Désormais, les habitants sont libres de circuler entre 6 h et 21h. C’est le 25 novembre dernier que le gouverneur a pris cette décision, quelques heures après l’attaque d’un groupe d’individus armés, qui ont réussi à couper la route entre Bamenda – Bafoussam à Mille 7.
La décision de l’autorité administrative ne se limite pas à ce niveau. La circulation a été rétablie dans certaines villes ou localités et, les agences de voyages et les boutiques ont reçu l’autorisation de rester plus longtemps ouverts, ce qui va permettre, selon Adolphe Lele Lafrique, de réduire l’impact négatif que les précédents couvre -feu ont occasionné pour l’économie dans ces deux régions. Une décision fortement appréciée au sein de la population.
« C’est vrai que depuis l’année dernière, on ne savait vraiment plus quoi faire. Parfois, lorsqu’on trouvait la marchandise, elle se gâtait dans la boutique que vous voyez là, les clients étaient introuvables, chacun a peur et même comme c’est toujours le cas maintenant, nous pensons qu’avec la décision prise par le gouverneur, les gens n’auront plus trop peur… », Témoignage de Joan, commerçante dans la ville de Buea.
Pour Omar Salif, commerçant nigérien, c’est une mesure qui va permettre à ses frères de revenir vers Bamenda : « Moi, je pense qu’il faut dire merci à monsieur le gouverneur. Regardez autour de vous, tous mes frères sont partis, ils ont fui. Ils sont partis au Nigéria, à Douala, à Yaoundé et, même vers la Guinée Equatoriale… Même comme l’armée est dans les rues, nous, on ne se sent pas beaucoup en sécurité. Moi, je suis resté parce que je n’ai plus personne dans ma famille. J’habite ici depuis vingt ans et, je veux dire merci à l’armée camerounaise, ils ne viennent pas voler dans les boutiques, comme les autres, on a même plutôt envie de leur faire des cadeaux, pour le travail qu’ils font… ».
Ils ne sont pas les seuls, Nelson Njie a décidé de revenir au Cameroun, après quelques mois passés dans un autre pays : « J’ai décidé de revenir chez moi. C’est mon pays ici, c’est ma maison ici, c’est ma famille ici. J’ai fui en 2017, j’ai fui et je suis partie au Nigéria, je ne peux pas vous dire comment on souffre là-bas. Les ambazoniens sont entrés dans notre groupe et, ils nous menacent tout le temps, en promettant de tout nous reprendre, même le peu que nous avons emporté, si on ne leur donne pas nous même. Ils droguent les enfants et, les obligent même à entrer dans leurs choses. J’ai donc décidé de revenir mourir chez moi, parce que nous avons fui pour ne plus avoir à faire avec eux… ».
L’escalade des violences dans les deux régions anglophones du Cameroun est la cause de l’instauration d’un couvre-feu, en 2017. L’on avait alors assisté à la fermeture des bars, des snack-bars, des discothèques et autres sites sur lesquels les habitants avaient pris l’habitude de se retrouver. Et, puisque les amba boys, du nom des terroristes avaient pris l’habitude d’utiliser les motos, pour commettre leurs forfaits, les gouverneurs ont interdit leur circulation jusqu’à une certaine heure. Seules les autorités administratives et policières, les ambulances et les personnes en possession d’une autorisation de circulation, en étaient épargnées.
Nicole Ricci Minyem
Organisée par la Commission diocésaine des universités et grandes écoles, la messe solennelle de rentrée du 1er décembre 2018 concerne les étudiants, enseignants, personnels administratifs, personnels d’appui et tous les autres acteurs de la communauté universitaire.
Cette eucharistie qui débutera à 10h précises,sera présidée par l’archevêque de Yaoundé, Mgr Jean Mbarga, précise le journal Essingan. Pour l’aumônier principal de la Commission diocésaine des universités et grandes écoles, l’Abbé Janvier Nama, cet office est un moment de partage. Raison pour laquelle, sont attendus tous les acteurs des universités et grandes écoles. Y compris ceux qui ne sont pas de confession catholique romaine.
«Nous attendons beaucoup de la jeunesse camerounaise qui en ce moment se trouve à la croisée des chemins. Face aux dérives en tout genre, nous nous devons de rappeler le message de l’Evangile qui seul peut racheter. Livrée à la drogue, aux mondanités en tout genre, aux faiblesses du système mondialisé dont la surenchère et la démesure vendent des chimères sous toutes les coutures à notre époque, il est important de rappeler à la jeunesse de savoir faire le tri. Et puis, l’archevêque métropolitain de Yaoundé, à côté du message qu’il va délivrer en direction de la communauté universitaire, va prier en communion avec l’assistance pour confier cette année académique au Seigneur, lui qui est la Vie», a expliqué l’Abbé Janvier Nama.
Dans un contexte social, économique, politique et culturel qui interpelle, l’université est le cadre par excellence du développement de la pensée au service de la maison commune qu’est le Cameroun. C’est pour cela qu’au niveau de l’archidiocèse de Yaoundé, Mgr l’archevêque a pris la décision d’ouvrir la paroisse d’Olézoa aux étudiants, enseignants, personnels des universités et grandes écoles.
«Nous voulons profiter de votre tribune pour dire à toute la communauté universitaire que la paroisse d’Olézoa lui est ouverte. Nous leur donnons rendez-vous pour tous leurs besoins au plan spirituel. Nous voulons aussi et surtout établir à travers cette paroisse une relation des plus solides avec le milieu estudiantin. Tel est le sens de la décision de Mgr l’archevêque métropolitain de Yaoundé», situe l’aumônier principal.
La jeunesse considérée comme le Cameroun de demain, se doit d’être édifié comme de véritables citoyens pétris d’une formation complète: parfaitement instruits, solidement riches de culture générale, fortement adossés sur les us et coutumes, et complètement investis du message de Jésus Christ. Tel est le message que l’Eglise qui dispense une formation humaine, entend faire passer en ce début de la période d’attente de la naissance du Christ Rédempteur. La messe pontificale solennelle de rentrée des universités et grandes écoles se tient une semaine après la fête du Christ-Roi célébré hier, 25 novembre 2018.
La fête du Christ Roi est une fête chrétienne, instituée par le pape Pie XI, en 1925, par l'encyclique Quas Primas, afin de mettre en lumière l'idée que les nations devraient obéir aux lois du Christ. À l'origine, elle était célébrée le dernier dimanche d'octobre (c'est-à-dire le dimanche qui précédait la Toussaint); c'est toujours le cas pour ceux qui sont attachés à la forme tridentine du rite romain.
Depuis la réforme liturgique de 1969, les catholiques la célèbrent le dernier dimanche du calendrier liturgique, vers la fin du mois de novembre (le dimanche qui précède le premier dimanche de l'Avent, lequel est le début de l'année liturgique). Par ailleurs, l'orientation et le nom même de la fête ont été changés: devenue la fête du «Christ Roi de l'univers», elle met l'accent sur l'idée que dans le Christ toute la création est récapitulée.
Otric N.
Le samedi 24 novembre 2018, seuls les piétons ou les usagers des vélos avaient droit de circuler lors de cette journée spéciale baptisée «Journée sans voiture: la rue pour tous».
Une initiative de la Communauté urbaine de Douala (CUD) dans le cadre de «Mobilise your city», un programme de coopération décentralisée internationale avec la ville de Bordeaux et la Communauté urbaine de Bordeaux (Bordeaux Métropole), précise le journal Repères.
«Mobilise your city» est une initiative lancée en décembre 2015 à Paris en France, à l'occasion de la Cop 21, initiative chapeautée par le concept «Global Climate Action», dont le principal objectif est de créer un partenariat global et inclusif d'accompagnement des gouvernements nationaux et locaux des pays en développement dans l'élaboration de politiques nationales pour la mobilité urbaine (Pnmu) ainsi que dans l'implémentation des Plans de mobilité urbaine soutenable (Pmus). La ville de Douala s'inscrit désormais dans cette mouvance de conjonction opérationnelle entre la mobilité, le transport et le développement durable.
«Dans trois mois au plus tard, Douala aura son Plan de mobilité urbain. Ce plan inclut toutes les formes de moyens de transports même par voie fluviale, de voie de circulation, toute la signalétique horizontale et verticale et privilégie une circulation naturelle par la marche», promet déjà Fritz Ntone Ntone, le délégué du gouvernement auprès de la CUD.
Géraldine di Matteo, la directrice du transport de Bordeaux métropole avoue toutefois que la mise en œuvre de ce concept a été laborieuse en France. L'info claire et nette. Confronté à une farouche réticence de certains élus. Finalement, la quasi-totalité des grandes, moyennes et petites villes hexagonales disposent de leur plan de mobilité dont le volet circulation reste prépondérant.
«Bordeaux respecte chaque mois, un dimanche traditionnellement, la journée sans voiture décidée par les autorités municipales», dit l'expert. Qui le souhaite pour la ville de Douala confrontée à une circulation anarchique, une répartition disparate de l'espace urbain de mobilité, des moyens de transport désuets ou une pollution grandissante et des émissions de gaz à effet de serre.
La Communauté urbaine de Douala effectue des travaux en partenariat avec le groupement international Systra-Bj Group-Visuastat sur l'élaboration de son plan de mobilité et de mise en œuvre du module 4 portant sur l'approche et le processus participatif. Ce plan sera opposable à tous lorsqu'il sera prêt», ajoute Fritz Ntone Ntone, accompagné du représentant du gouverneur de la Région du Littoral.
La première édition de la «Journée sans voiture» de Douala était marquée, en plénière et en atelier, par des thématiques de travail portant notamment sur «la mobilité douce, le marketing et la communication des mobilités, et la gouvernance des mobilités». Journée également riche en activités techniques, sportives, commerciales, sanitaires, artistiques et sécuritaires. Le portail de la diaspora camerounaise de Belgique.
Présence remarquée de Manfred Missimikim, le président national de Securoute. Un calendrier provisoire d'activités a été arrêté : il s'agit de la promotion de la mobilité douce et du transport public, la diminution des émissions de gaz à effet de serre, la réduction de la congestion et l'amélioration de la santé urbaine.
Otric N.
Des syndicats et associations en Tunisie ont appelé à manifester lundi contre la venue du prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, attendu mardi à Tunis dans le cadre de sa première tournée à l'étranger depuis le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi.
Jamal Khashoggi, éditorialiste saoudien critique du pouvoir, a été tué et démembré le 2 octobre au consulat de son pays à Istanbul, un meurtre qui a terni l'image de l'Arabie saoudite, notamment celle du prince héritier accusé par la presse et des responsables turcs d'avoir donné l'ordre de le tuer.
Mohammed ben Salmane, qui s'est rendu aux Emirats arabes unis puis à Bahreïn, est attendu pour quelques heures mardi à Tunis, selon la présidence tunisienne. Selon l’AFP, sa visite sera la première d'un membre de la famille royale depuis la révolution de 2011 en Tunisie, qui a chassé du pouvoir l'ex-dictateur Zine el Abidine Ben Ali, réfugié depuis en Arabie saoudite.
«Non à la profanation de la Tunisie, pays de la révolution», pouvait-on lire sur une affiche géante placardée sur le local du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), montrant un Saoudien de dos, une tronçonneuse à la main. «La Tunisie ne s'honore pas en recevant une personne impliquée dans un crime odieux contre un journaliste, qui mène une guerre contre le Yémen et qui n'a aucun respect pour les droits de l'Homme», a déclaré Soukaina Abdessamad, la secrétaire générale du SNJT, lors d'une conférence de presse.
Le SNJT et une dizaine d'organisations, dont la Ligue des droits de l'Homme ou l'Association des femmes démocrates (ATFD), ont appelé à manifester lundi à 17H00 locales (16H00 GMT) et mardi à 12H00 locales (11H00 GMT) à Tunis. Des organisations étudiantes ont aussi appelé à manifester mardi à Tunis et Sfax.
Dans une lettre ouverte à la présidence tunisienne, le SNJT a dénoncé cette visite comme une «violation flagrante des principes de notre révolution». La Fédération internationale des journalistes a soutenu «la position courageuse» du SNJT, dans une lettre adressée à ce syndicat.
Sur les réseaux sociaux en Tunisie, nombre d'internautes ont réagi à la visite avec le hashtag «La Ahla bika fi Tounès» en arabe, qui signifie «Tu n'es pas le bienvenu en Tunisie». Les autorités tunisiennes entretiennent de bonnes relations avec Ryad. Le ministre des Affaires étrangères Khemaies Jhinaoui, tout en condamnant l'assassinat de Jamal Khashoggi, avait souligné que cela «ne doit pas être (...) une raison pour s'attaquer à la stabilité du royaume».
Mohammed Ben Salmane prévoit également de visiter l’Algérie début décembre dans le cadre de sa tournée mondiale. Une visite qui déplaît à un grand nombre d’acteurs politiques algériens, surtout les islamistes.
Le président du parti islamiste algérien, Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrazak Makri a réagi à la visite programmée de prince héritier de l’Arabie Saoudite Mohammed Ben Salmane en Algérie. Pour l’islamiste, la venue de MBS dans la conjoncture actuelle porterait «atteinte à la réputation de l’Algérie au niveau du monde arabe et international». Pour motiver sa position, Mokri a avancé des arguments économiques : «Mohammed Ben Salmane a répondu aux injonctions de Donald Trump, en baissant les prix du baril, tout en sachant que cela nuit aux intérêts de l’Algérie».
Makri a évoqué l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi dans l’ambassade de son pays à Istanbul. «A cela s’ajoute tous les crimes commis par l’armée saoudienne au Yémen et les abus quotidiens dont sont victimes les opposants en Arabie Saoudite», a martelé le président du premier parti islamiste algérien.
Otric N.
L’ambassadeur des États-Unis à Yaoundé, Peter Henry Barlerin, a affirmé que les échanges commerciaux entre son pays et le Cameroun ont atteint 280 millions de dollars en 2017. C’était lors d’une rencontre en fin de semaine dernière avec les étudiants de l’université de Ngaoundéré (Adamaoua). Il a indiqué à ces dernier qu’il y avait «un grand intérêt à renforcer cette relation, mais uniquement, dans un environnement de transparence et de concurrence loyale».
Alors que ces chiffres présagent une bonne relation commerciale entre le Cameroun et le pays de l’oncle SAM, l’on note cependant une nette décrue des échanges commerciaux entre les deux pays qui, en 2015, se situaient à 487,7 millions de dollars.
En exemple d’une coopération fructueuse, le diplomate a cité l’achat récent, par le Cameroun, de plusieurs locomotives à hauteur de 35 millions de dollars auprès de la société américaine General Electric, qui permettra à la Cameroon Railway de disposer d’une flotte moderne en vue de desservir la future liaison entre Ngaoundéré et la capitale tchadienne, N’Djamena.
Ce projet de chemin de fer Ngaoundéré-N’Djamena, évoqué pour la première fois en février 2013 pour une longueur de 800 kilomètres nécessitant un investissement de 5000 milliards FCFA, est encore au stade de l’étude de faisabilité financée par un prêt/don du Fonds africain de développement (FAD, Banque africaine de développement, BAD).
Il consiste, pour l’instant, à établir la viabilité socio-économique de la ligne, et à déterminer la meilleure solution sur les points de vue technique et économique, tout en prenant en compte les conditions institutionnelles, sociales et environnementales.
Globalement, les échanges entre les Etats-Unis et l’Afrique subsaharienne ont progressé de 5,8% entre 2015 et 2017, a indiqué le Bureau du représentant américain au commerce (USTR) dans un rapport présenté au Congrès américain, le 29 juin dernier.
Selon le document, le volume total des échanges commerciaux entre les USA et les pays d’Afrique subsaharienne est passé de 36,9 milliards $ en 2015 à 39 milliards $ en 2017. Le rapport indique que sur la même période, les exportations américaines ont baissé tandis que celles des pays de l’Afrique subsaharienne vers le pays de l’oncle Sam ont connu une nette progression.
Ainsi, en 2017, les Etats-Unis ont exporté pour 14,1 milliards $ de marchandises vers les pays d’Afrique, contre un volume de 18,8 milliards $ en 2015. Selon les auteurs du rapport, cette baisse de 21,6% serait principalement due à celle des ventes d'aéronefs américains envers ces pays.
D’un autre côté, les exportations des pays africains vers les USA ont connu une progression de 32,4%. Ainsi, le volume des marchandises exportés par les pays africains envers les Etats-Unis sont passés de 18,8 milliards $ en 2015 à 24,9 milliards $ en 2017, principalement grâce à une remontée des prix des matières premières.
Les auteurs du rapport ont également indiqué que le volume des exportations des pays de l’Afrique subsaharienne envers les USA, dans le cadre de l’AGOA, s’est établi à 13,8 milliards $, contre 9,3 milliards en 2015.
Selon les experts, cette performance serait due à l’impulsion d’un programme de diversification des produits d’exportations, par les pays africains dans le cadre de l’accord. Notons que cinq pays d’Afrique subsaharienne ont été les principaux moteurs de cette performance en 2017. Il s’agit du Nigéria avec des exportations estimées à 6,1 milliards $, de l’Afrique du Sud avec 2,9 milliards $, de l’Angola avec 2,3 milliards $. Le Tchad et le Nigeria complètent ce classement avec respectivement 590 millions $ et 408 millions $ de produits exportés vers les USA.
Otric N.
Ils sont par ailleurs identifiés comme ceux qui ont ouvert le feu sur l’Abbé Félix Désiré Amougou et agressé Ernest Obama.
Au moment où les obsèques de l’artiste musicien et auteur compositeur, Avenir Ava, se préparent à Yaoundé, deux de ses agresseurs présumés ont été interpellés par les limiers de la police. Parmi eux, le chef de gang dont le nom n’a pas été dévoilé à la presse. Toujours est-il que de sources policières, et d’après les premiers éléments d’enquête et sur la foi des déclarations du présumé chef de gang, ils opéraient avec une arme de poing.
Un pistolet automatique, une arme de guerre donc. De sources policières, il est celui qui a tiré sur Avenir Ava et l’Abbé Félix Désiré Amougou. Il aurait également reconnu avoir agressé Ernest Obama dont ils ont pillé les avoirs financiers aussi bien à Orange Money qu’au niveau de la banque. En tout cas, Le journaliste aurait lui aussi identifié son principal agresseur, le même qui a ouvert mortellement le feu sur Avenir Ava et blessé l’Abbé Amougou, commente le journal Essingan.
Toujours dans la proximité de l’enquête, les présumés chefs de ce groupe de criminels ont reconnu au moment de leur arrestation qu’il leur restait 40 munitions et qu’ils habiteraient le quartier Nlongkack à Yaoundé. Décédé le dimanche 18 novembre 2018 au Centre des urgences de Yaoundé (Cury), l’artiste musicien et auteur compositeur Avenir Ava a été agressé à l’arme dans la nuit du 15 novembre 2018 à sa résidence de Nkoabang dans la banlieue de Yaoundé aux environs d’une heure du matin.
D’après des témoignages notamment de ses proches, des «bandits» armés ont tiré sur le père de «Abié», le blessant grièvement dans le cou et une partie de la tête. Jugé depuis lors entre la vie et la mort, après avoir passé trois nuits en soins intensifs, et alors que la communauté des mélomanes le croyait hors de danger, la nouvelle de sa mort s’est propagée dimanche, 18 novembre comme une trainée de poudre.
L’avant-veille, apprend-on, dans la soirée du vendredi 17 novembre 2018, l’Abbé Félix Désiré Amougou, curé de la paroisse Ste Trinité et porte-parole de l’archidiocèse de Yaoundé, dont les jours ne sont plus en danger, a reçu deux balles en pleine poitrine à la résidence du confrère François Mballa Mekongo au quartier Odza à Yaoundé. Ce confrère et prêtre a été opéré avec succès au Centre des urgences de Yaoundé (Cury) où il a été transporté tard dans la nuit du vendredi 16 au samedi 17 novembre 2018. Les balles ont été extraites. Une seconde intervention également avec succès a eu lieu le lundi 19.
D’après ses médecins, proches et confrères, le pitre est évité. Le curé de Ste pire de Nsam respire convenablement et s’exprime distinctement. L’on assiste à une vague d’agressions armées depuis la fin du processus électoral à Yaoundé. Parmi les principales figures ayant été ciblées le journal Essingan cite le directeur de la chaine de télévision Vision4, Ernest Obama, Avenir Ava malheureusement décédé, l’universitaire Claude Abe, l’Abbé Amougou, etc.
Hors des frontières, de nombreux artistes ayant accompagné les meetings du candidat, Paul Biya, ont fait l’objet d’agressions verbales, physiques et dans les réseaux sociaux. Parmi eux, K-Tino, Coco Argentée, Kaiyiti, Jp Mélodie. Victimes de la «brigade antisardinard» en Europe, l’on a vécu ahuri aux menaces de jet d’acide sur son visage au sortir d’un concert de musique, proférées notamment contre Coco Argentée.
Otric N.
La conférence sur les Archives qui s’est ouvert ce jour à Yaoundé a pour thème : Archives : Gouvernance, mémoire et, Patrimoine.
Il s’agit d’une initiative du Conseil International des Archives et, pendant les trois prochains jours, les participants notamment les universitaires, les professionnels et les experts, venus de divers horizons vont également s’appesantir sur les enjeux panafricains relatifs aux archives de même que sur les défis posés par le développement durables.
Les spécialistes des problèmes archivistiques, notamment en Afrique, se sont appuyés, au cours de leurs études, sur l’histoire des institutions archivistiques et documentaires en Afrique francophone, avant et après les indépendances pour dresser un état des lieux de l’organisation, la gestion et la conservation des archives, identifier les principaux problèmes et établir des recommandations et des propositions d’organisation. Dans un ouvrage intitulé : Prise de conscience globale et nécessaire, ils ont résolu d’informer les décideurs des graves dégâts causés par l’absence d’archives organisées, afin que ces derniers prennent toute la mesure du problème crucial des archives.
La rencontre qui va connaître son apogée dès ce jour, a été précédé par des réunions de gouvernance du Comité exécutif, des commissions du programme, le forum des archivistes nationaux, les réunions des groupes d’experts ainsi que des organisations partenaires…
Et, pour les prochaines heures, le président de l’Association camerounaise des archivistes Marc Florent Essomba donne le programme : « Plusieurs ateliers d’échanges et de formations vont regrouper chacun au plus 20 participants. Ils ont été mis en place pour meubler les trois prochains jours… Les participants vont réfléchir et proposer des pistes de solutions. Au-delà des thématiques centrales, ils vont plancher sur la problématique de la gouvernance documentaire en Afrique, le bilan de la situation des archives sur le continent africain … ».
Marc Florent Essomba aussi que « L’archive dont le rôle est de prouver l’existence de l’écriture et de l’histoire d’un pays, notamment le nôtre, s’intègre à l’exploitation des expériences passées, pour éviter de réinventer le fil à couper le beurre… ».
Le docteur Esther Olembe va dans la même logique et se réjouit que le Cameroun soit le pionnier d’un tel événement : « C’est un honneur pour nous d’être pionnier dans la diplomatie archivistique et, ce sera le moment des grandes résolutions parce que lors de cette conférence, ll va être question de panafricanisme archivistique. L’idée de tenir ces assises en Afrique c’est de rappeler qu’il ne s’agit pas d’une organisation blanche. Il s’agit d’une organisation qui doit prendre en compte toutes les spécificités et tous les continents, surtout l’Afrique qui a mal de ses archives… ».
Poursuivant dans le même ordre d’idées, Esther Olembe précise que : « On a toujours dit que l’Afrique est le continent de l’oralité ; même si cela est discutable, toujours est -il qu’il y’a une part de vérité dans cette assertion. Il est donc question de réfléchir désormais pour mieux conserver nos ressources aussi bien orales qu’écrites. Ne dit-on pas chez nous que lorsqu’un vieillard meurt, on perd une bibliothèque. Alors quels sont les mécanismes que les pays africains mettent en place pour conserver ces bibliothèques ? Je crois humblement que la conférence de Yaoundé va apporter des réponses à toutes ces questions, c’est un rendez-vous du donner et du recevoir… ».
Nicole Ricci Minyem
La rencontre a eu lieu le lundi 26 novembre 2018.
C’est dans les services de son département ministériel, que le Pr Jacques Fame Ndongo a discuté avec le bureau exécutif du Syndicat national des Enseignants du supérieur (SYNES). Les discussions ont porté sur les griefs du Syndicat qui avait annoncé la tenue d’une grève dès lundi dernier. Il s’est agi pour le Ministre de l’Enseignement supérieur d’éviter à tout prix ce mouvement de grève générale du personnel enseignant dans les Universités publiques du Cameroun.
Durant les pourparlers, le SYNES a parlé de ses préoccupations fondamentales qui sont l’amélioration des conditions de travail des enseignants, le paiement de la dette académique, la tenue des deux sessions statutaires du Comité consultatif interuniversitaire, le paiement exhaustif et diligent de la dette académique des enseignants (heures complémentaires, heures supplémentaires, jury de soutenance de thèses et mémoires etc), le paiement de la prime à la modernisation de la recherche universitaire, la gestion du tutorat des IPES par les Universités d’Etat.
Le SYNES a également parlé de l’insécurité à laquelle sont exposés les enseignants des Universités de Buea et de Bamenda. Il convient de rappeler que depuis le début des violences dans les régions anglophones, les enseignants ont régulièrement subi des menaces des séparatistes qui ne souhaitent pas que les enfants soient envoyés à l’école. Pour parler d’un cas parmi tant d’autres, l’Université de Buea avait par voie de communiqué, informée l’opinion de l’enlèvement de Charles Doumta, professeur à la Faculté des Sciences médicales, et George Ongey, agent contractuel. Les Kidnappings avaient respectivement eu lieu le 9 et 10 novembre 2018. «Nous notons que ces actes ont pour but d'intimider, de créer la peur et la panique parmi le personnel et les étudiants, et de perturber le bon fonctionnement de l'année scolaire», avait écrit le vice-doyen de l’Université de Buea, Horace Manga Ngomo, dans le communiqué.
Pour revenir à la rencontre entre le SYNES et le MINESUP, en date du 26 novembre 2018, le Pr Jacques Fame Ndongo a signé un communiqué dans lequel, il indique avoir examiné avec ses collaborateurs les doléances des enseignants du supérieur. Il souligne aussi y avoir apporté «des réponses appropriées à toutes les questions soulevées par ce Syndicat». C’est pour les motifs sus énumérés que les enseignants d’Université avaient annoncé un mouvement d’humeur. Il devait se manifester par un sit-in devant les locaux du Ministère de l’Enseignement supérieur. La fronde devait se poursuivre dès le 28 novembre par une cessation des activités dans les campus.
Liliane N.
L’homme d’église vient d’écrire une lettre ouverte adressée à Joseph Beti Assomo et aux forces armées.
Si on s’en tient au contenu de cette correspondance qui date du 25 novembre 2018, on est à mesure de penser que le Cardinal Christian Tumi et les autres organisateurs de la Conférence générale des anglophones n’ont pas abandonné l’idée de la tenue de cet évènement. Ayant signé en lieu et place des autorités administratives initiatrices de la All Anglophone Conference (AAC), le Cardinal convie Joseph Beti Assomo le Ministre de la Défense à prendre part à l’évènement qui a lieu ce mois de novembre 2018. Dans cette correspondance il ne manque pas d’apporter une précision. «Nous tenons à préciser que notre démarche n’est pas du tout politique…Nous croyons fermement que la bonne volonté et la concertation sont indispensables pour régler les conflits et mettre fin à la violence. Nous savons que cette tâche est difficile, mais ne pourrions y renoncer en pensant que quelqu’un d’autre la ferait à notre place. Nous sommes tous invités à choisir la paix et à la promouvoir», écrit-il.
A titre de rappel, la Conférence générale des anglophones qui devait se tenir du 21 au 22 novembre 2018 n’a pas eu lieu, faute d’autorisation formelle de l’administration. Le 20 novembre dernier, alors qu’il était face à la presse, le Cardinal Christian Tumi a indiqué que son évènement n’a pas été annulé. «La Conférence n’est pas annulée. Mais la Conférence qui était prévue le 21 et 22 novembre n’aura pas lieu. On va vous informer des nouvelles dates. L’Etat n’a pas annulé la Conférence. Ils ont dit: pas maintenant», avait-il déclaré. Lors de cette sortie face à la presse, le Cardinal avait souligné que l’idée de la Conférence générale des anglophones est saluée par beaucoup de personnes. «Même quelques ministres là-bas à Yaoundé, silencieux louent cette initiative. Le corps diplomatique est avec nous. Ils sont prêts à nous aider, même financièrement», avait-il ajouté.
Elie Smith le coordonnateur de la ACC, au cours d’une interview accordée au journal Le Jour, édition du 21 novembre 2018, indiquait que le fait que l’évènement n’ait pas eu lieu a été gênant. «Ça me fait mal parce qu’il y a des gens qui sont venus d’Allemagne, des Etats unis. Certains sont arrivés lundi. On les a expliqués la situation. Ils sont obligés de passer la semaine qu’ils étaient venus faire et rentrer après. Ca démontre qu’il y a un engouement. Même dans le Nord-Ouest et le Sud-ouest, il y a des gens qui voulaient venir participer qui sont déçus», a-t-il déclaré.
Il avait également souligné que l’évènement concernait les anglophones. «C’est une réunion des anglophones pour parler du problème anglophone. Malheureusement les gens ne lisent pas. On avait produit un document qui décrit qui est anglophone. Ce sont les natifs du Sud-ouest et/ou du Nord-ouest et les gens de par le monde qui sont restés là-bas avant 1961. Voilà qui est anglophone. Mais les néo anglophones peuvent venir comme observateurs», précisait-il.
Liliane N.
Tout comme pour la région du Centre, 850 ont été présélectionnés.
Ils étaient au départ 5 032 camerounais à s’être présentés comme candidats au recrutement des 3600 commandos de l’armée. A la phase de présélection 3 083 ont été admis à prendre part à l’épreuve de la course de 30 kilomètres avec une charge de 20 kilogrammes au corps. A l’issue de ladite épreuve seuls 850 ont définitivement été présélectionnés pour le compte de la région de l’Extrême-Nord. Il reste donc pour ces derniers à passer l’étape des visites approfondies pour enfin faire partie des nouvelles recrues.
Avant de se rendre dans la région de l’Extrême-Nord, les opérations de recrutements de 3600 commandos qui ont débuté à Ebolowa dans le Sud, étaient à Yaoundé, au Centre. Avec un nombre de 4300 candidats, le Centre a terminé aussi avec 850 aspirants présélectionnés. Pour arriver à ce nombre arrêté là, ces derniers sont passés par des visites médicales sommaires. Une bonne partie a été retirée après la course de 20 Km. Durant cette course, ils avaient porté une charge de 20 kilogrammes. Sur les antennes de la Cameroon radio and television (CRTV), le Chef Commission Secrétariat avait déclaré que «la course où on remet les maillots n’est en réalité que la carte d’accès au recrutement. C’est maintenant que leur recrutement commence».
Joseph Beti Assomo le Ministre de la défense avait alors décidé de se rendre sur le terrain pour vérifier que le déroulement se passe sans couacs. Il avait alors assisté à l'arrivée de candidats dans la course des 20 km. Et c’est lui qui a remis le maillot au premier candidat Destin Etoundi du département de la Lékié. Le Ministre avait encouragé les aspirants.
Pour revenir sur cette opération qui a débuté dans la ville d’Ebolowa, pour le compte de l’épreuve d’endurance, les candidats ont eu un périple de 40 jours. Les responsables des opérations de ce recrutement, avaient déclaré qu’aucun incident n’a été enregistré. «Rendu à la deuxième étape, nous pouvons dire globalement que tout se déroule bien. A Ebolowa nous n’avons pas eu d’incidents, à Yaoundé également depuis la première course ce matin, quelques cas. Ça prouve que les visites médicales sont bien faites et que c’est le bon produit qui a fait la course», déclarait sur les antennes de notre confrère la CRTV, le Colonel Belinga en sa qualité de Chef Opérations recrutement.
A titre de rappel, dans un communiqué signé par le Ministre de la Défense, il a été précisé que parmi les 2600 commandos voulus, 2000 seront au Bataillon d’intervention rapide et à la Garde présidentielle. D’après donc les responsables des opérations de recrutement en cours, il y a des innovations qui méritent d’être énoncées. L’utilisation d'un drone pour assurer un suivi et une conduite correcte des opérations. La mise en place du site web pour de meilleures informations et ligne téléphonique spéciale. «Nous nous sommes aussi équipés de la célèbre machine Elisa pour déterminer le niveau d’aptitude des candidats et pour certaines récriminations et plaintes, nous avons mis au service des candidats et de leurs familles un numéro vert», avait déclaré le Colonel Zanga Zambo Boniface, Adjoint au chef de la Commission Communication.
Liliane N.
Le premier Secrétaire général du parti politique Peuple uni pour la rénovation sociale (PURS) propose neuf points.
Le 21 novembre 2018, Serges Espoir Matomba a remis à Cavaye Yéguié Djibril le président de l’Assemblée nationale (PAN) un rapport qui porte sur la révision du Code électoral en vigueur au Cameroun. Ayant à ses côtés Benoît Essiga Ananga le président confédéral de la Centrale syndicale Entente, Matomba ancien candidat à la Présidentielle 2018 a basé son rapport sur neufs points à prendre en considération.
Ces points sont une biométrie intégrale, un scrutin à double tours, l’exploitation du fichier de l’identification de la Délégation générale à la sureté nationale pour établir le fichier électoral, la majorité électorale à l’âge de 18 ans (ceci de façon transitoire à l’arrimage de celle-ci à la majorité pénale, de travail ou de mariage), le vote obligatoire pour les camerounais ayant atteint la majorité électorale, la nationalité camerounaise inaliénable pour permettre le vote des compatriotes ayant requis une ou plusieurs autres nationalités, la composition des membres de l’organe chargé de l’organisation des élections aux proratas des partis représentés à l’Assemblée nationale et des personnalités désignées par les Organisations représentatives de la société civile, la proclamation des résultats des élections par l’organe chargé de l’organisation des élections, la proclamation des résultats des élections le jour du scrutin.
Ces propositions selon Serges Espoir Matomba et Benoît Essiga Ananga visent dans un premier temps à mettre fin aux contestations post-électorales, aux «griefs, incohérences et gabegies observés dans le processus électoral». Pour ces derniers la finalité est de parvenir à redonner confiance aux camerounais, établir un consensus autour du jeu électoral et renforcer la confiance envers Elections cameroon.
A titre de rappel, Serges Espoir Matomba et la Centrale syndicale Entente se sont récemment mis d'accord sur une dizaine de points fondamentaux qui désormais sont la fondation de leur relation politique. Ils entendent travailler ensemble pour les élections législatives et municipales de 2019. Ils entendent aussi renforcer leurs positions au sein des institutions nationales et internationales, mener une vaste campagne de sensibilisation et de formation de membres sur l'ensemble du territoire national, la mobilisation commune des membres lors des consultations politiques à l'échelle internationale ou locale.
Le PURS et Entente envisagent la mise en place d'un cadre stratégique de coordination de leurs activités communes; l'élaboration d'un programme stratégique opérationnel commun à court, moyen et long terme; ils adopteront un code de fonctionnement comportant le respect par les signataires d'une charte des valeurs et des principes.
Liliane N.
Les travaux se sont ouverts le lundi 26 novembre 2018, au Palais des Congrès de Yaoundé. La cérémonie a été présidée par Philemon Yang le Premier Ministre.
Depuis lundi dernier, un demi-millier d’archivistes et de bibliothécaires prend part à la Conférence internationale des archives. Ces participants viennent de 60 pays et de 5 continents. Jusqu’au 30 novembre 2018, ils vont étudier la question relative à la conservation des archives et de la mémoire pour des pays portés vers le développement comme le Cameroun. David Fricker le président de la Conseil international des archives (ICA) a déclaré au cours de la dite cérémonie d’ouverture des assises que «rien n’est possible sans les archives. Les archives c’est nous, c’est notre histoire, c’est notre devenir».
Le thème qui a donc été choisi pour cette 8e édition de la Conférence internationale des archives est «Archives: gouvernance, mémoire et patrimoine». Il interpelle a-t-on appris à juste titre les gouvernements africains, au vu du fait que plusieurs n’ont toujours pas accordé la place qu’il faut aux archives. Pourtant précise-t-on à l’ICA, la bonne gouvernance ne peut être de mise si elle ne «s’appuie pas sur une gestion et sur des systèmes documentaires et archivistiques fiables et performants». A l’ICA on souligne que ces données ont un impact important autant sur la marche des Etats que sur les vies des citoyens. «Les données d’archives sont des ressources naturelles. Elles donnent de la valeur aux citoyens pour revendiquer les droits fondamentaux», a ajouté David Fricker.
La première journée de la Conférence a permis à l’assistance présente de comprendre l’importance des archives. Et de la prise de parole de Jean Louis Roy le président-directeur général des bibliothèques et archives nationales du Québec au Canada, on a retenu que les archives peuvent bien servir dans les domaines tels que la sécurité transfrontalière, le Cadastre national ou encore de l’Etat civil. En exemple, Jean Louis Roy a pris le cas de l’affaire de la péninsule de Bakassi qui fut discutée par le Cameroun et le Nigéria. C’est grâce aux archives que le Cameroun s’est distingué. Les vieilles cartes qui ont été présentées, les rapports et les témoignages laissés par les gouverneurs et militaires d’antan au Cameroun et au Nigéria.
Il a été aussi cité comme autre exemple le caractère unique du pays qui regorge de francophones et d’anglophones. «On a besoin que le Cameroun continue d’être l’un des vrais foyers de la diversité dans le monde», a déclaré le président-directeur général des bibliothèques et archives nationales du Québec au Canada qui prend part aux travaux comme invité d’honneur. Egalement présent à la cérémonie d’ouverture, Narcisse Mouelle Kombi le Ministre des Arts et de la Culture (MINAC) a déclaré que «les archives méritent d’être célébrées dans un contexte où les traditions et culture ont souvent été marquées par l’oralité». Le MINAC a laissé entendre que le gouvernement va mettre sur pied un plan de sauvetage des archives nationales. Celui-ci porte sur la recherche des financements pour la construction de nouvelles infrastructures, la réhabilitation des services existants, les audits archivistiques nationaux et internationaux, le toilettage et la mise à niveau du cadre juridique et normatif des archives, la numérisation et la sécurisation des archives.
Les travaux qui se déroulent actuellement dans la capitale permettront aux participants d’être édifiés sur les outils nécessaires à la conservation des archives mais aussi les process utilisés par les uns et les autres dans leurs pays.
Liliane N.
Il a été choisi par ses pairs, à l’issue d’une assemblée générale élective houleuse qui a pris fin aux premières heures du 25 novembre dernier dans la capitale économique camerounaise
45 candidats ont réussi à franchir les différentes étapes, lors des élections du Week - end dernier, alors que seules 15 places étaient à pourvoir, pour le poste de bâtonnier. Au cours des conférences, réunions, rencontres, dîners, cocktails et même distribution des prospectus, les candidats ont mis le paquet afin de convaincre près de 2500 électeurs. Deux candidats sortaient du lot : Me Jackson Ngnie Kamga, le bâtonnier sortant et Me Charles Tchakoute Patie, son principal challenger et malheureux candidat du scrutin qui s’est déroulé en février 2015. Or, depuis quelques mois, le sortant fait l’objet de plusieurs récriminations de la part de ses confrères. Ces derniers l’accusent par exemple de s’accrocher à ce fauteuil, alors que son mandat de deux ans (renouvelable une fois) a pris fin. On lui reproche aussi d’avoir refusé de remettre sur la table de discussion, le règlement ayant trait aux délais. Des tensions ont émaillé le cours des travaux, ce qui a amené Me Jackson Ngnie Kamga à se désister à la dernière minute, se déchargeant ainsi de ses fonctions de membre du Conseil de l’Ordre.
Sans ce revirement et malgré la vive tension qui s’est installée dans la salle de vote, quelques électeurs pensent qu’à quelques détails près, ils ont failli assister pendant la nuit de samedi à dimanche, au même scénario qu’en 2015. Election au cours de laquelle Me Jackson Ngnie Kamga après de nombreuses tractations avait eu 621 voix contre 421. Ses partisans avaient mis à son actif, l’organisation de nombreux séminaires de formation, la gestion admirable des stagiaires ainsi que le renflouement des caisses mais également la mutuelle des avocats du Cameroun (MUTAC).
Après l’annonce de sa victoire, le nouveau bâtonnier a pris l’engagement de faire valoir sa détermination afin de satisfaire les aspirations de ses pairs, notamment à travers la défense des intérêts des pratiquants de ce métier, des libertés fondamentales, une corporation qui suscite le respect des institutions camerounaises.
Les membres du conseil de l’Ordre des avocats :
- Tchakoute Patie Charles
- Memong Olivier
- Atangana Bikouna
- Ngos Daniel
- Fojou Pierre
- Mbah Eric Mbah
- Mbuyah Fri
- Mohaadou Souleymanou
- Ebah Ntoko Justice
- Souop Sylvain
- Nzoh Divine
- Bately Suzanne
- Akum Michael
- Deugoue Raphaêl
- Enow Agbor Benjamin
L’ordre des avocats a été créé en 1972, par une loi, portant organisation de la Profession d’Avocat du Cameroun. Ses Objectifs, sont entre autres :
La Consolidation de l’état de droit et la gouvernance des droits de l’homme au Cameroun, par une meilleure élaboration et un meilleur suivi-évaluation des politiques publiques en matière de droits civils et politiques.
Le Renforcement du rôle des parlementaires (députés et sénateurs) dans la conception puis le suivi-évaluation des politiques publiques afin de mieux répondre à la demande sociale des droits civils et politiques ;
L’Accroissement du rôle du Barreau au sein de la société civile et des institutions judiciaires dans la consolidation de l’état de droit au Cameroun au travers de synergies opérationnelle avec les pouvoirs publics ;
Le Raffermissement du rôle des juridictions administratives dans le contrôle des violations des droits civils et politiques.
Nicole Ricci Minyem