Ils ont baptisés cette nouvelle action, Opération asphyxie de l’appareil de l’Etat. Une action qui vise à paralyser le fonctionnement des institutions de la république en commençant par les ambassades en occident. C’est la raison de leur présence ce mardi matin au 75 Rue d’Auteuil à Paris.
Ils se sont retrouvés très nombreux devant les portes de l’ambassade du Cameroun en France ce matin. Criant et scandant des slogans contre le pouvoir de Yaoundé qu’ils accusent d’organiser et d’entretenir un génocide dans les régions anglophones. Au même moment, certains militants présents clamaient « Kamto Président ». Entre leurs mains une banderole sur laquelle on peut lire « STOP AU GÉNOCIDE DANS LES RÉGIONS ANGLOPHONES ». Les militants de la Brigade Anti Sardinards, déchaînés s’en sont pris aux murs de l’ambassade. Une partie d’entre eux ont réussi à franchir le portail de l’ambassade et vont être interpellés par les forces de l’ordre. Près de 50 militants vont être retenus au sein de l’ambassade.
Toute chose qui va envenimer un peu plus les manifestations. C’est alors que vont intervenir les forces de la police française. La police va progressivement et poliment repousser la foule jusqu’à désengorger les entrées de l’ambassade. Puis va s’en suivre un face à face entre les militants de la Brigade Anti Sardinards et la police. Pendant plusieurs heures, des « combattants » de cette organisation vont s’adonner à des cours d’histoire et de civisme sur le Cameroun à l’endroit des policiers français qui visiblement n’en avaient cure. Des leçons d’histoire qui revenaient sur les parcours des nationalistes camerounais, Ernest Ouandié, Ruben Um Nyobé et autres.
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Il y aura quelques échauffourées entre militants de la Brigade Anti Sardinards et forces de police. Des éclats de voix et des frottements qui rentreront très vie dans le calme grâce à la grande maîtrise dont a su faire preuve les hommes de la police française.
Ils auront été environ 15O militants venus manifester ce matin devant l’ambassade (selon des chiffres avancés par les membres de la BAS). Et ils annoncent d’autres actions plus significatives jusqu’à ce que le régie de Yaoundé jette l’éponge et quitte le pouvoir.
C’est la suite des actions initiées par ce mouvement qui se veut nationaliste, depuis le lendemain de l’élection présidentielle d’octobre 2018. Depuis la fin de cette élection, les actions de ce mouvement ont augmenté en intensité.
Stéphane NZESSEU