C’est la révélation forte faite ce samedi au Salon de l’agriculture à Paris. Interpellé par l’activiste camerounais et fondateur de la BAS (Brigade Anti Sardinards), Calibri Calibro, le Président Français, Emmanuel Macron a démonté les arguments propagandistes du parti au pouvoir qui laissait croire que la libération de Kamto était une démarche conciliante dans le processus du Dialogue National.
Finalement, Paul BIYA n’a pas libéré les opposants politiques de gaieté de cœur, encore moins dans le but de créer un climat d’apaisement politique au Cameroun à l’heure du Grand Dialogue National. Au contraire, ce serait une autre démarche égoïste du tenant du pouvoir central de Yaoundé. Les propos d’Emmanuel Macron sont sans équivoques :
« J’ai mis la pression sur Mr Paul BIYA pour qu’il traite de la question de crise anglophone et de ses opposants. J’avais dit, que je ne veux pas qu’on se voie à Lyon tant que Kamto n’est pas libéré. Il a été libéré parce que je lui ai mis la pression. Et là la situation est en train de se redégrader. Je vais appeler la semaine prochaine le Président BIYA et on mettra le maximum de pression pour que cette situation cesse. Je suis totalement au courant et totalement impliqué sur les situations qui se passent au Cameroun et qui sont intolérables. » Comme quoi, le Chef de l’Etat camerounais semblait plus préoccupé par son désir de faire un tour à Lyon. Et on peut comprendre pourquoi il n’a pas lui-même pris part aux activités liés au Grand Dialogue National.
Dans a foulée le Président français précise le rôle de son pays dans l’accompagnement des processus démocratiques au Cameroun et en Afrique. « La France est dans un rôle très compliqué en Afrique. Nous sommes un Etat de Droit et nous défendons l’Etat de droit partout. Mais quand en Afrique nous disons qu’un dirigeant n’est pas démocratiquement élu, les africains disent de quoi venez-vous mêler, vous n’avez pas à nous faire la leçon. (…) Pour le Président BIYA je lui ai dit il doit rouvrir le jeu, il doit décentraliser, il doit libérer les opposants politiques, il doit faire respecter l’Etat de droit. Ce n’est pas la France qui peut faire de la démocratie au Cameroun à la place des camerounaises et des camerounais. »
Avant de laisser partir Emmanuel Macron, Calibri Calibro a énoncé les noms d’autres opposants politiques encore en prison au Cameroun. Et le Chef de l’Etat français a sur le champs pris demandé que lui soient transmis les noms de ceux-ci. Les prochains jours vont davantage nous renseigner sur les rapports entre Macron et Paul BIYA.
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Stéphane NZESSEU
Le Directeur Général de Vision 4 échappe de justesse à une agression alors qu’il regagne son hôtel dans la ville de Paris. Il est attaqué par trois membres de la Brigade Anti Sardinard qui le qualifie de « Sardinard » en le pourchassant.
La vidéo est rendue publique dans les tours de 18 heures par Calibri Calibro (un membre de la B.A.S). Les images sont faites par une jeune dame qui s’est tenue en embuscade à l’entrée de l’hôtel. On peut l’entendre dire : « Le Sardinard est localisé, il approche de son hôtel ». C’est alors qu’elle fait apparaître à l’écran un groupe de trois personnes qui font semblant de se concerter dans la rue. Au même moment, le journaliste camerounais arrive dans leur dos. Et c’est la dame qui fait la vidéo qui prévient ses complices « il est là ». On peut donc voir les trois brigands qui visiblement étaient distraits se retourner et tomber nez à nez avec le Directeur de Vision 4. De manière brusque, ces agents de la terreur lancent sur le journaliste une poudre dont la nature n’est pas encore définie. Dans un geste reflexe, Ernest Obama va esquiver la poudre ainsi projetée. Dans la foulée, il va courir vers l’entrée de son hôtel. Il sera légèrement couvert de cette fameuse poudre. Il réussit rapidement à entrer dans l’hôtel. Mais il n’était pas seul. L’autre monsieur qui l’accompagnait va en prendre plein la figure. Mais réussira lui aussi à se mettre à l’abri.
Les trois agresseurs vont repartir en se réjouissant d’avoir pu s’en prendre à un « Sardinard ». Le prétexte, les paroles injurieuses selon eux du journaliste sur les antennes de son média à Yaoundé. Ils vont aller jusqu’à vouloir continuer de s’attaquer au journaliste à l’intérieur de l’hôtel, mais ils savaient que la police débarquerait dans les prochaines minutes, et ils sont partis. Un comportement répréhensible.
C’est regrettable ! C’est un événement à condamner et même à réprimer. S’attaquer à des journalistes c’est s’attaquer à la liberté d’expression. Et si un mouvement quel qu’il soit à l’ambition de porter atteinte à la liberté d’expression, c’est dire que c’est une organisation qui ne prône pas la démocratie, donc dictatoriale. La BAS vient de dévoyer par cette action, le peu de considération que lui reconnaissaient encore certains camerounais. Il n’était pas nécessaire de s’en prendre à Ernest Obama.
Stéphane NZESSEU
Le Président de l’Assemblée Nationale dans son discours de clôture des travaux de la session ordinaire du mois de novembre, a tenu à remonter les bretelles aux camerounais de la diaspora et précisément aux membres de la BAS qui posent des actes qui nuisent à l’image du Cameroun à l’étranger.
Pour CAVAYE YEGUIE DJIBRIL, « quand on est camerounais, c’est au Cameroun que l’on s’exprime sur les affaires du Cameroun ». Comme quoi il est contradictoire, illogique de se tenir hors du pays pour évoquer ou traiter des questions qui concernent le Cameroun. Le Président de l’Assemblée Nationale, s’adressant aux membres de la Brigade Anti Sardinards, dit précisément ceci : « quand on est camerounais, c’est au Cameroun que l’on s’exprime sur les affaires du Cameroun et non pas en battant le pavé en territoire étranger. Brigade de ceci ou de cela, en tout cas, un bon « anti-sardinard » est celui qui a le courage de rentrer au pays, de venir dans un débat contradictoire, confronter ses idées à celles des autres compatriotes. Un bon « anti-sardinard » est celui-là qui accepte de venir apporter sa pierre à l’édification du Cameroun qu’il dit tant aimer. Aller s’agiter en territoire étranger n’est en réalité que la manifestation de la faiblesse et de la lâcheté de ces instigateurs de mauvais aloi. Alors, à bon entendeur, salut »
Des propos qui à première vue pourrait sonner comme une invitation à venir participer au débat sur des questions qui concernent le Cameroun. CAVAYE DJIBRIL, dans une envolée angélique veut donner de croire qu’il y a possibilité pour les camerounais qui contestent le régime en place depuis l’étranger qu’il est possible de discuter, de débattre. Quelle illusion ! A moins d’être de mauvaise foi, il est fort de constater que visiblement l’étranger au Cameroun semble être le Président de l’Assemblée Nationale du Cameroun.
Pour que les camerounais de l’étranger viennent discuter, il faudrait déjà que ceux qui sont au Cameroun puissent eux-mêmes déjà discuter. Or, ce même président de l’Assemblée Nationale a refusé à plusieurs reprises qu’on inscrive la question de la crise anglophone à l’ordre du jour des travaux du parlement. Il aura fallu que le SDF use de moyens anecdotiques pour qu’on en entendent brièvement parler. Hors du parlement, tous ceux qui essayent de s’exprimer en donnant une voie différente de celle du pouvoir en place, sont systématiquement muselés, interdits d’expressions, ou tout simplement embastillés. Impossible de s’exprimer véritablement au Cameroun.
Et lorsqu’on proteste, ils lèvent le bouclier de la « loi » pour justifier leurs travers. Une loi qu’ils piétinent quand il s’agit de chanter les louanges du pouvoir en place. Et ce n’est pas CAVAYE qui puisse donner des leçons de légalité et de démocratie quand lui-même foule au pied la directive du président de son parti politique (le RDPC), pour se présenter une unième fois comme député.
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Stéphane NZESSEU
Accueilli en héros dans son domicile par les militants et les sympathisants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, l’homme qui doit sa liberté à une décision du Chef de l’Etat Camerounais fait un discours dans lequel le mot « paix », revient à plusieurs reprises
« Je vous avais dit une chose, je ne vous trahirai jamais. La lutte que nous menons c’est une lutte politique, elle se fait dans la paix et elle se fera toujours avec moi dans la paix. Je vous ai dit dès le départ et dès la création de notre mouvement que nous réaliserons au Cameroun le changement dans la paix... Maintenant s’ouvre un nouveau chapitre de notre lutte...
Le grand chantier de la lutte politique pour le respect des droits humains fondamentaux de liberté des citoyens camerounais pour un système électoral fiable qui vous permet de choisir les dirigeants que vous voulez pour notre pays, ce chantier là est devant nous et je compte sur vous pour que nous menons jusqu’au bout ce chantier de manière pacifique.
Je vous ai toujours dit, je ne marcherais jamais sur le cadavre des camerounais pour accéder au pouvoir. Le jour que par la volonté de Dieu et votre engagement et détermination, vous me porterez aux affaires, alors j’irais diriger le Cameroun. Vous l’avez déjà fait le 7 Octobre 2018, mais les choses ne se passent pas toujours comme on le souhaite. Il y’a deux vertus cardinales en politique, deux choses, il faut savoir pourquoi on se bat et il faut avoir la résistance. Si vous savez pourquoi vous vous battez, quelque soit la durée du combat, vous aurez la victoire. Rentrez chez vous en paix ».
Un message dont ne font pas échos, ceux qui ont été ses compagnons de prison au cours des derniers mois.
Devant une multitude de personnes venue l’accueillir, Albert Dzongang, ancien député du Rdpc et ex candidat à l’élection présidentielle et aujourd’hui allié du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) a affirmé « le président Ayuk Tabe avec qui j’ai pris mon petit déjeuner ce matin m’a dis « Dis aux Camerounais que là où il y’a la justice, personne ne pleure…».
Une attitude qui a suscité beaucoup de réactions dans les réseaux sociaux et ils sont nombreux, qui ont tôt fait d’établir le lien entre le Mrc et les ambazoniens.
« En qualité de quoi Ayuk Tabe peut–il envoyer un message aux Camerounais, lui qui est soupçonné de détournements de déniés publics et qui, devant la justice de ce pays, a revendiqué son appartenance à l’état imaginaire de l’ « ambazonie » ? s’interroge Jean Pierre Log.
Pour Augustin Eyei, « Mrc – Bas – Ambazonie, leviers impérialistes des occidentaux pour leur main mise sur les richesses du Cameroun… Le Mrc sur le champ politique et l’ambazonie sur le champ militaire. Ces deux forces ont une même caisse noire à l’extérieur. La République est témoin que ceux qui égorgent sont érigés en modèles au Mrc. C’est pour cela que la prise du pouvoir dans l’espoir d’un chaos était un objectif… J’hallucine, le mec évoque Ayuk Tabe !!!
Nicole Ricci Minyem
« Cher Boris Bertolt,
J’ai choisi de vous écrire ces quelques mots pour plusieurs raisons. Je n’en citerai ici que quelques unes. Les autres vous les devinerez bien. Je vous en sais capable.
De tous les activistes pour le changement à l’extérieur de notre pays le Cameroun, vous êtes celui que ma trajectoire a croisé à un moment fort de l’histoire de l’Université Camerounaise en 2005. En effet, j’ai fait en ces temps là la connaissance d’un jeune frère en votre personne, alors que je faisais partie du groupe des cinq(5) leaders estudiantins de l’Université de Yaoundé II, dans les grèves noires initiées par l’Association pour la Défense des Droits des Etudiants du Cameroun (ADDEC). Elle avait son siège à l’Université de Yaoundé I, et avait réussi l’exploit de s’installer dans les six(6) universités d’Etat d’alors.
Vous vous étiez présenté à moi et à mes compagnons, à la sortie d’une réunion de l’ADDEC, où les représentants du Comité de Défense des Intérêts des Etudiants (CDIE) de l’Université de Yaoundé II, avaient été conviés, pour présenter notre approche dite ‘’intelligente et ‘’pacifique’’ de la revendication estudiantine. Sauf erreur de ma part, vous étiez étudiant en histoire, troisième année. Vous m’aviez alors dit tout le bien que vous pensiez de l’approche du CDIE, tout en nous encourageant, mes amis et moi-même à y persévérer.
La fin de cet épisode estudiantin nous avait donné raison. L’essentiel des propositions faites dans le document du nom de ‘’EUREKA’’, avaient été adoptées par l’actuel Ministre de l’Enseignement supérieur, à travers une commission créée à cet effet qui passait dans chaque université pour l’écoute des étudiants. A ce jour, les étudiants peuvent payer leurs frais universitaires en deux(2) tranches semestrielles ; les frais médicaux ne sont payés qu’à la préinscription, le déjeuner au restaurant ne coûte pas plus de 150frs CFA ; le système de bourse aux étudiants les plus méritants est régulier ; le compte d’affectation pour la recherche au profit des enseignants est une réalité ; la gestion financière des doctorants a été améliorée ; l’autoroute Yaoundé-Soa est achevée et opérationnelle etc.
Voilà autant de solutions intelligentes qui ont marqué la victoire du plaidoyer pour la paix et le dialogue du CDIE de l’Université de Yaoundé II-Soa, sur la violence, l’entêtement et même l’affairisme des leaders de l’ADDEC de l’université de Yaoundé I. Je peux en parler avec certitude, puisque je fus le rédacteur de ‘’EUREKA’’, sous la direction d’un aîné enseignant alors Docteur en droit, et désormais éminent Professeur agrégé et Titulaire des universités aujourd’hui.
Nous nous sommes revus quelques fois les années qui ont suivi. Vous faisiez déjà dans le journalisme, notamment dans la presse écrite. Et jusqu’à date, il n’avait jamais percé en moi le sentiment que vous seriez de ces jeunes camerounais qui seraient disposés à investir toute leur énergie et leur intelligence pour la défense d’une cause.
Mon cher Boris,
Si j’ai débuté mon propos par cette anecdote sur les crises universitaires de 2005, c’est bien pour rendre compte de ce que les malaises sociopolitiques des années 2000, tirent leurs origines premières de cette borne. Puisque trois(3) années plus tard, s’en suivront en février 2008, les émeutes de la faim ; en 2015, la crise dite ‘’anglophone’’ ; et depuis janvier 2019, la crise post-électorale dans laquelle vous êtes à n’en point douter, un acteur de première ligne.
Les causes ne se ressemblent pas, les combats non plus. Encore moins les méthodes et les moyens. Tellement les époques sont différentes. Les acteurs aussi. Mais s’il y’a bien un trait qui devrait rester permanent et commun à tous ces événements, il me semble bien que c’est l’intelligence. Elle est l’atout indispensable dont a besoin chaque acteur de la société, pour s’aider à distinguer le bon sens du vrai sens, dans les combats qu’il livre pour son émancipation.
Pour ma part, je suis resté agrippé à la conviction qu’il n’y a que les combats moulés dans la forge de la grande intelligence qui aboutissent.
1 – Félicitations pour l’engagement politique !
Mon cher Bertolt,
Vous avez engagé un combat politique pour le changement au Cameroun. Je vous en félicite. Vous avez osé. Malgré la grande adversité, vous persévérez. Vous réussissez même l’exploit de bousculer les lignes autrefois inconnues par le grand public, ou intangibles pour les moins téméraires. Votre combat a ouvert les yeux à de nombreux jeunes qui étaient encore sous l’emprise d’un angélisme de façade de ce régime qui a achevé de faire voler en éclat tout l’honneur du Cameroun, et embastillé l’avenir et le rêve de la jeune génération.
Aujourd’hui, grâce à vous, à la BAS et compagnies, notre Président effectue moins de sorties privées à l’extérieur du pays ; les évacuations et prises en charge sanitaires sur fonds publics sont de mieux en mieux contrôlées ; les partenaires et les complices occidentaux de nos dirigeants sont mieux avertis des réalités internes de notre pays. La Diaspora aujourd’hui, plus qu’hier, se sent investie d’une mission salvatrice ; les tabous politiques et managériaux se dissipent au jour le jour sous votre action. Grace à vous, le Cameroun bouge. Nos gouvernants, du moins beaucoup d’entre eux, ont désormais le sommeil léger.
Pour tous ces sacrifices, vous méritez ma modeste gratitude, ainsi que celle de tous ceux qui pensent comme moi sur ce point.
2 – L’orientation de votre combat !
Mes chers congénères de la Bas,
Face à toutes vos actions et à votre engagement louables, je suis tenté de vous exposer un certain nombre de questionnements que je me pose à mon fort intérieur.
Quelle est l’orientation de votre combat ?
Nous sommes tous d’avis que la seule cause du combat est le changement. Mais la cause n’induit pas absolument l’effet. Tout comme l’effet ne commande pas absolument ou forcément le résultat du combat pour le changement. En effet, auriez-vous jamais imaginé un seul instant que vous pourriez mener ce combat et vous rendre compte au résultat qu’en fait de situation, vous vous retrouvez à la case départ ? Le combat pour le changement impose que l’on définisse au préalable la cible ou le bénéficiaire du combat, le but et la méthode.
Pour qui vous battez-vous ?
Cette question a tué ou sauvé de nombreuses révolutions dans l’histoire. Elle a aussi rendu vains de nombreux combats. Pour qui vous battez-vous donc ? Pour vous-mêmes ? Pour un homme ? Pour un aîné ?
Si tel est le cas, les Camerounais qui croient au changement devraient penser à investir leur espoir ailleurs. La victoire dans la lutte pour un Cameroun nouveau ne peut s’obtenir dans l’égoïsme et le nombrilisme de l’identité ; encore moins par le truchement d’un agent qui n’a jamais servi les congénères de votre âge, ni rien fait de miraculeux pour la jeunesse que nous sommes.
Il me semble que le combat que vous menez actuellement aurait été encore plus porteur, si seulement vous aviez compris que c’est pour notre génération délaissée, sacrifiée, ainsi que pour nos pauvres parents dans les villages et les bidonvilles des capitales, qu’il faut se battre. Votre combat aurait même déjà certainement pris des proportions plus intéressantes si seulement vous aviez appréhendé le fait que c’est pour la Jeunesse, nos cadets et nos enfants que nous devons nous battre.
Votre lutte aurait déjà certainement porté des fruits, si seulement il vous était venu à l’esprit que nous les jeunes avons encore notre vie devant nous. Et rien que pour cela, nous ne saurions confier notre destin ou nous aligner derrière des aînés qui ont le leur derrière eux ; et qui plus est, n’ont jamais été tenaillés lorsqu’ils avaient notre âge, par le désir ni la volonté de changer la donne. Ils ont servi loyalement pour les uns, hypocritement pour d’autres, mais dans tous les cas de manière intéressée, ce régime, contre les intérêts de leurs enfants que nous sommes, et au détriment de nos pauvres parents, leurs propres congénères.
Je pense donc sincèrement que votre combat, même s’il mobilise de grandes intelligences pour une cause noble, est voué à l’échec. Certainement vous en ressentez déjà les premiers signes. Et pour cause : à votre combat, il manque l’honnêteté, la clarté, l’objectivité et le pragmatisme.
Quel est le but de votre combat ?
Chaque combat a un but. Un but à atteindre. Quel est le votre mon cher Bertolt ? Porter un homme au pouvoir ? Qu’a-t-il fait pour vous et tous vos semblables quand il n’était rien ni personne, qu’il pourra achever lorsqu’il sera au sommet ?
Vous valez mieux que ces aînés qui vous utilisent et vous emploient. Car, vous réussissez à faire à votre âge ce qu’ils n’ont jamais pu, ni penser, ni envisager, encore moins réalisé quand ils étaient comme vous. Même si c’est une affaire d’argent, j’estime humblement que rendus à ce niveau, vous avez rempli votre part du contrat. Vous ne leur devez plus rien.
Que voulez vous d’autre ? Instaurer le changement ? C’est bien. Mais vous ne saurez y arriver en déstabilisant ce pays qui n’appartient ni à vous, ni à moi, encore et beaucoup moins à ceux qui se cachent derrière votre fougue. Le changement est la seule valeur qui reste après le changement. Le changement est une quête permanente, un dessein perpétuel des individus, des sociétés, des nations et des générations.
Une génération qui, pour des raisons égoïstes et nombrilistes, se laisse distraire par la vanité des strapontins, au lieu d’œuvrer et de s’investir pour le changement quand c’est encore le moment, perd son tour et passe la main à la suivante. Nous sommes la génération suivante. C’est notre tour. Autant l’on ne peut suivre deux(2) lièvres à la fois ou rattraper celui que l’on a négligé de suivre, autant nos aînés ne peuvent plus prétendre prendre les devants d’un combat pour un présent et un avenir dont ils ne sont pas les bénéficiaires, ou alors dont ils ne sont pas certains de voir l’avènement.
Le présent c’est vous Bertolt, c’est vous, Jeunesse de la Bas; c’est nous tous, Jeunesse Camerounaise de tous les bords sociaux ou politiques. L’avenir c’est nos enfants, nos cadets et ceux qui ne sont pas encore nés. Notre présent actuel est l’avenir que nos aînés ont piétiné dans le passé. Ils n’ont jamais voulu le préparer pour nous. Ne leur laissons pas le petit peu encore récupérable qui reste encore de notre avenir qu’ils ont hypothéqué. Ils n’en feront qu’une bouchée comme à leur habitude. Ne les laissons pas s’emparer de l’avenir de nos cadets et de nos enfants. Ils vont le broyer comme ils l’ont fait avec le nôtre.
Mon cher Boris,
Chers frères de la Bas,
Je sais que les enjeux sont grands actuellement. Les tentations aussi. A travers ces troubles, beaucoup par leur activisme suspect, rêvent devenir ‘’grands’’. Certains ne veulent que garantir leur pain quotidien. D’autres pensent sincèrement ‘’sauver’’ le Peuple. Mais, pensez vous vraiment que dans une seule et même lutte, si tant est qu’elle est unifiée, le changement puisse s’obtenir avec autant de parallèles ?
Les causes justes font toujours l’unanimité. Les causes honnêtes fédèrent sans effort. Et les causes vraies triomphent sur le temps et les hommes. Le Peuple c’est le Souverain. Le Peuple c’est Dieu. On ne le trompe pas. Et il ne se trompe pas. Même si vous voyez le temps passer avec l’illusion d’une victoire de façade, la vérité de polichinelle se réalisera : toute cause mal habitée est vouée à l’échec.
Vous pouvez encore vous reprendre. En vous mettant résolument au service de votre propre génération. En dépouillant votre combat de toutes engeances et agents encombrants. En vous alliant à ces autres jeunes restés au pays qui pensent le changement et l’avenir au concret dans la vérité et dans la modestie de leurs petits moyens.
3 – Sur votre méthode… !
A tout projet, il faut une méthode. Un processus suivi, calibré et maîtrisé pour atteindre l’objectif, le but ou la cible de la Cause. La méthode tire ses origines d’une idée, d’une philosophie. Elle se matérialise à travers les moyens que l’on mobilise. Elle convainc par le discours qui l’accompagne. Une méthode n’est donc utile et efficace que par la qualité de ses moyens et la capacité qu’elle a de résister à l’usure du temps.
Mon cher Bertolt,
Chers jeunes de la Bas
Quelle est votre méthode ? Est-ce en recourant à des étrangers, à des non camerounais, ou à des puissances étrangères que vous atteindrez vos objectifs ? Pensez-vous vraiment que ces étrangers peuvent aimer le Cameroun, votre propre pays, plus que vous-mêmes ?
Avec tout le respect que je dois aux résultats atteints par vos actions, permettez-moi de m’interroger sur l’origine des financements de ceux qui vous encouragent dans ces excès. Tout comme je m’en voudrais de ne pas me poser de question sur les motivations réelles et profondes de vos ‘’bienfaiteurs’’. Au lieu de vous trouver des emplois stables et vous former à la vraie politique, celle qui construit et non celle qui détruit, pourquoi préfèrent-ils investir tant de moyens pour faire de vous des agents et vecteurs du chaos ? Avec quelques billets de banques, ils préfèrent détruire vos vies et vous condamner à l’errance internationale. Ils font ainsi de vous des bouc-émissaires, des émissaires du sang d’une fin de régime dont vous ne pouvez pourtant pas assumer l’héritage.
En vous employant à leurs basses besognes, ils privent aussi en même temps le Peuple Camerounais de votre génie évident qui ne demandait qu’à être encadré.
Pourquoi donc mon cher Bertolt ? Pourquoi mes chers congénères de la Bas ?
Pourquoi acceptez et permettez-vous que l’on se moque encore une fois de plus de la Jeunesse Camerounaise par votre truchement ? Tant d’enfantillages. Tant d’agitation. Tant d’immaturité. Tant d’inconscience.
Je n’ai aucune leçon à vous donner. D’ailleurs, je ne suis pas certain d’être véritablement au fait de toutes les ficelles de votre activisme. Mais je crois sincèrement et profondément que si vous replacez la Jeunesse, votre génération au centre de vos préoccupations et de vos combats, vous serez de bien meilleures personnes. La compréhension de beaucoup de paramètres stratégiques internes à ce système et à sa politique, vous ouvrira à des reconsidérations. Et alors, vous serez résolument ces talents au service de la Patrie, que seuls ceux qui savent observer, espèrent de tous leurs vœux après ce régime.
Que faire donc pour y arriver ?
4 – Ce qui est bon pour nous le jeunes !
Cela ne devrait plus être une question, mais une affirmation, ainsi que nous la posons. Puisque nous sommes le présent et l’avenir du Cameroun, puisque nos aînés ont échoué à rendre heureux nos parents et nous-mêmes, alors, ce qui est bon pour la jeunesse d’aujourd’hui est bon pour le Cameroun. Ce qui rendrait heureux nos parents dans les villages et les bidonvilles serait que nous jeunes de maintenant, qui avons la capacité du juste discernement, l’âge et la hauteur éducationnelle et instructive, que nous fassions le choix de nous-mêmes. Que nous fassions le choix de notre génération. Que nous décidions de prendre notre propre destin en main. Que nous prenions la relève de ceux dont nous n’espérons plus grand miracle. Que nous prenions le pouvoir.
Cher Bertolt,
Il ne s’agit plus pour nous de nous aligner derrière une génération qui a son avenir derrière elle. Une génération qui a refusé de faire ses preuves. Il ne s’agit plus pour la Jeunesse de suivre des aînés qui détestent le Cameroun et les Camerounais autant qu’ils s’aiment eux-mêmes. Il s’agit pour la jeunesse de combattre pour la Jeunesse. Il s’agit pour la Jeunesse de prendre le pouvoir.
Chers jeunes de la Bas,
Le combat que vous menez sous l’instigation, le soutien et les encouragements multiformes de ces aînés dont les Camerounais ne veulent plus, vient renforcer par sa méthode et vos attitudes, des clichés dégradants, avilissants, humiliants et méprisants que l’on a très souvent collés à la Jeunesse, afin de démontrer aux yeux du plus grand nombre, que nous ne sommes pas prêts. Que nous ne sommes pas aptes à la relève. Que nous sommes épidermiques. Que nous sommes éduqués et instruis au rabais. Que nous ne sommes bons que pour être utilisés en seconde main par ceux qui exercent le pouvoir réel.
Pourquoi donc ne pas leur prouver dès maintenant que nous avons pris de bonnes leçons de l’utilisation vile qu’ils ont faites jusqu’ici de notre fougue, de notre intelligence et de notre dynamisme ? Pourquoi ne pas leur opposer ce sursaut de conscience et de maturité que tout esclave politique dans notre condition ferait exploser du dedans de lui-même, pour s’affranchir de ses maîtres maltraitants, égoïstes et inhumains ?
La solution pour cela me paraît simple. Mettons-nous ensemble. Soyons solidaires entre nous jeunes. Soutenons-nous. Nous sommes de la même génération. Nous souffrons d’une même caste d’aînés sans cœur ni scrupule. Nous avons notre avenir devant nous. Nous avons des comptes à rendre à ceux qui nous suivent et qui arrivent. Que leur dirions-nous le moment venu ? Que nous avons aidé à garder la main, ceux qui l’avaient déjà en échec, alors que la relève était la nôtre ? Que nous avons préféré les aider à mettre en place 60 autres années d’esclavage, de pillage, de trahison et de sous-développement, parce que nous étions dans l’indigence matérielle de porter nous-mêmes notre propre destin ?
Ne laissons pas cette mauvaise histoire se répéter. En acceptant de sacrifier notre avenir pour le présent de ceux qui n’ont plus de future, nous risquons, quand nous aurons leur âge, de faire à nos cadets la même chose que ces aînés font de vous, de nous aujourd’hui. Nous utiliser pour rester improductivement éternels au pouvoir, et garder le Peuple tout entier et le Cameroun dans la honte et la risée des Nations.
Mettons-nous donc ensemble pour que le pouvoir revienne à la Jeunesse. Pour qu’un jeune soit porté au pouvoir après ce régime.
Cher Boris,
Je vous tends la main.
Chers jeunes de la Bas et toute la diaspora entière,
Joignez-vous à nous restés au pays, pour que ce rêve devienne réalité. Nous en avons déjà remué les possibilités. Des réflexions ont été faites en toute ruse et intelligence par un groupe de jeunes, dans un cadre précis et pour un instrument créé à cet effet. Rien n’est certes abouti. La perfection n’est pas de ce monde. Mais la solution est sous nos yeux. Elle a été trouvée par vos frères. Elle est peut-être douloureuse. Peut-être même abjecte et scandaleuse. Mais c’est la solution. Une nouvelle jouvence pour le Cameroun. La Jeunesse Camerounaise en Politique. Maître d’elle-même et de son destin. Arbitre et bénéficiaire d’un faux combat qu’elle n’a pas provoqué.
Tout est encore possible pour vous. Rejoignez-nous dans notre élan et dans nos convictions. Nous laissons à votre soins de repeaufiner ce qui a déjà été initié et conçu. Nous ne l’avons pas fait pour nous-mêmes. Cette nouvelle Jouvence est un projet collectif. Un ticket commun de la Jeunesse pour un avenir meilleur et radieux. Une œuvre à réaliser ensemble pour que nos parents et nos cadets soient fiers de nous.
La solution que nous avons trouvée n’est pas une solution miracle, encore moins un élixir. C’est juste une solution que nos aînés et leurs amis occidentaux qui nous divertissent, ne veulent pas que nous appliquions. Parce qu’elle est ce qu’il nous faut. Elle va à l’encontre de leurs desseins. Elle est celle qui nous permettra de nous prendre nous-mêmes en main, de nous occuper convenablement de nos pauvres parents, nos enfants, nos cadets, ainsi que des générations à naître auxquelles nous laisseront un Cameroun bien meilleur que celui en lambeaux que l’on veut nous léguer.
Concrètement, cette solution tient sur cinq grands piliers :
Que les jeunes s’unissent et se mettent ensemble pourü garder debout les institutions et le Cameroun dont ils veulent hériter, en pesant de tout leur dynamisme pour une transition et une alternative politiques dans le silence et la paix ;
Que les jeunes se mobilisent et se soutiennent dans laü conquête de l’Assemblée Nationale et des mairies aux prochaines élections locales afin de poser des bases solides pour que le pouvoir revienne à notre génération, notamment à un jeune après ce régime
Que les jeunes aident l’Institution suprême à nousü débarrasser de cet entourage néfaste qui l’empêche de laisser un héritage digne de ce nom au Cameroun ;
Que les jeunes accordent un sursis à l’Institutionü suprême du Cameroun afin qu’elle pacifie le pays tout entier à l’Extrême-Nord, au Nord, dans l’Adamaoua, à l’Est, au Sud-Ouest et au Nord-Ouest, pour qu’il nous soit laissé un pays gouvernable.
Que les jeunes laissent à l’Institution suprême de ceü pays le laps de temps suffisant dont elle a besoin, devant lui permettre de sceller définitivement la souveraineté et l’indépendance totales du Cameroun vis-à-vis de la domination saprophyte occidentale.
Voilà mon cher Boris, chers congénères de la BAS, ce que nous jeunes, restés au pays, avons pensé, projeté et appliquons déjà pour que le rêve jeune du changement et d’un Cameroun pour tous, devienne une réalité.
Nous vous offrons ce ticket dans l’histoire, par une méthode et une approche intelligente qui nous permettront de rendre un fier et meilleur service à notre Patrie.
Veuillez croire, cher Boris Bertolt, compatriotes de la BAS et Cie, à l’expression de mes sentiments affectueux les plus fraternels ».
Ils ont baptisés cette nouvelle action, Opération asphyxie de l’appareil de l’Etat. Une action qui vise à paralyser le fonctionnement des institutions de la république en commençant par les ambassades en occident. C’est la raison de leur présence ce mardi matin au 75 Rue d’Auteuil à Paris.
Ils se sont retrouvés très nombreux devant les portes de l’ambassade du Cameroun en France ce matin. Criant et scandant des slogans contre le pouvoir de Yaoundé qu’ils accusent d’organiser et d’entretenir un génocide dans les régions anglophones. Au même moment, certains militants présents clamaient « Kamto Président ». Entre leurs mains une banderole sur laquelle on peut lire « STOP AU GÉNOCIDE DANS LES RÉGIONS ANGLOPHONES ». Les militants de la Brigade Anti Sardinards, déchaînés s’en sont pris aux murs de l’ambassade. Une partie d’entre eux ont réussi à franchir le portail de l’ambassade et vont être interpellés par les forces de l’ordre. Près de 50 militants vont être retenus au sein de l’ambassade.
Toute chose qui va envenimer un peu plus les manifestations. C’est alors que vont intervenir les forces de la police française. La police va progressivement et poliment repousser la foule jusqu’à désengorger les entrées de l’ambassade. Puis va s’en suivre un face à face entre les militants de la Brigade Anti Sardinards et la police. Pendant plusieurs heures, des « combattants » de cette organisation vont s’adonner à des cours d’histoire et de civisme sur le Cameroun à l’endroit des policiers français qui visiblement n’en avaient cure. Des leçons d’histoire qui revenaient sur les parcours des nationalistes camerounais, Ernest Ouandié, Ruben Um Nyobé et autres.
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Il y aura quelques échauffourées entre militants de la Brigade Anti Sardinards et forces de police. Des éclats de voix et des frottements qui rentreront très vie dans le calme grâce à la grande maîtrise dont a su faire preuve les hommes de la police française.
Ils auront été environ 15O militants venus manifester ce matin devant l’ambassade (selon des chiffres avancés par les membres de la BAS). Et ils annoncent d’autres actions plus significatives jusqu’à ce que le régie de Yaoundé jette l’éponge et quitte le pouvoir.
C’est la suite des actions initiées par ce mouvement qui se veut nationaliste, depuis le lendemain de l’élection présidentielle d’octobre 2018. Depuis la fin de cette élection, les actions de ce mouvement ont augmenté en intensité.
Stéphane NZESSEU
Les incidents de l’hôtel Intercontinental où le séjour du président de la république a connu des perturbations par quelques membres de la diaspora camerounaise, ont imposé au sein du parti dans la région une actualité d'un goût inhabituel. Ces évènements sont qualifiés dans le parti, « d’attaques aux institutions républicaines ». Ce qui justifie l’organisation du meeting de soutien aux institutions républicaines d’une part et de mobilisation des militants autour du président national, le président Paul Biya d'autre part.
Les cadres du Rdpc et des partis alliés issus de toute la région se sont accordés et ont condamné les actes perpétrés par les Camerounais de la diaspora. « Nous voulons le réitérer pour ceux dont la mémoire s’est arrêtée avant le 07 octobre 2018. Monsieur Paul Biya a été élu confortablement président de la république à plus de 71% par le peuple camerounais. L’élection présidentielle est définitivement derrière nous et les vrais démocrates ne peuvent l’ignorer. Toute remise en question de ce fait inaltérable, n’est autre chose qu’un bluff dérisoire, une insulte à l’endroit de la majorité silencieuse des camerounais qui aspirent légitimement à vivre en paix. Nous devons savoir que, quand on porte atteinte à l’honorabilité d’un seul Camerounais, on porte atteinte à la dignité de tous les Camerounais. L’Adamaoua n’est pas peuplé de femmes et d’hommes capables de brûler aujourd’hui, ce qu’ils ont adoré hier », a fait comprendre, SM Mohaman Gabdo Yahya, lamido de Banyo, par ailleurs porte-parole des lamibé de l’Adamaoua.
Innocent D H
Le 06 juillet 2019, la caravane de l’Union des populations du Cameroun (Upc) a marqué d’une empreinte indélébile son étape d’Eséka, son fief, où repose Ruben Um Nyobe, ancien secrétaire général et figure emblématique de ce parti lui aussi historique. Le meeting tenu à la place des fêtes s’est déroulé sans fausses notes sous la présidence du Dr. Pierre Baleguel Nkot, loin des tensions enregistrées au cours des précédents meetings de l’Upc.
Dans son discours, le maire d’Eséka a félicité et remercié les autorités administratives du Nyong-et-Kéllé et celles de l’arrondissement d’Eséka, qui ne se sont pas laissés manipulés comme cela a été le cas à Edéa lorsque le préfet du département de la Sanaga-Maritime a poussé l’adjoint au sous-préfet de l’arrondissement d’Edéa à signer un document controversé. Le maire d’Eséka a aussi assuré son soutien sans faille au SG de l’Upc aux prochaines échéances électorales. «Sans confusion», a-t-il insisté.
Le meeting s’est poursuivi avec l’installation de la section Upc d’Eséka, de la section Udefec d’Eséka, l’organe des femmes de l’UPC, la mise en place de la section Jdc d’Eséka, l’organe des jeunes de l’Upc. Le secrétaire général, Pierre Baleguel Nkot a réitéré le message adressé aux militants et sympathisants de Bafoussam une semaine auparavant. Un message d'« unité, de vigilance et de respect de la légalité ».
Par la suite, il a remercié les autorités administratives d’Eséka, pour leur posture légaliste et républicaine. Aux militants et sympathisants du parti, il a requis le respect de la légalité et de la légitimité, puis le respect des statuts et règlement intérieur de l’Upc qui prescrivent l’élection d’un Sg de l’Upc au cours d’un congrès.
La paix, un idéal à promouvoir
« Le gouvernement de la République doit faire en sorte que les lois, nos lois protègent les citoyens au lieu que celles-ci divisent les Camerounais avec l’immixtion de l’Etat dans le fonctionnement interne des associations politiques », prescrit Pierre Baleguel Nkot.
Le Sg a réaffirmé l’attachement de l'UPC aux idéaux de «paix, d’unité et de vivre-ensemble». Il faisait allusion à l’assaut donné le 25 juin dernier à l’hôtel intercontinental de Genève en Suisse, par des membres de la Brigade anti-sardinards (Bas), aux fins d’expulser le président de la République.
Innocent D H
A l’occasion de la plénière de clôture de la session parlementaire de Juin 2019, Marcel Niat Njifenji a prononcé un discours de circonstance. Il est revenu sur les manifestations de la Brigade anti-sadinards (Bas) devant l’Hôtel Intercontinental de Genève en Suisse. « A ces agissements récurrents, le Sénat qui représente toute la nation, exprime par ma voix son indignation et dénonce fermement ces comportements inadmissibles, qui parce qu’ils ternissent l’image de notre pays, méritent l’opprobre de tous, sans considération de tribu, de religion ou de chapelle politique », a-t-il déclaré.
Tout en invitant tous les compatriotes à barrer la voie au vent antipatriotique, Marcel Niat Njifenji a demandé aux partis politiques qui le font déjà, de cesser d’apporter leur soutien aux membres de la brigade anti-sadinards. « Je rappelle à ces esprits égarés et manipulés que dans toute société civilisée, quelles que soient les convictions politiques, le respect des institutions et de ceux qui les représentent est une marque de civilité. Je demande aux acteurs politiques et sociaux qui les soutiennent, de cesser de le faire car, ils (membres de la Bas, Ndlr) encourent des foudres des forces du maintien de l’ordre et la rigueur de la loi. Nous ne cèderons pas à ceux-là qui, sans aucune légitimité prétendent agir au nom du peuple camerounais, alors qu’ils étaient leurs sentiments antipatriotiques et portent préjudice à l’image de (notre) pays », a déclaré le président du Sénat.
Marcel Niat Njifenji pense qu’en plus de ce qu’il a précédemment dit, le moment est mal choisi pour des agissements comme ceux de la Bas. Il indique que ce moment est important pour le Cameroun car, il s’est lancé sur la voie des Grandes opportunités. Pour lui, tout doit être fait pour préserver la stabilité du pays. Il faut au lieu de la violence, promouvoir le dialogue, la tolérance et la paix.
Liliane N.
Le Président de l'Assemblée nationale du Cameroun, l'Honorable Cavaye Yeguie Djibril, a remercié les autorités suisses d'avoir dispersé des membres de la Brigade anti-gouvernementale anti-Sardinards (BAS) lors d'une manifestation le mois dernier dans un hôtel qui aurait accueilli le Président Paul Biya en Suisse.
Il prenait la parole le mardi 09 juillet 2019 lors d'une séance plénière solennelle de clôture de la session ordinaire de juin de l'Assemblée nationale. Son discours dense et intense était le seul point à l'ordre du jour. Cavaye est revenu sur ce que les députés de l'Assemblée nationale ont fait au cours des 30 derniers jours à l'hémicycle. Il a rappelé aux Camerounais que ce n'est pas en tuant et en brûlant qu'ils vont construire leur pays.
La session ordinaire avait été marquée par l'organisation de plusieurs forums réunissant plusieurs sujets. Parmi les questions qui ont animé les débats figuraient la consommation des drogues chez les jeunes, le secteur de la main d'œuvre domestique et son impact sur l'économie, ainsi que la promotion des droits de l'homme, le terrorisme et l'utilisation des technologies de l'information et des communications.
La session qui vient de s'achever a également vu pour la première fois l'organisation des débats d'orientation budgétaire qualifiés d'historiques par l'honorable Joshua Osih, 1er vice-président national du parti d'opposition Front social-démocrate, SDF.
Cavaye est également revenu sur les différents événements socio-politiques qui ont marqué la vie du pays. Il a noté avec satisfaction que plusieurs délégations et missions internationales se sont rendues au Cameroun pour évaluer elles-mêmes la situation socio-politique du pays. Tout en exprimant sa gratitude aux membres de ces missions, Cavaye a exprimé le souhait de les voir participer aux efforts déployés par le gouvernement pour rétablir la paix dans le pays.
Le Président de l'Assemblée nationale du Cameroun a condamné et dénoncé ce qu'il a qualifié de "vol à main armée" et "d'actes antipatriotiques" perpétrés par des individus illégaux à l'étranger. Il s'est toutefois réjoui que cette "démarche honteuse" ait été rapidement contrée par des Camerounais engagés qui ont montré leur attachement à leur président, à leur pays et à son régime. Il a salué la police et les autorités suisses qui ont pris des mesures rapides pour disperser les manifestants.
Quelque 250 manifestants anti-Biya sont retournés à l'hôtel, qui aurait accueilli le président Paul Biya le samedi 29 juin, et ont été dispersés avec des gaz lacrymogènes et des canons à eau après que certains ont tenté de percer les lignes de police.
Atanga Nji salué pour sa traçabilité et sa transparence
Le Président de la Chambre a salué le Plan humanitaire d'urgence en faveur des victimes de la situation socio-politique dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, dont le ministre Atanga Nji Paul, ministre de l'Administration territoriale, est à la tête. Cavaye a salué la traçabilité et la transparence dans la distribution du matériel de secours ainsi que le savoir-faire du ministre Atanga Nji. Plus de 104 000 des 152 000 personnes déplacées à l'intérieur du pays auraient bénéficié de cette aide.
Il a également salué le Comité national de désarmement, démobilisation et réintégration des ex-combattants de Boko Haram et des groupes armés des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Il a dit que 206 ex-combattants ont déjà été désarmés. Cavaye a enjoint à ceux qui hésitent encore à déposer les armes de suivre l'exemple de ceux qui l'ont déjà fait afin de contribuer à la construction d'un Cameroun qui appartient à tous.
Otric N.