L’ambassadeur des États-Unis à Yaoundé, Peter Henry Barlerin, a affirmé que les échanges commerciaux entre son pays et le Cameroun ont atteint 280 millions de dollars en 2017. C’était lors d’une rencontre en fin de semaine dernière avec les étudiants de l’université de Ngaoundéré (Adamaoua). Il a indiqué à ces dernier qu’il y avait «un grand intérêt à renforcer cette relation, mais uniquement, dans un environnement de transparence et de concurrence loyale».
Alors que ces chiffres présagent une bonne relation commerciale entre le Cameroun et le pays de l’oncle SAM, l’on note cependant une nette décrue des échanges commerciaux entre les deux pays qui, en 2015, se situaient à 487,7 millions de dollars.
En exemple d’une coopération fructueuse, le diplomate a cité l’achat récent, par le Cameroun, de plusieurs locomotives à hauteur de 35 millions de dollars auprès de la société américaine General Electric, qui permettra à la Cameroon Railway de disposer d’une flotte moderne en vue de desservir la future liaison entre Ngaoundéré et la capitale tchadienne, N’Djamena.
Ce projet de chemin de fer Ngaoundéré-N’Djamena, évoqué pour la première fois en février 2013 pour une longueur de 800 kilomètres nécessitant un investissement de 5000 milliards FCFA, est encore au stade de l’étude de faisabilité financée par un prêt/don du Fonds africain de développement (FAD, Banque africaine de développement, BAD).
Il consiste, pour l’instant, à établir la viabilité socio-économique de la ligne, et à déterminer la meilleure solution sur les points de vue technique et économique, tout en prenant en compte les conditions institutionnelles, sociales et environnementales.
Globalement, les échanges entre les Etats-Unis et l’Afrique subsaharienne ont progressé de 5,8% entre 2015 et 2017, a indiqué le Bureau du représentant américain au commerce (USTR) dans un rapport présenté au Congrès américain, le 29 juin dernier.
Selon le document, le volume total des échanges commerciaux entre les USA et les pays d’Afrique subsaharienne est passé de 36,9 milliards $ en 2015 à 39 milliards $ en 2017. Le rapport indique que sur la même période, les exportations américaines ont baissé tandis que celles des pays de l’Afrique subsaharienne vers le pays de l’oncle Sam ont connu une nette progression.
Ainsi, en 2017, les Etats-Unis ont exporté pour 14,1 milliards $ de marchandises vers les pays d’Afrique, contre un volume de 18,8 milliards $ en 2015. Selon les auteurs du rapport, cette baisse de 21,6% serait principalement due à celle des ventes d'aéronefs américains envers ces pays.
D’un autre côté, les exportations des pays africains vers les USA ont connu une progression de 32,4%. Ainsi, le volume des marchandises exportés par les pays africains envers les Etats-Unis sont passés de 18,8 milliards $ en 2015 à 24,9 milliards $ en 2017, principalement grâce à une remontée des prix des matières premières.
Les auteurs du rapport ont également indiqué que le volume des exportations des pays de l’Afrique subsaharienne envers les USA, dans le cadre de l’AGOA, s’est établi à 13,8 milliards $, contre 9,3 milliards en 2015.
Selon les experts, cette performance serait due à l’impulsion d’un programme de diversification des produits d’exportations, par les pays africains dans le cadre de l’accord. Notons que cinq pays d’Afrique subsaharienne ont été les principaux moteurs de cette performance en 2017. Il s’agit du Nigéria avec des exportations estimées à 6,1 milliards $, de l’Afrique du Sud avec 2,9 milliards $, de l’Angola avec 2,3 milliards $. Le Tchad et le Nigeria complètent ce classement avec respectivement 590 millions $ et 408 millions $ de produits exportés vers les USA.
Otric N.