agit pour eux de promouvoir la paix et l’amour.

 

Liliane N.

 

Published in Défense

L’agent de police était en service au commissariat de sécurité publique du 2ème arrondissement de Bamenda, chef lieu de la région du Nord Ouest et, l’image de sa tête a fait le tour des réseaux sociaux dimanche dernier. 

 

Une vision insoutenable, insupportable, injustifiable, cette tête abandonnée en pleine chaussée, au lieu dit Ngeun Jonction, que certains, peut être les assassins du fonctionnaire de police, ont sorti du sac ensanglanté qu’on aperçoit à quelques mètres de la macabre découverte et, en arrière plan, on aperçoit des motos qui vont et viennent, dans une indifférence totale.

Près de 24h après l'annonce de ce crime odieux, aucune réaction de la part des combattants sécessionnistes. Mais l'information a envahie la toile et suscite de l'émoi. 

Pourquoi ?

Qu’est ce qui peut une fois encore, justifier cet acte barbare, cette envie de verser le sang d’un être humain ? Comment expliquer qu’au moment où les réflexions sont menées, afin d’implémenter les résolutions prises pendant le Grand Débat National, comment comprendre qu’au moment où les populations crient leur envie de voir revenir la paix et la sérénité sur leur terre, qu’on soit à vivre encore et toujours ce regain de violence, qui donne à penser que la vie d’un être humain n’est plus sacrée ?

Alors qu’on n’a pas encore dépassé le traumatisme causé par les images et les vidéos de la décapitation de Florence Ayafor, des individus sans foi ni loi, remettent ça.   

A qui profite le crime ?

Seuls, ceux qui refusent de déposer les armes, malgré les multiples appels émis par le Chef de l’Etat, peuvent apporter des réponses à cette question, si tant est – il qu’il en existe pour justifier la perte de chacun de ces camerounais, qui pour certains, à l’instar de L’OP2 Nwana Paul, faisait juste leur travail : Assurer la paix et, défendre l’intégrité territoriale.

Des Forces de sécurité et de Défense qui veillent au grain

Et qui continuent, malgré la perte des camarades d’armes et des conditions de travail parfois intenables à œuvrer, afin que la politique de développement impulsée par le gouvernement, malgré ses nombreuses  imperfections, soit une réalité dont vont profiter les populations à plus ou moins long terme.  

Le démantèlement de la base arrière de ces bandits de grand chemin il y’a quelques heures, dans la localité de Ashum, toujours au Nord Ouest est une information qui, même comme elle ne change rien au traumatisme causé par ces meurtres, laisse entrevoir qu’il y a de l’espoir.

Après avoir riposté au feu nourri des terroristes, qui pensaient être protégés par les gris gris qu’ils portent, les éléments du Bataillon d’Intervention Rapide, aidés par les populations, ont détruit cette base des amba boys et ont récupéré des armes, des munitions, le nécessaire de cuisine, à l’instar des bouteilles et plaques à  gaz ... 

Tout comme pour Florence Ayafor et de nombreuses autres victimes, les enquêtes ont été ouvertes et, l’on espère que bientôt, les coupables seront amenés devant les juridictions compétentes afin de répondre de leurs actes.

 

 

 

Published in Défense

Un protocole d'accord a été signé entre le National Higher Polytechnic Institute-University of Bamenda et BIT Media E-solution GmbH-Austria. L'accord signé le 10 octobre 2019 à Douala a été un moment rare pour les deux institutions de prendre des engagements fermes sur les termes de l'accord.

 

Conformément à l'accord, BIT Media E-solution GmbH-Austria fournira et installera l'équipement de l'Institut National Polytechnique Supérieur - Université de Bamenda. Ils formeront également des formateurs à la durabilité et mettront en place de meilleures plates-formes d'apprentissage en ligne.

Lors de la cérémonie de signature, le Directeur de l'Institut National Supérieur Polytechnique Prof. Cho Ngwa Fidelis, a expliqué que le partenariat améliorera l'enseignement et l'apprentissage à l'Institut National Supérieur Polytechnique - Université de Bamenda. Il a révélé qu'après la création de l'Ecole Polytechnique Supérieure Nationale en 2017, l'institution a besoin d'équipement et d'expertise et que le MoU est opportun car il aidera au développement de son institution.

Il a ajouté que l'accord est une initiative du Gouvernement autrichien et du Ministre de l'enseignement supérieur, du Ministère de la planification, de l'économie et du développement régional. Cho-Ngwa Fidelis pense que les équipements installés répondront aux besoins de l'université et lui permettront de faire face aux défis du temps.

Pendant ce temps, le chef du développement international, BIT Media E-solution GmbH-Austria, Stefan Duss a révélé que leur principal objectif est d'aider l'Université de Bamenda à atteindre ses objectifs de développement. Il a déclaré que l'Autriche est le meilleur au monde en matière de formation professionnelle et de systèmes d'apprentissage électronique et qu'elle était prête à partager son expérience avec l'Université de Bamenda.

Représentant le vice-chancelier, le vice-chancelier adjoint chargé de la recherche, des entreprises et des relations avec le monde des affaires, M. Jua Roseline considère le protocole d'accord comme un bon point de départ pour la coopération entre les deux pays. Elle a remercié BIT Media E-solution GmbH-Austria et a promis que l'Université de Bamenda est prête à respecter ses propres termes du Contrat.

 

Otric N.

 

Published in Education
Tagged under

Mardi 08 octobre, trois enseignants ont été enlevés à Bamenda, chef-lieu de la région du Nord-Ouest, ont confirmé mercredi les autorités locales.

 

Trois enseignants ont été enlevés mardi à Bamenda, chef-lieu de la région du Nord-Ouest, dévastée par la crise anglophone depuis plus de deux ans. Selon certaines sources sécuritaires et locales, les trois enseignants appartiennent à l'école primaire catholique Saint-Joseph de Bamenda et Les ravisseurs appartiennent à un groupe séparatiste. Pour le moment, aucune rançon n'a encore été demandée.

Notons que, cet enlèvement intervient moins d'une semaine après le « grand dialogue national » initié par le chef de l’État Paul Biya. Un dialogue qui avait pour but de dénouer le conflit meurtrier qui sévit dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du pays où depuis plus de deux ans des séparatistes anglophones et l'armée se livrent une guerre sans merci, prenant en tenaille la population et faisant plus de 3.000 morts, selon des ONG.

En effet, fin 2016, un mouvement séparatiste dans les deux régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest initie une vague de violences terroristes touchant militaires, policiers, chefs d’entreprises et ouvriers. Les miliciens séparatistes tentent notamment d'empêcher les enfants de retourner en cours. Entre 2016 et 2019, les terroristes auraient mis à sac, détruit ou incendié plus de 174 écoles.

D'après les résolutions du dialogue, un statut spécial devrait être accordé aux deux régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Il y a peu, Le Cameroun a demandé l’aide de la communauté internationale pour reconstruire les régions anglophones.

 

Danielle Ngono Efondo

 

Published in Défense
Tagged under

Les lionnes se sont qualifiées pour le 4e tour qualificatif aux Jeux olympiques Tokyo 2020, elles ont éliminé les léopards de la RDC (2-0 à l’aller, 1-2 au retour). Très ému pour cette qualification, Nchout Ajara a dédié cette victoire à Florence Ayafor, gardienne à la prison centrale de Bamenda décapitée il y a quelques jours.

 

« CETTE QUALIFICATION EST POUR FLORENCE AYAFOR. Joignez vos prières aux miennes afin que Dieu le créateur puisse combler des bienfaits de l'au-delà notre sœur FLORENCE AYAFOR. Et surtout, disons, PLUS JAMAIS ÇA. #AJ3 #welocameroon », a écrit la Lionne sur Twitter.

Pour rappel, le week-end dernier, d’après des sources policières, une jeune femme a été mise en pièces. Elle était gardienne en service à la prison de Bamenda. La victime est morte et son corps a été mutilé. Selon les faits, c’est au retour des funérailles de son village qu’elle a été kidnappée avant d’être ainsi lâchement assassinée. Le crime horrible serait en fait l’œuvre des membres d’une milice armée pro-sécession des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Florence Ayafor faisait partie de la cuvée 2004 de l’école de l’administration pénitentiaire. Son assassinat d’une manière horrible vient rappeler les mots de mama Annie de la mission de solidarité initiée par WILPF Cameroon pour qui, « La guerre commence dans la tête des hommes et se termine dans le cœur des femmes ». Ces femmes qui pour la majorité sont les premières victimes des conflits.

Par ailleurs, dans une déclaration, le Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale (REDHAC), par la signature de sa directrice exécutive, Maximilienne Ngo Mbe, soutient que le parlement devrait déjà mettre sur pied une commission pour entendre les ministres Atanga Nji de l’Administration et son collègue Beti Assomo de la défense, ceci au sujet des assassinats dans les régions du Nord-Ouest et Sud-ouest.

Pour le REDHAC, « le gouvernement doit impérativement laisser cette Commission venir dans notre pays pour qu'un rapport soit rendu public et que les Camerounaises et les Camerounais sachent qui joue quel rôle dans ces décapitations. Sinon, les boucs émissaires seront toujours arrêtés ou abattus, et les commanditaires trouveront d'autres exécutants pour faire le boulot. Il y va de la redevabilité des actions du gouvernement du Cameroun vis-à-vis des citoyens qui ont le droit d'être protéger. C'est comme cela qu'on pourra rendre de la belle manière justice à Florence et à tous les autres. »

En tout cas, comme Ajara l’a si bien dit, que Florence repose en paix et que plus jamais une telle atrocité se reproduise dans notre cher et beau pays !

 

Danielle Ngono Efondo

 

Published in Sport

D'après les propositions qui ressortent de ce qui a été décidé au sein de la commission en charge des questions de décentralisation, les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest auront un statut particulier. En attendant que le contenu de cette particularité soit clairement précisé, nous énumérons ici les pièges d’un tel dispositif administratif qui ne résout pas le problème anglophone in fine.

 

Au finish, le grand dialogue national n’a rien produit d’extraordinaire en ce qui concerne la forme de l’Etat du Cameroun. Comme convenu au terme de la tripartite de 1991 et intégré dans la Loi Constitutionnelle du 18 Janvier 1996, le Cameroun restera un Etat décentralisé. Seulement, les discussions du palais des Congrès ont fait évoluer le type de décentralisation dans lequel va se lancer le pays de Paul BIYA. Il s’agira d’une décentralisation avec deux régions à statut particulier. Notamment les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest. Et la question aujoud’hui est celle de savoir si ce dispositif administratif résout le problème qui a conduit à la guerre dans les pays anglophones ?

La décentralisation à la Camerounaise tel que proposé jusqu’ici pose un problème, celui de la répartition du pouvoir entre les autorités déconcentrés et les autorités décentralisés. Qui est responsable de l’administration locale et jusqu’à quel niveau ? A ce jour, ce qui fait blocage dans la mise en œuvre de la décentralisation tel que proposé en 1996 est la question du transfert des compétences entre les organes centraux de l’Etat et ses organes déconcentrés au niveau des collectivités territoriales. Lesquels organes locaux devaient à leur tour travailler sous l’autorité des communes à qui devaient être reconnu le pouvoir de définir la politique de développement de la collectivité.

La décentralisation à la Camerounaise crée une superposition d’institutions qui sont en conflit direct. Du fait que si l’un est pleinement en fonction, il rendra inopérant l’institution d’en face. C’est ce qui rend inexistant aujourd’hui nos Mairies. Des Mairies réduites à confectionner des actes de vies et curer les caniveaux.

Or, dans un environnement fédéralisé, les collectivités locales se départissent de ces situations de conflits directs d’autorité. Ici l’autonomie est complète et l’administration locale est totalement aux mains des gouvernés. C’est ce que revendiquent les populations de Buea et Bamenda. Pour elles, mettre en place un dispositif qui fait subsister sur ces territoires les politiques décidées à Yaoundé ne ferait que ramener la guerre dans ces régions. Les populations dans cette crise refusent la forte prégnance de l’Etat central, veulent une réelle autonomie de gestion, la possibilité de lever des impôts et d’en disposer sur le plan local. Il faudra donc éviter dans la définition de la particularité du statut de ces régions, de voler l’objet de la lutte de ces régions. Auquel cas, on aura dialogué pour rien.

 

Stéphane NZESSEU 

 

Published in Société
Page 4 sur 9






Sunday, 05 June 2022 11:01