C’est une ville située dans le département du Noun et qui est limitrophe au Nord-Ouest par Donga Mantung plus précisément avec la ville de Jakiri.
Selon les sources sécuritaires, les otages sont des pêcheurs qui ont été interceptés par une dizaine d’hommes lourdement armés et qui pour s’enfuir sont partis à bord des pirogues. Les autorités qui sont arrivées peu après le drame ont organisées les recherches afin de mettre la main sur les sacripants.
Même si on ignore encore la nationalité de ceux qui ont commis cet acte, tous les soupçons convergent vers les amba boys et leurs partenaires qui s’adonnent à ces activités malfaisantes depuis la fin des élections du 7 octobre dernier. Les forces de défense et de sécurité, dotées de la logistique nécessaire, ont entrepris de se lancer à la poursuite des ravisseurs et, ils comptent explorer toutes les pistes disponibles pour que les bergers regagnent dans les plus brefs délais, leurs domiciles et leurs familles.
Une crise qui a tendu ses tentacules dans les autres parties du pays
Il faut dire que depuis le déclenchement de la crise anglophone, il n’y a pas que les populations des régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest qui subissent les affres des tensions qui y règnent. Une partie des populations de l’Ouest aussi qui, installées dans certains départements ne se sentent plus en sécurité.
Parfois, ils craignent que le flux migratoire de leurs compatriotes, causé par les multiples attaques des ambazoniens n’aient poussé quelques terroristes à s’infiltrer au sein de la population, en se faisant passer pour des victimes. Et, on est enclin à croire que l’enlèvement de ce jeudi ne soit venu quelque peu cristalliser leur crainte. Pour se mettre à l’abri, la plupart des habitants des localités dont la sécurité n’est véritablement pas garantie, a décidé de se déplacer vers les régions francophones.
Et les quelques témoignages que nous avons réussi à avoir de nos confrères qui travaillent à l’Ouest ne laissent subsister aucun doute, sur les appréhensions des personnes qui les accueillent.
« Depuis bientôt deux ans, j’ai reçu près de sept personnes ici chez mois et aujourd’hui avec ma famille, nous sommes pratiquement 15 peut être même 16. En fait, j’ai perdu le compte. Il n y’a pas que les enfants, mais aussi des hommes et, je ne peux pas vous dire que j’ai une totale confiance en eux. Je dors avec un œil ouvert et ma machette à côté, prêt à tout. Je ne pouvais pas les laisser comme ça, surtout avec ces petits enfants… ».
A la question de savoir comment il arrive à assure leur nutrition et aussi leurs soins lorsqu’ils sont malades, il dit que c’est avec la grâce de Dieu qu’ils vivent.
Cet homme qui n’a pas voulu que l’on cite son nom, n’est pas seul dans cette situation. Nous avons pu avoir au bout du fil, deux autres personnes, de bons samaritains qui ont laissé parler leur cœur et ont résolu de tendre la main à leurs frères, parce qu’on ne « choisi pas de vivre dans la terreur, en fuyant après avoir construit sa vie… ».
Tout comme Maître Suh Fuh dont on annonce la libération après quelques heures passées entre les mains de ses ravisseurs, on espère que les otages dont la vie a pris un tour inquiétant ce matin, vont bientôt rejoindre leur logis afin de célébrer avec les leurs, les fêtes de fin d’année.
Nicole Ricci Minyem
C’est un grand hommage pour cette île de la mer des caraïbes. La musique reggae de Jamaïque a été inscrite jeudi sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité par un comité spécialisé de l’Unesco réuni à Port-Louis, capitale de l’Ile Maurice.
En prenant cette décision, L’Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), a souligné la contribution de cette musique à la prise de conscience internationale sur les questions d’injustice, de résistance, d’amour et d’humanité, grâce à des artistes comme Bob Marley.
Le reggae rejoint ainsi la liste de quelques quatre cent traditions culturelles : chants, danses, spécialités gastronomiques ou célébrations, allant de la pizza napolitaine au zaouli, musique et danse des communautés gouro de Côte d'Ivoire. Le comité ad hoc de l’Unesco, qui se réunit jusqu’à samedi va encore examiner 40 demandes d’inscription.
Berceau de la parfumerie mondiale, Grasse (Alpes-Maritimes) avait obtenu mercredi l’inscription par l’Unesco de ses savoir – faire liés au parfum du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité, l’aboutissement d’une procédure entamée il y a une dizaine d’années dont les acteurs locaux espèrent beaucoup.
Le reggae a émergé à la fin des années 1960
Le reggae, dont la candidature a été portée par la Jamaïque, émerge à la fin des années 1960. C’est un style musical issu du ska et du rocksteady qui a aussi intégré des influences du jazz et blues d’Amérique.
La musique est vite devenue populaire aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, importée par les nombreux immigrés jamaïcains après la Seconde Guerre mondiale. Elle s’est souvent revendiquée comme la musique des opprimés, abordant des questions sociales et politiques, la prison et les inégalités.
Le reggae est indissociable du rastafarisme, mouvement spirituel qui sacralise l’empereur éthiopien Haïlé Sélassié et promeut l’usage de la ganja, ou marijuana.
Succès mondial grâce à Bob Marley
En 1968 la chanson « Do the Reggay » de Toots and the Maytals a été la première à utiliser le nom de reggae, qui a connu un grand succès mondial grâce à des classiques de Bob Marley et son groupe the Wailers comme « No Woman, No Cry » et « Stir It Up. »
Bob Marley : « No Woman, No Cry »
« Le reggae est exclusivement jamaïcain », a commenté Olivia Grange, la ministre de la Culture de cette île caribéenne, avant le vote : « C’est une musique que nous avons créée qui a pénétré partout dans le monde… ».
Bob Marley : « Could You Be Loved »
À la différence de celle du patrimoine mondial, les choix effectués par cette liste ne sont pas établis selon des critères « d’excellence ou d’exclusivité ». La liste du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité ne cherche pas à réunir le patrimoine « le plus beau », mais à représenter la diversité du patrimoine culturel immatériel, à mettre en lumière des savoir-faire portés par des communautés, rappelle-t-on à l’Unesco.
Nicole Ricci Minyem
La Confédération africaine de football (CAF) va examiner vendredi à Accra la question de la tenue de la Coupe d'Afrique des nations 2019 au Cameroun, qui fait débat depuis plusieurs mois, selon l'organisation africaine.
Selon l’AFP qui cite un responsable de la CAF, le comité exécutif de la CAF se réunira vendredi dans la capitale ghanéenne en marge de la Coupe d'Afrique des Nations féminine. Un compte rendu des deux dernières visites d'inspection sera exposé au comité exécutif de l'organisation africaine au cours de la réunion.
Les inspecteurs de la CAF ont effectué récemment une inspection sécuritaire et une inspection des infrastructures, stades et hébergements. Après la réunion des dirigeants, une décision sera rendue sur le maintien ou non de la CAN-2019 au Cameroun, a indiqué à l'AFP le responsable de la CAF sans préciser quand exactement cette décision serait rendue.
Le Maroc en pole position
Si le Cameroun est écarté, la CAF devra relancer une nouvelle procédure d'appel à candidature pour désigner un autre pays hôte. Le Maroc, candidat malheureux à l'organisation du Mondial-2026 (attribué au trio USA/Mexique/Canada), est régulièrement cité par les médias comme possible remplaçant du Cameroun.
Le 29 septembre, lors d'un comité exécutif organisé à Charm el-Cheikh en Egypte, la Confédération africaine avait pointé «un retard important dans la réalisation des infrastructures» nécessaires à la tenue de la CAN-2019 au Cameroun. Toutefois, le président Ahmad Ahmad avait déclaré début octobre lors d'une visite au Cameroun que la Confédération africaine de football «n'avait pas de plan B».
«La CAF n'a jamais réfléchi à un retrait de la Coupe d'Afrique des nations au Cameroun (...) Cela dépend du Cameroun», avait-il souligné. A Charm el-Cheikh en septembre, Happi Dieudonné, responsable à la Fédération camerounaise de football, avait assuré que «le Cameroun serait prêt» pour organiser la Coupe d'Afrique des Nations 2019.
Le Cameroun connait actuellement un contexte sécuritaire très tendu avec des attaques persistantes des jihadistes de Boko Haram dans le nord du pays et un conflit entre l'armée et des séparatistes dans les deux régions anglophones du pays.
L’organisation de la CAN 2019 au Cameroun préoccupe au plus haut point le chef de l’Etat, Paul Biya, dans son discours de fin d’année, le 31 décembre 2017, le Président Paul Biya a pris l’engagement que son pays sera prêt pour cette fête continentale.
«En 2019, comme vous le savez, notre pays accueillera la grande famille du football continental, à l’occasion de la Coupe d’Afrique des Nations. Ce sera l’occasion, au-delà de l’aspect purement sportif, de faire profiter à nos hôtes de la chaleur de l’hospitalité camerounaise. Je n’ai nul doute que, comme nos sportifs, nos populations sauront se montrer à la hauteur de l’événement et présenter le meilleur visage du Cameroun. Notre pays sera prêt pour cette grande fête de l’amitié. J’en ai pris l’engagement», avait-il déclaré.
Depuis le passage du président de la CAF à Yaoundé le 2 octobre 2018, nombre d’observateurs pensent qu’il n’y a plus de risque de voir retirer la CAN du Cameroun. La preuve, la communication jusque-là offensive du président de l’instance a laissé place à un discours plus apaisé.
Otric N.
Très remontés depuis le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi, le sénat américain a adressé un coup de semonce à l'administration Trump : une résolution pour cesser tout soutien militaire à Ryad dans la guerre au Yémen a franchi mercredi un premier obstacle au Sénat.
Dans l'après-midi de ce 28 novembre, 63 sénateurs républicains et 37 démocrates ont donné leur feu vert à un débat sur la résolution bipartisane. Cette large majorité ne préjuge pas du vote final sur le texte, qui pourrait n'intervenir que la semaine prochaine, mais donne une idée du malaise des élus.
En mars, cette même résolution avait échoué au Sénat, n'obtenant que 44 voix. Ce mercredi pourtant, plusieurs sénateurs ont affirmé que cette fois, une majorité semblait s'esquisser, de nombreux parlementaires ayant fait part de leur écœurement après l'assassinat du journaliste saoudien et de leur frustration face à la réponse de Donald Trump.
Ce vote est d'ailleurs le premier acte concret du Congrès, qui menace de prendre plusieurs mesures pour sanctionner le royaume saoudien alors même que le président des Etats-Unis se révéle être le plus solide soutien du puissant prince saoudien Mohammed ben Salmane.
Devant cette pression accrue, Mike Pompeo et Jim Mattis ont défendu l'alliance avec Ryad. Ils ont d'abord partagé avec le Sénat à huis clos, leur connaissance des informations confidentielles sur l'assassinat de Jamal Khashoggi début octobre au consulat saoudien à Istanbul : « Je crois avoir lu tous les éléments du renseignement - il n'y a aucun élément direct liant le prince héritier à l'ordre de tuer Jamal Khashoggi … », a dit devant les médias, Mike Pompeo, même si dans la corporation, on pense le contraire.
De nombreux sénateurs des deux camps ont vivement déploré que la directrice de la CIA Gina Haspel ne soit pas venue en personne leur présenter les preuves dont elle dispose. Le républicain Lindsey Graham, en première ligne pour accuser MBS d'avoir ourdi l'assassinat, a menacé de ne pas voter les prochains textes clés, y compris budgétaires, tant que l'agence de renseignement extérieur n'aura pas directement informé le Congrès.
Mike Pompeo a ensuite critiqué le timing de la résolution parlementaire, estimant qu'elle risquait de nuire aux efforts de paix de l'ONU, qui espère réunir début décembre autour d'une même table le gouvernement yéménite, soutenu par une coalition sous commandement saoudien, et les rebelles Houthis, épaulés par l'Iran -- ennemi commun de Ryad et Washington.
Dans ce même esprit, les Etats-Unis ont demandé au Conseil de sécurité de l'ONU de repousser un projet de résolution appelant à une trêve au Yémen, où la guerre a fait au moins 10'000 morts depuis 2015 et provoqué une crise humanitaire dramatique.
« La souffrance au Yémen m'attriste, mais si les Etats-Unis n'étaient pas impliqués au Yémen, ce serait bien pire », a lancé le secrétaire d'Etat aux sénateurs. Si les Etats-Unis se retiraient de l'effort au Yémen, la guerre ne cesserait pas et cela nuirait considérablement à la sécurité nationale américaine … », a-t-il ajouté.
Plusieurs sénateurs n'ont guère été convaincus par les ministres. Que le royaume soit impliqué ou non dans la mort du journaliste : « Nous combattons une guerre au Yémen que nous n'avons jamais déclarée et que le Congrès n'a jamais autorisée », a affirmé le républicain Mike Lee, coauteur de la résolution, assurant que les interventions gouvernementales ne lui avaient pas fait changer d'avis.
« Le Sénat des Etats-Unis doit impérativement dire aujourd'hui à l'Arabie saoudite et au monde que nous n'allons pas continuer à prendre part à ce désastre humanitaire », a abondé l'autre coauteur, l'indépendant Bernie Sanders.
Nicole Ricci Minyem
Fort heureusement, le bilan donné par le gouverneur de la région de l’Extrême- Nord, fait état de 29 blessés et les seules pertes en vies humaines qu’on déplore viennent des deux kamikazes qui ont explosé avec leurs engins de la mort.
C’est aux premières heures de la matinée de ce 28 novembre que deux kamikazes sont entrées à Amchidé, l’une des villes frontalières avec le Nigéria, alors que les habitants prenaient place sur le site qui abrite le marché périodique de cette localité qui se tient chaque mercredi. Selon les sources sécuritaires :
« Une kamikaze s'est fait exploser ce matin (hier) à Amchidé et nous avons jusqu’à présent, on a enregistré 29 blessés, dont certains ont été évacués à Mora… aucun blessé n'a succombé à ses blessures ».
« Avant de pouvoir passer à l'action, une deuxième femme kamikaze a été abattue par des soldats déployés dans la ville pour contrer les terroristes… », selon cette même source.
« Cette énième attaque, selon le responsable des membres du comité de vigilance, s'est produite peu avant 8H00 sur le marché d'Amchidé, ville située à la frontière du Nigeria… ».
La ville de Amchidé est considérée comme un important carrefour commercial et, c’est ce qui explique peut-être que depuis le début des attaques de la secte terroriste boko haram, cette ville soit l'épicentre de la guerre entre soldats camerounais et assaillants.
Lorsque les attaques sont devenues moins récurrentes, grâce aux relations de confiance qui se sont nouées entre les forces de défense et de sécurité, les membres des comités de vigilance et les populations, ces dernières ont peu à peu repris possession de leurs demeures. Elles ont par ailleurs renoué avec une vie quasi normale, rassurée par la présence des soldats auprès d’elles.
Alors que les fêtes de fin d’année approchent et que tout le monde attend patiemment ces moments de joie, de réjouissance et de retrouvailles, les bandits de grand chemin ont trouvé opportun de revenir semer la mort et la désolation, en passant par le vol ou le massacre du bétail qu’ils avaient pris l’habitude d’emporter.
C’est depuis le mois de mai 2014 que le Cameroun est officiellement entré en guerre contre la secte terroriste Boko Haram. Même si les combats ont graduellement baissé en intensité, après avoir atteint leur paroxysme il y’a quatre ans voire cinq ans, l’attaque de ce mercredi prouve, s’il en était encore besoin que le mouvement djihadiste est loin d'être défait. Il est presque entré dans les oubliettes parce que tous les efforts ont convergé vers les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Le gouverneur de la région de l’extrême Nord, Midjiyawa Bakary descendu sur les lieux, a d’abord apporté le réconfort aux blessés avant qu’ils ne soient transportés vers les centres hospitaliers pour bénéficier des soins, à la charge de l’Etat ; il a également profité de cette occasion pour rappeler aux populations, qu’elles doivent rester vigilantes et, dénoncer tout ce qui sort de l’ordinaire. Un visage nouveau parmi eux, des comportements qui prêtent à confusion. Tout en louant la complicité qui existe entre les habitants et les forces de défenses et de sécurité, il a demandé aux uns et aux autres de rester soudés parce que grâce à cette complicité, l’ennemi ne pourra assouvir ses sombres desseins.
Le patron de la région l’extrême Nord s’est rendu auprès des familles des victimes pour leur faire comprendre qu’elles ne sont pas seules dans cette épreuve.
Nicole Ricci Minyem
En protestant ce 28 novembre, La présidente du Rassemblement Nationale Marine Le Pen, dénonce ce qu’elle qualifie d’ultime mépris du gouvernement après des mois et des mois de propos méprisants, d’arrogance, de morgue et, réclame la proportionnelle aux élections législatives.
« Il ne s’agit à mon sens pas d’une demande que j’adresse au gouvernement, c’est que je pense que c’est la seule solution, l’unique solution à la rupture entre le gouvernement et les français…Une rupture qui est désormais trop profonde et lourde… », t’elle dit lorsqu’elle voulait partager que la dissolution, au vu de l’ampleur de la crise créée par les gilets jaunes, est la chose qui s’impose le mieux, pour sortir de cette crise.
Dans son argumentaire, elle poursuit dans la même logique et donne les raisons qui explique son point de vue : « Il y a quatre ou cinq jours, je pensais que le gouvernement pouvait, par un comportement approprié, régler la situation. Aujourd’hui, à part mettre la proportionnelle et recréer des élections législatives, pour qu’on reparle des choix de société des Français et des problématiques qui sont les leurs au quotidien, je ne vois pas comment on peut régler la situation », a expliqué la députée du Pas-de-Calais, alors qu’elle répondait à l’invitation que lui a adressée dans une émission sur CNEWS.
« C’est un choix, un modèle économique, un choix de société, ce sont des priorités qui sont aujourd’hui remises en cause par les Français et, je ne vois pas de solution autrement que dans le cadre d’élections législatives », a insisté Marine Le Pen. Encore faut-il « que les élections se déroulent avec des gens qui vont représenter les Français », a ajouté la présidente du Rassemblement Nationale, qui plaide historiquement pour l’instauration de la proportionnelle.
Autre piste institutionnelle suggérée mardi par le président des Républicains (LR) Laurent Wauquiez : un référendum sur la politique fiscale écologique du président. Mais « je pense qu’on est un peu à côté du sujet », a jugé Marine Le Pen. « Le gouvernement a décidé de ne pas entendre le cri de colère et de désespérance que lui exprime aujourd’hui le peuple français quasiment dans son ensemble », a-t-elle estimé, interrogée sur les annonces faites mardi par Emmanuel Macron, qui n’ont pas convaincu les Français selon plusieurs sondages.
Sur les antennes de BFMTV ce mercredi, Edouard Philippe a présenté la position du gouvernement face aux gilets jaunes : « Le président l’a dit, on a fixé un cap, et puis on va tenir ce cap ». Le chef du gouvernement s’est montré favorable à recevoir quelques représentants du mouvement de protestation, qu’il souhaite associer à la concertation voulue par Emmanuel Macron.
Pour le président français, en cas d’envol du pétrole brut, le gouvernement pourrait chaque trimestre décider de neutraliser la hausse des taxes survenue au 1er janvier de l’année. Dans quelle mesure ? A partir de quel prix ? Il n’est pas évident d’apporter une réponse concrète à l’heure actuelle, selon le chef du gouvernement : « Je ne peux pas encore vous répondre sur comment le dispositif va marcher, la décision appartient au Parlement. Nous ne voulons pas non plus d’un coup de pouce au Smic, comme le proposent les syndicats »
Une fin de non-recevoir qui n’est pas du goût de la présidente du Rassemblement Nationale.
Nicole Ricci Minyem
L’ancien président de la Confédération africaine de football (CAF), Issa Hayatou, a qualifié de «passablement grotesque» et de «diffamation intolérable» sa condamnation par la Cour économique égyptienne (ECA), à 24,5 millions d'euros d'amende pour «abus de position dominante» dans l'octroi jusqu’en 2028 de droits de diffusion à la firme française Lagardère Sports.
Dans une mise au point publiée mercredi, l’ancien président de la Caf indique qu’il s’agit d’une cabale dirigée contre lui avec un agenda politique. «Je ferai tout naturellement appel de cette décision, tout en me réservant le droit de porter l’affaire devant tout autre tribunal international compétent, afin de mettre un terme définitif à cette diffamation intolérable et aux atteintes répétées à mon honneur», a-t-il déclaré dans une mise au point rendue publique ce mercredi.
Indiquant avoir appris «avec effarement» le «jugement» rendu, relativement à une plainte introduite par l’Autorité égyptienne de la concurrence début 2017 et qui condamne également à la même peine pécuniaire son ex-secrétaire général, Hicham El Amrani, il ne trouve pas de justification à un tel verdict, rendu «au mépris flagrant des faits et des dispositions de la loi égyptienne et internationale en la matière».
Sous son magistère et de son secrétaire général, M. Hayatou, plus particulièrement dans le cas du contrat querellé, affirme avoir agi es-qualités avec un mandat dûment délivré par le comité exécutif de la CAF. «La décision de la Cour économique égyptienne de nous condamner, tout en dédouanant la CAF a été prise en violation flagrante de la loi égyptienne sur la concurrence, les individus concernés et l’entité représentée étant juridiquement indissociables et solidairement responsables».
Aujourd’hui âgé de 72 ans, l’actuel président du conseil d’administration de l’Académie de football de son pays natal, le Cameroun, rappelle que l’instance confédérale et son comité exécutif ont renouvelé le partenariat avec Lagardère Sports en juin 2015 à travers un mémorandum d’entente, approuvé à l’unanimité des membres dudit comité dans lequel, au passage, siégeait déjà son successeur, le Malgache Ahmad Ahmad ainsi que 7 autres personnes encore en poste.
En septembre 2016, poursuit-il, un jour seulement avant la signature de l’accord long-forme, une société égyptienne, dénommée «Présentation», a soumis à la CAF un feuillet sous la forme d’une «offre», proposant 1,2 milliard de dollars US pour l’achat des droits commerciaux qui «n’ont jamais été mis en vente, mais seuls les contrats de licences étaient envisagés».
Le comité exécutif de la CAF, souligne Issa Hayatou, «a unanimement rejeté» ladite offre, provenant d’une entité inconnue, affichant un capital de moins de 100.000 dollars et ne présentant aucune garantie et l’ayant soumis un an après la signature du mémorandum d’entente avec la firme française.
L’ex-patron du football continental trouve «incorrecte et en totale contradiction avec les dispositions de l’accord et des documents soumis», la qualification de contrat de vente attribuée à l’accord avec Lagardère Sports.
Et d’asséner: «Durant toute ma présidence à la CAF, tous les actes posés l’ont été dans le strict respect des statuts et règlements, et toujours dans l’intérêt du football africain», la preuve en étant que le contrat signé sous son magistère avec l’opérateur reste maintenu par l’exécutif actuel et continue de produire des effets.
Se réservant le droit de faire appel de la sentence de l’ECA devant tout autre tribunal international compétent, Issa Hayatou, en poste à la tête de la CAF de 1988 à mars 2017 trouve que depuis le début, cette affaire «est orchestrée avec un agenda politique et pour le bénéfice de certains individus», et ce en ternissant sa réputation et celle de Hicham El Amrani.
Otric N.
La Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, le 28 novembre 2018, un prêt de 17,96 millions d’euros (environ 11,7 milliards FCFA), au bénéfice du Cameroun, pour la construction du projet «Ring Road». Ce dernier va permettre d’établir une boucle routière (365 km) entre les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, proches du Nigeria.
La BAD se réjouit du fait que ce financement permettra de valoriser la région du Nord-Ouest qui dispose d’un énorme potentiel économique, particulièrement dans l'agriculture. D'autres secteurs lucratifs incluent le bétail et la pêche, le tourisme, particulièrement les paysages naturels comme les chutes de la Menchum, les lacs Awing, Oku et Nyos...
«Le projet inclura aussi le support institutionnel pour le secteur des transports et les activités connexes comme le développement de routes rurales, la réadaptation d'infrastructures socio-économiques pour améliorer les conditions de vie des jeunes et des femmes», indique la BAD.
Pour la «Ring Road», le gouvernement camerounais a déjà exprimé un besoin d’environ 155 milliards FCFA. Dans ce sens, Yaoundé a engagé des discussions avec les partenaires techniques et financiers intervenant dans le secteur des transports: la Banque mondiale, l’Agence française de développement, la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC) et l’Union européenne.
La construction de la Ring-Road fait partie des chantiers qu’attendent vivement les populations de la région du Nord-Ouest depuis 1983. Année au cours de laquelle le président de la République leur a promis la concrétisation de ce projet. A ce jour, le projet est loin d’être terminé.
Les attentes et les retombées inhérentes à la Ring-Road sont énormes pour la région du Nord-Ouest en particulier, et pour le pays en général. Plus de 60% de la population de cette région vit principalement de l’agriculture. Celle-ci qui est majoritairement engloutie dans l’autoconsommation mais qui pourrait être orientée au commerce vers les autres régions du pays et même au-delà, principalement vers les marchés sous régionaux d’Afrique Centrale et Occidentale.
Cependant, les récoltes issues de ces bassins de production souffrent de l’enclavement de la zone. Le mauvais état des routes complexifie l’acheminement des denrées alimentaires vers les principaux pôles de consommation et de commercialisation, à défaut même d’être localement transformées pour une éventuelle industrialisation.
De plus, la construction de la Ring Road, en particulier la bretelle Misajé – Frontière Nigéria, devrait permettre de faciliter le commerce transfrontalier et limiter la contrebande qui se fait généralement par des chemins escarpés. Il devrait en résulter un gain substantiel pour l’économie locale, sous régionale et les caisses de l’Etat.
Dans son carnet de route publié sur Afrique Express, R-J Lique raconte que le trajet de la Ring-Road est somptueux. «On peut y avoir le sentiment qu'avaient sûrement nos ancêtres qui pensaient que la terre était plate et qu'il existait bel et bien une "fin du monde". C'est ce que l'on ressent parfois lorsque le regard se fixe sur les sommets des collines aux pâturages toujours verdoyants, que sillonnent les bergers peuls avec leurs troupeaux. Qu'y a-t-il après, derrière ? Sans doute rien. Que des pâturages et encore des pâturages et puis sans doute plus aucune vie humaine. C'est majestueux, presque envoûtant», écrit-il.
Une fois bitumée, cette route favorisera le tourisme, permettra le développement de la région, facilitera les échanges commerciaux avec le Nigéria et sauvera des vies humaines. «Cet axe routier de sauvetage permettra aussi l'intervention rapide des secouristes et le transport rapide par camion des vivres vers n'importe quelle partie du Nord-Ouest», explique le Dr Nfor N. Sunsungi, élite du Nord-Ouest et originaire de la Manyu.
Otric N.
Le président nigérian Muhammadu Buhari, en campagne pour sa réélection et qui fait face à une forte pression après des attaques très violentes de Boko Haram a déclaré mercredi que le groupe jihadiste devait être «éliminé de la surface de la terre».
Selon le président Nigerian, «des progrès remarquables ont été faits pour rétablir la sécurité dans le nord-est depuis 2015, date à laquelle notre gouvernement est arrivé au pouvoir», a-t-il lancé lors d'un sommet de l'armée nigériane. Cette réunion annuelle de hauts gradés militaires devait se tenir dans le sud du pays, mais elle a finalement été organisée à Maiduguri, capitale de l'Etat du Borno, après une terrible attaque contre une base militaire la semaine dernière qui a fait une centaine de morts parmi les soldats.
«Nos troupes ne doivent pas perdre de vue leur tâche: éliminer Boko Haram de la surface de la terre. C'est une guerre que nous devons gagner absolument», a ajouté Muhammadu Buhari, d'un air strict et austère, sans oublier de partager «pensées» et «prières» avec les familles des soldats tués au combat, mais sans donner un bilan exact des victimes, rapporte l’Agence France presse.
Parallèlement, apprend-on, il a appelé les chefs d'Etat de la région du Lac Tchad qui se réunissent jeudi à N'Djamena (Tchad), à «faire un état des lieux sur la situation sécuritaire et pour renforcer les capacités de la Force Conjointe Multinationale», dans un communiqué de la présidence. «Les présidents du Tchad, du Cameroun, du Niger et de la République Centrafricaine ont été invités. Le Bénin - qui ne possède pas de frontière avec le lac – aussi», a fait savoir la présidence nigériane, qui peine à cacher l'urgence de ce sommet organisé en quelques jours.
Arrivé au pouvoir en mars 2015, notamment sur la promesse qu'il allait mettre un terme à l'insurrection islamiste, Muhammadu Buhari, un ancien général, avait rapidement assuré que les combattants de Boko Haram étaient "techniquement vaincus", avant d'être cruellement démenti par les faits.
L'AFP a répertorié au moins 17 attaques ou tentatives sur des bases de l'armée depuis juillet, faisant des dizaines, voire des centaines de morts. Un grand nombre de ces attaques ont été revendiquées par le groupe de l'État islamique d'Afrique occidentale (ISWAP), une faction de Boko Haram, affiliée à l'EI.
Lors de la dernière attaque du 18 novembre à Metele, au moins 43 soldats ont été tués à Metele selon des sources concordantes, mais les soldats survivants affirment que plus de 100 de leurs camarades sont morts. Buhari a remercié les soldats tombés au combat pour leurs "sacrifice héroïque" et s'est engagé à collaborer avec les partenaires de la Force d'intervention conjointe multinationale (MNJTF), dont le siège est à N'Djaména.
La force régionale, dont le déploiement a longtemps été retardé notamment par le Nigeria, regroupe le Nigeria et ses pays voisins (Cameroun, Niger, Tchad et Bénin). Plus de 27.000 personnes ont perdu la vie depuis le début de l'insurrection jihadiste en 2009 et 1,8 million de personnes ne peuvent toujours pas regagner leurs foyers.
Otric N.
Depuis jours, ils affluent de partout et viennent trouver refuge dans ce centre mis à leur disposition par les responsables de cette formation politique
C’est au siège du SDF qu’ils sont installés. Les femmes, portant avec elles des enfants en bas âge et dans leur regard, on lit une profonde détresse. On ne peut dire avec exactitude le nombre de jours qu’ils ont passé dans les rues, depuis qu’ils ont été contraints d’’abandonner leurs domiciles, tout ce qu’ils ont construit au fil des années, juste parce que certaines personnes ont décidé de prendre les armes pour des revendications personnelles.
Il est difficile de retenir ses larmes lorsque le regard croise celui de ses compatriotes, qui sont aujourd’hui de faire face aux regards suspicieux de ceux qui viennent vers eux, avec des présents. Cette distance qui se créé parce qu’on se dit que parmi eux, se trouvent peut-être les agresseurs du Cameroun, les loups transformés en agneau pour mieux s’intégrer, en attendant le moment propice à une attaque.
Face à ces images, face à la précarité à laquelle se trouvent confrontés ces camerounais, l’on se pose la question de savoir quel peut être l’état d’esprit des instigateurs de ce mouvement en 2016 ? Comment se sentent -ils aujourd’hui lorsqu’ils regardent la misère aussi bien morale que financière dans laquelle ils ont plongé « leurs frères et sœurs » du Nord et du Sud-ouest ? Et, ceux qui financent cette crise et qui se trouvent dans d’autres pays, assis derrière les claviers de leurs ordinateurs, que pensent – ils, que disent -ils en voyant les images de ces jeunes enfants, obligés de vivre de l’aumône aujourd’hui, alors que leurs parents, malgré la modicité de leurs moyens entrevoyaient un autre avenir pour leurs enfants ? Dans leur soif insatiable de voir le sang des camerounais couler, que comptent – ils faire aujourd’hui ?
Les responsables du Social Democratic Front lancent depuis ce matin, un appel à contribution, afin que les âmes de bonne volonté apportent ce qu’ils peuvent pour soulager la peine de leurs frères et sœurs. Et, on dirait que le message a été entendu. Ils sont nombreux, qui ont fait fî de la langue parlée et ont décidé d’apporter des sacs de riz, du matériel de couchage, des vêtements, des médicaments et autres denrées alimentaires de première nécessité.
Pendant que l’on pense à soulager la souffrance de ces camerounais qui ont réussi à braver bien de risques pour trouver refuge dans la capitale politique camerounaise, rejoignant ainsi le lot de ceux qui se sont retrouvés sans aucune ressource dans d’autres parties du pays, les attaques, les raids, les kidnappings continuent dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Il y’a quelques heures, les terroristes ont enlevé maître Benjamin Suh Fuh. Il lui est reproché d’avoir pris part à l’assemblée générale élective de l’ordre national des avocats à Douala, le Week end dernier. Ce n’est pas le premier, on dirait même que c’est devenu le mode opératoire de ces hommes sans foi ni loi.
Nicole Ricci Minyem
Le deuxième groupe bancaire russe, VTB, a attribué par erreur un prêt de plus de 800 milliards de roubles (10,5 milliards d'euros) à la Centrafrique, a fait savoir la banque en réponse aux révélations de plusieurs médias.
«Il s'agissait d'une erreur technique dans le codage des pays», a affirmé la banque publique dans un communiqué. «VTB n'effectue absolument aucune opération avec la Centrafrique et nous n'avons pas d'exposition de ce volume dans ce pays», a-t-elle expliqué.
La banque réagissait à la présence d'un prêt de 802 milliards de roubles à la République centrafricaine --soit près de six fois le PIB annuel du pays-- dans un rapport financier du groupe bancaire, pointé par des médias.
La banque a ensuite publié sur son site le rapport corrigé, dans lequel le prêt initialement destiné à la Centrafrique a été rajouté au passif de Chypre --important lieu d'affaires pour les Russes-- dont le montant s'élève désormais 13,6 milliards d'euros.
«D'après nos informations, une erreur technique s'est produite», a confirmé la présidente de la banque centrale russe, Elvira Nabioullina, citée par les agences russes. La Russie a récemment investi tous azimuts en Centrafrique, une ancienne colonie française, notamment dans la formation de l'armée et la diplomatie pour parvenir à des accords de paix avec les groupes armés.
Moscou a aussi livré des armes à Bangui, après avoir obtenu une exemption à l'embargo de l'ONU. Il faut le dire, les Russes sont de plus en plus visibles dans le pays. Parmi les objectifs de Moscou, affaiblir la présence française en Afrique.
À Bangui, ils sont partout. «Les voici assurant la formation de l’armée centrafricaine (Faca), encadrant la garde présidentielle, assurant la protection rapprochée du président Faustin-Archange Touadéra. Le drapeau à bandes horizontales blanche, bleue et rouge a fleuri dans la ville tout comme un pin’s aux couleurs de la Russie et de la République centrafricaine (RCA). Dans la rue, des publicités font la promotion de leurs actions dans le pays. Ils accueillent même le président centrafricain à sa descente d’avion», commentait la-croix.com en octobre dernier.
Selon ce journal, cette évolution fulgurante a commencé en décembre 2017, lorsque Moscou a obtenu l’autorisation de l’ONU d’envoyer des armes et des instructeurs. Au début de l’année, 170 civils et cinq militaires ont débarqué.
«En juillet, ils étaient entre 300 et 400», constate Roland Marchal, du Centre d’études et de recherches internationales (Ceri). «Ce sont d’anciens militaires travaillant pour une société de sécurité et des militaires des Forces spéciales», ajoute Thierry Vircoulon, chercheur de l’Institut français de relation internationale (Ifri), de retour de RCA. Quelle société de sécurité ? La Wagner, connue pour ses mercenaires en Syrie.
Les instructeurs ne se contentent pas de rester à Bangui. Ils accompagnent les Faca dans le pays. Un bon moyen pour placer des relais à l’intérieur du pays, recueillir du renseignement, nouer des contacts. «Avec l’aide des Russes, les Faca ont pu se déployer à nouveau dans plusieurs villes», précise Thierry Vircoulon. La collaboration entre les deux pays s’est encore resserrée le 22 août, par la signature d’un accord de défense. Désormais, les Centrafricains pourront se former dans les écoles militaires russes.
La quasi-totalité de la Centrafrique vit sous la coupe de groupes armés. Ce pays de 4,5 millions d'habitants est classé parmi les plus pauvres au monde mais est riche en diamants, or et uranium.
Otric N.
Apres avoir détruit économiquement, socialement et moralement notre nation, le long ajustement structurel que nous avons connu (plus de trente ans!) a laisse les individus sans protection et sans perspective: l'Etat ne les protégeait plus, le marche les exploitait.
Il ne leur restait plus comme recours et refuge que trois choses: les églises, la corruption, et la tribu. Le pays a survécu a la force corrosive des deux premiers élements. Il s'agit de savoir s'il survivra a la brusque irruption du repli identitaire. Rien ne sert d'accabler 36 ans de règne Rdpc ou Biya, de dénoncer telle groupe ethnique ou telle autre. Partout a travers le monde ou l'austérité économique néoliberale du Fmi est passée, la conscience nationale a recule, les luttes sociales ont disparu et les individus se sont affrontes sur des bases commuautaires, religieuses, raciales, ethniques ou sexuelles, les séparatismes ont surgi en même temps que des aventuriers grossiers a la culture politique sommaire, a l'instar de Nganang Patrice. C'est a cette fragmentation idéologique que fait face la bourgeoisie nationale néocoloniale camerounaise. Celle-ci est en crise, aux prises avec de jeunes délinquants néolibéraux qui, organises en factions violentes soit ethniques mais surtout transéthniques déterminées par le lucre, menacent de mettre brutalement la main sur le pouvoir d'Etat.
Comment sortir de l'impasse?
Il faut: maintenir le cap de la politique d'industrialisation engagée par l'Etat depuis 10 ans, car seule la production industrielle et égalitaire de la richesse fera taire les passions ethnique et relancera les luttes autour des questions nationales et sociales; maintenir et amplifier la diversification des partenaires économiques en faveur des grands Etats du Sud: la Chine notamment, la Russie, l'Inde, la Corée, la Turquie; s'insérer complètement dans l'initiative globale promue par la Chine, ''La Ceinture, La Route''; poursuivre méthodiquement sur la voie de l'indépendance monétaire par une sortie concertée du Cfa au niveau de la Cemac; maintenir et même amplifier la politique de l'équilibre régional, ce qui suppose de résister au chantage a la ''méritocratie'' (les excellents d'aujourd'hui étant les médiocres d'hier a qui l'Etat a tenu la main) et parachever l'intégration jusqu'ici marginale de régions entières (Extreme-nord, Est, pays bassa) dans le projet national; pousser vers davantage d'intégration panafricaine; approfondir la professionalisation de l'armée afin de la rendre plus apte a répondre aux guerres hybrides imposées a la nation; construire et financer par l'Etat des instituts de recherche qui fassent fusionner production des connaissances, sécurité nationale et diplomatie; enfin, accélère le processus de décentralisation régionale tout en maintenant les bases d'un Etat central fort et puissant, a l'instar de ce que réalise la Chine avec sa forme directe et consensuelle de démocratie, ce qui requiert ultimement de limiter les processus concurrentiels ou électifs (ils équivalent à une guerre civile larvée qui fragilise les équilibres sociaux) dans le fonctionnement de certaines structures.
Dr. Leon-Marie Nkolo Ndjodo
Jinhua
Chine
Ô toi, peuple de masochistes, toujours enclin à l’autoflagellation, même lorsque tous les signes d’une conspiration sont nettement visibles, souviens-toi des grands titres de la presse internationale sur « les stades inachevés », les retards dans l’organisation », à un mois de la coupe du monde au Brésil » ou encore le sort de l’équipe de football du Togo au Cabinda.
Ô toi, peuple de sots, as-tu oublié « Sochi 2014 », avec ses « Travaux inachevés » et ses « pistes modifiées la veille des Jeux Olympiques » ?
Depuis des années, je ne cesse de le crier : le pays est en guerre, mais une guerre d’un nouveau genre : la guerre hybride !, avec des adversaires parmi les plus inattendus. C’est même cela la caractéristique majeure de toute guerre hybride. Que dire à ceux dont le ressentiment personnel contre le Camerounais Issa Hayatou est connu depuis des années ? Que dire à ceux-là qui ne rêvaient que de vengeance, le moment venu ? Au fait, que pouvait-on attendre d’eux ? De la mansuétude ? Par contre, à ceux des nôtres qui se réjouissent stupidement de cette vengeance malsaine non seulement contre un homme (Hayatou) mais aussi contre toute une nation, il y aurait beaucoup à dire.
D’abord, le comportement malsain des Pétain et des Laval de la nation couvrant de lauriers, l’ennemi de la patrie. Immédiatement après la dernière élection présidentielle, ces forces qui avaient tenté de mettre la main sur l’appareil d’Etat, avec l’appui de leurs relais extérieurs, avaient juré de pourrir le présent septennat et d’avoir le vainqueur à l’usure : la partie est lancée. Parmi les motifs de l’éviction du Cameroun de l’organisation, il y a le retard dans les travaux et l’insécurité.
Pour montrer l’invalidité de ces arguments et rafraîchir la mémoire des bonnes âmes qui se plaisent à accabler leur propre pays, je me permets de soumettre à votre jugement les extraits de presse ci-après. Les extraits 1 et 2 portent sur la coupe du monde du Brésil et sur les jeux olympiques de Sotchi tandis que le 3e extrait a pour but de répondre au prétexte de l’insécurité, allégué par la CAF, à partir de l’exemple de l’Angola, organisateur de la CAN 2010, alors que le pays était secoué de toutes parts par des mouvements séparatistes et insurrectionnels de toutes natures. Malgré cette tragédie la CAF n’a pas hésité à confier à l'Afrique du sud l’organisation d’importants rendez-vous sportifs continentaux, en dépit d’un niveau d’insécurité inconnu dans les autres pays du monde, en temps de paix. S’agissant des homicides, Interpol parle d’une moyenne annuelle de 47000, bien que les chiffres officiels pour avril 2017 par exemple parlent de 20 336 meurtres, soit environ 57 homicides par jour, par l’action soit des gangs soit des compagnies de taxis en compétition.
Par ailleurs, depuis l’annonce de la décision de la CAF, les donneurs de leçons à l’intérieur du pays sont montés sur leurs ergots pour dénoncer la corruption du régime. S’ils avaient été eux-mêmes purs, on leur donnerait mille fois raison. Le problème est que le temps et les actes posés ont permis au peuple de se faire une idée de leur identité et de leur moralité, car, tous, aussi divers qu’ils sont, ils appartiennent presque tous à la même clique de pléonexes et de timocrates dont les réseaux infestent la société et l’Etat depuis des décennies. Le brouhaha assourdissant qu’ils ont orchestré depuis la crise dite « anglophone » jusqu’à la dernière élection présidentielle est de faire oublier le véritable enjeu de la lutte en cours dans le pays : expulser cette pègre maudite des rouages de l’Etat et de la société qu’ils parasitent et minent de l’intérieur.
1. « Stades inachevés, retards dans l'organisation... pourquoi la Coupe du monde et les JO au Brésil se joueront quoiqu'il arrive (13/05/2014 14:30 CEST | Actualisé 05/10/2016 06:27) Le HuffPost/ REUTERS
COUPE DU MONDE 2014 - A un mois du début du Mondial brésilien, la situation est critique. Voire alarmante. Sur les douze stades devant être construits ou rénovés pour la compétition, quatre sont encore en travaux, dont celui de Sao Paulo où se tiendra le match d'ouverture Brésil-Croatie le 12 juin.
Ce reportage de France 2 montre ainsi des images d'une tribune loin d'être achevée, des vestiaires encore en plein chantier...
Coupe du monde de foot : le Brésil est-il prêt ?par francetvsport
Dans ce contexte, difficile d'imaginer des dizaines de milliers de spectateurs prenant place d'ici un mois sous le regard du monde entier. D'autant que 2,5 millions de billets ont déjà trouvé preneurs et que l'ensemble des matches devraient se jouer à guichets fermés.
"Le match d'ouverture sera bien joué à Sao Paulo, assurait en décembre Jérôme Valcke, le secrétaire de la Fifa. Nous ne sommes pas dans une situation de crise, il n'y a pas de plan B à chercher. Nous sommes confiants, ils pourront livrer le stade (...) pour la Coupe du monde".
Ce Mondial aurait-il pu de toute façon être repoussé ou sa formule modifiée? Pas vraiment quand on connaît les enjeux financiers et médiatiques de la compétition, la plus suivie au monde à la télévision devant les Jeux olympiques d'été et le Tour de France. En 2010, la finale Espagne-Pays-Bas en Afrique du Sud a ainsi été suivie par près de 700 millions de téléspectateurs à travers le globe.
(Très) chers sponsors
Les sponsors de l'événement, eux, se nomment Coca-Cola, Adidas, Emirates, Visa, Sony, McDonald's, Continental... Soit les plus grands groupes mondiaux qui déboursent des sommes astronomiques pour figurer en bonne place lors de la compétition afin de valoriser au mieux leur image.
Le calendrier des matches -64 au total-, établi depuis le tirage au sort des groupes en décembre, serait de toute façon trop compliqué à modifier si près de l'événement. Les billets sont eux déjà édités de longue date...
Résultat, dans des stades terminés ou non, les matches se joueront quoiqu'il arrive. La semaine dernière, Jérôme Valcke tentait encore de rassurer tout le monde: "En ce qui concerne les stades, en ayant énormément discuté, en ayant réduit nous-mêmes nos prétentions, nos besoins, on aura ce qui est nécessaire pour assurer à l'ensemble des journalistes, des équipes, des fans, des officiels, une Coupe du monde qui restera (...) un souvenir exceptionnel".
Les problèmes d'articulation avec les calendriers des différentes ligues nationales et continentales empêchent également tout report.
Si c'est la première fois qu'un Mondial suscite autant de craintes et où autant de retards s'accumulent dans la construction des infrastructures, des précédents existent dans l'organisation des Jeux olympiques. Pas plus tard qu'en février, à Sotchi, les journalistes ont ainsi pris possession de chambres d'hôtels défectueuses et non terminées. Des couacs largement commentés sur les réseaux sociaux, surtout que ces JO restent les plus chers de l'histoire:
Les journalistes constatent les ratés dans les hôtels de Sotchi
Lors des JO d'été d'Athènes il y a dix ans maintenant, d'importants retards dans les travaux avaient conduit le gouvernement grec à faire travailler les ouvriers 24 heures sur 24 sur les chantiers, à quelques semaines du début des épreuves. Budgétés initialement à 4,6 milliards d'euros, la facture de cette olympiade s'était élevée à 13 milliards d'euros.
Mais le pire reste à venir. Et c'est encore le Brésil qui est au centre des attentions. Si le coup d'envoi des Jeux olympiques de Rio de Janeiro ne sera donné que dans deux ans, ce sont de nouvelles sueurs froides qui se préparent, non plus pour la Fifa mais pour le CIO.
"C'est la pire (préparation) que j'ai vue" en 40 ans d'olympisme a ainsi asséné fin avril le vice-président du Comité international olympique, l'Australien John Coates. "Je pense que la situation est pire qu'à Athènes". "A Athènes, a expliqué John Coates, nous avions pour interlocuteur un gouvernement. Ici, il y en a trois, a-t-il expliqué, citant "peu de coordination entre l'Etat fédéral, le gouvernement de l'Etat (de Rio) et la ville", ainsi que "des problèmes sociaux" et "un pays qui a aussi à gérer la Coupe du monde de football qui arrive". Mais là encore, "il n'y a pas de plan B, nous allons à Rio", a-t-il toutefois reconnu.
La réponse du Comité d'organisation de Rio 2016? "Nous avons une mission historique: organiser les premiers jeux Olympiques et Paralympiques au Brésil et en Amérique du Sud pour 2016. Nous allons y arriver. En 2016, Rio sera l'hôte d'excellents Jeux et respectera absolument tous les calendriers et budgets adoptés", a-t-il affirmé dans un communiqué.
Il reste désormais 815 jours au comité pour traduire ces paroles en actes.
2. Sochi 2014 : Travaux inachevés et pistes modifiées la veille des Jeux OlympiquesMise à jour le 6 févr. 2014 17:42:15 Ecrit par Aline V.
37 milliards d'euros ont été dépensés pour les Jeux Olympiques de Sochi, prévus du 7 au 23 février. À un jour de la cérémonie d'ouverture, les travaux ne sont toujours pas achevés, et les couacs ne cessent de s'accumuler tant chez les athlètes que chez les journalistes.
Les problèmes s'accumulent et ne se ressemblent pas à Sochi. Alors que le coup d'envoi des compétitions a été donné ce matin avec le snowboard slopestyle, il reste de nombreux réglages à modifier en coulisse. En effet, depuis quelques jours, les journalistes et athlètes du monde entier inondent les réseaux sociaux de tweets et photos à propos des dysfonctionnements qui règnent au sein de leurs hôtels. Entre ceux dont les chambres sont toujours en construction, ceux où l'eau n'est pas potable ou encore ceux qui n'ont toujours pas d'électricité, les mauvaises surprises commencent à s'accumuler. Alors que Dmitri Tchernychenko, chef du comité d'organisation des JO de Sochi, avait assuré dernièrement que ''tout était en place pour accueillir les athlètes'', il semblerait que le discours ait été légèrement exagéré. En atteste le confort très sommaire dont vont se contenter les joueurs canadiens de hockey sur glace qui pourtant, ont besoin de plus d'espace. En effet, une photo (dévoilée ci-dessous) lève le voile sur les conditions très étroites avec lesquelles les athlètes vont devoir s'accommoder.
3. « La délégation du Togo a été mitraillée vendredi alors qu'elle passait en bus la frontière entre le Congo-Brazzaville et l'Angola pour se rendre à la Coupe d'Afrique des nations ». Le Monde avec AFP, AP et Reuters Publié le 09 janvier 2010 à 08h49 - Mis à jour le 22 janvier 2010 à 15h22
« Au moins deux personnes sont mortes après l'attaque meurtrière dont a été victime l'équipe du Togo à la frontière de l'Angola, vendredi 8 janvier, alors qu'elle se rendait à la Coupe d'Afrique des nations (CAN). La délégation du Togo a été mitraillée vendredi alors qu'elle passait en bus la frontière entre le Congo-Brazzaville et l'Angola. Cette attaque a été revendiquée par le Front de libération de l'enclave de Cabinda (FLEC), qui milite depuis 1975 pour l'indépendance de cette bande de terre enclavée entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Congo-Brazzaville.
"Le chargé de communication Stanislas Ocloo et l'entraîneur adjoint Abalo Amelete ont rendu l'âme à quatre heures au petit matin", a déclaré Kodjo Samlan, chargé de presse pour le Togo par la CAF (Confédération africaine de football) et arrivé samedi matin à Cabinda avec la délégation de la CAF. La télévision togolaise a confirmé le nouveau bilan de "deux morts et un blessé grave".
Un premier bilan délivré par la Fédération togolaise, qui parlait de neuf blessés parmi les joueurs et les officiels de l'équipe, faisait également état de la mort d'un chauffeur, une information qui n'a été confirmée ni par M. Samlan ni par la télévision togolaise. Le gouvernement togolais a précisé, dimanche, que le chauffeur était vivant mais "en soins intensifs".
L'état du deuxième gardien de la sélection, Kodjovi Obilale, évacué vers l'Afrique du Sud, serait également préoccupant. Alors que son décès avait dans un premier temps été annoncé dans l'après-midi, Obilale a bien été hospitalisé samedi après-midi à Johannesburg, où il devait être rapidement opéré, selon le responsable de l'établissement. "Il est conscient et dans un état stable", a déclaré le président du groupe médical privé qui détient la grande clinique de Milpark, Dr Richard Friedland, lors d'une conférence de presse. Obilalé, 25 ans, "souffre de deux blessures par balles dans le bas du dos et dans l'abdomen", a précisé le responsable du groupe Netcare. "Nous envisageons de l'opérer très rapidement", a ajouté le Dr Friedland.
"NOUS ALLONS RENFORCER TOUS LES MÉCANISMES DE SÉCURITÉ"
D'après les informations du gouvernement angolais, l'attaque aurait eu lieu "dix kilomètres après le passage de la frontière entre le Congo et l'Angola". Les auteurs sont ensuite retournés en République du Congo, selon Luanda. Un haut responsable de la CAF s'est toutefois étonné que le Togo soit la seule équipe à voyager en bus. "Toutes les équipes avaient leur plan de vol, sauf une, le Togo", regrette-t-il. Le gouvernement angolais et les instances de la CAF ont immédiatement souligné que la compétition aurait bien lieu, et que les mesures de sécurité seraient augmentées. "Nous allons renforcer tous les mécanismes de sécurité afin de réunir toutes les conditions pour garantir le succès, la tranquillité, et la sécurité des personnes et des biens", a soutenu le ministre des sports angolais, Gonçalves Muandumba.
Samedi, lors d'un entretien à Luanda avec le président de la Confédération africaine de football (CAF) Issa Hayatou, le Premier Ministre angolais "a estimé que l'incident de Cabinda était un acte isolé et a réitéré que la sécurité de l'équipe du Togo et des autres sélections était garantie", selon un communiqué du comité local d'organisation. Tout en reconnaissant que l'équipe du Togo avait été victime d'un "acte terroriste", le chef du gouvernement Paulo Kassoma a "garanti que toutes les conditions de sécurité sont réunies" pour le déroulement de la compétition, qui s'ouvre dimanche, ajoute le texte."Le gouvernement angolais souhaite offrir toute sa compassion et apporter son soutien moral à la délégation togolaise", a déclaré M. Kassoma selon le communiqué, affirmant également que "le plus grand soin médical" était offert aux blessés. Les matches prévus au Cabinda pourraient par ailleurs être transférés dans la capitale, Luanda.
ADEBAYOR EST PARTI
D'après la BBC et l'agence AP, la sélection togolaise aurait pourtant décidé de se retirer de la compétition. L'agence Reuters précise qu'Emmanuel Adebayor, le capitaine du Togo, a quitté l'Angola samedi et ne participera pas à la CAN, en citant un porte-parole de son club, Manchester City. "Il est sur le chemin du retour en provenance d'Angola mais nous ne savons pas exactement où se rend son avion", a dit Simon Heggie à Reuters. "Le club a été en contacts permanents avec Emmanuel, nous avons parlé avec ses conseillers et avec sa compagne et il revient chez lui", a-t-il ajouté.
"En tant que capitaine de mon équipe nationale je peux dire que si la sécurité n'est pas assurée, alors peut-être que nous partirons demain", avait déclaré Adebayor samedi matin au micro de la BBC. "Nous allons prendre la décision qui sera la bonne pour nos carrières, nos vies et nos familles. Au bout du compte, il ne s'agit que de football, avait relativisé le Togolais. De nombreux joueurs veulent partir. Ils ont vu la mort et veulent rentrer auprès de leurs familles."
Nkolo Foé
Le préavis de grève commis à cet effet a été adressé au Ministre de l’Enseignement supérieur.
Dans le document qui date du 28 novembre 2018, le Syndicat national des personnels d’appui des Universités d’Etat du Cameroun (Synapauc) annonce qu’il entrera en grève le 30 janvier 2018. Comme réclamation, il veut l’augmentation dès le 1er janvier 2019 des primes de transport de 10 000 FCFA à 30 000 FCFA et d’appui à l’enseignement et à la recherche. Le Syndicat souhaite que le Ministre de l’Enseignement supérieur ordonne «aux différents services financiers, de restituer avant la date sus évoquée, la totalité de l’indu prélevé sur les salaires des personnels d’appui de 1993 à 2018», avant le 30 janvier prochain.
Les personnels d’appui des Universités d’Etat du Cameroun dénoncent aussi le non-respect de l’article 23 du décret présidentiel du 18 mai 2011 leur conférant des avantages (sous certaines conditions) et la non signature des textes annexes dudit décret dont celui qui porte sur le profil de carrière. En outre des réclamations sus évoquées, les personnels d’appui des Universités d’Etat du Cameroun s’offusquent du fait que le salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) à 25 087 FCFA dans les Universités d’Etats, sachant que le décret du 24 juillet 2014 qui fixe le Smig à 36 270 FCFA.
Ce mouvement d’humeur qui se prépare, a été précédé par celui des enseignants du supérieur évité de justesse par le Pr Jacques Fame Ndongo. A titre de rappel, le lundi 26 octobre 2018, le Ministre de l’Enseignement supérieur a eu des discussions avec le Syndicat national des enseignants du supérieur (Synes). Le SYNES avait prévu débuté à cette date une grève qui devait durer trois jours. Il réclamait une amélioration des conditions de travail des enseignants, le paiement de la dette académique, la tenue des deux sessions statutaires du Comité consultatif interuniversitaire, le paiement exhaustif et diligent de la dette académique des enseignants (heures complémentaires, heures supplémentaires, jury de soutenance de thèses et mémoires etc), le paiement de la prime à la modernisation de la recherche universitaire, la gestion du tutorat des IPES par les Universités d’Etat.
Une autre de leur revendication portait aussi sur l’insécurité à laquelle sont exposés les enseignants des Universités de Buea et de Bamenda. Il convient de rappeler que depuis le début des violences dans les régions anglophones, les enseignants ont régulièrement subi des menaces des séparatistes qui ne souhaitent pas que les enfants soient envoyés à l’école. Pour parler d’un cas parmi tant d’autres, l’Université de Buea avait par voie de communiqué, informée l’opinion de l’enlèvement de Charles Doumta, professeur à la Faculté des Sciences médicales, et George Ongey, agent contractuel. Les Kidnappings avaient respectivement eu lieu le 9 et 10 novembre 2018. «Nous notons que ces actes ont pour but d'intimider, de créer la peur et la panique parmi le personnel et les étudiants, et de perturber le bon fonctionnement de l'année scolaire», avait écrit le vice-doyen de l’Université de Buea, Horace Manga Ngomo, dans le communiqué.
Le Pr Jacques Fame Ndongo au terme de ces discussions qui ont éloigné l’idée de faire une grève chez les enseignants du supérieur, a par la suite rendu public, un communiqué dans lequel, il indiquait avoir examiné avec ses collaborateurs les doléances de ces formateurs. Il a indiqué avoir apporté «des réponses appropriées à toutes les questions soulevées par ce Syndicat».
Liliane N.