Selon les premières informations recueillies auprès des secouristes, la plupart des blessures ont été causées car les gens ont paniqué et fui leurs maisons.
Un puissant séisme de magnitude 6,4 a frappé ce dimanche, la province de Kermanshah dans l’ouest de l’Iran, a annoncé l’Institut de géophysique iranien. L’épicentre du séisme a été localisé à 17 kilomètres au sud-ouest de la ville plus précisément à sept kilomètres de profondeur, a indiqué l’Institut de géophysique. Cette région, frontalière de l’Irak, a subi plusieurs tremblements de terre meurtriers ces dernières années.
« Pas d’information faisant état de décès à ce stade »
Au moins 260 personnes ont été blessées à Sar-e Pol-e Zahab et dans la ville voisine de Gilan-e Gharb, a annoncé le gouverneur de Kermanshah, Houshang Bazvand, à la télévision d’Etat. « Nous n’avons pas d’information faisant état de décès à ce stade, la situation semble sous contrôle », a-t-il ajouté en rapportant des coupures d’électricité et d’eau n’ayant duré que quelques minutes dans ces deux villes. « La plupart des blessures ont été causées car les gens ont paniqué et fui leurs maisons », a précisé le chef des services d’urgence Pirhossein Kolivand dans le même média.
Le nombre de blessés pourrait augmenter dans les heures qui viennent, les 18 équipes de secours continuent de répertorier les dégâts. Une femme de 36 ans, résidente de Sar-e Pol-e Zahab, affirme-t-elle aussi que : « Les lumières se sont éteintes, les murs nous ont donné l’impression qu’ils allaient tomber et tous les voisins criaient… ».
« Nous sommes en train d’installer trois camps d’urgence dans cette zone », a déclaré à la télévision d’Etat le gouverneur adjoint de Kermanshah. D’après l’agence de presse officielle Irna, une trentaine d’équipes de secouristes du Croissant-Rouge iranien ont été envoyées dans l’ouest de l’Iran.
Interrogé par la télévision d’Etat, Pir Hossein Koolivand, le chef du Service national d’urgence, a déclaré qu’il était « difficile d’envoyer des équipes de secours dans les villages car les routes ont été coupées (…), nous avons eu des glissements de terrains ». Selon le site internet de la radio-télévision d’Etat, les écoles seront fermées lundi dans les provinces de Kermanshah et d’Ilam touchées par le séisme.
Selon les informations disponibles à ce stade, aucun bâtiment ni infrastructure n’a été endommagé. Sept répliques de moindre ampleur ont été enregistrées une heure après la secousse principale, a précisé l’Institut de géophysique.
Pour un responsable du Croissant-Rouge iranien, Morteza Salimi, cité par l’agence de presse Isna, le séisme a touché plusieurs zones qui venaient « juste d’être reconstruites » après un tremblement de terre dévastateur à la même période de l’année dernière.
En novembre 2017, un séisme de magnitude 7,3 avait fait 620 morts et plus de 12.000 blessés dans la province iranienne de Kermanshah, ainsi que huit morts en Irak. Il avait également endommagé au moins 30.000 maisons.
Les habitants des zones sinistrée vont passer la journée à extraire les décombres, afin de voir ce qui peut encore être sauvé.
Nicole Ricci Minyem
Selon l’Organisation des Nations Unis, une étude a été menée et démontre que 58% de femmes dans le monde en 2017 ont été violentées par leur compagnon ou par les membres de leurs familles.
La même étude indique que plus de la moitié des femmes assassinées dans le monde en 2017 ont été les victimes de leurs proches, ce qui démontre que le domicile est l'endroit le plus dangereux pour une femme.
Publiée à l’occasion de la Journée Internationale pour élimination de la Violence Contre les Femmes, le Bureau des Nations unies sur la Drogue et la Criminalité a calculé que sur un total de 87.000 homicides de femmes dans le monde en 2017, environ 50.000 ont été commis par leur compagnon ou des membres de leur famille.
Environ 30.000 (34%) ont été commis par le partenaire de la victime. « Cela représente environ six femmes tuées toutes les heures par quelqu'un qu'elles connaissent », a observé le Bureau des Nations unies sur la Drogue et la Criminalité, basé à Vienne.
La grande majorité (environ 80%) des victimes d'homicides dans le monde sont des hommes, mais les femmes continuent à payer le prix le plus élevé en termes d'inégalité hommes-femmes, de discrimination et de stéréotypes négatifs, a déclaré le chef du Bureau de l'ONU, Iouri Fedotov.
Il a par ailleurs souligné que « Le fait que les femmes continuent à être victimes de ce type de violences davantage que les hommes dénotent un déséquilibre dans les rapports de pouvoir entre hommes et femmes dans la sphère domestique ».
Les risques sont les plus importants en Afrique et dans les Amériques
Selon les calculs du Bureau de l'Organisation des Nations Unies, le taux global de femmes victimes d'homicide s'élève à 1,3 victime pour 100.000 femmes. En outre, l'Afrique et les Etats - Unis sont les régions du monde où les femmes ont le plus de risques d'être tuées par leur compagnon ou un membre de leur famille. En Afrique, le taux s'élève à 3,2 victimes pour 100.000 femmes, dans les Amériques 1,6, en Océanie 1,3 et en Asie 0,9. Le taux le plus bas est observé en Europe, où il s'élève à 0,7.
Selon le Bureau de l'ONU, « aucun progrès tangible » pour combattre ce fléau n'a été fait ces dernières années « en dépit de législations et de programmes développés pour éradiquer les violences contre les femmes ».
Les conclusions du rapport « soulignent le besoin d'une prévention de la criminalité et d'une justice pénale efficaces pour affronter les violences contre les femmes ». Le rapport appelle aussi à une meilleure coordination entre la police et la justice pour que les auteurs de violences soient tenus responsables de leurs actes. Le rapport préconise enfin l'importance d'impliquer les hommes dans les solutions, notamment à travers l'éducation dès le plus jeune âge.
Les Etats et gouvernements ne sont pas en reste et, l’Organisation des Nations Unies les invite à faire respecter les clauses des traités et conventions signés au sein de cet organisme et, d’appliquer durement la loi, lorsque les cas de violence envers les femmes s’avèrent réels.
Nicole Ricci Minyem
En arrachant les 3 points de son dernier match samedi, le Nigéria se case à la 2ème place du groupe B et devient l’adversaire du Cameroun pour la première demi-finale le 27 novembre prochain.
Double tenant du titre, le Nigeria s’est qualifié pour les demi-finales de la CAN féminine 2018 en écrasant la Guinée Equatoriale 6-0 ce samedi lors de la dernière journée du groupe B. Francisca Ordega a rapidement ouvert la marque (10e) puis Asisat Oshoala a déroulé avec un triplé en 20 minutes (13e, 23e, 33e) ! Ugochi Desire Oparanozie (48e) et Rita Chikwelu (63e) ont encore enfoncé le clou en seconde période.
Malgré leur défaite contre l’Afrique du Sud (1-0) lors de leur premier match, les Super Falcons seront bien au rendez-vous. 2es du groupe B, elles affronteront en demi-finales le Cameroun, un adversaire qu’elles ont battu en finale des deux dernières éditions.
Si le Mali joue sa première demi-finale, le Cameroun et le Nigeria sont déjà des habitués de ce niveau de la compétition. Les deux équipes se sont affrontées tout récemment en 2016 lors de la finale en Yaoundé sur une victoire nigériane sur le score d’un but à zéro.
Ce sera une finale avant la finale. La confrontation Cameroun-Nigeria arrive bien tôt dans cette compétition. Les pronostics avaient placé la rencontre en finale comme aux 2 précédentes éditions. Mais le Nigéria battu par l’Afrique du Sud au premier match se contentera de la 2eme place au premier tour.
Depuis le verdict des stades, les avis sont partagés au sein des supporters camerounais. Chantal est de ceux qui sont optimistes: «C’est votre tour de les battre allez les lionnes je vous plonge dans le précieux sang de Jésus Amenoooooh», déclare-t-elle au micro de la Crtv. De son côté, Paul propose des solutions pour une victoire des Lionnes: «il faudra remettre Leuko en défense et Ngo Mbeleck au milieu et enlever Ejangue et Meyong parce que il faut les filles bien solides pour ce match». Pour d’autres encore, c’est la fin du parcours pour les Lionnes.
L’affiche Cameroun-Nigeria en demi-finale de cette Can était prévisible depuis peu. Abordée sur la question, les Lionnes à l’instar de Ntchout Ajara, de la Christine Manie, Marlyse Ngo Ndoumbouk et Gabrielle Aboudi Onguene n’ont pas manqué de marquer leur assurance. «Nous n’avons peur de personnes, nous sommes venues pour remporter 5 matches et nous allons tout faire pour y arriver», ont-elles souvent répondu.
Cette demi-finale Cameroun-Nigeria vient à point mettre les points sur les i. C’est un secret de polichinelle, le Nigéria a été la terreur des Lionnes Indomptables depuis deux finales consécutives. Asisat Oshoala, un phénomène qui est pour le moment la meilleure buteuse du tournoi avec 4 réalisations. Le Cameroun de son côté a fait un parcours honorable. 3 matches, 2 victoires un nuls et 3 dames de match.
Pour rappel, les 3 premiers de la CAN (les deux finalistes + le vainqueur de la petite finale) valideront leur billet pour le Mondial féminin 2019 qui sera organisée en France du 7 juin au 7 juillet.
Otric N.
La Confédération africaine de football (CAF) a informé, samedi par voie de communiqué, l’instance fédérale du Cameroun de la discipline (FECAFOOT) de sa décision de rejeter la demande d’engagement du deuxième club du pays qualifié pour l’édition 2018-2019 de la Coupe de la confédération.
Cette mesure, signée du secrétaire général adjoint de l’instance, Anthony Baffoe, vaut ainsi forfait partiel pour le Cameroun, dont le deuxième représentant à la compétition devait être le vainqueur de la Coupe nationale dont la finale ne s’est pas encore disputée. En revanche, la CAF a décidé de qualifier pour la phase suivante de la Coupe de la confédération le club qui devait croiser le gagnant du trophée local.
La CAF évoque le non-respect des délais impartis pour la désignation du représentant Camerounais à la compétition. En effet, le 14 octobre dernier, le Cameroun a sollicité de la CAF une dérogation spéciale d’un mois aux fins de communiquer le nom de son deuxième représentant à ladite compétition, amenant, constate Anthony Baffoe, l’instance continentale à publier son calendrier avec le nom «Cameroun 2» à titre provisoire, en attendant de recevoir le 15 novembre, soit 12 jours avant le début de la Coupe de la confédération, afin de lui permettre d’aviser toutes les parties concernées.
«Nous sommes au regret de vous annoncer que la CAF ne peut accepter d’engager une équipe cinq jours avant le démarrage d’une compétition. Cette tardiveté reflète un non-respect des règlements de la compétition, ainsi qu’un non-respect du délai de dérogation que vous avez-vous-même sollicité dans votre courrier du 14 octobre», peut-on lire dans la lettre de la CAF au secrétaire général de la FECAFOOT, Benjamin Didier Banlock.
Selon les règlements, le Cameroun ne sera ainsi représenté à la Coupe de la confédération que par le deuxième du championnat national, à savoir l’Union des mouvements sportifs (UMS) de Loum.
La date de la finale de Coupe du Cameroun de Football entre Eding FC et Lion Blessé reste toujours inconnue du grand public, «la date de la finale est sous la discrétion de l’agenda présidentiel. Le cabinet civil n’a pas encore confirmé la date», déclare une source au Ministère des Sports et qui a fortement requis l’anonymat. Conséquence, le vainqueur de la coupe du Cameroun ne pourra pas disputer la coupe des confédérations.
En attendant, les clubs finalistes de la Coupe du Cameroun de Football ont déjà perçu l’aide financière de l’Etat, qui est en fait la traditionnelle dotation du Président de la République. La cérémonie au cours de laquelle ils ont perçu chacun la somme de 10 millions de FCFA s’est déroulée cette semaine au ministère des Sports et de l’Education physique.
«Comme lors des précédentes éditions, le Président de la République, Chef de l’Etat a marqué sa très haute sollicitude envers les équipes finalistes de la Coupe du Cameroun, à savoir Eding Fc de la Lékié et Lion Blessé de Fotouni. Dans cette optique, il a donné de très hautes instructions en vue de la mise à disposition des ressources nécessaires pour une préparation optimale des équipes finalistes», a déclaré Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt, le Ministre des Sports et de l’Education physique (MINSEP).
«J’invite par conséquent les responsables des équipes finalistes, les joueurs et leurs encadreurs à faire preuve d’un comportement digne et responsable lors de la prochaine finale de la Coupe du Cameroun et de tout mettre en œuvre pour offrir au public un spectacle alléchant à la hauteur de la notoriété du football camerounais», a ajouté le Ministre.
Otric N.
A ce jour, apprend-on de source autorisée, ce projet a déjà permis de toucher 40 000 ménages pour le programme de transferts monétaires ordinaires doté de mesures d’accompagnement et 12 000 ménages pour le programme de transferts monétaires sans mesures d’accompagnement. Ce qui fait au total, 52 000 ménages touchés.
Le gouvernement camerounais poursuit la mise en œuvre du projet « filets sociaux » soutenu par la Banque mondiale, pour lutter contre la pauvreté chronique. Depuis l’année 2016 en effet, des ménages camerounais bénéficient de transferts monétaires dans le cadre du projet « filets sociaux » implémenté par le gouvernement camerounais, avec l’appui de la Banque mondiale. Chaque bénéficiaire reçoit au total 12 transferts de fonds en espèces, soit une enveloppe globale de 360 000 FCFA.
La mise en œuvre du Projet se fait de manière graduelle dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord, de l’Adamaoua, de l’Est et du Nord-Ouest et les principales villes de Yaoundé et de Douala. Le gouvernement compte étendre le programme sur l’ensemble du territoire national. Dans cette perspective, le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé un financement additionnel d’un montant total de 60 millions de dollars en mai 2018.
Selon la Banque Mondiale, l'objectif de développement du Projet de filet de sécurité sociale du Cameroun est de financer la création d’un système de filet de sécurité sociale de base, y compris le pilotage de programmes de transferts monétaires ciblés et de travaux publics pour les personnes les plus pauvres et les plus vulnérables dans les régions participantes sur le territoire du bénéficiaire.
Le projet s’articule autour de trois composantes : la première composante concerne la mise en place des fondations du système de filet de sécurité et de la gestion du projet qui s’y rapporte (7,8 millions USD). Elle comporte les deux sous-composantes suivantes : (1) assistance à l’emprunteur pour la création de systèmes de coordination et de gestion de programmes de filets de sécurité pour les personnes pauvres et vulnérables ; et (2) financement des coûts des activités de gestion, coordination, suivi et évaluation dans le cadre de cette composante et des deux autres composantes du projet.
La deuxième composante concerne le programme pilote de transfert monétaire mettant en œuvre des mesures visant à stimuler la productivité des ménages (36,3 millions USD). Elle financera le développement et la stimulation de la productivité des ménages chroniquement pauvres et fera office de pierre angulaire du filet de sécurité sociale du Cameroun. Des mesures d’accompagnement seront mises en place pour maximiser l’impact des transferts monétaires sur le bien-être et la productivité des ménages bénéficiaires.
La troisième composante traite du programme pilote de travaux publics (5,9 millions USD). Elle financera le développement et le pilotage du programme de travaux publics à forte intensité de main-d'œuvre visant à aider les ménages vulnérables à faire face aux chocs exogènes (comme les sécheresses ou les inondations). Les activités de travaux publics seront coordonnées par le biais du programme de transfert monétaire de manière à faciliter sa mise en œuvre et à renforcer son efficacité.
Otric N.
Cette municipalité vient de recevoir le premier prix de la meilleure performance dotée d’un chèque de 50 millions de FCFA
Le premier prix de la meilleure performance des communes de la région du Centre a été remporté par la commune de Soa. Cette distinction remise par le ministère de l’Economie de la planification et de l’Aménagement du territoire, à travers le Programme national du développement participatif (Pndp) a été présentée aux populations de la commune de Soa le 15 novembre 2018 dans la salle des actes de cette municipalité. C’était en marge de la session budgétaire pour l’année 2019, selon nos confrères de Le Jour.
Sur les 70 municipalités que compte la région du Centre, Soa a été sélectionnée comme meilleure des communes au guichet performance du Pndp. Les critères qui ont retenu l’attention du jury sont entre autres l’implication des populations au développement participatif ainsi que la réalisation de plusieurs projets comme l’entretien des routes dans les 39 villages que comptent l’arrondissement de Soa et la construction des forages dans plusieurs villages.
Dans la catégorie performance, 20 mairies ont pu se démarquer dans tout le pays. En effet, à raison de deux par région, les mairies honorées s’en sortent avec une bagatelle somme de 50 millions FCFA, chacune. Evaluer sur 100, dans l’Adamaoua, c’est la commune de Djohong (79 points) qui prend le dessus sur la commune de Ngaoundal (76 points).
Au Centre, Soa et Obala sont ex éco avec 79 points chacune. La commune d’Angossas (83 points) à l’Est prend le dessus sur Bertoua I (80 points). Dans l’Extrême-Nord, Toukombéré (80 points) suit la commune de Guémé (83 points). Dans le Littoral, les mairies de Dibombari et Ndom mènent la danse avec 61 et 57 points chacune. Au Nord, c’est Pitoa (86 points) et Baschéo (81 points) qui mènent la danse.
Au Nord-Ouest, Elak-Oku (85 points) est premier devant Kumbo (83 points). A l’Ouest, c’est Bamendjou (87 points) et Kekem (80 points). Au Sud du pays, Zoétélé (76 points) se place devant Djoum (72 points). La région du Sud-Ouest, malgré les tensions observées depuis environ deux ans, Tombel (78 points) et Tiko (77 points), occupent les premiers rangs.
Avec ce prix, la commune de Soa a bénéficié d’un chèque de 50 millions de FCFA. La cérémonie de présentation de ce prix s’est déroulée en présence du préfet du département de la Méfou et Afamba. Ce prix a été mis en place pour encourager le développement local dans les collectivités territoriales décentralisées. Avec ce chèque de 50 millions FCFA, la commune de Soa a vu son budget augmenter pour l’année 2019.
Pour l’année prochaine, ce budget s’élève à un peu plus d’un milliard deux cent soixante millions FCFA. Cette enveloppe a été adoptée en présence de tous les conseillers municipaux. Selon la maire Essama Embolo, le budget de 2019 sera principalement réservé aux travaux de finition de construction de l’hôtel de ville lancés depuis plusieurs mois.
L’exécutif communal va aussi lancer les travaux de construction d’une dizaine de forage et d’une maison de la femme, notamment le centre de formation de la fille à certains projets générateurs de revenus. Le projet d’aménagement d’une voix de contournement donnant accès au stade d’Olembe est également en cours.
Otric N.
Le secrétaire général de Nidaa Tounes, a annoncé il y’a quelques heures, avoir porté plainte contre le chef du gouvernement pour tentative de coup d’État. Même s’il refuse de le pointer directement, Youssef Chahed parle « des tentatives de certains d’envenimer la situation politique ».
La plainte a été déposée auprès du tribunal militaire de Tunis contre le chef du gouvernement, Youssef Chahed. D’autres personnalités sont également visées par sa plainte, notamment Selim Azzabi, ancien directeur du cabinet de la présidence, Mofdi Mseddi, chargé de communication du patron de l’exécutif, Lazhar Akremi, avocat et ancien dirigeant de Nidaa Tounes, ainsi que le directeur de la sécurité présidentielle.
Slim Riahi reproche à ce groupe de dirigeants d’avoir suscité un coup d’État. Une accusation grave qu’il a étayée par son propre témoignage. Avant de s’allier avec Nidaa Tounes, Slim Riahi, le fondateur de l’Union patriotique libre (UPL), avait rejoint le groupe parlementaire de la coalition nationale, crée durant l’été 2018, par des transfuges de différents partis, pour soutenir les ambitions politiques de Youssef Chahed.
À la faveur de différentes discussions en interne, il affirme avoir été informé de la préparation d’un coup d’État qu’il dénonce dans sa plainte et dont il a donné les détails dans un entretien accordé à France 24, dans la soirée du 23 novembre.
Remplacer Essebsi par Ghannouchi ?
D’après les propos de Slim Riahi, l’opération était prévue en trois temps. D’abord, le groupe devait s’assurer d’une mainmise totale sur le parti de Nidaa Tounes, pour ensuite établir une alliance parlementaire avec Ennahdha. Le but, précise Riahi, était de destituer en mars 2019, à quelques semaines de la campagne électorale, le président de la République, Béji Caïd Essebsi, afin d’y installer à la place, Rached Ghannouchi, le président d’Ennahdha.
Dans cette manœuvre, toujours selon Riahi, les autres partis de la Coalition qui n’ont guère de poids, auraient été tenus à distance en usant de pressions et de menaces de dévoiler certains dossiers.
Ce plan « A » était doublé d’un plan « B » plus radical qui prévoyait, si nécessaire, le recours aux armes, a indiqué le secrétaire général de Nidaa Tounes. « Quand j’ai découvert le projet de ce groupe, j’ai décidé de m’éloigner et de les dénoncer, car je suis pour la poursuite du processus démocratique et contre la prise du pouvoir par la force », a précisé Slim Riahi qui, outre son témoignage, dit détenir des preuves qu’il compte présenter au juge d’instruction qui l’entendra.
Chahed dénonce « les tentatives de certains »
Aucune des personnes citées par sa plainte ne lui a pour le moment officiellement répondu. Sans apporter un démenti clair, Youssef Chaded a néanmoins réaffirmé le samedi 24 novembre, durant la plénière portant sur la loi des finances 2019, son attachement au respect de la Constitution, et ce malgré les tentatives de certains d’envenimer la situation politique.
Le chef du gouvernement a également déclaré que « ceux qui voient dans le retour à la légitimité et à la Constitution un putsch n’auront aucun impact ».
Ouverture d’une enquête judiciaire
L’affaire devrait ainsi suivre son cours en justice, avec l’ouverture d’une enquête judiciaire. Une enquête parlementaire et judiciaire doit être immédiatement diligentées », a notamment déclaré le journaliste politique Elyes Gharbi
Ce nouvel épisode confirme la gravité de la crise politique en Tunisie et témoigne du point de rupture au sommet de l’État entre l’exécutif, Nidaa Tounes et le président de la République.
Nicole Ricci Minyem
Une trentaine de personnes sont mortes et plus de 60 autres se sont sans doute noyées en Ouganda dans le naufrage d'un bateau où était organisée une fête sur le lac Victoria, a annoncé dimanche la police locale.
Le navire à bord duquel se trouvaient près d'une centaine de personnes qui buvaient, dansaient et écoutaient de la musique, a coulé samedi par mauvais temps lors du dernier naufrage en date sur le plus grand lac d'Afrique. «Trente corps ont été retrouvés et 27 personnes secourues», a déclaré une porte-parole de la police, Zura Ganyana, précisant que le drame s'était produit à 150 m seulement du rivage.
«Selon l'un des survivants, il y avait plus de 90 personnes à bord», a ajouté Asuman Mugenyi, directeur des opérations de la police ougandaise. Le bateau décoré de dents de requin peintes sur la proue a coulé au large de Mutima, dans le district de Mukono, près de la capitale Kampala. Selon différents responsables et témoignages, la surcharge et le mauvais temps sont probablement à l'origine de l'accident. Facteurs aggravants, les secours auraient tardé à intervenir, beaucoup de gens ne savaient pas nager et avaient trop bu.
«Nous nous attendons à ce que (le nombre de passagers) dépasse la capacité du bateau. Il était surchargé et, malheureusement, les gens étaient ivres», a dit le policier, M. Muyengi. «Nous soupçonnons que l'état mécanique du bateau et les conditions météorologiques ont contribué au naufrage». «Une grosse tempête a frappé», a renchéri Richard Kikongo, un responsable local. «Il faisait froid et il y avait beaucoup de vent», a confirmé James Matovo, un jeune homme de 26 ans témoin du drame.
D'autres ont aussi affirmé que le bateau avait pu être remis rapidement en service après une remise en état afin de profiter des fêtes de fin d'année. «C'était une grande fête», a raconté Washington Serunjogi, dont la sœur Justine Namayanja est portée disparue. «Justine avait participé à trois croisières avant et je savais que quelque chose n'allait pas hier parce qu'elle postait toujours des selfies sur WhatsApp et Facebook mais la nuit dernière elle ne l'a pas fait», a-t-il dit. Comme beaucoup d'Ougandais, a-t-il ajouté, sa soeur ne savait pas nager.
Les secours ont été lents à réagir, a-t-il ajouté, estimant que «si des gens étaient arrivés plus vite, le nombre de survivants serait supérieur». Des pêcheurs ont essayé de secourir les naufragés mais figurent parmi les victimes. «Les pêcheurs de deux petites embarcations pouvaient voir que le bateau coulait et ils se sont portés à leur secours. Les gens ont essayé de sauter sur les bateaux, mais ils étaient trop nombreux et ont coulé. Les sauveteurs sont morts aussi», a dit Richard Kikongo.
«Des gens continuaient d'arriver sur les bateaux de pêche et un homme a été submergé. Il a été tiré vers le bas et s'est noyé», a ajouté M. Matovo. «J'ai vu beaucoup d'accidents mais rien d'aussi terrible», a-t-il encore dit. Selon des riverains, le bateau, dont le propriétaire et sa femme ont péri dans l'accident, était loué pour des fêtes tous les week-ends, et souvent surchargé.
Dimanche matin, le centre de loisir de Mutima Country Haven avait été transformé en morgue où la police rassemblait les corps des victimes. Le porte-parole de la police, Emilian Kayima, a déclaré que les recherches de survivants se poursuivaient.
D'une superficie de 70.000 km2, le lac Victoria a à peu près la taille de l'Irlande et se partage entre la Tanzanie, l'Ouganda et le Kenya. Il n'est pas rare que des ferries y chavirent et le nombre de décès est souvent élevé en raison d'une pénurie de gilets de sauvetage et du fait que de nombreuses passagers ne savent pas nager.
En septembre, plus de 200 personnes sont mortes dans le naufrage d'un ferry, le Nyerere, qui a coulé au large de la rive tanzanienne. En 1966, plus de 800 personnes avaient perdu la vie lorsqu'un bateau, le MV Bukoba, a coulé au large de la ville de Mwanza.
Otric N.
Vingt-sept dirigeants ont donné leur accord de séparation avec le Royaume-Uni
Ils ont approuvé le 25 novembre, l’accord de désunion avec le Royaume- Unie, de même que la déclaration amorçant la relation post- Brexit avec ce pays : « Le Conseil européen approuve l’accord de retrait du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord de l’Union européenne et de la Communauté européenne de l’énergie atomique… ». L’une des conclusions à laquelle ils sont parvenus, en précisant qu’ils entendent instaurer une relation plus soutenue Post Brexit avec Londres. Une décision approuvée par le Conseil européen.
La question de Gibraltar chère à Madrid
Les dirigeants des vingt-sept pays ont remercié le négociateur en chef de l’Union Européenne, Michel Barnier pour ses efforts inlassables ainsi que sa contribution pour maintenir l’unité parmi les différents Etats membres, tout au long des négociations avec Londres.
Par ailleurs, Le procès-verbal du sommet réaffirme qu’un accord sur la pêche est une priorité qui va faire l’objet des négociations avec le Royaume-Uni bien avant la fin de la période de transition en fin décembre 2020.
Il y’a tout de même eu de vives discussions sur la problématique que pose le rocher de Gibraltar, territoire situé à l’extrême sud de l’Espagne. Sa détermination à obtenir des garanties sur l’avenir de Gibraltar a fait planer le doute sur la réussite du sommet européen de ce dimanche sur le Brexit. Pedro Sanchez a averti que l’Espagne allait mettre son veto à cet accord si son pays n’obtient pas satisfaction. Madrid a exigé d’obtenir sur écrit, un droit de veto à l’application de tout accord futur entre l’UE et Londres à Gibraltar, un territoire britannique situé à l’extrême sud de la péninsule ibérique, et dont l’Espagne revendique la souveraineté.
Dans des documents annexes, dont une lettre du représentant britannique au conseil européen ainsi qu’une lettre du président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et du président du Conseil européen Donald Tusk au Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, des assurances ont été données à l’Espagne, sur le fait qu’elle aura son mot à dire dans les discussions sur la future relation entre l’UE et Gibraltar.
Un texte à l'épreuve du parlement britannique
Le traité de retrait, négocié après de nombreux pourparlers pendant dix-sept mois entre Londres et Bruxelles, doit encore passer l’épreuve de la ratification du Parlement européen et surtout celle du parlement britannique, avant d’entrer en vigueur le 29 mars 2019. L’accord des députés britanniques, invités à voter en décembre est lui aussi, loin d’être gagné. Theresa May, dans une lettre ouverte publiée ce dimanche dans les médias britanniques, a promis de se rapprocher des électeurs, pour remporter le vote : « Je ferai campagne corps et âme pour remporter ce vote (…) pour le bien du Royaume-Uni et de l’ensemble de notre population ».
Michel Barnier a quant à lui, promis une proximité avec le Royaume Uni : « Nous resterons des alliés, des partenaires et des amis avec le Royaume-Uni… ».
Voir le Royaume-Uni « quitter l’UE n’est pas un moment de jubilation ni de célébration, c’est un moment triste et c’est une tragédie », a déclaré de son côté Jean-Claude Juncker.
Nicole Ricci Minyem
La 25ème journée s'est commémoré ce 25 novembre
La violence à l’égard des femmes continue d’être un obstacle à la réalisation de l’égalité, au développement, à la paix ainsi qu’à la réalisation des droits fondamentaux des femmes et des filles. Au total, la promesse des objectifs de développement durable ne laisse personne indifférent et, ne peut être remplie sans mettre fin à la violence à l'égard des femmes et des filles.
35 pour cent des femmes dans le monde ont subi des violences physiques et/ou sexuelles de la part d’un partenaire intime ou des violences sexuelles de la part d’une autre personne (sans compter le harcèlement sexuel) à un moment donné dans leur vie.
Seulement 52% des femmes mariées ou en union prennent librement leurs propres décisions concernant les relations sexuelles, l'utilisation de contraceptifs et les soins de santé.
Près de 750 millions de femmes et de filles dans le monde étaient mariées avant leur 18e anniversaire Plus de 200 millions de femmes et de filles ont subi une mutilation génitale féminine
1 femme sur 2 tuées dans le monde a été assassinée par son partenaire ou sa famille en 2012 ; alors que seulement 1 homme sur 20 a été tué dans des circonstances similaires.
71% de toutes les victimes de la traite des êtres humains dans le monde sont des femmes et des filles, trois quarts d'entre elles sont exploitées sexuellement.
Pourquoi nous devons mettre fin à la violence contre les femmes et les filles
Des chiffres alarmants qui font qu’aujourd’hui, la violence à l’égard des femmes et des filles constitue l’une des violations des droits de l’homme les plus répandues, les plus persistantes et les plus dévastatrices dans le monde. Elle demeure également l'une des moins signalées en raison de l'impunité, du silence, de la stigmatisation et du sentiment de honte qui l'entourent.
La violence à l'égard des femmes s'entend comme englobant, sans y être limitée, les formes de violences physiques, sexuelles et psychologiques, telles que :
- La violence d'un partenaire intime (coups, violences psychologiques, viol conjugal, féminicide)
- La violence sexuelle et le harcèlement (viol, actes sexuels forcés, avances sexuelles non désirées, abus sexuels sur enfants, mariage forcé, harcèlement dans la rue, harcèlement criminel, cyberharcèlement)
- Le trafic d'êtres humains (esclavage, exploitation sexuelle)
- La mutilation génitale féminine
- Le mariage précoce.
La Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes, adoptée par l'Assemblée Générale des Nations Unies en 1993, définit la violence à l'égard des femmes comme « tous actes de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée ».
Les conséquences néfastes de la violence à l'égard des femmes sur le plan psychologique, sexuel et génésique affectent les femmes à tous les stades de leur vie. Par exemple, les désavantages éducatifs précoces constituent non seulement le principal obstacle à la scolarisation universelle et au droit à l'éducation des filles, mais ils sont également responsables de la limitation de l'accès à l'enseignement supérieur et se traduisent par des opportunités limitées pour les femmes sur le marché du travail.
Bien que la violence sexiste puisse toucher n'importe qui, n'importe où, certaines caractéristiques des femmes, telles que leurs préférences sexuelles, la présence d’un handicap ou leur origine ethnique, ainsi que certains facteurs contextuels, par exemple les crises humanitaires, dont les situations de conflit et d’après-conflit, peuvent accroître la vulnérabilité des femmes face à la violence.
Nicole Ricci Minyem
Vendredi 23 novembre 2018, le Ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative est passé devant la Commission des Finances et du budget de l’Assemblée nationale.
Durant un peu près d’une heure, Joseph Le a défendu pour l’enveloppe de 9,364 milliards de FCFA à allouer à son département ministériel, pour le compte de l’année 2019. Le Ministère a une seule visée: arriver à moderniser la Fonction publique camerounaise, dans le but de satisfaire l’agent du secteur public. Il s’agit de façon plus concrète pour ce département ministériel de poursuivre avec les chantiers déjà entamés.
Il va falloir passer à la planification et la programmation des besoins en ressources humaines de l’Etat pour ce qui est de la gestion des ressources humaines. Il sera question d’organiser les recrutements dans la Fonction publique, achever le projet de cartographie des postes de travail de l’administration camerounaise, poursuivre avec le Ministère des Finances l’opération d’assainissement des fichiers solde et personnels de l’Etat, entre autres. Joseph Le entend également poursuivre avec la mise en œuvre du nouveau système d’évaluation des performances professionnelles des agents publics, la consolidation de la réforme sur la déconcentration de la gestion des personnels de l’Etat entre autres.
«Nous avons présenté aux honorables membres de la Commission des Finances et du Budget, nos prévisions pour l’exercice 2019. Ces prévisions qui s’élèvent à un peu plus de 9,6 milliards de F ont été approuvées. Les actions prioritaires pour le prochain exercice sont dans le discours du Chef de l’Etat lors de sa prestation de serment: améliorer les conditions de travail des agents publics. Nous devons nous y atteler. Par rapport à cette politique définie par le Chef de l’Etat, nous sommes l’un des leviers importants qu’il actionne et nous n’avons pas le droit de dormir sur nos lauriers. C’est pour cela qu’en 2019 et même déjà depuis le 7 novembre dernier, nous travaillons sur d’importants chantiers. Il y a énormément de textes qui sont quelque peu obsolètes. Il faut les relire, les réécrire. Nous avons reçu des instructions dans ce sens», explique Joseph Le dans les colonnes de Cameroon tribune.
A titre de rappel, lors de la dernière réunion extraordinaire des responsables centraux et extérieurs de son département ministériel, Joseph Le a convié ces derniers à réfléchir sur les solutions à mettre en place pour corriger les problèmes liés aux conditions de travail des agents publics. Il avait indiqué qu’il faut adopter un plan d’actions à implémenter à court et à moyen terme. Les points à problème listés au cours de ces assises ont été la disparité de l’âge de départ à la retraite, les critères d’accès aux cadres des différents corps de la Fonction publique, les inégalités de traitement entre les agents de l’Etat relevant du Code de travail et les fonctionnaires.
Liliane N.
Près de 70 personnes ont été interpellées dans la seule ville de Paris, d’après le premier bilan de la préfecture
La tombée de la nuit n’a pas refroidi l’ardeur des manifestants. Tard dans la nuit, les incidents se sont poursuivis une bonne partie de la soirée aux abords des Champs-Elysées. Un acte peut être moins mobilisateurs mais, qui a connu autant de violence que ce qui s’est passé dans la journée, suscitant des échauffourées et les interpellations condamnées par le président de la république Emmanuel Macron.
Au niveau de la préfecture, le ministère de l’intérieur Christophe Castaner dit qu’il a été recensé quelques 200 000 gilets jaunes dans tout le pays, dont 8.000 à Paris, contre plusieurs centaines 282.710 dans le reste de la France. Il parle d’un « fort affaiblissement de la mobilisation… Il y a eu au total 130 personnes placées en garde à vue et à Paris, 69 personnes ont été interpellées… ».
A Paris, « les dégâts sont faibles, ils sont matériels, c’est l’essentiel », a par ailleurs estimé Christophe Castaner. Quelques commerces ont également été dégradés, selon la PP. Au niveau national, le ministre a noté « deux types de manifestants : ceux, en province qui se sont mobilisés dans une ambiance bon enfant et ceux ayant commis des actes graves à Paris, mais aussi à Villefranche-sur-Saône (Rhône), où des violences ont eu lieu… ».
Gaz lacrymogènes et canons à eau face aux manifestants
C’est sur l’avenue des Champs-Elysées, dont une partie était interdite de rassemblement par les autorités, que les incidents ont été les plus marquants. Dans la matinée, à l’appel des leaders informels de cette mobilisation, qui se revendique « populaire » et « apolitique », les manifestants, originaires de région parisienne ou de province, avaient convergé tranquillement vers le haut de la célèbre avenue, le bas de celle-ci (la Concorde et l’Elysée) étant protégé par un important dispositif de sécurité.
Quand la foule a tenté de pénétrer dans ce périmètre, les forces de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogènes et repoussé les « gilets jaunes » avec des canons à eau. La situation s’est alors tendue : barricades de barrières de chantier dressées par des manifestants, jets de projectiles et de pavés par des petits groupes, feux tricolores arrachés, panneaux de signalisations couchés, échauffourées…
Les incidents n’ont dès lors plus cessé sur les Champs-Elysées et dans les rues adjacentes. Des pompiers sont intervenus pour éteindre des feux de barricades, qui dégageaient d’épaisses fumées noires, s’ajoutant au brouillard blanc des gaz lacrymogènes.
« On n’est pas là pour casser du flic mais pour que le gouvernement nous entende »
Jusque vers 21h la tension est restée vive sur l’avenue et aux alentours. Après minuit, le calme est revenu. La circulation a rouvert, en partie, sur l’avenue, d’abord en haut, malgré la présence de barricades, certaines encore fumantes, puis en bas. Une dizaine de camions de la propreté de Paris étaient prêts à nettoyer l’avenue, tandis que des pelleteuses enlevaient les barricades au milieu. Les forces de l’ordre étaient encore présentes, principalement en bas.
Christophe Castaner a diffusé sur Twitter une vidéo où on le voit sur le terrain dans la soirée saluer les forces de l’ordre et leur dire « merci ».
Au Champs-de-Mars, seul endroit initialement autorisé par la préfecture, une centaine de « gilets jaunes » se sont rassemblés. A part un noyau dur de manifestants, d’autres se voulaient plus pacifiques : « On n’est pas là pour casser du flic, on est venu pour que le gouvernement nous entende, qu’il entende son peuple. Ici on ne veut pas de politique, pas de syndicat. Nous dénonçons la violence des pseudo manifestants », a déclaré à l’AFP Laetitia Dewalle, 37 ans, porte-parole des « gilets jaunes » à Pontoise.
Nicole Ricci Minyem