Beaucoup d'habitants de Bamenda ont salué les efforts des militaires pour nettoyer les zones les plus encombrées de la ville. Dans le cadre de leurs activités d'action civique et d'assainissement, les forces de défense ont nettoyé les ordures des caniveaux de la rue Che à Ntarikon, Bamenda, pendant la fête du Ramadan en 2019.
Cette action récente s'inscrit dans une série d'efforts visant à assurer la propreté et la sécurité de Bamenda. Avant la Fête nationale de 2019, des éléments de la 5e Région militaire interarmées ont été repérés dans certaines rues, ramassant menaçaient la santé des habitants.
Les actions civiques des hommes en uniforme brossent sans aucun doute un tableau tout à fait nouveau et positif du corps d'armée que l'on croyait autrefois associé uniquement aux armes de défense. Avec la crise sociale et politique qui sévit dans la région, une grande partie des déchets de Bamenda est déversée au hasard. Même là où il y a des poubelles, la collecte régulière par la Compagnie d'Hygiène et d'Assainissement est confrontée à véritable un défi sécuritaire.
Le conseil municipal était chargé de la collecte des déchets à Bamenda, jusqu’à ce que les services d’Hysacam arrivent en 2016. Selon de nombreuses personnes, Hysacam faisait un excellent travail jusqu’à ce que la crise commence et que des séparatistes armés attaquent leurs travailleurs et incendient leurs équipements.
En janvier 2019, la société a suspendu ses activités dans la ville de Bamenda. Dans un communiqué de presse, elle a expliqué que la société avait été exposée à la violence perpétrée par des séparatistes armés dans le nord-ouest du pays. Elle annonçait également avoir perdu près d’1 milliard de FCFA. Des séparatistes ont endommagé le pont reliant la ville au centre de gestion des déchets. Les activités d’HYSACAM ont été freinées pendant 15 jours sans aucun moyen de procéder à l’élimination des déchets à Bamenda.
C'est cette situation qui a incité les forces de défense à s'engager dans des actions civiques de collecte et d'élimination appropriée des déchets. Le général de brigade Agha Robinson, commandant de la 5e région militaire interarmées, a déclaré à Cameroon Tribune que, loin des activités sportives qui ont permis aux différents secteurs des forces de défense et de sécurité de rester unis et en bonne santé, ils se préoccupent également des problèmes d'hygiène et d'assainissement qui hantent la ville de Bamenda, surtout pendant la crise sociopolitique et sécuritaire en cours qui ne contribue en rien.
La présente action s'ajoute aux souvenirs de la récente campagne d'assainissement menée par la police. La police s'est mise au travail avec des dépliants contenant des conseils pratiques pour l'utilisation correcte des réseaux sociaux. La documentation sur la sécurité conseille à la population de ne pas publier un contenu qui ferait mal si vous étiez la victime.
Otric N.
Le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, a donné une nouvelle assurance que la route Bamenda-Babadjou sera construite en temps voulu. Il s'exprimait à Yaoundé, le lundi 10 juin 2019, alors qu'il ouvrait une réunion d'évaluation de trois jours pour évaluer le niveau d'exécution de quelque 78 projets d'infrastructure routière à travers le pays. Selon le ministre, les travaux avanceront à partir de l'extrémité Babadjou du tronçon dans la région Ouest, qui n'a pas de problème de sécurité.
Le ministre Nganou Djoumessi a déclaré qu'une étude d'impact social du projet, commandée par leur partenaire financier, la Banque mondiale, est en cours de réalisation par une société de conseil locale. "Après l'évaluation, si le résultat est positif, ce qui sera le cas, je pense, les travaux débuteront immédiatement à partir de l'extrémité de la ligne droite de la station amont (Bamenda)", a déclaré Nganou Djoumessi. Les résultats de l'étude devraient être prêts d'ici le 15 juin.
Le patron des travaux publics a déclaré que des mesures spéciales seront prises pour lutter contre la menace à la sécurité dans la région du Nord-Ouest alors que le gouvernement est déterminé dans son effort de développement et pour permettre à la population de bénéficier de bonnes routes. Le ministre des Travaux publics a demandé à la population de rester calme et d'avoir l'assurance que la route sera terminée.
Pendant ce temps, le délégué régional des Travaux publics du Nord-Ouest, Forsuh Wilfred Jing, a déclaré que la route périphérique dans la région du Nord-Ouest est praticable de toutes les directions, mais pour certains ponts qui ont été détruits par des séparatistes armés. Il a cité en particulier les ponts détruits à Bamali et à Ndop, mais n'a pas donné le nombre total de ponts qui ont été coupés. Le gouvernement prévoit reconstruire les ponts détruits à mesure que les études de faisabilité se poursuivent.
La région du Nord-Ouest dispose d'un réseau routier de 4 200 km, dont 350 km sont asphaltés. Jusqu'à mercredi, les parties prenantes, dont des fonctionnaires du ministère des Travaux publics, des ingénieurs de contrôle, des entreprises de construction routière et de génie civil, entre autres, examineront quelque 78 projets d'infrastructure routière en cours d'exécution.
Parmi les projets, 38 concernent la construction de routes principales, deux concernent des voies rapides, 23 l'exécution de travaux de voirie périphérique, 5 l'entretien de réseaux routiers communaux, 5 l'entretien de la route nationale n°1, 3 et 5 et 2 pour le changement des ponceaux. Parmi les projets routiers qui seront examinés figurent la route Batchenga-Ntui-Yoko-Lena-Tibati, la route Maroua-Bogo et la route Yaoundé-Douala.
Otric N.
Afin de promouvoir une plus grande responsabilisation dans la distribution de l'aide humanitaire dans le pays, le Premier ministre, chef du gouvernement, a créé le 22 novembre 2018 le Centre pour la coordination de l'aide humanitaire d'urgence dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le bureau de terrain nord-ouest du centre et les responsables ont été commissionnés le 03 juin 2019 à Bamenda par le ministre de l'Administration territoriale, Paul Atanga Nji.
Le bureau est situé dans les anciens locaux du bureau du gouverneur du Nord-Ouest à Upstation. Il s'agit d'une structure de deux pièces comprenant un bureau et une salle de conférence équipés d'ordinateurs et d'un tout nouveau pick-up. Ses activités seront coordonnées par le secrétaire général du bureau du gouverneur du Nord-Ouest, Lanyuy Harry Ngwanyi, sous la supervision du gouverneur Adolphe Lele L'Afrique.
Selon l'édit du Premier ministre portant création du centre, celui-ci est placé au niveau national sous la tutelle du ministre chargé de l'Administration territoriale, le MINAT. Il existe une unité de coordination au MINAT et des bureaux régionaux à Bamenda et Buea dans la région Sud-Ouest. Le centre est chargé de coordonner toutes les activités liées à l'assistance aux victimes de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, en particulier les personnes déplacées à l'intérieur du pays. Sont également inclus les blessés, les mutilés, les handicapés, les orphelins et les victimes de la destruction de biens, les communautés d'accueil et les réfugiés camerounais.
L'objectif est d'assurer la synergie des activités des différentes parties prenantes identifiées aux niveaux central et régional. De même, il est chargé d'organiser des réunions et de coordonner les activités des différents acteurs nationaux et internationaux impliqués dans la mise en œuvre du plan d'aide humanitaire. Elle assurera également le suivi et l'évaluation du plan d'aide humanitaire, ainsi que d'autres tâches qui lui seront confiées dans le cadre de ses compétences.
Au niveau des divisions et des subdivisions, les activités du centre seront coordonnées par des officiers supérieurs de division, des OEN et des officiers de division, respectivement. S'exprimant lors de la cérémonie de mise en service, le ministre Paul Atanga Nji a déclaré que le Centre pour la coordination de l'aide humanitaire d'urgence dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest est venu renforcer les activités du Plan d'aide humanitaire d'urgence, EHAP. Il a réaffirmé que le centre évaluera toute l'aide reçue et fournira des directives sur sa distribution au public.
Le ministre a insisté sur le fait que dorénavant, toutes les agences humanitaires doivent rencontrer le gouverneur à son arrivée, qui fournira des conseils et une couverture de sécurité pour la distribution de l'aide. Il a dit que c'était dans le but d'assurer la traçabilité et d'empêcher qu'une telle assistance ne tombe entre de mauvaises mains.
Selon Paul Atanga Nji, la création du centre et son fonctionnement sont conformes aux normes internationales. De même, tous les organismes de bienfaisance, en particulier les organismes locaux offrant une aide humanitaire, doivent s'enregistrer auprès du gouverneur. Il a félicité les organisations humanitaires pour l'assistance offerte jusqu'à présent aux victimes de la crise, ajoutant que le gouvernement leur a ainsi facilité la tâche pour continuer à soutenir ses activités.
Otric N.
Pendant huit mois, les élèves ont effectué un parcours de combattant pour assister aux cours entre les enlèvements commis par des séparatistes armés, des échanges d'armes à feu entre séparatistes et militaires, ce n’était pas aisé. Les rapports jusqu'à présent indiquent qu'ils ont commencé leurs examens dans le calme et la sécurité totale dans la plupart des campus de GBHS Bamenda, GBHS Downtown et GBHS Bamendankwe, parmi d’autres grandes écoles de la région du Nord-Ouest.
Les statistiques du conseil d’administration en charge de l’éducation indiquent que plus de 110 543 candidats participeront à la session de 2019, contre 133 104 candidats en 2018, soit une baisse de 17%. L'année universitaire 2018-2019 a vu l'inscription de 110 543 étudiants, contre 130 000 en 2018. Le GCE O / L 2019 a enregistré 65 638, 4 700candidats au GCE O / L Technical et 3 621 au GCE A / L Technical. La baisse du nombre de candidats inscrits a été attribuée aux troubles dans les régions anglophones, ce qui a entraîné l'abandon scolaire, les parents ayant abandonné tout espoir d'envoyer des enfants à l'école, souvent menacés par les séparatistes.
Les séparatistes ont été accusés d’avoir refusé l’éducation à plus de deux millions d’enfants dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, pourtant c’est l’un de leur droit fondamental. Cette année scolaire a été marquée par l’enlèvement de plusieurs élèves. Le cas le plus récent est celui de l’école secondaire presbytérienne Nkwen, à Bamenda, où plus de 100 élèves ont été emmenés pendant trois jours et d’autres enlevés à Saint Augustine dans la division Kumbo Bui, tous situés dans le nord-ouest du pays.
Liliane N.
Une tête humaine a été découverte dans l'après-midi ce mardi dans la ville de Bamenda, au lieu-dit Mobile Nkwen. Quelques heures plus tard, des images indiquant l'identité de la victime, sont publiées sur les réseaux sociaux. Il s'agirait d'un enseignant. Dans une vidéo où la seule personne qui se voit est la présumée victime avant sa mort, l'on entend clairement une voix annoncer ce forfait.
S'adressant au "gouvernement par intérim", il déclare : "Nous allons déposer sa tête à Nkwen. Il a tué beaucoup de nos frères [ambazoniens, ndlr]. C'est un Nordiste." Toutefois, l'heure et le lieu à laquelle les images ont été enregistrées ne sont pas connues. Les accusations portés contre la victime portent à croire qu'il aurait commis un crime. Que non !
Son seul crime, si c'en était un, c'est d'avoir transmis le savoir à la jeune génération, contre les ordres de ce "gouvernement par intérim" dont les seuls intérêts se limitent à leur égo. L'avenir ici représenté par la jeunesse, est retourne à de vielles civilisations ; des époques marquées par l'absence d'éducation et la barbarie totale des enfants qui passaient le plus clair de leur temps dans les champs et les brousses.
La cruauté avérée et la barbarie croissante des sécessionnistes a plongé les régions concernées et voisines dans la terreur. Les populations qui y vivent se sont exposées à toutes sortes de violences, sans qu'une raison soit nécessaire.
Une tête humaine vient d’être découverte ce 21 mai 2019, devant la station Mobile dans la localité de Nkwen à Bamenda. Les criminels, qui se déplaçaient à moto, auraient déposé sa tête devant la station-service (Oilibya). Sur les réseaux sociaux, cet acte est attribué aux combattants séparatistes.
Cette nouvelle tombe quelques heures après celle de l'assassinat d'un bébé de 04 mois. Nouvelle qui a créé l'émoi depuis la soirée d'hier. Des événements qui surviennent alors que le Premier ministre vient d'achever un visite de travail dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest avec pour principal objectif d'appeler ces combattants à déposer les armes. La question d'un "débat inclusif" est d'ailleurs remontée dans les débats au cours de cette visite.
Les personnes blessées sont toujours internés dans un hôpital dont le nom n’a pas été dévoilé, malgré notre insistance. Il s’agit du pilote et son copilote, le mécanicien naviguant, Les sous préfets des arrondissements d’Oku, Boni, Bum. Il nous a été révélé que même si leur vie n’est pas en danger, ils restent tout de même choqués après les instants terribles qu’ils ont vécus.
Certaines indiscrétions révèlent toutefois que cet hélicoptère, est l’un de ceux qui ont été acquis auprès de la Chine il y’a quelques temps. Des hélicoptères Harbin, de reconnaissance et d’attaque. Malheureusement, ils n’ont véritablement pas servi à grand-chose : Deux autres ont déjà fait des accidents et, un est en bloqué au sol, à la base aérienne de Douala.
De l’autre côté, l’on n’écarte pas la piste terroriste, même si nos sources révèlent qu’on peut difficilement soutenir cette thèse. Il n’en demeure pas moins que cette région est confrontée aux attaques des terroristes qui se réclament de l’état imaginaire de l’ambazonie. Des individus qui, de manière sournoise, s’en prennent aux personnes et aux biens, n’épargnant ni les établissements scolaires, ni les hôpitaux.
Nos confrères de la presse privée installés à Bamenda, nous ont fait savoir que ces bandes armées dont quelques représentants étaient certainement présents lors de la visite du premier ministre, auraient pu piéger le matériel roulant, malgré le dispositif sécuritaire mis en place. Ils se sont par le passé illustrés par des attitudes qui peuvent, semer le doute. Selon Clétus Forbang, journaliste pour un tabloïd qui paraît dans la région du Nord ouest, rien ne semble les arrêter, surtout lorsqu’ils sont sous l’effet des stupéfiants : « Je crois pour ma part qu’il ne faut écarter aucune piste, même si au niveau de la grande muette, ils n’aiment pas beaucoup communiquer, surtout lorsqu’il s’agit de ces terroristes. Mais, vous savez, nous qui vivons ici, nous assistons à de telles atrocités que nous ne pouvons pas nous offrir le luxe d’écarter la moindre piste. Ces gars sont dangereux, ils pensent qu’avec leur gris gris et sous l’effet des drogues, rien ne peut leur arriver. Je ne le dirais jamais assez, heureusement pour nous que notre armée veille. Nous allons attendre comme tout le monde, les résultats des enquêtes, en espérant qu’ils nous seront communiqués, mais vraiment, il faut scruter partout… »
Bien évidemment, il ne s’agit pour l’instant que de simples spéculations, puisque l’enquête, comme cela a été relevée plus haut, n’a pas encore donné des résultats.
Nicole Ricci Minyem
Le conseil de sécurité de l’ONU tient ce lundi 13 mai une réunion informelle sur la crise qui secoue depuis trois ans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Human Rights Watch estime que « la décision du Conseil de sécurité des Nations Unies de tenir une réunion informelle sur le Cameroun le 13 mai 2019 vient à point pour stimuler les efforts internationaux pour qu’on s’occupe de la crise des droits humains dont souffrent les régions anglophones du pays ».
À la suite de cette réunion, préconise l’ONG internationale qui défend les droits de l’homme, « le Conseil de sécurité de l’ONU devrait inscrire la situation au Cameroun parmi les sujets à son ordre du jour officiel régulier et insister auprès des autorités pour qu’elles ouvrent des enquêtes sur les membres des forces de sécurité qui sont réputés avoir commis des meurtres et des destructions de biens, et poursuivre en justice les individus responsables. Il devrait également faire savoir publiquement aux groupes armés séparatistes que leurs chefs seront tenus responsables des graves crimes commis par leurs combattants ».
« Les membres du Conseil de sécurité devraient appeler le gouvernement du Cameroun et les chefs des groupes armés séparatistes à mettre fin aux abus qui sont commis contre les civils dans les régions anglophones et faire rendre des comptes aux responsables de ces abus », a déclaré Lewis Mudge, directeur pour l’Afrique centrale à Human Rights Watch. « Cette réunion est une occasion de rappeler aux auteurs d’abus que le monde les observe ».
L’ONG estime que « les récentes violences reflètent une hausse des attaques perpétrées contre les civils depuis le début de 2019 ». De nouvelles violations des droits humains sont à craindre, prévient Human Rights Watch, « si le gouvernement ne contient pas ses forces et si les chefs des groupes séparatistes armés ne donnent pas clairement à leurs combattants l’instruction de cesser les abus ».
Sur place au Cameroun, le gouvernement multiplie des actions dans le sens d’un retour de la paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le Premier ministre, Joseph Dio Ngute, vient de séjourner à Bamenda où il a rencontré les forces politiques et traditionnelles avec lesquelles il s’est entretenu. Le Premier ministre, a déclaré aux journalistes et à d’autres parties prenantes à Bamenda que le président Paul Biya était prêt à dialoguer à la condition que la sécession soit exclue.
Otric N.
Celles du Social Democratic Front ont été rendue publiques ce samedi, par Jean Robert Wafo ministre du shadow cabinet en charge de l'information et des médias, qui a rédigé un communiqué
« L’urgence actuellement est la résolution de cette crise et le retour à la paix. Dans une négociation, il faut éviter de faire dans l'amalgame.
A cette première étape, il aurait été moralement indigeste - 1.800 morts, plus de 560.000 compatriotes qui ont fui leurs maisons d'habitation dont 32.000 réfugiés au Nigéria et 530.000 déplacés internes, pratiquement plus de vie dans ces deux régions - et politiquement indécent de poser comme préalable au dialogue inclusif absolument nécessaire pour un début de décrispation, les questions en rapport avec la forme de l'Etat, la révision du code électoral et bien d'autres, qui doivent logiquement figurer comme point de discussion lors du futur débat national. Le Premier ministre a précisé qu'il n'est pas venu identifier les sujets à débattre mais identifier les conditions et les protagonistes pour le débat national.
Le Sdf est un parti humaniste viscéralement attaché aux valeurs républicaines qui n'a pas vocation à appartenir à la confrérie politique des pleureuses qui trouvent toujours à redire sur tout.
Il ne s'agissait aucunement pour le Sdf de parler du contenu mais plutôt d'explorer les conditions du futur dialogue annoncé.
Le Sdf prend acte de ce dialogue annoncé par le Premier ministre qui dit transmettre un vœu présidentiel, tout en précisant qu'il sera vigilant sur les déclinaisons et les articulations du contenu du dialogue annoncé… ».
Une visite qui vient redonner l’espoir aux populations traumatisées ?
C’est du moins l’avis de ceux qui résident dans la région du Nord Ouest, selon nos confrères qui nous ont permis d’avoir quelques réactions à chaud, des habitants de la ville de Bamenda.
Pour Sheila Grace, commerçante, les choses vont changer et, en bien : « Je connais la position du SDF qui semble toujours suivre les pas de RDPC mais, je suis contente que là bas en haut, on comprenne ce que nous vivons ici. Le premier ministre n’a pas seulement vu les grands là bas en haut, il est venu vers nous et, il connait nos attentes. Il y’a eu beaucoup de morts déjà, beaucoup de personnes ont pleuré leurs frères, leurs maris, nous ne voulons plus enterrer personne… »
Darius est étudiant. Il espère qu’après la visite du chef du gouvernement, les mesures adéquates seront prises pour que les cours reprennent : « Vous savez, s’il y’a un parti bien implanté ici, c’est le SDF. Donc quand ils font des propositions, c’est parce que le père John Fru Ndi est au courant de beaucoup de choses que nous autres, nous ignorons. Ce que moi je souhaite et, je sais que cela est désormais possible, c’est qu’après toutes ces morts, même nos frères qui ont pris les armes sont fatigués. Ils ont vu l’attitude humble du premier ministre, qu’ils déposent les armes et nous laissent retourner à l’école. Il s’agit de notre avenir, de la construction de notre futur. Le Président de la République a parlé de pardon. Nous voulons vraiment tourner la page et construire ce qui est important pour nous, pour nos parents, pour nos enfants demain et ceux qui viendront après. Que nos frères de part et d’autre déposent les armes… ».
Nicole Ricci Minyem