Le Président de l’Assemblée Nationale dans son discours de clôture des travaux de la session ordinaire du mois de novembre, a tenu à remonter les bretelles aux camerounais de la diaspora et précisément aux membres de la BAS qui posent des actes qui nuisent à l’image du Cameroun à l’étranger.
Pour CAVAYE YEGUIE DJIBRIL, « quand on est camerounais, c’est au Cameroun que l’on s’exprime sur les affaires du Cameroun ». Comme quoi il est contradictoire, illogique de se tenir hors du pays pour évoquer ou traiter des questions qui concernent le Cameroun. Le Président de l’Assemblée Nationale, s’adressant aux membres de la Brigade Anti Sardinards, dit précisément ceci : « quand on est camerounais, c’est au Cameroun que l’on s’exprime sur les affaires du Cameroun et non pas en battant le pavé en territoire étranger. Brigade de ceci ou de cela, en tout cas, un bon « anti-sardinard » est celui qui a le courage de rentrer au pays, de venir dans un débat contradictoire, confronter ses idées à celles des autres compatriotes. Un bon « anti-sardinard » est celui-là qui accepte de venir apporter sa pierre à l’édification du Cameroun qu’il dit tant aimer. Aller s’agiter en territoire étranger n’est en réalité que la manifestation de la faiblesse et de la lâcheté de ces instigateurs de mauvais aloi. Alors, à bon entendeur, salut »
Des propos qui à première vue pourrait sonner comme une invitation à venir participer au débat sur des questions qui concernent le Cameroun. CAVAYE DJIBRIL, dans une envolée angélique veut donner de croire qu’il y a possibilité pour les camerounais qui contestent le régime en place depuis l’étranger qu’il est possible de discuter, de débattre. Quelle illusion ! A moins d’être de mauvaise foi, il est fort de constater que visiblement l’étranger au Cameroun semble être le Président de l’Assemblée Nationale du Cameroun.
Pour que les camerounais de l’étranger viennent discuter, il faudrait déjà que ceux qui sont au Cameroun puissent eux-mêmes déjà discuter. Or, ce même président de l’Assemblée Nationale a refusé à plusieurs reprises qu’on inscrive la question de la crise anglophone à l’ordre du jour des travaux du parlement. Il aura fallu que le SDF use de moyens anecdotiques pour qu’on en entendent brièvement parler. Hors du parlement, tous ceux qui essayent de s’exprimer en donnant une voie différente de celle du pouvoir en place, sont systématiquement muselés, interdits d’expressions, ou tout simplement embastillés. Impossible de s’exprimer véritablement au Cameroun.
Et lorsqu’on proteste, ils lèvent le bouclier de la « loi » pour justifier leurs travers. Une loi qu’ils piétinent quand il s’agit de chanter les louanges du pouvoir en place. Et ce n’est pas CAVAYE qui puisse donner des leçons de légalité et de démocratie quand lui-même foule au pied la directive du président de son parti politique (le RDPC), pour se présenter une unième fois comme député.
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Stéphane NZESSEU