Cette opération concerne les personnes qui ont des plantations, qui sont sur la ligne d’évacuation entre Ndji dans la Lékié et Nyom à Yaoundé.
C’est depuis le lundi 26 novembre 2018, les populations concernées par les indemnisations relatives au projet de construction du barrage hydroélectrique de Natchigal-amont perçoivent leur dû. Il y a 2 milliards de FCFA qui ont été disposés pour elles. Lundi dernier les gens qui habitent aux environs de l’arrondissement de Batschenga ont perçu 400 chèques. Ceux d’Obala ont aussi par la suite reçu la Commission qui pilote cette opération de dédommagement. Ladite opération a mis la clé sous le paillasson le vendredi 30 novembre 2018.
La somme de 2 milliards de FCFA sera répartie entre 772 personnes. Et Florence Ardorino directeur environnement et social à Natchigal Hydro Power Company (NHPC) a précisé dans les colonnes du 30 novembre 2018 du journal gouvernemental Cameroon tribune que les personnes à indemniser sont celles dont les biens se retrouvent sur la ligne de transport 225 KV et des propriétaires de terres logées dans la cité d’exploitation. «On a remis les chèques aux personnes concernées en présence de la Commission de paiement des indemnisations. Tout se passe bien pour le moment», affirme cette dernière dans les colonnes du quotidien gouvernemental.
On a aussi appris que les habitations qui ont été détruites dans le cadre de ce projet seront reconstruites sur un site de recasement. Les propriétaires desdites habitations vont recevoir des enveloppes pour le déménagement. Aussi une fois la phase des indemnisations achevée, à la NHPC, on indique que les populations vont bénéficier d’un appui agricole composé de semences, de plants améliorés et d’intrants. Ils seront conseillés. «On s’est rendu compte que malgré le potentiel, les rendements étaient assez faibles, donc il est question d’accompagner ces populations pour qu’elles produisent plus», explique Florence Ardorino.
Il convient de rappeler qu’au mois de décembre 2017, 150 personnes ont reçu 1,15 milliard de FCFA pour l’indemnisation de leurs cultures détruites. «La société NHPC a effectué ces paiements en tant que Billeteur ad-hoc, sous couvert de la Commission Régionale chargée du paiement des indemnisations, le 14 décembre à Ntui dans le Mbam-et-Kim et le 15 décembre à Ndokoa dans la Haute-Sanaga. Le versement des indemnisations fait suite à la Déclaration d’Utilité Publique des travaux de réalisation de l’aménagement hydroélectrique, aux opérations de recensement des biens impactés par le projet par la Commission Régionale de Constat et d’Evaluation et à la signature des décrets de classement et d’indemnisations. Il s’inscrit dans un dispositif global d’accompagnement des populations concernées et de gestion des aspects environnementaux et sociaux du projet hydroélectrique de Nachtigal-amont», explique la NHPC sur son site internet.
Par ailleurs il faut souligner que selon les autorités, le barrage hydroélectrique de Natchigal doit assurer à hauteur d’un tiers environ les besoins du Cameroun en matière d’électricité.
Liliane N
C’est Ama Tutu Muna, membre de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme (CNPBM) qui a conduit la délégation.
Cette descente s’est inscrite dans le cadre de l’exécution du plan d’action pour la période juin 2017 à décembre 2018 de la CNPBM que dirige Peter Mafany Musongue. Durant le séjour de trois jours dans les locaux du Bureau national de l’état-civil (BUNEC), la Commission a eu des échanges avec Alexandre Marie Yomo le Directeur général (DG). Elle s’est entretenue avec le personnel des services d’accueil, de la documentation et de ceux des cellules de la communication et des relations publiques et de la traduction.
De tous ces échanges il ressort que la délégation conduite par Ama Tutu Muna s’est dite satisfaite des mesures qui ont été mise en place dans le fonctionnement de ses services. L’application desdites mesures qui vise à promouvoir le bilinguisme a été visible au travers des documents qui ont été produits en matière d’état-civil. Toutefois les recommandations faites par la délégation composée de l’ancien Ministre des Arts et de la Culture et de Djanabou Bakary un autre membre de la CNPBM sont dirigées vers le renforcement des capacités du personnel en matière de bilinguisme et la poursuite de la mise en œuvre des différentes mesures en cours.
A titre de rappel la CNPBM a été créée le 23 janvier 2017 par le Président de la République Paul Biya. Elle a été mise sur pied dans un contexte marqué par des tensions dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. L’année dernière cette Commission avait fait le tour des administrations publiques, quelques mois après sa création. Pour ce qui est de ses missions, le décret présidentiel indique qu’elle doit soumettre des rapports et des avis au Président de la République et au gouvernement sur les questions qui se rapportent à la protection et à la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme. Elle doit assurer le suivi de la mise en œuvre des dispositions constitutionnelles faisant de l’anglais et du français deux langues officielles d’égale valeur et leur usage dans tous les services publics, les organismes parapublics ainsi que dans tout organisme recevant des subventions de L’État.
La CNPBM doit mener toute étude ou investigation et proposer toutes mesures de nature à renforcer le caractère bilingue et multiculturel du Cameroun, élaborer et soumettre au Président de la République des projets de textes sur le bilinguisme, le multiculturalisme et le vivre ensemble, vulgariser la réglementation sur le bilinguisme, le multiculturalisme et le vivre ensemble, recevoir toute requête dénonçant des discriminations fondées sur l’irrespect des dispositions constitutionnelles relatives au bilinguisme et au multiculturalisme et en rendre compte au président de la République et accomplir toute autre mission à elle confiée par le Président de la République, y compris des missions de médiations.
Elle est composée de 15 membres dont un président et un vice-président. D’après l’article 5 du décret portant organisation de la Commission, le mandat de ses membres est de 5 ans, éventuellement renouvelable.
Liliane N.
Ils savent désormais les charges qui sont retenues contre eux.
Albert C. Amougou Foe et le père Louis Jospeh Marie Foe responsables de l’Organisation non gouvernementale (ONG) de la Mission d’Intégration et de Développement pour l’Afrique (MIDA) ont pris part à l’audience de confirmation des charges retenues contre eux, le 27 novembre 2018. Ladite audience s’est déroulée à huis clos chez le juge d’instruction au palais de justice de Yaoundé-Centre administratif. Selon Me Claver Bella, l’un des avocats des mis en cause qui a confirmé leur présence à cette séance, a laissé entendre qu’en plus des faits de blanchiments de capitaux, ils sont également poursuivis pour escroquerie par appel public à épargne.
A titre de rappel, ça fait déjà sept mois, que les locaux de la MIDA ont été fermés. Et les souscripteurs continuent d’attendre de percevoir leur argent. D’aucuns avaient indiqué que c’est la procédure judiciaire enclenchée qui serait la cause du fait que ces derniers jusqu’à présent n’ont toujours pas pu récupérer leur argent. Au mois de novembre 2018, on avait appris que la Commission de recensement et de remboursement dirigée par Naseri Paul Bea, le gouverneur de la région du Centre aux dernières nouvelles a reçu les requêtes des souscripteurs qui aujourd’hui affirment être déjà las d’attendre de passer à la caisse. «Le gouvernement a dit avoir retrouvé 3 milliards. Même si nous savons que c’est faux, ils ont dit qu’ils allaient nous rembourser notre épargne au prorota, ce que nous avons accepté. Ces 3 milliards pouvaient nous désintéresser. Issa Tchiroma et le gouverneur de la région du Centre n’en parlent plus», déclare un séminariste dans les colonnes du N°2798 du journal Le Jour.
Certaines sources dans l’administration, cite la procédure judiciaire en cours comme la cause du fait que l’opération de paiement n’a pas encore débuté. «Il faut d’abord attendre que la procédure judiciaire prenne fin. Si elle n’était pas à ce niveau-là, la hiérarchie pouvait voir ce qu’elle va faire. Mais la justice s’est déjà saisie de l’affaire. C’est vrai que cela prend du temps parce qu’il y a beaucoup de choses qu’il faut résoudre au préalable. Des personnes ont été interpellées. Nous attendons que les prévenus soient fixés sur leur sort pour lancer le paiement», déclarait Brice Bina chef de la cellule de la communication des services du gouverneur, dans les colonnes de Le Jour.
Sauf qu’en attendant que les choses se précisent, ce sont les souscripteurs qui paient le plus lourd tribut. Une dame affirme que son époux a voulu la répudier. Elle a versé dans les caisses de la MIDA une somme d’argent que son mari a eu en contractant un prêt à la banque. Des parents affirment certains n’avoir pas pu mettre tous leurs enfants à l’école. Pour d’autres c’est avec beaucoup de peine qu’ils l’ont fait.
Pour rappel, le 4 mai 2018 le collectif des souscripteurs a adressé une correspondance qui avait comme objet «Requête d’intervention», au Président de la République. Ce collectif des séminaristes de la MIDA, énonçait un certain nombre d’actions des autorités qui mettent en mal le quotidien des citoyens en rapport avec leur association. Pour lui ces actions allient de la décision prise par le Préfet du Mfoundi de suspendre les activités de la MIDA au déploiement des forces de maintien de l’ordre au siège de l’association située au quartier Ahala à Yaoundé. Le Préfet du Mfoundi avait indiqué en prenant la décision de suspendre les activités de l’ONG, que celles-ci étaient douteuses, suspectes.
Liliane N.
Les présidents du Nigeria, du Niger et du Tchad, ainsi que le Premier ministre camerounais, ont demandé jeudi "le soutien" de la communauté internationale dans la lutte contre le groupe jihadiste Boko Haram, à l'issue d'une réunion à N'Djamena, selon un communiqué rendu public à la fin des travaux.
Les présidents Muhammadu Buhari (Nigeria), Mahamadou Issoufou (Niger), Idriss Déby (Tchad), et le Premier ministre camerounais Philémon Yang, «sollicitent le soutien de la communauté internationale» dans la «lutte contre le terrorisme» et pour «la stabilisation» de la région du lac Tchad, indique le texte.
Lors de leur rencontre à huis clos, indique l’Agence France presse, «les chefs d'Etat et de gouvernement ont exprimé leur profonde préoccupation face à la recrudescence des attaques» et affirmé vouloir «changer d'approche dans la lutte contre Boko Haram». Ils ont promis de multiplier ce type de rencontre au cours de laquelle ils se sont également entretenus avec de hauts gradés de la Force multinationale mixte (FMM).
Cette force, appuyée par les pays occidentaux, regroupe des militaires du Tchad, du Cameroun, du Niger et du Nigeria pour surveiller la région du lac Tchad avec l'aide de comités de vigilance composés de citoyens locaux.
Les quatre pays de la zone du lac Tchad sont membres de la Commission du bassin du lac Tchad (CBLT), engagée dans la lutte contre Boko Haram, un groupe né en 2009 au Nigeria et qui s'est scindée en 2015 en deux branches, dont l'une est affiliée à l'organisation de l'Etat islamique (EI).
Boko Haram a récemment accru ses raids et autres attaques visant notamment l'armée nigériane. Mi-novembre, la branche de Boko Haram qui a prêté allégeance au groupe à l'EI a revendiqué la mort de 118 soldats au cours d'une série d'attaques dans la région du lac Tchad, particulièrement au Nigeria.
Jeudi, un officier nigérian a déclaré qu'une autre base proche du lac Tchad avait été attaquée mardi par Boko Haram et que les soldats, qui ont perdu trois des leurs, avaient été «écrasés» par les insurgés. Au Cameroun, au moins 29 personnes ont été blessées mercredi dans un attentat-suicide perpétré par une femme à Amchidé (Extrême-nord), ville proche de la frontière nigériane.
Le président Buhari avait promis lors de la campagne de la présidentielle de 2015 d'éradiquer le groupe jihadiste et avait assuré, quelques mois après son élection que Boko Haram était «techniquement vaincu». Candidat à sa propre succession en février prochain, M. Buhari doit faire face à un bilan sécuritaire très critiqué.
Le président nigérian Muhammadu Buhari, en campagne pour sa réélection et qui fait face à une forte pression après des attaques très violentes de Boko Haram a déclaré mercredi que le groupe jihadiste devait être «éliminé de la surface de la terre».
Selon le président Nigerian, «des progrès remarquables ont été faits pour rétablir la sécurité dans le nord-est depuis 2015, date à laquelle notre gouvernement est arrivé au pouvoir», a-t-il lancé lors d'un sommet de l'armée nigériane. Cette réunion annuelle de hauts gradés militaires devait se tenir dans le sud du pays, mais elle a finalement été organisée à Maiduguri, capitale de l'Etat du Borno, après une terrible attaque contre une base militaire la semaine dernière qui a fait une centaine de morts parmi les soldats.
«Nos troupes ne doivent pas perdre de vue leur tâche: éliminer Boko Haram de la surface de la terre. C'est une guerre que nous devons gagner absolument», a ajouté Muhammadu Buhari, d'un air strict et austère, sans oublier de partager «pensées» et «prières» avec les familles des soldats tués au combat, mais sans donner un bilan exact des victimes, rapporte l’Agence France presse.
Otric N.
C’est le revenu enregistré et publié côté camerounais par le Comité de pilotage et de suivi des pipelines (CPSP).
Le droit de transit des hydrocarbures via le pipeline Tchad/Cameroun, entre janvier et octobre, a généré un revenu de 24,36 milliards de F CFA (environ 37,14 millions d’euros) côté camerounais, selon les chiffres publiés à l’issue de la deuxième session annuelle du «Comité de suivi, instance de supervision du Comité de pilotage et de suivi des pipelines (CPSP)». La rencontre a eu lieu mardi, 27 novembre, à Yaoundé, au siège de la Société nationale des hydrocarbures (SNH).
Ces résultats sont en hausse par rapport aux données enregistrées à la même période en 2017, soit 22,94 milliards de FCFA (environ 34,97 millions d’euros). «Les revenus au titre de droit de transit connaissent ainsi une hausse significative, en raison essentiellement de l’augmentation des quantités de pétrole brut transportées sur la période considérée», explique Adolphe Moudiki, président du Comité de pilotage et de suivi des pipelines.
D’après le CPSP, un volume cumulé de 33,90 millions de barils de pétrole brut a été enlevé au terminal KK1 entre janvier et octobre 2018, contre 30,05 millions de barils de pétrole brut au cours de la même période en 2017.
Le pipeline Tchad/Cameroun couvre une distance de 1080 km – dont environ 900 au Cameroun – et permet de transporter le pétrole produit dans le sud du Tchad vers le terminal Komé-Kribi 1 (KK1) – Sud-Cameroun – dans le golfe de Guinée, d’où il peut être exporté.
L’infrastructure est gérée côté camerounais par Cameroon Oil Transportation Company (COTCO), filiale du groupe pétrolier américain ExxonMobil; et côté tchadien par Tchad Oil Transportation Company (TOTCO) qui appartient au même groupe.
Rappelons qu’en application des dispositions de l’avenant n°2 de la convention d’établissement de la Cameroon Oil Transportation Company (Cotco), opérateur du pipeline Tchad-Cameroun, le taux du droit de transit a été actualisé le 30 septembre 2018, passant de 1,30 dollar US à 1,32 dollar US par baril.
Ce taux actualisé est appliqué sur les quantités de pétrole brut enlevées au terminal KK1 depuis le 1er octobre 2018, et ce jusqu’au 30 septembre 2023, date de la prochaine actualisation dudit taux.
Le pipeline Tchad-Cameroun permet de transporter le pétrole produit dans le sud du Tchad vers le terminal Komé-Kribi I – terminal maritime situé au large de la ville côtière de Kribi (Sud-Cameroun) – dans le golfe de Guinée, d’où il peut être exporté. L’infrastructure a été mise en service le 24 juillet 2003 et couvre une distance de 1080 km, dont environ 900 au Cameroun.
Le pipeline est exploité côté camerounais par Cameroon Oil Transportation Company (COTCO) et côté tchadien par Tchad Oil Transportation Company (TOTCO), deux filiales du groupe pétrolier américain ExxonMobil.
Le Cameroun a fait le choix, depuis l’entrée en service du pipeline, de négocier un taux fixe de frais de transit par baril «pour avoir une source de revenu sûre plutôt que d’être à la merci des prix parfois volatiles du pétrole», justifie ExxonMobil dans un document officiel consacré au pipeline.
«Les frais de transit appartiennent à 100% au Cameroun et ne sont pas partagés avec les autres partenaires du pipeline», ajoute le groupe pétrolier.
Otric N.
D’après le ministre camerounais des Transports, qui vient de rendre publics ses statistiques pour l’année 2017, après avoir enregistré une augmentation du nombre de voyageurs de 1,4 million en 2013 à 1,6 million en 2015, depuis 2016, il y a une tendance baissière dans le secteur du transport ferroviaire.
Cette tendance à la baisse fait voir qu'en 2016, environ 1,5 million de voyageurs ont été transportés tandis qu'en 2017, il y a une réduction de près de 45% pour se situer à 850 000 voyageurs. La baisse est également notée pour ce qui concerne le trafic des marchandises qui est parti de 1 088 millions de tonne-kilomètres en 2013 à 806 millions de tonne-kilomètres en 2017. Les raisons de cette baisse ne sont pas révélées.
Pour l’heure, informe le ministère des Transports, Camrail, filiale de Bolloré, a le monopole de la gestion, la commercialisation, l'exploitation et la maintenance du chemin de fer camerounais. Ledit chemin de fer à voie unique est long d’un peu plus de 1 000 km et à écartement métrique. Ce réseau comporte trois lignes. Le Transcam I : Douala-Yaoundé (262 km); le Transcam II : Yaoundé-Ngaoundéré (662 km) et la ligne de l’Ouest qui a deux tronçons Douala-Mbanga (74 km) et Mbanga-Kumba (27 km).
Camrail va bientôt lancer un vaste projet de modernisation de la voie ferroviaire au Cameroun. Ainsi, la réhabilitation complète des 1 010 km de voies entre Douala et Ngaoundéré, auxquels s’ajoutera l’embranchement entre la ville de Kumba, près du lac Barombi, et Douala, constitue le principal défi de la compagnie. Il faut le dire, le chemin de fer entre Douala et Yaoundé et le tronçon Belabo-Ngaoundéré sont dans un état critique.
Une portion de 175 km est en voie d’achèvement dans le cadre du premier plan quinquennal, qui arrive à son terme cette année. La direction de l’entreprise souhaite que ce projet gigantesque, qui nécessitera près de trois ans de travaux, démarre au début de 2020. La Banque mondiale, la BEI et l’AFD ont déjà manifesté leur intérêt pour certains segments.
En attendant la construction de la ligne Edéa-Kribi, qui connectera le port en eau profonde au réseau ferroviaire local. En dehors de la modernisation du matériel roulant, qui occupe une place importante dans ce plan de modernisation, l’accent doit également être mis sur le renouvellement de la ressource humaine, prévient Joseph Jean Aouda.
«Dans trois à quatre ans, la plupart des techniciens partiront à la retraite. Cela dénote l’absence d’une politique de transfert de compétences ces dernières années. Certes, 150 jeunes ont été recrutés l’an passé. Mais il faut deux ans en moyenne pour les former. L’échéance est très juste pour un partage d’expérience avec les aînés», affirme une source proche de la direction de l’entreprise.
La création d’une société de gestion du patrimoine est une nécessité. La recommandation, parmi huit autres, figure dans le rapport d’audit de la concession de Camrail remis en octobre 2017 par le consortium constitué de KPMG, du cabinet français DS Avocats et de la firme québécoise ConsultRail.
Déjà inscrite dans la convention de 1999, cette exigence n’a jamais été traduite dans les faits. L’État doit également retirer le statut de maître d’œuvre délégué à la compagnie, souvent juge et partie dans le contrôle des travaux.
Otric N.
Ils sont accusés d’avoir fomentés des attentats meurtriers dans la ville de Lyon et ils font partie des quinze personnes jugées dans le cadre de cette affaire.
C'est depuis le 22 novembre dernier que les membres de cette famille passent devant la cour d’Assises de Paris et, le verdit a finalement été rendu ce 29 novembre.
Le benjamin de cette fratrie djihadiste, Reda Bekhaled, 23 ans, considéré comme Le cerceau dans cette affaire, a écopé de la peine la plus lourde. D’autant plus que l’avocate générale avait requis mardi contre lui la peine maximale, 20 ans de réclusion criminelle, avec une période de sûreté des deux tiers.
Tous ont été pris dans les mailles de la justice, alors qu’ils projetaient de passer à la phase opérationnelle de leurs plans machiavéliques mais, fort heureusement, ils ne sont pas parvenus au bout de leur funeste besogne.
« Un engagement idéologique fort, continu pour le jihad armé »
Pendant les réquisitions, le procureur général a affirmé c’est « depuis 2012 au moins que Reda Bekhaled montre un engagement idéologique fort, continu pour le jihad armé … ». Cet ancien membre du groupuscule islamiste radical Forsane Alizza, dissout depuis bientôt six ans, comparaissait pour avoir voulu mener une attaque dans la région de Lyon avec son frère Karim. Tous deux ont été arrêtés en septembre 2014 à Vaulx – en – Velin.
Au cours de l’enquête, on a démontré que qu’il avait cherché à obtenir une lettre d’accréditation auprès de l’organisation État islamique (EI). Celle-ci leur aurait permis de revendiquer l’attaque. Chez lui, les policiers ont découvert une Kalachnikov avec son chargeur approvisionné de 28 cartouches.
Lors du procès, il a contesté le projet d’attentat, affirmant qu’il avait plutôt visé un braquage. Il a en revanche reconnu son rôle dans une filière d’acheminement de combattants vers la Syrie : « J’ai envoyé des gens qui voulaient combattre Bachar al-Assad. J’assume totalement », avait-il dit à la cour, parlant même de plusieurs dizaines de personnes.
30 ans de prison pour trois autres frères partis en Syrie
Karim Bekhaled a lui été condamné à 15 ans de réclusion criminelle, avec une période de sûreté des deux tiers. Leur sœur aînée, Farida Bekhaled, présentée par les enquêteurs comme la banquière de la famille, a écopé d’une peine de 5 ans, dont un an assorti d’un sursis avec mise à l’épreuve. Elle a financé les activités de ses frères, grâce à une prime de licenciement et des prêts à la consommation
Leurs trois frères, Mohamed, Farid et Rafik, partis en 2013 en Syrie, ont été jugés par défaut. Ils ont été condamnés à 30 ans de réclusion criminelle. Le premier a été présenté comme un sniper de l’EI et, les deux autres comme des membres de la police de ce groupe.
Pour l’avocate générale, cette affaire représente : « le pathétique engagement de toute une famille en soutien de l’engagement jihadiste … Les six enfants qui sont d’une manière ou d’une autre engagés dans ce radicalisme, c’est impressionnant, déroutant ».
Nicole Ricci Minyem
Les quatre religieux de la congrégation des fils du Cœur Immaculé de Marie – plus connus sous le nom de clarétains – Judes Langeh, Anaclet Yene, Placide Muntong et Abel Fondem, enlevés le 23 novembre dans le Sud-Ouest du Cameroun, ont été libérés.
«Nos 4 confrères Jude, Anaclet, Placide et Abel qui ont été kidnappés dans la zone anglophone du Cameroun ont été relâchés aujourd’hui, a annoncé le 29 novembre, sur sa page Facebook, le père Dieudonné Ndibu, prêtre claretain. Merci à Dieu et à tous ceux qui nous ont soutenus pendant ces jours accablants. Nous continuons à prier pour leur chauffeur maintenu captif».
Les pères Judes Langeh et Anaclet Yene, le diacre Placide Muntong, et le frère Abel Fondem ont été enlevés le 23 novembre avec leur chauffeur. Selon les dernières nouvelles données par un prêtre clarétain, et relayées par la-croix.com, ils ont été enlevés par des séparatistes anglophones sur la route de Muyenge, dans le Sud-Ouest. Le père Jude Langeh lui-même originaire du Sud-Ouest du Cameroun, avait amené ses 3 autres confrères en mission humanitaire pour apporter des vivres et quelques habits aux populations Muyenge.
«On peut dire merci à Dieu, car le fait que le père Jude Langeh soit lui-même anglophone a beaucoup joué pour leur libération», a précisé ce religieux clarétain qui a requis l’anonymat.
Selon le site d’information religieuse la-croix.com, au Cameroun, l’Église catholique paye un lourd tribut depuis le début, en 2016, du conflit armé entre les séparatistes anglophones et les forces de sécurité gouvernementales.
La crise qui avait commencé par des grèves d’enseignants et avocats anglophones, s’est enlisée dans des affrontements meurtriers entre partisans d’une sécession des régions anglophones et armée régulière, faisant de nombreux morts.
En quelques mois, trois religieux catholiques – les pères Alexandre Sob Nougi et Cosmas Omboto Ondari et le séminariste Gérard Anjiangwe – ont été tués. Le 23 novembre, l’évêque de Mamfe, dans le Sud-Ouest, Mgr Andrew Nkea a annoncé la fermeture de 15 paroisses à cause de l’insécurité.
A Kembong, dans le Sud-Ouest, le père Cosmas Omboto Ondari, un prêtre kényan, a été tué par balle mercredi dernier. Le père Cosmas Omboto Ondari était vicaire à la paroisse Saint Martin de Tours à Kembong, à quelques kilomètres de Mamfé, une commune du département de Manyu, dans le Sud-Ouest. Selon la société des missionnaires Saint Joseph de Mill Hill dont il était membre, le père Cosmas a été tué au cours d’une fusillade alors qu’il discutait devant l’église avec des chrétiens.
«Guylain Agbasoa, notre étudiant congolais également à Kembong avec Cosmas, a réussi à s’échapper à la maison lorsque la fusillade militaire a commencé ! Quelques minutes plus tard, alors qu’il venait chercher Cosmas qu’il avait quitté devant l’église avec un groupe de chrétiens en train de discuter, il a été choqué de trouver Cosmas dans une mare de sang près de la porte de l’église !», a expliqué la congrégation sur son site Internet. Conduit à l’hôpital de Mamfé par un chauffeur du village, le père Cosmas a été déclaré mort.
Otric N.
Après son passage devant la commission des Finances et du Budget de l’Assemblée nationale et après avoir pris part à la très redoutée séance des questions orales aux membres du gouvernement, le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense (Mindef) était le vendredi 30 novembre 2018 devant le Sénat. Il devait se livrer au même exercice, celui de défendre le budget du département ministériel dont il a la charge.
A l’occasion, apprend-on dans les colonnes d’un journal de la place, le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense a décliné les priorités de son département ministériel qui justifie le montant colossal de son budget. Il s’agira au cours de l’année 2019 de renforcer les effectifs dans les Forces de défense et de sécurité. Ceci passe par des recrutements des jeunes hommes et femmes pour étoffer les effectifs.
Ainsi 7500 personnels seront recrutés dont 90 officiers, 710 sous-officiers, 4600 soldats et 1900 élèves gendarmes. Le Mindef a justifié cette nécessité de renforcement des effectifs, par les départs à la retraite ainsi que les décès enregistrés sur les théâtres des opérations. La sécurité routière ne sera pas en reste à travers les campagnes de sensibilisation et de répression des infractions au code de la route.
Ensuite, la seconde priorité concerne l’équipement. Sur cette question, le Mindef s’est voulu claire, il ne sert à rien de renforcer les effectifs si les hommes ne disposent pas du matériel adéquat pour remplir pleinement leurs missions. Tout cet ensemble de mesures vise à satisfaire à un objectif qui est le troisième, celui de préserver l’intégrité du territoire camerounais. Joseph Beti Assomo a indiqué qu’il n’est nullement question, de laisser un centimètre du territoire national entre les mains d’un ennemi qu’il soit endogène ou exogène.
Enfin, la dernière priorité porte sur l’amélioration du plateau technique des hôpitaux militaires du Cameroun. Ces hôpitaux a mentionné le Mindef jouent un rôle important dans la prise en charge tant des militaires malades que des civils. Il est donc question de permettre qu’ils disposent d’un équipement adéquat afin que les vies humaines soient sauvées.
En effet, au très fort de la guerre contre Boko Haram, de nombreux militaires camerounais ou ceux originaires des pays de la coalition de la Force Multinationale Mixte, blessés ont été pris en charge avec satisfaction dans les hôpitaux militaires du Cameroun. Il s’agit de relooker leur plateau technique pour permettre à ces derniers de répondre avec efficacité.
Pour répondre à toutes ces obligations, le ministère de la Défense réclame ainsi, un budget de 247 milliards 447 millions de FCFA, défendu avec maestria devant la représentation nationale par le Mindef qui avait à ses côtés, les deux secrétaires d’Etat dont le SED/GEN, Galax Etoga et SED/ACVG, Koumpa Issa.
Il faut rappeler que le budget 2019 a déjà été adopté à l’Assemblée Nationale. Il s’élève, en recettes et en dépenses, à la somme de 4850,5 milliards de FCFA. Il devra également être adopté par le Sénat avant promulgation par le président de la République, chef de l’exécutif.
Otric N.
Nous revenons sur une interview qu’il a accordé le 2 février 1976, à un journaliste de France Inter. Dans cet entretien à bâton rompu, le Chef de l’Etat parlait du Cameroun son pays, de ses collaborateurs et enfin de l’exercice du pouvoir
Je vous remercie, monsieur le Président, de nous recevoir dans ce pays. Le Cameroun, c’est l’Afrique en miniature, il est à la rencontre de plusieurs civilisations, de plusieurs races, de plusieurs peuples, qui partage ses frontières avec des pays comme le Gabon, la Guinée Equatoriale, le Congo la République Centrafricaine, le Tchad et bien d’autres. Votre pays est un pont entre l’Afrique équatoriale au Sud et l’Afrique tropicale au Nord. Rare sont monsieur le Président, ceux qui ont eu l’honneur de fonder une nation. Alors, est – il difficile de personnaliser le symbole de l’indépendance nationale ?
- Son Excellence Mr Ahmadou Ahidjo : Effectivement, c’est difficile de personnaliser le symbole, de la nation. Vous avez dit qu’il y’a peu d’hommes qui ont fondé une nation, je voudrais vous dire tout de suite que je considère que j’ai contribué, que je contribue à fonder une nation et, non pas que j’ai fondé ou que je fonde une nation.
On peut penser qu’une nation commence à partir de son indépendance, on peut donc dire qu’à partir de 1960, vous avez inventé un nouveau pays.
- SE. Ahmadou Ahidjo : Pour ce qui est du Cameroun, on peut dire qu’avant l’indépendance, il y’avait une conscience nationale. Vous savez le Cameroun a été une colonie allemande, jusqu’à la première guerre mondiale, après cette époque, notre pays a été placé sous mandat de la France, de l’Angleterre, de la société des nations et après la dernière guerre, le Cameroun a été placé par les Nations Unies, sous mandat de la France et de l’Angleterre. Et cette situation est particulière, par rapport aux autres territoires africains, a fait que les camerounais, avant leur accession à l’indépendance, avait une conscience nationale par le fait qu’il avait vocation, depuis bien longtemps, à prendre son indépendance.
Et à quel peuple accordez-vous votre cœur ? A l’Allemagne, à la France ou à l’Angleterre ?
- SE : Ahmadou Ahidjo : Vous savez, je n’ai pas connu l’Allemagne, ils sont partis du Cameroun avant que je ne sois né. Je suis né du temps des français, j’étais à l’école française et, j’ai travaillé dans l’administration française… J’ai donc plus de liens avec ce pays qu’avec les allemands et les anglais que j’ai connu par la suite.
Soyons tous à fait franc, vous n’avez rien à reprocher aux français ?
- SE : Ahmadou Ahidjo : Aujourd’hui, franchement non. Bien sûr, avec la colonisation, en tant que camerounais, j’avais beaucoup de choses à reprocher aux français, à ce pays, lorsqu’il nous administrait dans le domaine économique, dans les rapports avec les hommes. Tout est différent depuis que nous sommes indépendants. Les rapports entre nos deux pays sont des rapports normaux et pour ce qui me concerne, je n’ai rien de spécial à leur reprocher.
Oublions un peu le Président, Ahmadou Ahidjo, étiez vous né pour avoir un rôle aussi imminent ? Quelle était la chose qui vous prédestinait à ce rôle ?
- SE : Ahmadou Ahidjo : Dieu, certainement.
Vous avez une croyance forte en Dieu ?
- SE : Ahmadou Ahidjo : Ah oui. Si je suis devenu ce que je suis, je suis sûr que c’est parce que Dieu l’avait décidé. Ceci dit, dans ma jeunesse, je ne me rappelle pas avoir pensé devenir un homme d’état, encore moins un Chef d’Etat.
Il faut quand même avoir, je ne dirais pas de l’orgueil, mais quand même un certain sens de l’Etat.
- SE : Ahmadou Ahidjo : Oui, à partir du moment où je me suis occupé des affaires publiques, dans les assemblées, j’ai eu des ambitions, d’abord pour me faire élire la première fois, j’en ai eu, peut-être pas de manière exagérée mais, je pense que cela a compté dans le déroulement de ma carrière politique.
Mais, un jour avez-vous pensé que vous serez à la tête de cet Etat ?
- SE : Ahmadou Ahidjo : Franchement, non.
Vous avez quand même eu envie de chasser ceux qui étaient là ?
- SE : Ahmadou Ahidjo : A partir du moment où j’ai commencé à faire de la politique très jeune et, je l’ai relevé plus haut, le Cameroun avait vocation à l’indépendance, je souhaitais que cette indépendance intervienne le plus tôt possible, en tenant compte des réalités. Si c’est cela que vous appelez souhaiter chasser les français ou les anglais…
A votre avis, quelles sont les qualités nécessaires d’un Chef d’Etat ?
- SE : Ahmadou Ahidjo : Il faut beaucoup de qualité. Il m’est difficile d’énumérer ses qualités mais, je crois qu’il faut du bon sens, il faut être assez intelligent, du courage, du cœur. Il faut avant tout être patriote et aimer sincèrement son pays.
Dans le cas bien précis du Cameroun, des autres pays d’Afrique ou d’Asie, il faut en plus pour les hommes exceptionnels comme vous, faire preuve de tolérance, il ne fallait pas avoir l’esprit tribal, il ne fallait pas être sectaire et, il ne fallait pas être raciste. Et je dois dire que dans ce pays qui était fait d’une foultitude de secte, de peuples, l’unité que vous souhaitez n’était pas gagné dès le départ ?
- SE : Ahmadou Ahidjo : Non, ce n’était pas gagné dès le départ, nous avons fait des progrès importants. La conscience nationale existe, l’unité nationale existe et, je dis à mes compatriotes que nous devons toujours être vigilants et veiller à ce que nous demeurions toujours unis. En effet, le Cameroun a toujours été riche dans sa diversité. Tribus diverses, religions diverses… Et pour ce qui me concerne, je dois dire depuis longtemps, avant même que je n’accède au poste de premier ministre ou de Président de la République, je pensais que les camerounais, étant donné notre situation, que nous fassions abstractions de nos appartenances ethniques, religieuses et travaillent pour l’unité du pays.
J’ai toujours été dans cet état d’esprit et, je dois dire que les circonstances m’ont aidé parce que dès mon jeune âge, comme fonctionnaire originaire du Nord Cameroun et, à l’époque, les régions du Cameroun était un peu étrangère les unes des autres, j’ai eu la chance de travailler dans diverses régions du pays. J’ai été le premier à travailler dans le Sud parce que les éléments du Nord qui sortaient de ce qu’on appelle école supérieure ici, étaient affectés dans le Nord. Cela m’a aidé par la suite à œuvrer pour l’unité nationale, cela m’a permis d’avoir des relations avec les camerounais de diverses régions et, j’ai constaté qu’en fait, qu’il n’y’avait pas de grandes différences entre nous.
Lors de la réunification des deux Cameroun, l’affaire n’a pas été aisée, elle a même été délicate. A un certain moment, avez-vous douté, avez-vous pensé que vous n’y arriverez jamais ?
- SE : Ahmadou Ahidjo : Non, dès le début, quand j’ai accédé au pouvoir en 1958 et même avant cela, j’ai eu confiance, ayant eu les preuves que la majorité qui étaient sous la tutelle britannique, souhaitaient cette réunification. J’ai eu foi en l’avenir. Quand elle a eu lieu, je dois dire que beaucoup étaient sceptiques mais j’avais foi.
Je me rappelle d’ailleurs, une anecdote, quelque temps après la réunification, la situation du Cameroun était très difficile, du point de vue de l’ordre public, aussi bien ici qu’en Afrique occidentale. Une journaliste française m’a interviewé. Elle voulait savoir si je croyais en l’avenir de la réunification, j’ai répondu affirmativement mais, elle était sceptique. Elle me dit, vous dites cela parce que vous croyez en Dieu ou alors parce que vous êtes optimiste ? Je lui ai dit parce que je crois aux deux.
Mais monsieur le Président, vous semblez être très dur ave vos ennemis. On le ressent à travers cette phrase qui est de vous : Pas de liberté pour les ennemis de la liberté…Dans les cas difficiles, il faut agir durement.
- SE : Ahmadou Ahidjo : Oui, dans les cas difficiles, il faut agir durement, parce qu’il s’agit de l’intérêt supérieur du pays. Et il m’est arrivé au début des années de l’indépendance et même après, d’agir durement pour amener la paix et ramener sur le bon chemin, les camerounais qui s’étaient égarés.
Il fallait le faire ? La Patrie avant tout
- SE : Ahmadou Ahidjo : Oui et, si c’étai à refaire, je le referai.
Il y’a eu dans le Cameroun des groupes de pression, des groupes d’adversaires armés qui seraient prêts à vous contrer. Vous pensez que c’est la vérité qui finit par triompher ; quelle est la vôtre, monsieur le Président ?
- SE : Ahmadou Ahidjo : La vérité profonde pour moi, c’est ce que les camerounais sont condamnés à vivre ensembles. C’est le maintien de leur unité nationale qui fera leur bonheur, qui fera le bonheur de leurs enfants. Il faut que tous ceux qui sont responsables, non seulement le Président de la République, les ministres, les députés mais aussi les élites, les fonctionnaires, tous soient conscients de cela et travaillent pour cet objectif. C’est cela ma vérité, c’est ce que j’estime utile, et même indispensable à notre pays. Et, je crois qu’à partir du moment où on en est conscients, quels que soient les difficultés, il faut tout faire pour aller de l’avant.
Interview retranscrite par Nicole Ricci Minyem
C’est à travers une vidéo mise en ligne ce 29 novembre que les deux hommes ont réaffirmé leur soutien au candidat commun issu des négociations de l’opposition à Genève il y’a quelques semaines.
L’élection présidentielle va se tenir le 23 décembre prochain en RDC, mais sans la controversée machine à voter. Et à moins d’un mois de la tenue du scrutin, la ligne de la coalition Lamuka n’a pas changé d’avis et, les sceptiques en ont eu pour leur compte, à travers la diffusion de cette vidéo de 140 secondes publiée sur twitter.
Les deux exclus du scrutin, Jean Pierre Bemba et Moîse Katumbi se tiennent côte à côte et appellent leurs partisans ainsi que tous ceux qui veulent le changement en RDC, à porter leur choix sur Martin Fayulu : « Nous démarrons aujourd’hui la campagne électorale pour les élections du 23 décembre. Je vous demande à tous, mes parents et mes frères, d’être derrière Martin Fayulu. C’est notre frère et candidat commun de l’opposition », explique en premier et en lingala Jean-Pierre Bemba.
Le leader du Mouvement de libération du Congo (MLC) ajoute : « Vous savez aussi que nous rejetons la machine à voter. C’est une machine à tricher. Nous dénonçons aussi les listes électorales mensongères élaborées par la Commission nationale électorale indépendante (CENI). Nous voulons que les scrutins se déroulent avec des bulletins papiers ».
Allant dans la même logique, mais cette fois en swahili, Moïse Katumbi, chef d’Ensemble pour le changement, considéré comme l’homme qui a décliné l’offre de Vital Kamerhe et de Félix Tsisekedi, convie-lui aussi ses compatriotes à porter leur choix sur Martin Fayulu et, toujours avec la même précision - sans machine à tricher ni fichier corrompu : « C’est le mot d’ordre que nous vous donnons avec mon frère Jean-Pierre Bemba pour reconstruire ensemble le pays ».
Pour les autres leaders de l’opposition congolaise, les deux candidats déchus veulent semer la confusion dans l’esprit des électeurs : « C’est une confusion inutile, regrette un responsable de l’opposition qui a requis l’anonymat. Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi ne disent pas clairement s’il faut boycotter, ou pas, les élections en cas du maintien des machines à voter le 23 décembre ».
Un point de vue partagé par Adam Bombole, candidat à la présidentielle de 2011 et cadre d’Ensemble pour le changement : « Tous les faits indiquent aujourd’hui que les scrutins à venir se dérouleront avec la machine à voter, sauf si la Ceni ne parvient pas, comme c’est le cas présentement, à déployer à temps ces engins à travers le pays ».
L’ancien député appelle à trouver un consensus pour recourir aux bulletins papiers à la présidentielle et utiliser la machine à voter pour les législatives et les provinciales. Un compromis déjà proposé par Mgr Fridolin Ambongo, nouvel archevêque de la ville de Kinshasa.
Le coût global de l’organisation de ces trois scrutins a été rendu public il y’a quelques semaines déjà : 432 642 693 dollars américains, soit environ 365 millions d’euros. Cet argent ira au parlement et peu après, au gouvernement congolais. Les documents détaillés ont été remis aux partenaires internationaux de la République Démocratique du Congo, pour plus de transparence.
Nicole Ricci Minyem
Selon Michael Cohen, Donald Trump a voulu développer un projet immobilier à Moscou pendant qu'il était candidat...
Ce n’est qu’une goutte de plus, mais le timing de cette annonce pourrait se révéler crucial. Jeudi, l’ex-avocat de Donald Trump, Michael Cohen, a plaidé coupable d’avoir menti au Congrès sur ses contacts avec les officiels russes, au sujet du développement d’un projet immobilier à Moscou pendant la campagne.
L’on se souvient que pour déterminer s’il y a eu oui ou non collusion entre la Russie et la campagne de Donald Trump, le procureur spécial en charge de l’enquête, semble vouloir remonter la piste financière. Robert Mueller a sommé Deutsche Bank de lui fournir des documents sur ses liens avec Donald Trump et sa famille.
Cette demande a été faite il y a plusieurs semaines et va être honorée par la banque allemande à laquelle l’empire immobilier Trump, dirigé aujourd’hui par les deux fils du président américain, doit quelque 300 millions de dollars, indique Bloomberg, qui cite une source ayant requis l’anonymat. « Deutsche Bank coopère toujours avec les autorités dans tous les pays », a indiqué un porte-parole à l’agence à Francfort.
Une mauvaise nouvelle pour le président américain, qui a soumis la semaine dernière ses réponses aux questions du procureur Robert Mueller, s’exposant à un risque de parjure en cas de mensonge.
Pour ceux qui ont raté le début du feuilleton, Michael Cohen avait dit au Congrès que les contacts avec la Russie pour développer une Trump Tower à Moscou avaient pris fin en janvier 2016, avant le premier scrutin des primaires. Mais alors qu’il collabore avec le procureur, il a changé sa version et affirme désormais que :
« Cohen ment », accuse Trump
Donald Trump a répété pendant la campagne qu’il n’avait aucun projet et aucun lien financier avec la Russie. Jeudi, le président a contre-attaqué contre son ancien avocat, l’accusant de « mentir » pour chercher à obtenir une peine réduite pour son implication dans d’autres dossiers.
« C’était un projet bien connu (…) ça n’a pas duré longtemps. Je n’ai pas mené ce projet », s’est défendu le milliardaire. « Il n’y aurait rien eu de mal si je l’avais mené », a-t-il ajouté. « Je ne l’ai pas fait pour un certain nombre de raisons. La première, même si rien ne m’y obligeait, est que j’étais vraiment occupé à faire campagne pour la présidentielle ».
La semaine dernière, le président américain a soumis ses réponses écrites aux questions du procureur sur une possible collusion avec la Russie. Selon CNN, Robert Mueller s’intéresse notamment à la publication des emails piratés d’Hillary Clinton par Wikileaks, à la rencontre de la Trump Tower entre le fils de Donald Trump et une avocate russe, aux contacts avec l’ambassadeur russe sur les sanctions américaines, et à de possibles contreparties financières.
L’un des avocats de Donald Trump, Rudy Giuliani, s’est dit inquiet à plusieurs reprises que le président américain s’expose à un risque de parjure en répondant au procureur. En attendant d’avoir eu les réponses de Donald Trump pour annoncer le plaider-coupable de Michael Cohen, Robert Mueller a peut-être posé son piège.
Nicole Ricci Minyem
Au moins dix universitaires ont été blessés par balles dans des heurts avec des gardes pénitentiaires à Bouaké, mercredi 28 dans la soirée. Le Parquet a annoncé l’ouverture d’une enquête pour déterminer les responsabilités des uns et des autres.
Braman Koné, procureur de la République du tribunal de première instance de Bouaké a annoncé l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités et déclencher des poursuites judiciaires contre toutes les personnes impliquées dans les violences qui ont fait au moins dix blessés, dont cinq par balles dans la nuit du 28 novembre.
Selon plusieurs sources contactées à Bouaké, les événements ont été déclenchés à la suite d’une altercation entre un étudiant et deux agents des forces de l’ordre, plus précisément un gendarme et un garde. La bagarre, qui a démarré dans un maquis situé en face du campus II de l’université, selon un communiqué signé du procureur de la République.
Les étudiants, mis en difficulté, ont battu le rappel des troupes dans leurs résidences universitaires avant de converger en nombre vers la prison civile de Bouaké, avec la volonté d’en découdre avec les gardes pénitentiaires.
Des armes à feu face aux étudiants
En face, ces derniers ont fait usage de leurs armes à feu, a confié un ministre du gouvernement. « Nous ne déplorons pas de morts. Il y a eu des blessés par balles, touchés aux membres inférieurs. Ce qui s’est passé est regrettable », a-t-il précisé, sous couvert d’anonymat.
Le bilan officiel fait état de huit blessés dans les rangs des étudiants, dont cinq par balles et de deux blessés du côté des gardes pénitentiaires.
Le lendemain, en guise de représailles, des étudiants ont investi plusieurs établissements scolaires de la ville pour perturber les cours. Les forces de sécurité ont été déployées en nombre pour contenir tout débordement.
Si le calme est revenu à Bouaké, « le chef de l’État n’est pas content. Alassane Ouattara pense que quelles que soient les circonstances, les forces de l’ordre ne doivent pas faire usage de leurs armes face à des civils. Mais, il ne dédouane pas pour autant les étudiants.
Ces incidents se sont déroulés pendant que le président ivoirien, se trouvait à Dakar pour le 62ème congrès de l’Internationale libérale. Il a instruit à ses collaborateurs que le dossier soit géré avec célérité. Depuis quelques semaines, les ivoiriens vivent des éruptions de violence dans plusieurs régions, notamment à Zouan Hounien, dans l’Ouest, ainsi que dans les régions du Tonkpi et à Duékoué, dans le Guemon.
Bouaké cultive son indépendance à l’égard du pouvoir d’Abidjan. On aime y dire non et y défier le pouvoir. À la nuit tombée, la deuxième ville du pays prend parfois des allures de zone de non-droit. On la considère comme la capitale de la rébellion et, malheureusement sa jeunesse semble marquer et façonner par cette sombre époque.
Une ère où la violence, les armes, le vol et la triche faisaient loi. « Ici, c’est le Far West. Trop de jeunes baignent encore dans cette atmosphère d’impunité », se désole Ousmane, un commerçant d’une cinquantaine d’années.
Nicole Ricci Minyem
Le chef d'Etat âgé de 59 ans avait quitté mercredi soir l'Arabie saoudite où il était hospitalisé depuis le 24 octobre. Aucune image n'a été pour l'instant diffusée à son départ ni à son arrivée.
Après son arrivée, vers 05H00 GMT à Rabat, le président gabonais a été conduit dans un établissement hospitalier de la capitale marocaine, selon une source diplomatique qui n'a pas fourni plus de précisions. Ce transfert «intervient conformément au souhait de Son Excellence le Président Bongo, en accord avec les Institutions constitutionnelles de la République gabonaise et conformément à l'avis des médecins traitants», selon un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères publié mercredi.
L'épouse du président gabonais Sylvia avait annoncé mardi sur sa page Facebook que son mari quitterait la capitale saoudienne mercredi pour Rabat, en précisant que le transfert avait été «rendu possible grâce à l'amélioration très significative» de l'état de santé de son mari.
«Demain, mercredi 28 novembre, SEM le président de la République, le Chef de l'Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, mon époux, quittera l'hôpital du Roi Fayçal de Riyad en Arabie Saoudite. Nous tenions, avant toute chose, à exprimer notre profonde gratitude à l'endroit des autorités saoudiennes et du corps médical.
Pour poursuivre sa convalescence, le Président, en concertation avec sa famille proche, a fait le choix d'accepter la proposition d'accueil de son frère, Sa Majesté le Roi du Maroc Mohammed VI. Nous lui en sommes extrêmement reconnaissants. Mon époux arrivera donc demain à Rabat, la capitale.
Ce transfert d'Arabie Saoudite vers le Maroc a été rendu possible grâce à l'amélioration très significative de l'état de santé du Président qui vous remercie pour vos très nombreux témoignages de soutien et d'affection.
SEM le président de la République, le Chef de l'Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, mon époux, compte mettre à profit cette brève période de convalescence pour recouvrer ses pleines capacités physiques, ainsi que pour travailler sur les dossiers les plus prioritaires pour notre pays, le Gabon.
A cette fin, il a demandé aux principaux responsables au sein de la Présidence de la République de le rejoindre à Rabat», a écrit Sylvia Bongo.
A son départ de Ryad, Ali Bongo a été salué par des responsables du ministère saoudien des Affaires étrangères, selon l'agence officielle saoudienne SPA. La période de convalescence pourrait durer quelques semaines, voire quelques jours, avait indiqué à l'AFP une source officielle de la présidence gabonaise. L'état de santé d'Ali Bongo a donné lieu à très peu de communication officielle.
Une source étrangère proche du président Bongo avait affirmé fin octobre à l'AFP qu'il avait «eu un AVC» (accident vasculaire cérébral), cause de son hospitalisation.
Le président Bongo doit être rejoint à Rabat par plusieurs officiels gabonais, dont le directeur de cabinet, le secrétaire général, le chef du protocole ou encore le porte-parole de la présidence, comme l'a indiqué à l'AFP une source officielle à la présidence gabonaise.
Dans son communiqué, le ministère marocain des Affaires étrangères rappelle les «relations fortes d’amitié et de solidarité» entre le Maroc et le Gabon, «fondées sur des liens de fraternité profonds et historiques entre les deux peuples et entre les deux chefs d’Etat».
Ali Bongo et le roi du Maroc Mohammed VI sont très proches depuis leur enfance.
Otric N.