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252 ex-combattants de la nation sont dans les centres de désarmement, de démobilisation et de réintégration

vendredi, 06 décembre 2019 07:33 Liliane N.

Il y en a 122 dans le centre de Mora à l’Extrême-Nord, 60 dans celui de Bamenda dans le Nord-Ouest et 70 à Buea dans la région du Sud-Ouest.

 

Donnant un point de presse samedi dernier, Francis Faï Yengo le Coordonnateur du Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration (Cnddr) a fait le point sur les activités de la structure dont il a la charge. Il a révélé qu’à l’heure actuelle, l’ensemble des centres de désarmement, de démobilisation et de réintégration abrite 252 ex-combattants de la Nation. A en croire celui-ci, ces derniers bénéficient depuis leur arrivée dans lesdits centres, d’un suivi sans couac. Ils y trouvent la sécurité dont ils ont besoin.

« La première chose qu’on donne à ces enfants dans les centres Ddr (Désarmement, de démobilisation et de réintégration Ndlr) c’est la sécurité. Parce qu’il faut dire que ces enfants ne viennent pas massivement parce qu’ils ont peur, aussi bien de leurs amis restés en brousse que des forces de sécurité avec qui ils ont eu des accrochages pendant plusieurs mois, et même de leurs familles parce qu’ils y ont créé beaucoup de problèmes. Mais il s’agit ici de l’Etat, les Forces de défense leur assurent la sécurité dans les centres. La deuxième chose qu’on leur offre c’est les petites activités génératrices de revenus. Dans les centres Ddr, ils pratiquent l’agriculture, l’élevage et bien d’autres petits métiers. Parce que, quand les conditions sécuritaires seront à nouveau réunies, ils n’auront pas à recommencer à zéro », explique Francis Faï Yengo.

Toutefois, un an après la création des centres Ddr, Francis Faï Yengo note que les camerounais qui ont pris les armes contre leur propre pays ne recevaient pas de menace, le nombre ci-haut cité sera revue à la hausse.

« Nous avons reçu le tout premier ex-combattant le 28 janvier 2019. Le rythme de leur sortie de la brousse, il faut le dire, est un peu lent parce que leurs camarades qui y sont restés constituent une menace pour eux. Par ailleurs, leurs commanditaires depuis l’étranger, qui sont passés maîtres dans l’art de l’intoxication, disent à ces enfants que s’ils viennent dans les centres ils seront neutralisés ou emprisonnés. Ils ne connaissent rien de la réalité sur le terrain, ils ne subissent pas ce que ces enfants subissent dans les brousses », indique Francis Faï Yengo.

 

Liliane N. 

 

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