Ils en ont eu le cran. Ils ont ouvertement lancés l’affront au Chef de l’Etat. Ces militants déchaînés de la Brigade Anti Sardinards (BAS) ont franchi le cap et ont fait outrage au Chef de l’Etat cette fois ci de manière plus ostentatoire.
Ce mardi 25 juin 2019, des membres reconnus comme leader de ladite Brigade se sont introduit beaucoup trop facilement à l’intérieur de l’Hôtel Intercontinental de Genève. Des images en circulation sur les réseaux sociaux montrent bien des camerounais brandissant le drapeau de la république avoir une altercation avec des hommes en costume qui devraient vraisemblablement être des agents de la Direction de la Sécurité Présidentielle (DSP).
D’après des témoignages d’autres militants ayant pris part à cette « attaque », des échauffourées ont opposé ces militants d’une association qui au départ se disait républicain et les agents chargés de la sécurité du Chef de l’Etat. C’est la police Suisse qui est venue mettre fin aux altercations. Quelques uns de ces « assaillants » seront arrêtés puis relâchés par la police helvétique.
Et la question que l’on se pose, c’est qu’auraient–ils fait s’ils atteignaient le Président de la République ? Quelles sont les intentions réelles de ces militants extrémistes ? Que feront – ils au Chef de l’Etat si par miracle ils venaient par mettre la main sur lui ?
Pour que la BAS ait une volonté coordonnée, il faudrait déjà qu’elle soit elle-même une organisation cohérente. Une organisation acéphale et dont les objectifs réels sont inavoués, ne saurait apporter un résultat positif aux camerounais. Au sein de la BAS, c’est l colère, la haine et la revendication stérile qui sont les véritables mots d’ordres. Rien que pour ces mobilisations en vue d’inquiéter le Chef de l’Etat, ils ne s’accordent ni sur le jour, ni sur la méthodologie. Libre cours est donné à tout le monde pour agir comme bon lui semble. Aucune police en interne pour encadrer leurs actions et éviter les abus. Tout le monde est général.
Une telle organisation est manifestement dangereuse. Puisque personne (même parmi eux) ne peut connaître à l’avance les limites des actions à poser. Ils se comportent comme de véritables Kamikazes. Prêts à faire exploser les institutions jusqu’à la première d’entre elles. Ce mouvement à la frankenstein finira par dévorer ses propres géniteurs.
Stéphane NZESSEU