La rencontre a eu lieu le lundi 26 novembre 2018.
C’est dans les services de son département ministériel, que le Pr Jacques Fame Ndongo a discuté avec le bureau exécutif du Syndicat national des Enseignants du supérieur (SYNES). Les discussions ont porté sur les griefs du Syndicat qui avait annoncé la tenue d’une grève dès lundi dernier. Il s’est agi pour le Ministre de l’Enseignement supérieur d’éviter à tout prix ce mouvement de grève générale du personnel enseignant dans les Universités publiques du Cameroun.
Durant les pourparlers, le SYNES a parlé de ses préoccupations fondamentales qui sont l’amélioration des conditions de travail des enseignants, le paiement de la dette académique, la tenue des deux sessions statutaires du Comité consultatif interuniversitaire, le paiement exhaustif et diligent de la dette académique des enseignants (heures complémentaires, heures supplémentaires, jury de soutenance de thèses et mémoires etc), le paiement de la prime à la modernisation de la recherche universitaire, la gestion du tutorat des IPES par les Universités d’Etat.
Le SYNES a également parlé de l’insécurité à laquelle sont exposés les enseignants des Universités de Buea et de Bamenda. Il convient de rappeler que depuis le début des violences dans les régions anglophones, les enseignants ont régulièrement subi des menaces des séparatistes qui ne souhaitent pas que les enfants soient envoyés à l’école. Pour parler d’un cas parmi tant d’autres, l’Université de Buea avait par voie de communiqué, informée l’opinion de l’enlèvement de Charles Doumta, professeur à la Faculté des Sciences médicales, et George Ongey, agent contractuel. Les Kidnappings avaient respectivement eu lieu le 9 et 10 novembre 2018. «Nous notons que ces actes ont pour but d'intimider, de créer la peur et la panique parmi le personnel et les étudiants, et de perturber le bon fonctionnement de l'année scolaire», avait écrit le vice-doyen de l’Université de Buea, Horace Manga Ngomo, dans le communiqué.
Pour revenir à la rencontre entre le SYNES et le MINESUP, en date du 26 novembre 2018, le Pr Jacques Fame Ndongo a signé un communiqué dans lequel, il indique avoir examiné avec ses collaborateurs les doléances des enseignants du supérieur. Il souligne aussi y avoir apporté «des réponses appropriées à toutes les questions soulevées par ce Syndicat». C’est pour les motifs sus énumérés que les enseignants d’Université avaient annoncé un mouvement d’humeur. Il devait se manifester par un sit-in devant les locaux du Ministère de l’Enseignement supérieur. La fronde devait se poursuivre dès le 28 novembre par une cessation des activités dans les campus.
Liliane N.