L’agent de police était en service au commissariat de sécurité publique du 2ème arrondissement de Bamenda, chef lieu de la région du Nord Ouest et, l’image de sa tête a fait le tour des réseaux sociaux dimanche dernier.
Une vision insoutenable, insupportable, injustifiable, cette tête abandonnée en pleine chaussée, au lieu dit Ngeun Jonction, que certains, peut être les assassins du fonctionnaire de police, ont sorti du sac ensanglanté qu’on aperçoit à quelques mètres de la macabre découverte et, en arrière plan, on aperçoit des motos qui vont et viennent, dans une indifférence totale.
Près de 24h après l'annonce de ce crime odieux, aucune réaction de la part des combattants sécessionnistes. Mais l'information a envahie la toile et suscite de l'émoi.
Pourquoi ?
Qu’est ce qui peut une fois encore, justifier cet acte barbare, cette envie de verser le sang d’un être humain ? Comment expliquer qu’au moment où les réflexions sont menées, afin d’implémenter les résolutions prises pendant le Grand Débat National, comment comprendre qu’au moment où les populations crient leur envie de voir revenir la paix et la sérénité sur leur terre, qu’on soit à vivre encore et toujours ce regain de violence, qui donne à penser que la vie d’un être humain n’est plus sacrée ?
Alors qu’on n’a pas encore dépassé le traumatisme causé par les images et les vidéos de la décapitation de Florence Ayafor, des individus sans foi ni loi, remettent ça.
A qui profite le crime ?
Seuls, ceux qui refusent de déposer les armes, malgré les multiples appels émis par le Chef de l’Etat, peuvent apporter des réponses à cette question, si tant est – il qu’il en existe pour justifier la perte de chacun de ces camerounais, qui pour certains, à l’instar de L’OP2 Nwana Paul, faisait juste leur travail : Assurer la paix et, défendre l’intégrité territoriale.
Des Forces de sécurité et de Défense qui veillent au grain
Et qui continuent, malgré la perte des camarades d’armes et des conditions de travail parfois intenables à œuvrer, afin que la politique de développement impulsée par le gouvernement, malgré ses nombreuses imperfections, soit une réalité dont vont profiter les populations à plus ou moins long terme.
Le démantèlement de la base arrière de ces bandits de grand chemin il y’a quelques heures, dans la localité de Ashum, toujours au Nord Ouest est une information qui, même comme elle ne change rien au traumatisme causé par ces meurtres, laisse entrevoir qu’il y a de l’espoir.
Après avoir riposté au feu nourri des terroristes, qui pensaient être protégés par les gris gris qu’ils portent, les éléments du Bataillon d’Intervention Rapide, aidés par les populations, ont détruit cette base des amba boys et ont récupéré des armes, des munitions, le nécessaire de cuisine, à l’instar des bouteilles et plaques à gaz ...
Tout comme pour Florence Ayafor et de nombreuses autres victimes, les enquêtes ont été ouvertes et, l’on espère que bientôt, les coupables seront amenés devant les juridictions compétentes afin de répondre de leurs actes.